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Le Zor-Ko de fer par Max-André Rayjean

Fiche de Le Zor-Ko de fer

Titre : Le Zor-Ko de fer (Tome 7 sur 13 – Joë Maubry et Joan Wayle)
Auteur : Max-André Rayjean
Date de parution : 1968
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le Zor-Ko de fer

« Ils ne se doutent de rien, tous. Dans la nuit diaphane, enlisés sur leurs sièges moelleux, ils dorment béatement en attendant le moment précis où le stratojet se posera à New York.
Tous. C’est-à-dire, grosso modo, une centaine de passagers et six membres d’équipage. Donc une petite colonie qui, actuellement, vole dans les airs à quatre-vingts kilomètres d’altitude, défiant le froid et la pesanteur.
Los Angeles-New York, d’un trait, sans escale, en un peu moins d’une heure. Ils dorment parce que l’hôtesse a répandu dans les cabines un léger anesthésique inoffensif, fleurant même bon la lavande importée du sud de la France.
Ils sont inconscients. Il vaut mieux ainsi. Paraît que sous l’effet d’un soporifique, l’homme résiste davantage aux voyages à très haute altitude. Pour des non chevronnés, cela supprime l’anxiété, source de troubles divers. »

Extrait de : M.-A. Rayjean. « Le Zor-Ko de fer – Joë Maubry et Joan Wayle. »

Contact « Z » par Max-André Rayjean

Fiche de Contact « Z »

Titre : Contact « Z » (Tome 6 sur 13 – Joë Maubry et Joan Wayle)
Auteur : Max-André Rayjean
Date de parution : 1968
Editeur : Fleuve noir

Première page de Contact « Z »

« L’hélibulle volète comme un gros papillon au-dessus de Washington. Dan consulte sa montre. Neuf heures du matin. Depuis leur départ du Q.G., dans la banlieue-sud, rien n’a attiré spécialement leur attention.
Sous eux, à trois ou quatre cents mètres, la foule grouille, navigue, s’affaire. Ça ressemble à une fourmilière. Les automobiles à turbines rugissent, malgré les silencieux, sur les autoroutes suspendues qui traversent la capitale en tous sens. Les aérotrains glissent sur leur monorail. Bref, c’est le spectacle quotidien des hommes et de leur civilisation.
— Encore une matinée de routine, objecte Dan, logeant un chewing-gum dans sa bouche.
Il mastique consciencieusement, parce qu’il n’a pas autre chose à faire, qu’à attendre, ou à regarder.  »

Extrait de : M.-A. Rayjean. « Contact « Z » – Joë Maubry et Joan Wayle.  »

Plan S.03 par Max-André Rayjean

Fiche de Plan S.03

Titre : Plan S.03 (Tome 5 sur 13 – Joë Maubry et Joan Wayle)
Auteur : Max-André Rayjean
Date de parution : 1966
Editeur : Fleuve noir

Première page de Plan S.03

« L’engin, en forme d’énorme entonnoir, quitta sa base lunaire en virevoltant sur lui-même, comme une toupie. Un observateur, placé à quelques mètres, n’aurait perçu aucun son, aucun bruit. Le silence absolu. Une technique fascinante, au-dessus des possibilités humaines. Un système antigravitationnel.

Absorbé littéralement par l’espace, le véhicule inconnu se propulsa en direction de la Terre. Aussitôt, l’étrange équipage se mit en relation télévisée avec sa base de départ.

Détail curieux. Les étrangers, venus du cosmos, ne parlaient pas. Ils écrivaient sur des tableaux à l’aide d’une craie spéciale qui imprimait des lettres en relief. Puis ces panneaux, couverts de signes comparables à du chinois ou du japonais, étaient installés devant des caméras et les images retransmises dans l’espace, à des centaines, à des milliers de kilomètres de distance. »

Extrait de : M.-A. Rayjean. « Plan S.03 – Joë Maubry et Joan Wayle. »

La fièvre rouge par Max-André Rayjean

Fiche de La fièvre rouge

Titre : La fièvre rouge (Tome 4 sur 13 – Joë Maubry et Joan Wayle)
Auteur : Max-André Rayjean
Date de parution : 1961
Editeur : Fleuve noir

Première page de La fièvre rouge

« Une brise glaciale ridait la surface du lac Titicaca perché à trois mille huit cent cinquante-quatre mètres d’altitude, à cheval sur la frontière du Pérou et de la Bolivie.

Les sommets enneigés se détachaient sur l’horizon clair. Plus loin, vers l’Est, le pic du Sorota s’élançait, majestueux, ciselé de glace, et dominait ses voisins grâce à ses six mille six cent dix-sept mètres. Emprisonné dans la farouche et sauvage Cordillère des Andes, le Titicaca apparaissait bien fragile malgré ses six mille neuf cents kilomètres carrés de superficie, soit huit fois celle du lac de Genève.

La balsa atteignit la rive. Jiména sauta lestement sur le sol et amarra son embarcation à un rocher. Il la retrouverait le lendemain.

La pêche avait été mauvaise et Jiména n’était pas précisément content. Il ramassa dans un filet son maigre butin de la matinée et il s’apprêtait à prendre la direction du village, quand une voix le fit sursauter.

— Tu parais dépité. Ça n’a guère mordu, ce matin !

Jiména se retourna. Alors il aperçut l’homme, jailli il ne savait d’où. Un homme pourtant semblable à tous les Indiens de la région. »

Extrait de : M.-A. Rayjean. « La Fièvre Rouge – Joë Maubry et Joan Wayle. »

L’oasis du rêve par Max-André Rayjean

Fiche de L’oasis du rêve

Titre :L’oasis du rêve (Tome 3 sur 13 – Joë Maubry et Joan Wayle)
Auteur : Max-André Rayjean
Date de parution : 1963
Editeur : Fleuve noir

Première page de L’oasis du rêve

« John Moreston, simple chimiste dans une usine de produits synthétiques, habitait Brisbane, en Australie. Il n’imaginait pas la fantastique aventure qui l’attendait. Grand, sec, nerveux, il descendait d’une vieille famille anglaise établie jadis dans le Queensland.

Il ne dépassait pas la quarantaine. Ce jour-là, en sortant de l’usine, il n’avait pas de raison spéciale de s’inquiéter. En aérocycle, il gagna Dodge-City, banlieue ouvrière de Brisbane où s’élevaient des buildings de trente étages séparés de squares.

Il survola l’immense ville bourdonnante d’activité. Sur des plates-formes volantes, des policiers réglaient la circulation aérienne particulièrement intense à cette heure de pointe. À l’est, par spasmes irréguliers, le Pacifique cognait sur les jetées du port et mordait les plages de sable grouillantes de monde.

Moreston se posa sur le toit de son immeuble. La large terrasse accueillit son aérocycle qu’il rangea dans un garage particulier. Puis il se dirigea vers le puits d’antigravitation. »

Extrait de : M.-A. Rayjean. « L’Oasis du rêve – Joë Maubry et Joan Wayle. »

Invasion « H » par Max-André Rayjean

Fiche de Invasion « H »

Titre : Invasion « H » (Tome 2 sur 13 – Joë Maubry et Joan Wayle)
Auteur : Max-André Rayjean
Date de parution : 1960
Editeur : Fleuve noir

Première page de Invasion « H »

« Il pleuvait et la terre exhalait une odeur d’humus. Une pluie légèrement radio-active, séquelle des expériences atomiques passées, n’affectant pas les hommes dans leur santé fragile comme le verre, mais inspirant néanmoins l’inquiétude.

Cette pluie, des milliers d’yeux braqués derrière les vitres l’observaient avec un soupir de tristesse, avec une consternation dramatique, une grimace d’appréhension.

Sur les écrans de la télé, sur les pages toutes fraîches des journaux, les spécialistes avaient beau affirmer que le danger de contamination n’existait pas. Ils perdaient leur temps. Leurs paroles apaisantes étaient du vent. Chaque fois qu’il pleuvait sur le Nevada, les gens se mettaient en vitesse à l’abri, histoire d’éviter les gouttes du passé, à leur avis gorgées de strontium 90 et d’autres éléments nocifs.

En fait, le coefficient radio-actif n’avait rien d’alarmant. À telle enseigne que les syndicats d’initiatives invitaient les touristes au Nevada pour une somme dérisoire. Généralement, les maisons en étaient pour leurs frais publicitaires. »

Extrait de : M.-A. Rayjean. « Invasion « H » – Joë Maubry et Joan Wayle. »

La folie verte par Max-André Rayjean

Fiche de La folie verte

Titre : La folie verte (Tome 1 sur 13 – Joë Maubry et Joan Wayle)
Auteur : Max-André Rayjean
Date de parution : 1958
Editeur : Fleuve noir

Première page de La folie verte

« — Estimer la foule qui se presse dans Garden Square et dans les artères environnantes s’avère matériellement impossible, mes chers auditeurs. Actuellement, penché à la fenêtre du douzième étage, chez le professeur Samelson, j’aperçois une marée humaine, grouillante, exaltée, prête à se déchaîner lorsque viendra le moment de l’extraordinaire expérience.

« Je me demande si les écrans de télévision, installés à la périphérie de Garden Square et dans les principales avenues de la ville, permettront à tous ceux qui ne possèdent pas chez eux un poste récepteur de suivre l’ahurissante démonstration.

« Partout, sur les visages, s’inscrit une curiosité certaine, une impatience fébrile et aussi – pourquoi ne pas l’avouer – une indicible émotion. Oui, une angoisse sourde tenaille les esprits comme à l’approche d’un grand phénomène. Pourtant, tout se passera le plus simplement du monde, affirme le professeur, dans le cadre restreint de ce laboratoire où j’ai eu le privilège de pénétrer avec mes collègues de la Presse. »

Extrait de : M.-A. Rayjean. « La folie verte – Joë Maubry et Joan Wayle. »

Retour au néant par Max-André Rayjean

Fiche de Retour au néant

Titre : Retour au néant (Tome 3 sur 3 – Mac Kerreck)
Auteur : Max-André Rayjean
Date de parution : 1970
Editeur : Fleuve noir

Première page de Retour au néant

« Bizarres, étranges, fascinantes, les deux créatures volent lourdement au-dessus des montagnes boisées. Un vol disgracieux, lent, pourtant efficace, puissant. Les ailes qui battent l’air avec une régularité de métronome, arrachent du sol un poids de cinquante kilos et le soutiennent dans l’espace. Sans défaillance.

Oui. Etranges créatures. Amalgame insolite de trois grands ordres zoologiques. La tête appartient à la classification des poissons. Le tronc à l’espèce des mammifères. La paire d’ailes s’insèrent sur le dos musclé et par-devant prennent naissance deux membres semblables à des bras d’homme. La base de cet ensemble hétéroclite est un mélange de nageoires et de pieds. Ce qui fait que la créature nage, vole, ou marche. Sans forcément qu’une de ces trois possibilités domine les autres. Au contraire. Cette association de facultés aussi différentes nuit certainement aux mouvements qui ne parviennent pas à leur amplitude maximale. »

Extrait de : M.-A. Rayjean. « Retour au néant – Mac Kerreck. »

Les anti-hommes par Max-André Rayjean

Fiche de Les anti-hommes

Titre : Les anti-hommes (Tome 2 sur 3 – Mac Kerreck)
Auteur : Max-André Rayjean
Date de parution : 1967
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les anti-hommes

« Un observateur, placé dans l’espace, aurait vainement tenté d’expliquer le phénomène. Même doté d’un système nerveux parfaitement équilibré et d’une intelligence moyenne, il serait devenu fou. Fou, ou alors diablement commotionné. Non. Pour expliquer la chose, pour la comprendre, il aurait fallu que l’observateur en question fût au courant des dernières applications de la science terrestre, de ses conséquences logiques, de ses manifestations.

Fou, c’était le mot. Car il y avait de quoi perdre la raison en voyant l’astronef surgir du néant, se matérialiser avec brusquerie, sans qu’un appareil de détection, sans qu’un symptôme annonciateur, l’eussent prévu.

En réalité, l’engin jaillissait de la quatrième dimension. Son équipage, un peu interloqué par son fantastique bond dans l’espace et le temps, reprenait lentement ses esprits, vérifiait les coordonnées à l’aide de cerveaux électroniques, et admettait enfin qu’il se trouvait à proximité d’Antarès. A des dizaines et des dizaines d’années de lumière de la Terre ! »

Extrait de : M.-A. Rayjean. « Les Anti-Hommes – Mac Kerreck. »

Le monde de l’éternité par Max-André Rayjean

Fiche de Le monde de l’éternité

Titre : Le monde de l’éternité (Tome 1 sur 3 – Mac Kerreck)
Auteur : Max-André Rayjean
Date de parution : 1959
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le monde de l’éternité

« Mac Kerreck réprima un imperceptible tressaillement. Les commissures de ses lèvres se pincèrent si peu qu’aucun de ses compagnons de voyage ne s’en aperçut. N’empêche qu’une sourde nervosité agitait le commandant du Firstar, remuant en lui des vagues impondérables d’angoisse et d’anxiété.

Ses yeux gris, d’un éclat métallique, s’orientèrent vers le calendrier électronique du bord. Il atténua la portée de son geste par une expression d’indifférence blasée. Un drôle de bonhomme, ce Mac Kerreck. Un dur, opiniâtre, inflexible envers lui-même comme envers les autres. Un visage buriné par vingt ans de vie spatiale et d’émotions répétées, au front prématurément ridé, au menton volontaire, d’une rare énergie. Une voix plutôt cassante, rude, autoritaire. Et, naturellement, dans sa bouche aux dents saines, un éternel chewing-gum vitaminé qu’il mâchait aussi discrètement que possible, machinalement, sans même s’en rendre compte.

Une carrure athlétique achevait le portrait de cet Américain du Kentucky. Sa combinaison de vol, d’un jaune pâle, collante, sculptait sa musculature et l’avantageait. En fait, à quarante ans, Kerreck était l’un des meilleurs commandants d’astronef de la Confédération des Nations Occidentales. »

Extrait de : M.-A. Rayjean. « Le monde de l’éternité – Mac Kerreck. »