Étiquette : Cycle d'Elric
Elric et la porte des mondes par M. J. Moorcock
Fiche d’Elric et la porte des mondes
Titre : Elric et la porte des mondes (Anthologie par R. Comballot – Cycle d’Elric)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 2006
Traduction :
Editeur : Fleuve noir
Sommaire d’Elric et la porte des mondes
- Le rêve en la cité par L. Sihol
- La montagne dormante par J. Lenn
- Les douleurs fécondes par P. Pevel
- La cavalière par C. Léourier
- Kane par L. Kloetzer
- Eloge des poissons-gouffres par F. Colin
- Frère des hyènes par C. Vilà
- Coeur de glace par D. Walther
- Qayin par X. Mauméjean
- Le coeur et l’épée par J.-P. Vernay
- Elric et l’enfant du futur par R. Canal
- Le cirque des épées par P. Eris et J.-M. Moreau
- La forteresse de l’obscur par D. Erthal
- Les seigneurs de la firme par Ayerdhal et E. Cervos
- La dernière conquête du loup blanc par P. Stolze
- La musique des âmes par J. Heliot
- Bloodsword par Y. Ramonet
- L’archiviste par P. Bordage
- La porte des mondes par J. Barbéri
Première page de Le rêve en la cité
« Depuis cinq cents ans, le Glorieux Empire de Melniboné déchoit. Sa puissance s’amenuise, son ichor se fait faible. Chaque année, dit-on, il naît moins d’enfants. L’Empereur lui-même, Sadric, n’a qu’un fils. Sang dernier d’une lignée presque éteinte, faible rejeton d’une civilisation vouée à la dissolution. Elric, Prince mélancolique, érudit magistral, aux forces soutenues par les herbes de sa terre. Héritage contesté : Elric est-il assez melnibonéen pour faire un monarque à la hauteur de ses pères ? La Cité qui Rêve, Imrryr, le saura bientôt. Car voici que Sadric s’est éteint. Au terme d’un rite de sept jours, le nouvel Empereur de Lumière s’assiéra sur le Trône de Rubis. Les braseros ont été allumés dans les rues pour le deuil de son père, et le futur roi couronné marche dans les veines de sa cité, avant que les temps de son mythe ne commencent…
Père est mort. Devrais-je ressentir quelque chose ? Du chagrin, l’effleurement du scalpel de la perte ? Je l’ai si peu connu. Comme si, d’une obscure façon, la mort de ma mère lors de ma venue au monde pouvait m’être imputable. Ou comme si, l’ayant tant aimée, il ne pouvait, elle partie, plus rien aimer »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Cycle d’Elric – Elric et la Porte des Mondes. »
Les buveurs d’âmes par M. J. Moorcock et F. Colin
Fiche de Les buveurs d’âmes
Titre : Les buveurs d’âmes (Tome 10 sur 10 – Cycle d’Elric)
Auteur : M. J. Moorcock et F. Colin
Date de parution : 2011
Traduction :
Editeur : Fleuve noir
Première page de Les buveurs d’âmes
« Elruf Crann se redressa d’un bond. Quelque chose l’avait tiré de son cauchemar : un cri, peut-être, ou une déflagration dont il ne s’expliquait pas l’origine. Prisonnier de sa poitrine, son cœur cognait telle une machine folle. Attendant un instant qu’il s’apaise, il fixa son reflet hébété dans un miroir cerclé de bronze. Après quoi, sans un égard pour la forme alanguie à ses côtés, il rejeta ses draps de soie noire et tituba jusqu’à la fenêtre.
Son poing s’ouvrit. Sur le sol de pierre, un mouchoir brodé d’or et trempé de sueur se déposa telle une fleur.
Une brise douceâtre gonflait les rideaux pourpres. Elruf Crann les écarta et se pencha au balcon. Sous un soleil cuivré, les flèches du palais royal étincelaient avec ardeur. Des mouettes criardes se croisaient par-delà la jetée sur la toile d’un ciel sans nuages. Lentement, les mâchoires du Melnibonéen se desserrèrent et une malédiction s’en échappa, proférée dans un dialecte obscur. L’objet de l’ana- »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Cycle d’Elric – Les buveurs d’âmes. »
Elric à la fin des temps par M. J. Moorcock
Fiche d’Elric à la fin des temps
Titre : Elric à la fin des temps (Tome 9 sur 10 – Cycle d’Elric)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1984
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Pocket
Première page d’Elric à la fin des temps
« Dans lequel Mrs Persson détecte dans le mégaflux un degré de Chaos dépassant la norme
Ayant quitté la Chine pour Londres au printemps 1936, Una Persson décela une qualité inhabituelle de pathos chez la plupart des amis qu’elle avait vus pour la dernière fois, autant qu’elle s’en souvînt, durant le Blitz et au moment où elle était en route pour 1970. Ils étaient alors remplis d’un entrain désespéré : quel réconfort que de constater que cet état d’esprit n’avait rien de permanent ! Ici, pour le moment, c’était Pierrot qui régnait, et elle avait l’impression de posséder une meilleure maîtrise de son pouvoir. Non sans honte, il lui fallait bien admettre que c’était là son climat moral préféré, car il encourageait chez elle un sentiment de supériorité spirituelle : l’avantage d’être née, à l’origine, dans une époque ultérieure et probablement plus sophistiquée : les années soixante. Certaines femmes, songea-t-elle, étaient forcées d’avoir des enfants afin de jouir de ce plaisir. »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Cycle d’Elric – Elric à la fin des temps. »
Stormbringer par M. J. Moorcock
Fiche de Stormbringer
Titre : Stormbringer (Tome 8 sur 10 – Cycle d’Elric)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1977
Traduction : F. Straschitz
Editeur : Pocket
Première page de Stormbringer
« De grands nuages s’amoncelaient au-dessus des collines et des éclairs fulgurants déchiraient les ténèbres de minuit, fendant les chênes et faisant éclater les toitures.
Cet orage de mauvais augure n’était pas d’origine naturelle, et s’acharnait sur la cité de Karlaak, près du Désert des Larmes. D’inhumaines créatures, issues des noirs nuages, passèrent, avec une inquiétante aisance, les basses portes de la ville et se dirigèrent dans l’ombre vers le gracieux palais où Elric dormait.
Leur chef leva sa patte griffue tenant une hache d’acier noir. La bande s’immobilisa sans bruit, et ils regardèrent le palais qui s’étendait sur une colline plantée de jardins. La terre trembla sous le coup de fouet de l’éclair, et le tonnerre se répercuta longtemps entre les nuages bas.
— Nous sommes les créatures du Chaos, marmonna le chef, et le Chaos nous aidera. Voyez, déjà les gardes s’effondrent à leur poste. L’accès sera facile… »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Cycle d’Elric – Stormbringer. »
L’épée noire par M. J. Moorcock
Fiche de L’épée noire
Titre : L’épée noire (Tome 7 sur 10 – Cycle d’Elric)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1977
Traduction : F. Straschitz
Editeur : Pocket
Première page de L’épée noire
« Dans une ville nommée Bakshaan, qui éclipsait par sa richesse toutes les autres cités du Nord-Est, une nuit, dans la haute tour d’une taverne, Elric, seigneur des ruines fumantes de Melniboné, souriait comme un requin en plaisantant froidement avec quatre puissants princes-marchands qu’il comptait bien réduire à la pauvreté.
Tristelune l’étranger, compagnon d’Elric, regardait le grand albinos avec un mélange de souci et d’admiration. Il était déjà rare qu’Elric daignât plaisanter, mais sans précédent qu’il le fît en compagnie de vulgaires marchands. Tristelune se félicita d’être l’ami d’Elric et se demanda comment se terminerait cette soirée. Fidèle à ses habitudes, Elric ne lui avait pas fait part de ses intentions.
— Nous avons besoin de vos remarquables qualités de sorcier et d’escrimeur, seigneur Elric. Bien entendu, nous vous paierons bien. Pilarmo, plein d’une sombre exaltation, servait de porte-parole aux quatre marchands. »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Cycle d’Elric – L’épée noire. »
La revanche de la rose par M. J. Moorcock
Fiche de La revanche de la rose
Titre : La revanche de la rose (Tome 6 sur 10 – Cycle d’Elric)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1991
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Pocket
Première page de La revanche de la rose
« DE L’AMOUR, LA MORT, LA GUERRE ET L’EXIL ; LE LOUP BLANC RENCONTRE UN MODESTEMENT FÂCHEUX ÉCHO DU PASSÉ.
Loin de la paix inconcevable de Tanelorn, loin de Bas’lk et de Nishvalni-Oss, de Valédéria, toujours plus vers l’Est, file le Loup Blanc de Melniboné, hurlant son chant sanglant et hideux, pour se délecter de la douceur du sang répandu…
… C’en est fini. Le prince albinos reste penché en avant sur la selle, comme sous le poids de son appétit démesuré de carnage ; comme honteux d’abaisser les yeux sur un massacre aussi profondément impie.
Des puissantes Hordes Haghan’iin, pas une âme n’a survécu plus d’une heure à la victoire certaine qu’elles avaient déjà célébrée. (Comment pouvaient-elles ne pas l’emporter, alors que l’armée du seigneur Elric ne représentait qu’un fragment de leurs propres forces ?) »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Cycle d’Elric – La revanche de la rose. »
La sorcière dormante par M. J. Moorcock
Fiche de La sorcière dormante
Titre : La sorcière dormante (Tome 5 sur 10 – Cycle d’Elric)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1977
Traduction : M. Demuth
Editeur : Pocket
Première page de La sorcière dormante
« PRINCE PÂLE SUR UNE GRÈVE AU CLAIR DE LUNE
Dans le ciel, une lune froide drapée de nuages baignait de sa pâle lumière une mer plate. Un vaisseau était à l’ancrage au large d’une côte inhabitée.
Depuis le pont, on descendait un canot qui se balançait au bout des harnais. Deux personnages enveloppés de longues capes observaient les hommes de l’équipage tout en s’efforçant de maintenir leurs chevaux dont les sabots claquaient sur le pont instable. Les montures renâclaient en roulant des yeux apeurés.
Le plus petit des deux hommes raccourcit encore la bride et grommela : « Pourquoi était-ce nécessaire ? Nous aurions pu débarquer à Trepesaz. Ou tout au moins dans un port de pêche qui ait une auberge, aussi humble.
— Parce que, ami Tristelune, je désire que notre arrivée à Lormyr soit secrète. Si Theleb K’aarna a »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Cycle d’Elric – La sorcière dormante. »
Elric le nécromancien par M. J. Moorcock
Fiche d’Elric le nécromancien
Titre : Elric le nécromancien (Tome 4 sur 10 – Cycle d’Elric)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1977
Traduction : F. Straschitz, M. Demuth
Editeur : Pocket
Première page d’Elric le nécromancien
« LE SONGE DU COMTE AUBEC
Depuis la fenêtre sans vitre de la tour de pierre, on pouvait apercevoir le grand fleuve qui sinuait entre des rives imprécises et brunes, se perdant dans le hallier vert et dense qui montait vers la masse plus sombre de la forêt pour venir s’y fondre progressivement. Et la falaise surgissait à son tour de la forêt, grise d’abord, puis d’un vert pâle, toujours plus haute, s’assombrissant en se couvrant de lichens pour rencontrer enfin les rocs les plus bas et les plus massifs, à la base du château. Le château dominait le pays dans trois directions. Il détournait le regard du fleuve, aussi bien que des rochers ou de la forêt car ses murailles étaient hautes, taillées dans le granit épais, et ses tours étaient denses et projetaient leurs ombres l’une sur l’autre.
Aubec de Malador s’en émerveillait et se demandait comment des bâtisseurs humains avaient pu construire cela, si ce n’est par la sorcellerie. Mystérieux et sombre, le château semblait sur ses gardes car il était au bord même du monde. »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Cycle d’Elric – Elric le Nécromancien. »
Le navigateur sur les mers du destin par M. J. Moorcock
Fiche de Le navigateur sur les mers du destin
Titre : Le navigateur sur les mers du destin (Tome 3 sur 10 – Cycle d’Elric)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1976
Traduction : F. Straschitz
Editeur : Pocket
Première page de Le navigateur sur les mers du destin
« On eût dit qu’il se tenait dans une immense caverne dont les parois et la voûte étaient constituées de couleurs sombres et changeantes qui parfois se désagrégeaient pour laisser pénétrer des rayons de lune. Que ces parois ne fussent que des nuages amoncelés au-dessus des montagnes et de l’océan, il était difficile de le croire, quand bien même la lumière de la lune les transperçait, les éclaboussait et laissait voir la mer noire et tumultueuse qui baignait le rivage sur lequel il se tenait.
Grondement de tonnerre lointain ; lueurs d’éclairs lointains ; petite pluie fine ; et les nuages jamais en repos : de noirs comme le jais à blancs comme la mort ils bouillonnaient lentement, comme les mantes d’hommes et de femmes livrés à un menuet extatique et cérémonieux. L’homme debout sur les galets de cette morne grève songeait à des géants dansant sur la musique de l’orage lointain, et il ressentait ce que doit ressentir celui qui par mégarde pénètre dans un lieu où les dieux se récréent. Il abaissa les yeux des nuages à l’océan. »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Cycle d’Elric – Le navigateur sur les mers du destin. »
La forteresse de la perle par M. J. Moorcock
Fiche de La forteresse de la perle
Titre : La forteresse de la perle (Tome 2 sur 10 – Cycle d’Elric)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1989
Traduction : F. Straschitz
Editeur : Pocket
Première page de La forteresse de la perle
« Agonie d’un Seigneur perdu
C’était dans Quarzhazaat la solitaire, destination de maintes caravanes et port où bien peu touchaient, qu’Elric, Empereur héréditaire de Melniboné, dernier d’un sang plus que dix fois millénaire, gisait prêt à mourir. Les drogues et herbes qui à l’ordinaire le sustentaient, il les avait épuisées dans les derniers jours de son long voyage au travers des confins méridionaux du Désert des Soupirs, et il ne s’était pas trouvé en mesure de les remplacer dans cette cité fortifiée plus célèbre pour ses trésors que pour sa douceur de vivre.
Lentement, faiblement, le prince albinos étira ses doigts couleur d’ossements vers la lumière, suscitant les feux du sanglant joyau serti dans l’Anneau des Rois, ultime symbole traditionnel qui lui restait de ses responsabilités d’antan, puis sa main retomba. C’était comme s’il avait eu le bref espoir que l’Actorios serait en mesure de lui redonner vie, mais »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Cycle d’Elric – La forteresse de la perle. »