Étiquette : Demuth

 

Les pilotes de la grande porte par F. Pohl

Fiche de Les pilotes de la grande porte

Titre : Les pilotes de la grande porte (Tome 2 sur 5 – La grande porte)
Auteur : F. Pohl
Date de parution : 1980
Traduction : M. Demuth
Editeur : J’ai lu

Première page de Les pilotes de la grande porte

« Wan

Ça n’était pas facile de vivre, si jeune, si totalement seul.

« Va dans les dorés, Wan, vole ce que tu veux, apprends. N’aie pas peur », lui disaient les Hommes Morts. Mais comment pouvait-il ne pas avoir peur ? Les Anciens circulaient dans les passages dorés. Ils étaient stupides mais inquiétants. On pouvait les rencontrer partout, et plus particulièrement tout au bout des passages, là où les écheveaux de symboles tournaient sans fin au centre des choses. C’est-à-dire très exactement là où les Hommes Morts l’incitaient à se rendre. Après tout, il devrait certainement y aller, mais il ne pouvait s’empêcher d’avoir peur.

Wan ignorait ce qui pourrait lui arriver si jamais les Anciens l’attrapaient. Les Hommes Morts le savaient probablement mais, pour lui, leurs divagations n’avaient pas le moindre sens. »

Extrait de : F. Pohl. « La grande porte – Les pilotes de la Grande Porte. »

Au pays du mal par C. D. Simak

Fiche d’Au pays du mal

Titre : Au pays du mal
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 1982
Traduction : M. Demuth
Editeur : J’ai lu

Première page d’Au pays du mal

« Harcourt revenait de la chasse du matin quand il vit le dragon. Il suivait le cours du fleuve, ses ailes battant comme deux grands chiffons, le cou tendu comme si sa tête seule portait ce grand corps à travers les airs. Sa longue queue fouettait le ciel.
Harcourt le désigna au Noueux qui chevauchait à son côté, tenant par la bride leur troisième monture sur laquelle ils avaient chargé le sanglier et le cerf abattus au début de la journée.
— Le premier dragon de l’année, dit Harcourt.
— On en voit rarement de nos jours, remarqua le Noueux. Il n’en reste plus guère.
« Il a raison », songea Harcourt. Sur cette rive du fleuve, les dragons n’étaient plus très nombreux. Au fil des ans, la plupart étaient remontés vers le nord. On pensait généralement qu’ils travaillaient pour le Mal en tant qu’éclaireurs chargés d’espionner les mouvements des nuages de barbares affamés qui volaient sans cesse à la lisière du Pays Vide. »

Extrait de : C. D. Simak. « Au pays du Mal. »

L’homme doré par P. K. Dick

Fiche de L’homme doré

Titre : L’homme doré
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1982
Traduction : F.-M. Watkins, M. Demuth, B. Martin, C. Renard, D. Hersant
Editeur : J’ai lu

Sommaire de L’homme doré

  • L’homme doré
  • Projet Argyronète
  • Le constructeur
  • La guerre contre les Fnouls
  • Quelle chance d’être un Blobel !
  • Le roi des elfes
  • La dame aux biscuits
  • Chaînes d’air, réseau d’éther
  • Si Cemoli n’existait pas
  • La sortie mène à l’intérieur

Première page de L’homme doré

« — Il fait toujours chaud comme ça ? demanda le voyageur de commerce.
Il s’adressait à tous les clients, installés au comptoir et sur les banquettes avachies, contre le mur. C’était un homme d’âge mûr, corpulent, au sourire aimable, en costume gris fripé, chemise blanche maculée de sueur, nœud papillon ramolli et chapeau de panama.
— Seulement en été, répondit la serveuse.
Personne d’autre ne se manifesta. Deux adolescents à une table, les yeux dans les yeux. Deux ouvriers, manches retroussées, bras velus, devant une soupe aux haricots. Un fermier maigre, au visage buriné. Un vieil homme d’affaires, costume de serge bleue avec gilet et chaîne de montre. Un chauffeur de taxi à figure de rat, devant un café. Une femme lasse, venue poser un instant ses cabas.
Le représentant tira de sa poche un paquet de cigarettes, en alluma une. Il jeta un regard curieux dans le café miteux, s’accouda au comptoir et demanda à son voisin : »

Extrait de : P. K. Dick. « L’homme doré. »

Blade Runner 2 par P. K. Dick et K. W. Jeter

Fiche de Blade Runner 2

Titre : Blade Runner 2 (Tome 2 sur 3 – Blade Runner)
Auteur : P. K. Dick et K. W. Jeter
Date de parution : 1995
Traduction : M. Demuth
Editeur : J’ai lu

Première page de Blade Runner 2

« Los Angeles – Août 2020

Quand tous les meurtres se ressemblent, c’est le moment de laisser tomber.
Bon conseil se dit Bryant. Ça s’arrose.
Il but d’un coup et le napalm se répandit sur son ulcère. Il eut du mal à reprendre son souffle en reposant le verre pour se resservir.
C’est pour ça que j’ai terminé dans un bureau.
Le petit bout de papier collant, avec son proverbe, flottait à la limite de son champ visuel. Il avait ouvert le tiroir du bas pour prendre la bouteille carrée, et le passé y avait adhéré comme une moitié de mue de serpent. Toutes ses idées brillantes, ses illuminations de trois heures du matin, ses projets de suicide jamais réalisés, il les avait fourrés là. »

Extrait de : K. W. Jeter. « Blade Runner 2. »

Le chemin de l’espace par R. Silverberg

Fiche de Le chemin de l’espace

Titre : Le chemin de l’espace
Auteur : R. SIlverberg
Date de parution : 1967
Traduction : M. Demuth
Editeur : J’ai lu

Première page de Le chemin de l’espace

« LE FEU BLEU

Le chaos menaçait la Terre mais peu importait à l’homme qui se trouvait dans la Chambre du Néant.
Dix milliards de personnes – ou bien était-ce maintenant douze milliards ? – se battaient pour une place au soleil. Des buildings montaient vers le ciel comme autant de pousses de haricots. Les Martiens raillaient. Les Vénusiens crachaient. Des cultes extravagants prospéraient et, dans un millier de cellules, les Vorsters se prosternaient devant leur diabolique lueur bleue. Rien de tout cela, pour le moment, n’intéressait Reynolds Kirby. Il était hors du circuit. C’était lui l’homme qui se trouvait dans la Chambre du Néant.
Le lieu de son repos se situait à douze cents mètres au-dessus des eaux bleues de la mer des Caraïbes, dans son appartement du centième étage, à Tortola, dans les îles Vierges. Il fallait bien se reposer quelque part. Kirby, en tant que haut fonctionnaire de l’O.N.U., avait droit à la chaleur et au sommeil paisible, et une part substantielle de son salaire passait à payer les frais de sa retraite. »

Extrait de : R. Silverberg. « Le chemin de l’espace. »

Le livre d’or par R. Silverberg

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1979
Traduction : D. Pemerle, P. Alpérine, M. Demuth, F. Straschitz, B. Martin, P. R. Hupp, L. Malbernard
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • Absolument inflexible
  • Le circuit Macauley
  • Eve et les vingt-trois Adams
  • Le coup du téléphone
  • Je vous donne 1000110
  • Quand les arbres ont des dents
  • La danse au soleil
  • Monade urbaine 158
  • Pousser ou grandir
  • Bon pour le service des organes
  • Voir l’homme invisible
  • Des mondes en cascades
  • Le dybbuk de Mazel Toy IV
  • Schwartz et les galaxies

Première page d’Absolument inflexible

« Le détecteur se mit à rougeoyer dans un coin du petit bureau de Mahler. D’un geste las, il le désigna au type assis légèrement effondré devant sa table de travail : un anachronique à la triste mine, empêtré dans les boursouflures du scaphandre spatial qu’il était contraint de porter.
— Comme vous le voyez, dit Mahler en tapotant sur son bureau, on vient d’en trouver un autre. Vous n’arrêtez pas de nous tomber dessus. Quand vous arriverez sur la lune, vous trouverez un plein Dôme de vos pareils. Depuis que j’ai pris mes fonctions ici, j’en ai envoyé plus de quatre mille là-bas. C’était il y a huit ans, en 2776, ce qui fait une moyenne de cinq cents par an. Il ne se passe pratiquement pas de journée sans qu’il nous en débarque un.
— Et pas un qui n’ait été laissé en liberté, dit l’anachronique. Tous les voyageurs de l’espace qui ont atterri ici ont été expédiés immédiatement sur la lune. Tous. »

Extrait de : R. Silverberg. « Le livre d’or de science fiction. »

2001 l’odyssée de l’espace par A. C. Clarke

Fiche de 2001 l’odyssée de l’espace

Titre : 2001 l’odyssée de l’espace (Tome 1 sur 4 – L’odyssée de l’espace)
Auteur : A. C. Clarke
Date de parution : 1968
Traduction : M. Demuth
Editeur : J’ai lu

Première page de 2001 l’odyssée de l’espace

« Le chemin de l’extinction

 
La sécheresse durait maintenant depuis dix millions d’années et le règne des terribles lézards avait depuis longtemps pris fin. Ici, à l’Équateur, sur le continent que l’on appellerait un jour l’Afrique, la lutte pour l’existence avait atteint un nouveau sommet dans la férocité, et le vainqueur n’était pas encore connu. Dans ce territoire aride et désolé, seul le plus petit, le plus rapide ou le plus puissant pouvait croître et espérer survivre.
Les hommes-singes du désert n’étaient rien de tout cela. Ils ne croissaient pas. En fait, ils étaient bien près de s’éteindre.
Une cinquantaine d’entre eux occupaient une série de cavernes au-dessus d’une petite vallée calcinée où courait un ruisseau alimenté par la fonte des neiges des montagnes, à deux cents milles au nord. Durant la mauvaise saison, le ruisseau était complètement asséché et la tribu vivait avec la soif.
La tribu avait toujours faim et, maintenant, c’était la famine.
Lorsque la première lueur de l’aube filtra dans la caverne, Guetteur de Lune vit que son père était  »

Extrait de : A. C. Clarke. « L’odyssée de l’espace – 2001 : l’odyssée de l’espace. »

Les voltigeurs de Gy par U. Le Guin

Fiche de Les voltigeurs de Gy

Titre : Les voltigeurs de Gy
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 2021
Traduction : P.-P. Durastanti, A.-J. Descombey, M. Demuth
Editeur : ActuSF

Sommaire de Les voltigeurs de Gy

  • Les voltigeurs de Gy
  • Première rencontre avec les Gorgonides
  • Le sommeil de Newton
  • L’ascension de la face nord
  • La première pierre
  • Le Kerastion
  • La construction

Première page de Les voltigeurs de Gy

« Les gens de Gy ressemblent beaucoup à ceux de notre plan, à ceci près qu’ils ont des plumes au lieu de poils. Le duvet presque invisible des nourrissons devient la douce brosse beige tachetée des enfants ; puis, à l’adolescence, surgit la coiffe de plumes. Les hommes arborent en général une collerette sur la nuque, de plus petites plumes sur la tête, et de grandes crêtes érectiles. Leur ramage est brun ou noir, rayé et ponctué de bronze, de rouge, de vert ou de bleu. Les plumes des femmes tombent en cascade le long de leur dos, jusqu’à effleurer le sol en longues traînes diaphanes et bouclées, telles des queues d’autruche aux vives couleurs – pourpre, écarlate, coralline, turquoise et or. Les Gyr, mâles comme femelles, ont du duvet sur la région pubienne et les aisselles, ainsi souvent qu’un plumage court et fin sur tout le corps. Les plus chamarrés d’entre eux constituent un régal pour les yeux quand ils vont nus, mais font aussi le délice des poux et des lentes.
La mue est un processus continu, et non pas saisonnier. Peu à peu, les plumes tombées cessent de repousser avec l’âge, si bien que la pelade affecte beaucoup d’hommes et de femmes passé quarante »

Extrait de : U. Le Guin. « Les voltigeurs de Gy. »

La route de Dune par F. Herbert, B. Herbert et K. J. Anderson

Fiche de La route de Dune

Titre : La route de Dune (Tome 7 sur 6 – Dune)
Auteur : F. Herbert – B. Herbert et K. J. Anderson
Date de parution : 2005
Traduction : M. Demuth
Editeur : Robert Laffont

Sommaire de La route de Dune

  • La planète de l’épice
  • La route de Dune
  • Chapitres et scènes supprimés de Dune
  • Nouvelles
    • Le murmure des mers de Caladan
    • En chasse des Harkonnen
    • Chirox, le Mek émissaire
    • Les visages d’un martyr

Première page de La route de Dune

« Quand le vaisseau impérial se posa sur le spatioport de Catalan, le haut rang et la notoriété de son passager dirent à Jesse Linkam que les nouvelles devaient être importantes. Le représentant de l’Empereur avait demandé dans son message au « bureau du protocole » de la Maison Linkam à être reçu dans l’heure et avec tous les honneurs dus à son rang.
Jesse s’inclina poliment, sans révéler qui il était ni pour quelle raison cette maison n’avait nul besoin d’un bureau de protocole formel. Il préférait ne pas jouer de son titre et prenait plaisir à passer son temps libre au milieu de la classe ouvrière. En fait, il venait de passer cet après-midi à pêcher sur les mers vastes et fertiles de Catalan, ramenant un chalut plein de miroitants juste à l’instant où une tempête attendue pilonnait la côte. Quand le message lui parvint, il était occupé à haler les filets soniques bourrés de poissons, en riant bruyamment avec les hommes d’équipage qui avaient bien du mal à oublier le respect qu’ils devaient à leur noble maître pour l’accepter tout simplement comme un des leurs. »

Extrait de : F. Herbert, B. Herbert et K. J. Anderson. « Dune – La Route de Dune. »

Le messie de Dune par F. Herbert

Fiche de Le messie de Dune

Titre : Le messie de Dune (Tome 2 sur 6 – Dune)
Auteur : F. Herbert
Date de parution : 1969
Traduction : M. Demuth
Editeur : Pocket

Première page de Le messie de Dune

« Le règne de l’empereur Muad’Dib suscita plus d’historiens que toute autre ère de l’Histoire de l’humanité. Nombre d’entre eux défendaient avec une âpreté jalouse leur point de vue particulier et sectaire mais leur existence même est révélatrice de l’impact produit par cet homme qui régna sur tant de mondes divers et qui éveilla tant de passions.
Certes, il portait en lui tous les germes de l’Histoire, idéaux, idéalisés. Né Paul Atréides au sein d’une Grande Famille des plus anciennes, il reçut l’éducation prana bindu de sa mère Bene Gesserit, Dame Jessica, et acquit ainsi un contrôle total de ses muscles et de son système nerveux. Mais avant tout, il était un mentat. Ses capacités intellectuelles dépassaient celles des ordinateurs mécaniques prohibées par la religion. Muad’Dib était le kwisatz haderach, celui que les Sœurs du Bene Gesserit recherchaient depuis des générations au travers de leur programme de sélection génétique, celui qui pouvait être « en plusieurs lieux à la fois », le prophète, l’homme par lequel le Bene Gesserit espérait contrôler le destin de toute l’humanité. Cet homme, Paul Muad’Dib, devint l’Empereur Muad’Dib et contracta dans le même temps un mariage blanc avec la fille de l’Empereur Padishah qu’il venait de vaincre. »

Extrait de : F. Herbert. « Dune – Le messie de Dune. »