Étiquette : Desmond
Un tour sur le bolid’ par S. King
Fiche de Un tour sur le bolid’
Titre : Un tour sur le bolid’
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2000
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Le livre de poche
Première page de Un tour sur le bolid’
« Je n’ai jamais raconté cette histoire, et je n’aurais jamais pensé que je la raconterais un jour : non par crainte de ne pas être cru, pas exactement, mais parce qu’elle me faisait honte… et qu’elle m’était arrivée, à moi. J’avais le sentiment qu’en la révélant, je la discréditerais et me discréditerais moi-même ; que je la rendrais médiocre, plus terre à terre ; que je la réduirais, en fin de compte, à l’une de ces histoires de fantômes que les chefs scouts aiment à raconter à leurs louveteaux, le soir, avant l’extinction des feux. Je crois que je craignais aussi que le fait de la raconter, c’est-à-dire de l’entendre dévidée à haute voix, la rende moins crédible à mes propres oreilles. Mais depuis la mort de ma mère, je ne dors plus très bien. Mes somnolences sont entrecoupées de brusques sursauts qui me laissent parfaitement réveillé et tout tremblant. Garder la lampe de chevet allumée m’aide certes un peu, mais pas autant qu’on pourrait le croire. Les ombres se multiplient aussi avec la tombée du jour – vous n’avez pas remarqué ? Même avec la lumière allumée, il y a beaucoup d’ombres, et on se dit que les plus longues pourraient être celles de n’importe quoi.
D’absolument n’importe quoi. »
Extrait de : S. King. « Un tour sur le Bolid’. »
Tout est fatal par S. King
Fiche de Tout est fatal
Titre : Tout est fatal
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2002
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Le livre de poche
Sommaire de Tout est fatal
- Salle d’autopsie quatre
- L’homme au costume noir
- Tout ce que vous aimez sera emporté
- La mort de Jack Hamilton
- Salle d’exécution
- Les petites soeurs d’Eluria
- Tout est fatal
- L. T. et sa théorie des A. F.
- Quand l’auto-virus met cap au nord
- Déjeuner au Gotham Café
- Cette impression qui n’a de nom qu’en français
- 1408
- Un tour de bolid’
- Petite chansseuse
Première page de Salle d’autopsie quatre
« Il fait tellement noir que pendant un moment – moment d’une longueur indéterminée – je me crois encore inconscient. Puis, peu à peu, il me vient à l’esprit que lorsqu’on est inconscient, on n’éprouve pas la sensation d’un mouvement dans l’obscurité, sensation accompagnée d’un bruit léger et rythmé qui ne peut être qu’un grincement de roue. J’ai également une sensation de contact, de la nuque aux talons.
Je sens aussi une odeur, qui pourrait être de caoutchouc ou de vinyle.
Ce n’est pas être inconscient, ça ; il y a quelque chose de trop… de trop quoi ? De trop rationnel dans ces sensations pour que ce soit un rêve.
C’est quoi, alors ?
Qui suis-je ?
Et qu’est-ce qui m’arrive ? »
Extrait de : S. King. « Tout est fatal. »
Sac d’os par S. King
Fiche de Sac d’os
Titre : Sac d’os
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1998
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Le livre de poche
Première page de Sac d’os
« Par une très chaude journée d’août 1994, ma femme me dit qu’elle devait se rendre à la pharmacie Rite Aid de Derry pour faire renouveler son traitement antiallergique – un médicament que l’on peut acheter aujourd’hui sans ordonnance, je crois. J’avais rempli mon objectif d’écriture pour la journée et lui offris d’aller le chercher à sa place. Elle me remercia, mais elle voulait en profiter pour passer prendre le poisson de notre repas du soir, au supermarché voisin de la pharmacie. Sur ce, elle souffla un baiser dans ma direction et sortit. Lorsque je la revis, ce fut sur un écran de télé. C’est ainsi qu’on identifie les morts ici, à Derry ; fini, de remonter un couloir souterrain dallé, carreaux verts sous vos pieds, tubes de néon audessus de la tête, terminé, le corps nu qui surgit sur sa glissière d’un placard glacial. »
Extrait de : S. King. « Sac D’Os. »
Rose Madder par S. King
Fiche de Rose Madder
Titre : Rose Madder
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1995
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Le livre de poche
Première page de Rose Madder
« Assise dans le coin, elle essaie de respirer, laborieusement, un air qui semble s’être brusquement raréfié dans la pièce. Paraissant venir de très loin, lui parvient un faible woup-woup : elle sait que c’est de l’air qui descend et remonte dans sa gorge en une série de petits hoquets fiévreux, mais cela ne change rien, fondamentalement, à ce qu’elle ressent, à cette impression de se noyer dans un angle de la pièce avec sous les yeux les restes déchiquetés du livre de poche qu’elle lisait à l’arrivée de son mari.
Non pas qu’elle y attache beaucoup d’importance. La douleur est trop forte pour qu’elle se soucie de problèmes mineurs comme respirer, ou du fait qu’il n’y ait plus d’air, dirait-on, à respirer. La douleur l’a engloutie comme la baleine aurait englouti Jonas, le saint déserteur, d’après ce qu’on raconte. »
Extrait de : S. King. « Rose Madder. »
Rêves et cauchemars par S. King
Fiche de Rêves et cauchemars
Titre : Rêves et cauchemars (l’intégrale)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1993
Traduction : J.-D. Brèque, H. Collon, W. O. Desmond
Editeur : Albin Michel
Sommaire de Rêves et cauchemars
- La cadillac de Dollan
- Le grand bazar : finale
- Laissez venir à moi les petits enfants
- Le rapace nocturne
- Popsy
- Ça vous pousse dessus
- Dentier claqueur
- Dédicaces
- Le doigt télescopique
- Pompes de basket
- Un groupe d’enfer
- Accouchement à domicile
- La saison des pluies
- Mon joly poney
- Désolé, bon numéro
- La tribu des dix plombes
- Crouch end
- La maison de Maple Street
- Le cinquième quart
- Le docteur résout l’énigme
- La dernière affaire d’Umney
- Le mendiant et le diamant
Première page de La cadillac de Dollan
« Pendant sept années j’ai attendu, j’ai surveillé. Dolan, je l’ai vu venir. Je l’ai observé lorsqu’il entrait dans les restaurants chics, en smoking, avec à chaque fois une femme différente au bras, et en sandwich entre ses deux gardes du corps. J’ai vu ses cheveux poivre et sel acquérir d’élégants reflets argentés pendant que les miens se contentaient bêtement de tomber et de me laisser chauve comme un œuf. Je l’ai épié à chaque fois qu’il quittait Las Vegas, pour ses pèlerinages réguliers sur la côte Ouest ; j’ai épié à chaque fois son retour. Deux ou trois fois, je l’ai vu, depuis une route de service, tandis qu’il passait sur la US 71, en route pour Los Angeles, dans sa Cadillac DeVille du même gris argenté que ses cheveux. »
Extrait de : S. King. « Rêves et cauchemars. »
Misery par S. King
Fiche de Misery
Titre : Misery
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1987
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Le livre de poche
Première page de Misery
« Mais parfois les sons – comme la douleur – s’estompaient, et il n’y avait plus que le brouillard. Il se souvenait des ténèbres : ténèbres compactes qui avaient précédé la brume. Cela voulait-il dire qu’il faisait des progrès ? Que la lumière soit (même du genre brumeux) car la lumière était bonne et ainsi de suite. Ces sons avaient-ils existé dans les ténèbres ? Il ignorait la réponse à ces questions.
Cela avait-il le moindre sens de les poser ? Même à cela il ne pouvait pas répondre.
La douleur rôdait quelque part en dessous des sons. Elle gisait à l’est du soleil et au sud de ses oreilles. C’était là tout ce qu’il savait.
Pendant une durée de temps qui lui parut très longue (et qui donc l’était car n’existaient rien d’autre que la souffrance et la tempête de brume) ces sons restèrent la seule réalité extérieure. »
Extrait de : S. King. « Misery. »
Minuit 4 par S. King
Fiche de Minuit 4
Titre : Minuit 4
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1990
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Albin Michel
Première page de Minuit 4
« Le matin du jour où cette histoire a commencé, j’étais à la table du petit déjeuner, avec mon fils Owen. Ma femme était remontée prendre sa douche et s’habiller, et les deux éléments essentiels de nos matines (il était sept heures) venaient d’être partagés : les œufs brouillés et le journal. Willard Scott, qui nous rend visite en moyenne cinq jours sur sept, via les ondes, nous parlait d’une dame du Nebraska qui venait de fêter ses cent quatre ans, et à nous deux, Owen et moi, nous devions bien avoir deux grands yeux ouverts. Jour de semaine typique chez les King, en somme.
Owen s’arracha aux pages sportives juste assez longtemps pour me demander si j’avais l’intention de me rendre au centre commercial aujourd’hui – il voulait que je lui prenne un certain livre dans le cadre d’un travail scolaire. J’ai oublié de quoi il s’agissait, de Johnnie Tremain ou encore de April Morning, le roman de Howard Fast sur la Révolution américaine, mais en tout cas de l’un de ces ouvrages que l’on n’arrive jamais à trouver dans une librairie ; ils sont soit épuisés, soit en réimpression, mais jamais sur les rayonnages. »
Extrait de : S. King. « Minuit 4. »
Minuit 2 par S. King
Fiche de Minuit 2
Titre : Minuit 2
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1990
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Albin Michel
Première page de Minuit 2
« Les histoires me viennent n’importe où et n’importe quand – en voiture, sous la douche, pendant une promenade, voire dans la cohue d’une soirée. Deux me sont venues en rêve. Mais il est très rare que je me mette à les écrire sur-le-champ, et je ne garde aucun « carnet de notes à idées ». Ne pas les jeter sur le papier est une méthode pour s’auto-protéger. Les idées me viennent en foule, mais sur le lot, il n’y en a qu’un petit nombre de bonnes ; si bien que je les fourre toutes, indistinctement, dans une sorte de classeur mental où les mauvaises finissent par s’auto-détruire, comme l’enregistrement émanant de Control au début de chaque épisode de Mission impossible. Les bonnes résistent. De temps à autre, lorsque j’ouvre ce classeur pour vérifier ce qui s’y trouve encore, ces quelques bonnes idées restantes m’aguichent de leur brillante image centrale. »
Extrait de : S. King. « Minuit 2. »
Les régulateurs par S. King (R. Bachman)
Fiche de Les régulateurs
Titre : Les régulateurs (Tome 1 sur 2 – Désolation)
Auteur : Stephen King (R. Bachman)
Date de parution : 1996
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Albin Michel
Première page de Les régulateurs
« Chère Audrey, On sera à Carson City ce soir et on espère arriver demain à San Jose. Je sais que tu n’étais pas trop d’accord avec cette idée de faire le voyage en voiture, mais c’était pourtant la bonne décision . SETH VIENT DE FAIRE DES PROgRèS STUPÉFIANtS ! Je t’en parlerai plus longuement depuis San Jose. Tout ce que je peux dire pour le moment, c’est: Dieu bénisse le Nevada !
Baisers de toute la famille, Poplar Street, 15 juillet 1996, 15 h 45
C’est l’été.
Pas simplement l’été, non, pas cette année, mais une apothéose d’été, une quintessence d’été, un été d’Ohio tout vert en plein juillet, avec un soleil chauffé à blanc dans un ciel d’un bleu de jean délavé, les cris des gosses courant dans le bois de Bear Street, au sommet de la colline »
Extrait de : S. King. « Les Régulateurs – Désolation. »
La tempête du siècle par S. King
Fiche de La tempête du siècle
Titre : La tempête du siècle
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1999
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Le livre de poche
Première page de La tempête du siècle
« Le vent chasse violemment la neige devant la caméra, au point que tout d’abord on ne distingue rien. La tempête fait rage. La caméra entame un travelling avant et nous apercevons une lumière orange clignotante : le feu de signalisation situé au croisement de Main Street et d’Atlantic Street, le seul carrefour ainsi équipé de l’île. Le feu clignotant danse follement dans le vent. Les deux rues sont désertes, mais le contraire serait surprenant : c’est un blizzard grand format qui se déchaîne. On distingue quelques lumières sourdes dans les bâtiments, mais pas âme qui vive. La neige s’accumule jusqu’à mi-hauteur des vitrines des magasins. »
Extrait de : S. King. « La Tempête du Siècle. »