Étiquette : Clarke

 

Terre, planète impériale par A. C. Clarke

Fiche de Terre, planète impériale

Titre : Terre, planète impériale
Auteur : A. C. Clarke
Date de parution : 1975
Traduction : G. H. Gallet
Editeur : J’ai lu

Première page de Terre, planète impériale

« UN CRI DANS LA NUIT

Duncan Makenzie avait dix ans lorsqu’il découvrit le numéro magique. Ce fut par pure chance ; il avait eu l’intention d’appeler Grand-maman Ellen mais il n’avait pas fait attention et ses doigts devaient avoir frappé sur les mauvaises touches. Il sut tout de suite qu’il avait fait une erreur car la vidéo de Grand-maman avait un délai de deux secondes, même sur répondeur-enregistreur. La communication fut établie instantanément. Pourtant il n’y eut ni signal ni image. L’écran demeura complètement vide sans même une moucheture d’interférence. Duncan pensa qu’il avait été mis en communication avec un canal audio seulement, ou avait atteint un poste dont la caméra était déconnectée. En tout cas, ce n’était certainement pas le numéro de Grand-maman et il avança la main pour couper la communication.
Il remarqua alors le son. Il pensa d’abord que quelqu’un respirait paisiblement dans le microphone à l’autre bout, mais il se rendit vite compte qu’il se trompait. Ce doux susurrement avait un caractère aléatoire, inhumain ; il n’avait aucun rythme régulier et il y avait de longs intervalles de complet silence. »

Extrait de : A. C. Clarke. « Terre, planète Impériale. »

Prélude à l’espace par A. C. Clarke

Fiche de Prélude à l’espace

Titre : Prélude à l’espace
Auteur : A. C. Clarke
Date de parution : 1951
Traduction : A. Jager, J. G. Vandel
Editeur : Fleuve noir

Première page de Prélude à l’espace

« Dirk Alexson repoussa son livre, se leva et escalada les quelques marches qui menaient au pont d’observation. C’était encore trop tôt pour apercevoir la Terre, mais la fin prochaine du voyage le surexcitait tellement qu’il ne parvenait pas à se concentrer. Parvenu auprès des hublots étroits et incurvés ménagés dans le bord d’attaque de la grande aile, il eut sous les yeux la masse amorphe de l’océan.
Il n’y avait absolument rien à voir ; de cette altitude, même les plus violentes tempêtes de l’Atlantique auraient été invisibles. Dirk contempla quelques instants la grisaille de cette morne étendue, puis il se dirigea vers le répétiteur de radar destiné aux passagers.
Le trait de lumière pivotant sur l’écran commençait déjà à éveiller des faibles échos à la limite de sa portée. La terre était là, à trois cents kilomètres devant eux et à seize au-dessous, une terre que Dirk n’avait encore jamais vue bien qu’elle lui semblât quelquefois plus proche de lui que son pays natal.  »

Extrait de : A. C. Clarke. « Prélude à l’espace. »

Les prairies bleues par A. C. Clarke

Fiche de Les prairies bleues

Titre : Les prairies bleues
Auteur : A. C. Clarke
Date de parution : 1957
Traduction : R. Albeck
Editeur : Albin Michel

Première page de Les prairies bleues

« L’apprenti

Un tueur en liberté dans le pâturage !
 
La patrouille aérienne du Pacifique Sud avait aperçu le grand cadavre ballotté par les vagues qu’il teignait de cramoisi. En quelques secondes, l’alerte s’était étendue à tout le dispositif complexe de surveillance. De San Francisco à Brisbane, les ordinateurs cliquetaient et des hommes traçaient des cercles de délimitation sur des cartes. Et Don Burley, se frottant encore les yeux, se trouva installé devant le tableau de bord du minuscule patrouilleur N°5 qui gagnait déjà ses vingt brasses de fond.
Enfin ! Avec cette alerte dans son secteur, c’était la première sensation forte depuis des mois. Les yeux fixés sur les instruments dont dépendait sa vie, il tenta de prévoir la suite. Que s’était-il passé ? Rien de plus qu’un message très bref rendant compte  »

Extrait de : A. C. Clarke. « Les prairies bleus. »

Les gouffres de la lune par A. C. Clarke

Fiche de Les gouffres de la lune

Titre : Les gouffres de la lune – intégrale (S.O.S. Lune)
Auteur : A. C. Clarke
Date de parution : 1961
Traduction : B. R. Bruss
Editeur : Milady

Sommaire de Les gouffres de la lune

  • S.O.S. Lune
  • Naufragés de la Lune

Première page de Les gouffres de la lune

« Pat Harris jouissait du privilège d’être le capitaine de l’unique bateau qui fasse en permanence « croisière » sur la Lune. Tandis que les passagers s’embarquaient sur le Séléné et se bousculaient pour avoir les places près des fenêtres, il se demandait à quoi ressemblerait, cette fois-ci, la promenade. Dans son miroir rétroviseur, il apercevait Mlle Wilkins, qui accueillait à bord les excursionnistes. Elle était charmante dans son uniforme bleu de la Commission touristique lunaire. Harris, lorsqu’il était de service avec elle, s’imposait de ne voir en elle que « Mlle Wilkins », et non pas « Sue ». Cela l’aidait à se concentrer sur son travail. Quant à savoir ce qu’elle pensait de lui, il n’avait jamais réellement pu le deviner.
Parmi les gens qui s’installaient à bord, il ne reconnut aucun visage familier. C’étaient des nouveaux venus, avides d’entreprendre leur première croisière. La plupart étaient des touristes types, des personnes d’un certain âge, en visite sur un monde qui, dans leurs jeunes années, avait été le symbole même des lieux inaccessibles. Quatre ou cinq passagers seulement n’avaient pas encore atteint la  »

Extrait de : A. C. Clarke. « Les Gouffres de la Lune. »

Les fontaines du paradis par A. C. Clarke

Fiche de Les fontaines du paradis

Titre : Les fontaines du paradis
Auteur : A. C. Clarke
Date de parution : 1979
Traduction : G. H. Gallet
Editeur : J’ai lu

Première page de Les fontaines du paradis

« Kalidasa

La couronne devenait plus lourde avec chaque année qui passait. Lorsque le Vénérable Bodhidharma Mahanayake Thero l’avait – tellement à contrecœur – posée pour la première fois sur sa tête, le prince Kalidasa fut surpris de sa légèreté. À présent, vingt ans plus tard, le roi Kalidasa abandonnait avec plaisir ce cercle d’or incrusté de joyaux, chaque fois que le permettait l’étiquette de la cour.
Il y en avait peu ici, au sommet du rocher-forteresse battu par le vent ; peu d’envoyés diplomatiques ou de pétitionnaires sollicitaient audience sur ces hauteurs. Beaucoup de ceux qui faisaient le voyage jusqu’au Yakkagala rebroussaient chemin devant l’ascension finale, à travers la gueule même du lion accroupi, qui semblait toujours prêt à bondir  »

Extrait de : A. C. Clarke. « Les Fontaines Du Paradis. »

Les enfants d’Icare de A. C. Clarke

Fiche de Les enfants d’Icare

Titre : Les enfants d’Icare
Auteur : A. C. Clarke
Date de parution : 1954
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu

Première page de Les enfants d’Icare

« Il y avait un demi-million d’années que le volcan qui avait fait surgir Taratua des profondeurs du Pacifique était endormi. Et pourtant, songeait Reinhold, un brasier plus ardent que celui qui avait présidé à la naissance de l’île allait la submerger avant peu. Son regard se posa sur l’aire de lancement, s’éleva en suivant le monumental berceau qui ceinturait encore la Christophe Colomb. À soixante mètres au-dessus du sol, le nez de la fusée accrochait les derniers rayons du soleil déclinant. C’était l’une des dernières nuits qu’elle connaîtrait : bientôt, elle voguerait dans le soleil éternel de l’espace.
Tout était paisible sous les hauts palmiers couronnant l’arête rocheuse de l’île. Les seuls bruits que l’on entendait étaient la rumeur trépidante d’un compresseur pneumatique qui se mettait occasionnellement en marche ou un appel assourdi lancé par un technicien. Reinhold avait fini par aimer ces palmiers blottis les uns contre les autres et il venait presque tous les soirs contempler son petit royaume. L’idée qu’ils seraient désintégrés quand la »

Extrait de : A. C. Clarke. « Les enfants d’Icare. »

Les chants de la Terre lointaine par A. C. Clarke

Fiche de Les chants de la Terre lointaine

Titre : Les chants de la Terre lointaine
Auteur : A. C. Clarke
Date de parution : 1986
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : Bragelonne

Première page de Les chants de la Terre lointaine

« La plage de Tarna

Avant même que le bateau franchisse le récif, Mirissa comprit que Brant était en colère. L’attitude tendue de son corps à la barre – le simple fait qu’il n’ait pas laissé le passage final aux mains expertes de Kumar – indiquait que quelque chose l’avait troublé.
Elle quitta l’ombre des palmiers et descendit lentement sur la plage, le sable mouillé alourdissant ses pas. Quand elle arriva au bord de l’eau, Kumar affalait déjà la voile. Son petit frère – maintenant presque aussi grand qu’elle et tout en muscles solides – agita gaiement la main. Que de fois elle avait souhaité que Brant ait le bon caractère de Kumar, qu’aucune crise ne pouvait apparemment bouleverser ! »

Extrait de : A. C. Clarke. « Les Chants de la Terre lointaine. »

Le vent venu du soleil par A. C. Clarke

Fiche de Le vent venu du soleil

Titre : Le vent venu du soleil
Auteur : A. C. Clarke
Date de parution : 1972
Traduction : G. W. Barlow
Editeur : Pocket

Sommaire de Le vent venu du soleil

  • La nourriture des dieux
  • Maelström II
  • Clartés dans l’abîme
  • Le vent qui vient du soleil
  • Mystère sur la lune
  • Dernières instructions
  • Qui est à l’appareil ?
  • Retrouvailles
  • Retour sur soi
  • Lumière au coeur des ténèbres
  • La plus longue histoire de science-fiction jamais contée
  • L’honorable Herbert Heorge Morley Robert Wells
  • Amour universel
  • Croisade
  • Le ciel impitoyable
  • Marée neutronique
  • Passage de la terre
  • Face à face avec méduse

Première page de La nourriture des dieux

« En toute honnêteté, je dois vous prévenir, Monsieur le Président, qu’une bonne partie de mon témoignage sera fort peu ragoûtante : il s’agit d’aspects de la nature humaine que l’on évoque rarement en public, et sûrement jamais devant une commission parlementaire. Mais il faut bien, je le crains, les regarder en face. Il y a des cas où il faut arracher le voile de l’hypocrisie, et celui-ci en est un.
Vous et moi, Messieurs, descendons d’une longue lignée de carnivores. Je vois à votre expression que vous ignorez pour la plupart le sens de ce terme. Cela n’a rien de surprenant : il vient d’un langage qui ne se parle plus depuis deux mille ans. Peut-être ferais-je mieux d’éviter les euphémismes et d’être d’une brutale franchise, même s’il me faut utiliser des mots qu’on n’entend jamais dans la bonne société. Je présente à l’avance mes excuses à tous ceux que je pourrais offusquer.
Il y a quelques siècles encore, la nourriture favorite de tous les hommes était la viande – la chair d’animaux qui avaient été vivants. Je ne cherche pas à vous soulever le cœur : ce n’est qu’une constatation de fait, qu’on peut vérifier dans n’importe quel livre d’histoire… »

Extrait de : A. C. Clarke. « Le vent venu du soleil. »

Le marteau de Dieu par A. C. Clarke

Fiche de Le marteau de Dieu

Titre : Le marteau de Dieu
Auteur : A. C. Clarke
Date de parution : 1993
Traduction : J.-P. Roblain
Editeur : Bragelonne

Sommaire de Le marteau de Dieu

« Première rencontre

Oregon, le 10 août 1972
 
La boule de feu incandescente et sa longue traîne vaporeuse furent photographiées dans l’Ouest américain, au-dessus du Parc National du Grand Teton, par un touriste aux réflexes rapides. Elle avait la taille d’une petite maison, pesait neuf mille tonnes et se déplaçait à cinquante mille kilomètres à l’heure. Il lui fallut moins de deux minutes pour traverser l’atmosphère terrestre et foncer à nouveau vers l’espace.
Elle tournait autour du Soleil depuis des milliards d’années et le moindre changement d’orbite aurait suffi pour qu’elle s’écrase sur n’importe quelle grande ville, avec une puissance destructrice plus de cinq fois supérieure à celle de la bombe d’Hiroshima. »

Extrait de : A. C. Clarke. « Le Marteau de Dieu. »

Le livre d’or par A. C. Clarke

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : A. C. Clarke
Date de parution : 1981
Traduction : G. W. Barrow
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • La lignée de David
  • Point de rupture
  • L’épaisseur des montagnes
  • Une aube nouvelle
  • L’arme du silence
  • Course aux armements
  • Ils hériteront de la terre
  • Le laboureur de la mer
  • Pour perdre sa gravité
  • Et la lumière tue
  • Des pieds et des mains
  • Flèche aux étoiles
  • Le sphinx au bord de la mer

Première page de La lignée de David

« Tomber en Afrique de deux cent cinquante mille mètres d’altitude… et se casser une cheville, ça ne fait peut-être pas très sérieux, dit David, mais ça fait mal quand même. Mais ce qui, selon lui, lui fit le plus mal, c’est que nous nous soyons tous précipités dans le désert pour voir ce qui était arrivé au A 20 alors que lui-même n’avait pas eu droit à notre visite avant des heures.
« Un peu de logique, David », objecta Jimmy Langford. « Nous savions par le message radio de l’hélicoptère qui t’avait récupéré que tu t’en étais tiré, tandis que le A 20 pouvait être une perte sèche. »
« Il n’y a qu’un seul A 20 », dis-je pour arranger les choses, « tandis que des pilotes d’essai de fusées, on en trouve tant qu’on en veut, ou du moins treize à la douzaine. »
David nous jeta un regard noir sous ses sourcils broussailleux et grommela quelque chose en gallois. »

Extrait de : A. C. Clarke. « Le livre d’or de la science fiction. »