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L’autre passé par Max-André Rayjean

Fiche de L’autre passé

Titre : L’autre passé (Tome 5 sur 14 – Jé Mox)
Auteur : Max-André Rayjean
Date de parution : 1972
Editeur : Fleuve noir

Première page de L’autre passé

« La combinaison climatisée de Mox émet une onde corporelle immédiatement captée par les enregistreurs. Jé enfile un long couloir. Sa marche est suivie constamment par des caméras invisibles. Il s’arrête devant une porte numérotée.

Une porte qu’il connaît bien. Là, derrière, le colonel Zolos l’attend.

L’officier supérieur, l’œil figé sur un écran, aperçoit le commandant de l’autre côté de la cloison. Il vérifie le code bio-corporel du visiteur.

Il déploie d’énormes précautions. Le Centre de Secours Spatial – le fameux C.S.S. – détient des dossiers secrets, des informations et une documentation de la plus haute importance. Les personnes étrangères au service ne sont pas admises. Sinon, il faut un laissez-passer spécial. Des gardes filtrent sévèrement les entrées.

Jé connaît le règlement très strict. Il patiente. Enfin un clignoteur vert signale que tout est en ordre. Le panneau coulisse.

Zolos, derrière son bureau surchargé de claviers et d’écrans, accueille son meilleur agent. Il lui désigne un fauteuil. »

Extrait de : M.-A. Rayjean. « L’autre passé. »

L’arbre de cristal par Max-André Rayjean

Fiche de L’arbre de cristal

Titre : L’arbre de cristal (Tome 4 sur 14 – Jé Mox)
Auteur : Max-André Rayjean
Date de parution : 1972
Editeur : Fleuve noir

Première page de L’arbre de cristal

« Le soleil décline à l’horizon et ourle de pourpre la ligne sombre des montagnes ciselées de glace. Avec un peu d’imagination, les hommes se croiraient sur Ter-VII, éloignée de quatorze années-lumière.

Le soleil est le même, ou presque. Juste un peu plus jaune. La glace possède des reflets bleutés et les rochers ont des teintes mauves. Le ciel se fond dans une couleur indigo. Pur, lumineux. Comme un ciel terrestre à quatre ou cinq mille mètres d’altitude.

Ce monde s’appelle Zélad. Une atmosphère raréfiée l’entoure. Un organisme humain respire sans trop de difficulté à condition qu’il ne produise aucun effort. Sinon c’est l’asphyxie.

Alors les hommes font gaffe. Ils se surveillent. Ils se traînent comme des lézards. C’est encore préférable que de courir avec un scaphandre sur le dos.

Ils sont tous d’accord à la base. Ils ne portent pas de masque respiratoire. Mais ils marchent au ralenti. Au début, ça surprend. Question d’habitude, d’adaptation. À la longue, on s’y fait. Et puis les poumons s’endurcissent. »

Extrait de : M.-A. Rayjean. « L’Arbre de cristal – Jé Mox. »

Cellule 217 par Max-André Rayjean

Fiche de Cellule 217

Titre : Cellule 217 (Tome 3 sur 14 – Jé Mox)
Auteur : Max-André Rayjean
Date de parution : 1971
Editeur : Fleuve noir

Première page de Cellule 217

« Relaxé, décontracté par une excellente nuit passée dans un caisson d’apesanteur, Jé Mox se sent en pleine forme. Il éprouve même une envie irrésistible d’utiliser sa force physique. Comme mi boxeur, il décoche de temps à autre des coups de poing dans le vide, contre un ennemi invisible. Histoire de se défouler.

Carré d’épaules, sportif, l’esprit clair et dynamique, parfaitement équilibré sur le plan psychique, il possède de sérieux atouts. Ses états de service particulièrement élogieux s’ajoutent à ce bilan positif.

Commandant du Cos-200, le vaisseau le plus perfectionné du Centre de Secours Spatial – le fameux C.S.S., célèbre dans cette partie de la Galaxie –, il doit sa notoriété à ses initiatives audacieuses. Pour sauver des types en danger, il n’hésite pas à payer de sa propre personne. Son courage complète sa témérité. Parfois même, il dépasse les limites de la prudence. »

Extrait de : M.-A. Rayjean. « Cellule 217. »

Prisonniers du temps par Max-André Rayjean

Fiche de Prisonniers du temps

Titre : Prisonniers du temps (Tome 2 sur 14 – Jé Mox)
Auteur : Max-André Rayjean
Date de parution : 1970
Editeur : Fleuve noir

Première page de Prisonniers du temps

« L’homme, en uniforme du centre de secours spatial, marche vers les containers. Il enfile un long corridor. De chaque côté se succèdent des portes étanches, numérotées, toutes identiques. Dans les caissons d’apesanteur, des humains dorment. Leurs corps se reposent, se décontractent, ne fournissent aucun effort. Tous les organes rechargent ainsi leur potentiel énergétique, éliminent leurs déchets, se régénèrent en sept heures de sommeil complet.

L’agent, matricule 312, noyé dans l’anonymat, s’arrête devant le container 14. Il a reçu des ordres très stricts et il obéit. Il occupe un poste sans intérêt, sans responsabilité.

Il appuie sur un bouton d’appel. Une longue stridulation emplit le caisson étanche. Un écran extérieur s’allume immédiatement, montre un homme flottant dans l’espace, un peu ahuri par ce réveil brutal. »

Extrait de : M.-A. Rayjean. « Prisonniers du temps. »

Le zoo des Astors par Max-André Rayjean

Fiche de Le zoo des Astors

Titre : Le zoo des Astors (Tome 1 sur 14 – Jé Mox)
Auteur : Max-André Rayjean
Date de parution : 1966
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le zoo des Astors

« James Ruong colla son front contre la paroi translucide, épaisse, lisse, qui n’était pas du verre, mais une substance analogue beaucoup plus résistante. De longues minutes, il resta dans cette position, l’œil vague, lointain, l’esprit vide, du moins en apparence. Car, en réalité, son cerveau bouillonnait. Des foules de questions l’assaillaient, et, malheureusement, il était incapable d’y répondre. Ni lui ni ses compagnons.
Il assena de grands coups de poing dans la paroi. Celle-ci ne vibra même pas et résista comme de l’acier. La rage, l’impuissance crispaient ses nerfs, nouaient sa gorge. Il ressentait une excitation extrême qu’il s’efforçait pourtant de maîtriser. Car, en d’autres circonstances, il avait prouvé qu’il gardait admirablement son sang-froid.
Anne Mole s’approcha de lui, glissant sa main menue sur son épaule. Ruong sursauta comme si un serpent l’avait piqué.
— James…, calmez-vous.
— Me calmer ? C’est impossible. Vous rendez-vous compte de la situation où nous sommes ?
Anne hocha la tête. Elle savait seulement qu’elle émergeait d’une sorte de brouillard et elle ne s’expliquait pas le phénomène. »

Extrait de : M.-A. Rayjean. « Le Zoo des Astors – Jé Mox. »

L’ultra-univers par Max-André Rayjean

Fiche de L’ultra-univers

Titre : L’ultra-univers (Tome 2 sur 2 – L’aventure supra-universelle)
Auteur : Max-André Rayjean
Date de parution : 1960
Editeur : Fleuve noir

Première page de L’ultra-univers

« Féline, déhanchant son corps harmonieux, Jelda s’approcha de la table de travail où, depuis des heures consécutives, Némox étudiait un problème ardu.

Son admirable visage se crispa légèrement. Sa voix résonna comme une prière dans l’immense bureau peuplé de calculatrices géantes, qui, avantageusement, remplaçaient une armée de collaborateurs.

— Tu devrais te reposer, Némox. Depuis six jours, tu ne dors pratiquement plus. Même la régularité de tes repas en souffre. Je me demande, au fond, si tu prends le temps de manger.

Le Maître d’Errêtropolis leva la tête vers son épouse et sourit. Ses traits trahissaient une fatigue certaine, mais pour rien au monde, il n’eût abandonné le problème dont il cherchait la solution.

— Tranquillise-toi, chérie. J’absorbe chaque jour ma quantité indispensable de vitamines. Tu connais mon caractère. »

Extrait de : M.-A. Rayjean. « L’ultra Univers – L’aventure supra-universelle. »

Soleils : Echelle zéro par Max-André Rayjean

Fiche de Soleils : Echelle zéro

Titre : Soleils : Echelle zéro (Tome 1 sur 2 – L’aventure supra-universelle)
Auteur : Max-André Rayjean
Date de parution : 1959
Editeur : Fleuve noir

Première page de Soleils : Echelle zéro

« Errêt, point imperceptible dans l’immensité galactique, du côte de la Grande Ourse, était une planète privilégiée. Elle faisait partie d’un groupe de neuf mondes qui gravitaient autour d’un gigantesque soleil, d’aspect orangé.

Elle était privilégiée pour plusieurs raisons. D’abord, l’énorme foyer central autour duquel elle tournait lui dispensait une douce chaleur, ni excessive, ni parcimonieuse, et qui entretenait à sa surface des conditions climatiques exceptionnellement favorables. Bref, elle jouissait de la plus merveilleuse des saisons : le printemps. Un printemps éternel, aux nuits et aux jours tièdes, où la température moyenne de Tannée oscillait entre vingt et vingt-cinq degrés. On pourrait, certes, épiloguer longuement sur la régularité parfaite de ce climat et sur les incidences de la vie organisée. »

Extrait de : M.-A. Rayjean. « Soleils : Échelle Zéro – L’aventure supra-universelle. »

Une si belle planète par B. R. Bruss

Fiche de Une si belle planète

Titre : Une si belle planète
Auteur : B. R. Bruss
Date de parution : 1970
Editeur : Fleuve noir

Première page de Une si belle planète

« Une foule énorme battait les murs du couloir, pourtant très large, qui aboutissait à l’entrée de la salle de conférences.

Lyda Crail se sentait à la fois exaltée et craintive. Elle se serrait contre Harl, son mari, comme si elle avait eu peur de le perdre dans ce flot serré. Elle touchait de temps à autre, du bout des doigts, le petit insigne de carton épinglé à sa veste, et sur lequel on lisait ce simple mot : HURFA, encadré d’un cercle. Parfois, elle se dressait sur la pointe des pieds – elle n’était pas très grande – pour regarder autour d’elle.

— Où peuvent bien être nos amis ? demanda-t-elle à Harl.

— Comment veux-tu qu’on les retrouve dans une cohue pareille ?

— Oh ! fit-elle, pourquoi dis-tu « cohue » ? Tous ces gens-là sont nos futurs concitoyens.

Il eut un petit rire qui détendit ses traits un peu crispés. »

Extrait de : B. R. Bruss. « Une si belle planète…. »

Une mouche nommée Drésa par B. R. Bruss

Fiche de Une mouche nommée Drésa

Titre : Une mouche nommée Drésa
Auteur : B. R. Bruss
Date de parution : 1964
Editeur : Fleuve noir

Première page de Une mouche nommée Drésa

« Peter Leroy dormait profondément. Mais il était depuis longtemps entraîné à réagir, même pendant son sommeil, au moindre bruit insolite.

Il se dressa sur son séant, ouvrit les yeux, fit la lumière dans sa cabine. En un clin d’œil il s’était éveillé et se sentait parfaitement lucide.

Le doute n’était pas possible. La sonnette d’alarme grésillait au-dessus de sa tête, cette sonnette qui ne pouvait être actionnée que par le commandant de l’astronef en personne. Et Peter Leroy savait parfaitement que le commandant Hichi-Yhn ne pouvait se résoudre à presser sur le bouton qu’en cas d’extrême urgence, c’est-à-dire d’extrême péril.

Le premier soin de Peter Leroy, et cela ne lui demanda que quelques secondes, fut de s’assurer qu’il était parfaitement calme, parfaitement maître de ses pensées et de ses réflexes. Il avait été dresse de longue date à ne jamais perdre son sang-froid, quelle que fût la situation. »

Extrait de : B. R. Bruss. « Une mouche nommée Drèsa. »

Terreur en plein soleil par B. R. Bruss

Fiche de Terreur en plein soleil

Titre : Terreur en plein soleil
Auteur : B. R. Bruss
Date de parution : 1958
Editeur : Fleuve noir

Première page de Terreur en plein soleil

« 15 avril.
Que pourrais-je demander d’autre à la vie ?

Jusqu’ici elle m’a plutôt comblé. Je suis en bonne santé. Je passe pour ne pas être trop mal de ma personne. Quand je me regarde dans une glace – et sans y mettre aucune vanité – je me trouve plutôt sympathique. En tout cas, je plais à Catherine, et pour moi c’est l’essentiel.

Mes affaires – je devrais dire nos affaires, car je ne saurais dissocier de moi-même ce brave Germain Sinval, ni surtout ce cher Robert Delambre – marchent aussi bien que possible, sans que jamais l’ombre d’un désaccord sérieux surgisse entre nous. Le secret de notre bonne entente repose sur l’honnêteté. Aucun de nous n’essaie de tirer la couverture à soi. Pas plus que nous ne tentons de gruger nos clients.

J’ai toujours pensé – je devrais dire nous avons toujours pensé – que l’honnêteté était sinon le plus rapide, du moins le plus sûr moyen de réussir. Je ne suis pas de ceux qui pensent qu’on peut, en affaires, se dispenser d’avoir une bonne conscience. Pour moi cela compte. »

Extrait de : B. R. Bruss. « Terreur en plein soleil. »