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Bardes et sirènes par L. Davoust et S. Miller

Fiche de Bardes et sirènes

Titre : Bardes et sirènes
Auteur : Lionel Davoust et Sylvie Miller
Date de parution : 2014
Editeur : Mnémos

Sommaire de Bardes et sirènes

  • La boîte à musique par C. Rozenfeld
  • Plaie étoilée par S. Bailly
  • Tant que nous demeurons ensemble par Y. de Saint-Rat
  • La tête de singe par E. Faye
  • Au bar de sirènes par F. Petitjean
  • La mise en pièces par M. Mazaurette
  • Tant qu’il y aura des sirènes par R. Goddyn
  • Le chant des autres par M. Fazi
  • Le chant du solstice par P. Bordage
  • Ci-gît mon coeur par A. Fakhouri
  • Le guetteur de nuages par T. Geha

Première page de La boîte à musique

« LA PLUIE QUI BATTAIT AVEC VIOLENCE CONTRE LES FENÊTRES et sur les tuiles du toit isolait la salle de l’auberge du reste du monde. La buée blanche posée sur les carreaux dessinait comme un rideau devant les ténèbres de la nuit.
Le feu craquait dans l’immense cheminée. Ses flammèches incandescentes lançaient des éclats dorés sur les visages des personnes assises au premier rang. Des enfants, pour la plupart, installés devant pour profiter au mieux du spectacle. Les autres soirs, ils seraient déjà au lit, bien au chaud sous leurs épais duvets de plume. Mais quand Oldaric venait chanter, le temps suspendait son vol. On oubliait l’heure et l’hiver. Tous les regards restaient rivés sur l’homme dont l’ombre projetée sur le mur de pierres dansait au gré du tremblement des flammes, et suivaient le mouvement gracile de ses doigts sur la mandoline. »

Extrait de : Lionel Davoust et Sylvie Miller. « Bardes et Sirènes. »

Reines et Dragons par L. Davoust et S. Miller

Fiche de Reines et Dragons

Titre : Reines et Dragons
Auteur : Lionel Davoust et Sylvie Miller
Date de parution : 2012
Editeur : Mnémos

Sommaire de Reines et Dragons

  • Le dit du Drégonjon et de son Elfrie par C. Robillard
  • Chuchoteurs du dragon par T. Geha
  • Ophëa par A. Tomas
  • Au cœur du Dragon par A. Fakhouri
  • La grande déesse de fer de la miséricorde par J. Niogret
  • Morflam par P. Bordage
  • Azr’Khila par C. Bousquet
  • Où vont les Reines par V. Gessler
  • Le monstre de Westerham par É. Wietzel
  • Under a Lilac Tree par M. Gaborit
  • Cet œil brillant qui la fixait par N. Dau
  • Les sœurs de la Tarasque par M. Fazi

Première page de Chuchoteurs du dragon

« À la force des bras, Hiodes rencogna une caisse en bois pleine de fèves contre le mur du cellier. Elle assura son pied sur le couvercle et y grimpa. Sa robe rouge, aux couleurs de l’Esflamme du Dragon, accrocha une écharde dans la cloison ; elle ressentit la légère griffure lui mordre la peau mais n’y prêta que peu d’attention.
Son seul objectif était d’atteindre la petite fenêtre, là-haut, et de guetter le point d’horizon qui s’arrêtait en bas de la montagne. De là viendraient les Chuchoteurs.
Le nez collé aux barreaux en fer, elle ne vit qu’une vingtaine d’hommes, torses nus, tirant un petit bateau sanglé à une longue charrette. Une carriole pleine d’outils et de cordes suivait, tractée par un cheval fatigué. Les esclaves solmwens descendaient le navire à peine achevé vers le port de l’estuaire où il mouillerait bientôt. »

Extrait de : Lionel Davoust et Sylvie Miller. « Reines et dragons. »

Héroïne d’un jour par E. Moon

Fiche de Héroïne d’un jour

Titre : Héroïne d’un jour (Tome 4 sur 4 – Heris Serrano)
Auteur : E. Moon
Date de parution : 1997
Traduction : M. Fazi
Editeur : Bragelonne

Première page de Héroïne d’un jour

« Esmay Suiza s’était décrassée de son mieux avant de se présenter devant l’amiral sur son vaisseau, mais la mutinerie puis la bataille lui avaient laissé peu de temps. Elle s’était douchée et avait nettoyé son uniforme, mais ce n’était pas sa tenue de cérémonie : la bataille à bord du Mépris avait criblé de trous les cloisons intérieures et causé d’innombrables départs de feu, dont l’un avait pris dans le compartiment de rangement des officiers subalternes. Esmay était restée propre, mais n’avait pas dormi correctement depuis le début de cette histoire. Elle savait que ses yeux étaient injectés de sang et irrités par l’épuisement, que ses mains tremblaient. L’impression la tenaillait, contractant son estomac, que faire de son mieux ne suffirait pas.

L’amiral Serrano ressemblait au capitaine Serrano en plus âgée, même charpente svelte et compacte, même peau mate. Ici, les cheveux noirs étaient striés de mèches d’argent et quelques rides marquaient le large front, mais elle dégageait une énergie crépitante tout juste contenue. »

Extrait de : E. Moon. « Héroïne d’un jour – Heris Serrano. »

Couleurs gagnantes par E. Moon

Fiche de Couleurs gagnantes

Titre : Couleurs gagnantes (Tome 3 sur 4 – Heris Serrano)
Auteur : E. Moon
Date de parution : 1995
Traduction : M. Fazi
Editeur : Bragelonne

Première page de Couleurs gagnantes

« Les conspirateurs se divisent en deux parfums de base, songea Ottala. Les Vanille un peu fades, souvent aisés, qui se réunissent dans des salles de conférence ou salles à manger confortablement meublées, dont l’atmosphère respire les parfums hors de prix, les liqueurs et la bonne chère. Les Chocolat plus complexes, souvent pauvres, qui se retrouvent dans les arrière-salles miteuses de commerces en faillite et d’entrepôts lugubres, où l’air charrie des odeurs de moisi, de produits chimiques dangereux et de corps mal lavés. Quand les Vanille juraient, c’était avec l’intuition de prendre un risque, comme si les jurons risquaient de leur éclater dans la bouche en leur blessant la langue, tels des ballons de mauvaise qualité. Les Chocolat juraient sans y penser et leur discours y gagnait en texture, tant les expressions familières y étaient enrobées comme des noisettes dans des friandises. »

Extrait de : E. Moon. « Couleurs gagnantes – Heris Serrano. »

Double jeu par E. Moon

Fiche de Double jeu

Titre : Double jeu (Tome 2 sur 4 – Heris Serrano)
Auteur : E. Moon
Date de parution : 1994
Traduction : M. Fazi
Editeur : Bragelonne

Première page de Double jeu

« — Bien sûr, nous avons un léger problème, dit lady Cecelia tout en confiant son étole à sa domestique.
La pluie cinglait les fenêtres sous les assauts du vent, dans un concert de sifflements et de crépitements.
— Oui ?
Heris Serrano considéra sa patronne d’un air méfiant. L’expression « léger problème » était devenue entre elles une rengaine beaucoup trop fréquente. Heris était contrariée par les petits détails insignifiants qui avaient retardé leur voyage. Ils auraient dû prendre le départ deux jours plus tôt pour rejoindre Rockhouse Major. Le vaisseau et l’espace commençaient à lui manquer. Par ailleurs, plus tôt ils atteindraient Rockhouse, plus tôt ils seraient débarrassés de ce jeune agitateur de prince, qu’on placerait alors sous la responsabilité de quelqu’un d’autre.
— Encore un problème de nombre. »

Extrait de : E. Moon. « Double jeu – Heris Serrano. »

Partie de chasse par E. Moon

Fiche de Partie de chasse

Titre : Partie de chasse (Tome 1 sur 4 – Heris Serrano)
Auteur : E. Moon
Date de parution : 1993
Traduction : M. Fazi
Editeur : Bragelonne

Première page de Partie de chasse

« Quittant la chambre de son hôtel, petit mais respectable, situé en bordure des docks de Rockhouse Station, Heris Serrano rejoignit le poste d’amarrage de son nouveau vaisseau avec la conviction d’avoir l’air d’une idiote. Comme personne ne riait tout haut, elle en déduisit que les spectateurs avaient choisi de garder pour plus tard leurs ricanements, plutôt que de risquer une confrontation immédiate sur la plage avec un ancien officier des Forces spatiales de métier.

Heris évitait de croiser le regard moqueur des passants du quartier commercial. Les oreilles lui brûlaient ; elle sentait les regards braqués dans son dos. Elle n’aurait pas modifié son allure militaire même si elle avait pu marcher autrement. Elle faisait partie des FSM depuis sa naissance et même bien avant, fille d’officiers, petite-fille et nièce d’amiraux, dans une famille qui produisait des militaires aussi loin que la mémoire pouvait remonter. »

Extrait de: E. Moon. « Partie de chasse – Heris Serrano. »

Warbreaker par B. Sanderson

Fiche de Warbreaker

Titre : Warbreaker
Auteur : B. Sanderson
Date de parution : 2009
Traduction : M. Fazi
Editeur : Orbit

Première page de Warbreaker

« C’est curieux, songea Vasher, le nombre de choses qui commencent par mon arrivée en prison.

Les gardes éclatèrent de rire et claquèrent bruyamment la porte de la cellule. Vasher se releva, s’épousseta, fit rouler son épaule en grimaçant. La moitié inférieure de la porte était en bois robuste mais la partie supérieure était munie de barreaux, ce qui lui permit de voir les trois gardes ouvrir son grand sac de paquetage et farfouiller dans ses affaires.

L’un d’eux s’aperçut qu’il les observait. C’était un colosse à la carrure bestiale et au crâne rasé, vêtu d’un uniforme sale où l’on distinguait à grand-peine le jaune et le bleu soutenus de la garde de T’Telir.

Des couleurs vives, se dit Vasher. Il va falloir que je m’y réhabitue. Dans toute autre nation, ce bleu et ce jaune éclatants auraient semblé grotesques sur des soldats. Mais il se trouvait à Hallandren : la terre des dieux rappelés, des serviteurs sans-vie, de la recherche biochromatique et – bien entendu – de la couleur. »

Extrait de : B. Sanderson. « Warbreaker. »

Sixième du crépuscule par B. Sanderson

Fiche de Sixième du crépuscule

Titre : Sixième du crépuscule
Auteur : B. Sanderson
Date de parution : 2018
Traduction : M. Fazi
Editeur : Le livre de poche

Sommaire de Sixième du crépuscule

  • Parfait état
  • Instantané
  • Des ombres pour Silence dans les forêts de l’enfer
  • Sixième du crépuscule
  • Dansecorde

Première page de Parfait état

« Au trois centième anniversaire de ma naissance, je réussis enfin à conquérir le monde. Dans sa totalité. Ç’avait été un cadeau d’anniversaire mémorable même si, pour être franc, on m’avait placé dans ce monde avec l’intention expresse que je le gouverne un jour.

Les cinquante années suivantes avaient bien failli me plonger dans l’ennui. Après tout, comment un homme pouvait-il occuper son temps après avoir conquis le monde ?

Pour ma part, je m’étais créé un ennemi juré.— Il mijote quelque chose, Shale, déclarai-je en remuant le sucre dans mon thé.

— Qui donc ?

Shale était le seul homme de ma connaissance qui parvienne à se prélasser en armure de plates intégrale. Il ne la retirait pratiquement jamais ; ça faisait partie de son Concept. »

Extrait de : B. Sanderson. « Sixième du crépuscule. »

Les légions de poussière par B. Sanderson

Fiche de Les légions de poussière

Titre : Les légions de poussière
Auteur : B. Sanderson
Date de parution : 2013
Traduction : M. Fazi
Editeur : Outrefleuve

Première page de Les légions de poussière

« Joel est un élève de la prestigieuse académie Armedius et un passionné de Rithmatique, cet art étrange qui permet — à ceux qui ont reçu le don — de dessiner d’une simple craie des figures quasi impénétrables et de donner vie à des créatures fantastiques. Mais Joel ne possède pas ce talent, il ne fait que rêver de rejoindre les rangs des étudiants rithmaticiens.

Ses lectures et recherches en solitaire vont pourtant s’avérer très utiles. Ayant réussi à devenir l’assistant de l’éminent professeur Fitch, Joel se trouve dans le secret de l’enquête sur les disparitions qui frappent les jeunes élus de l’université. Tout semble indiquer qu’ils ont subi des attaques de crayolins, ces êtres de poussière de craie en deux dimensions qui dévorent les hommes. Mais comment est-ce possible, ici, si loin de la ligne de front de Nebrask, défendue par les meilleurs Rithmaticiens ? Joel n’appartient peut-être pas à la caste des Rithmaticiens, mais sa persévérance va lui ouvrir les portes des mystères de cette curieuse magie et en changer à jamais la pratique… »

Extrait de : B. Sanderson. « Les legions de poussière. »

Les enfants de l’innomé par B. Sanderson

Fiche de Les enfants de l’innomé

Titre : Les enfants de l’innomé (Magic : The gathering)
Auteur : B. Sanderson
Date de parution : 2018
Traduction : M. Fazi
Editeur : Le livre de poche

Première page de Les enfants de l’innomé

« Il existait deux types d’obscurité, et Tacenda redoutait la seconde bien plus que la première.
La première était une obscurité ordinaire. L’obscurité des ombres, que la lumière peinait à infiltrer. Celle d’une porte de placard entrebâillée, ou de la vieille cabane près de la forêt. La première obscurité était celle du crépuscule, qui s’insinuait dans les foyers à mesure que la nuit arrivait comme un visiteur indésirable que l’on n’avait d’autre choix que de laisser entrer.

La première obscurité recelait ses dangers, particulièrement dans cette contrée où les ombres respiraient et où de sombres créatures hurlaient la nuit. Mais c’était la seconde obscurité – celle qui s’abattait chaque matin sur Tacenda – qu’elle redoutait vraiment. Sa cécité était directement liée au lever du soleil ; dès l’aube, la vue de Tacenda disparaîtrait. La seconde obscurité s’emparerait alors d’elle : une noirceur pure, inéluctable. Malgré les paroles rassurantes de ses parents comme de ses prêtres, elle savait que quelque chose d’effroyable l’observait depuis ces ténèbres-là. »

Extrait de : B. Sanderson. « Magic The Gathering – Les Enfants de l’Innommé. »