Étiquette : Fleuve noir

 

Rideau magnétique par B. R. Bruss

Fiche de Rideau magnétique

Titre : Rideau magnétique (Tome 3 sur 3 – Soucoupes)
Auteur : B. R. Bruss
Date de parution : 1956
Editeur : Fleuve noir

Première page de Rideau magnétique

« Depuis trente-cinq ans, il ne s’était rien produit de nouveau et d’inquiétant dans l’espace, et l’on se préparait à célébrer dans la joie les grandes fêtes du millénaire, lorsque brusquement…

James Perkins et Luc Bardeil bavardaient gaîment dans la cabine de pilotage, à bord de l’astronef Sb 712. Ils étaient heureux l’un et l’autre. Leur tâche tirait à sa fin, et c’était une tâche monotone. Depuis trois semaines, James Perkins dirigeait la patrouille « Vigilance » le long du « rideau magnétique », une corvée plutôt routinière.

— Je commence réellement à avoir des fourmis dans les jambes, déclarait Luc Bardeil, un garçon de vingt-six ans, brun et basané, avec un curieux petit nez retroussé.

— Bah, dit James, ce n’est plus que l’affaire de quarante-huit heures. Ensuite, nous reprendrons contact avec le plancher des vaches. Et cette fois, ce ne sera pas seulement pour quatre jours, mais pour un bon mois bien plein, et juste au moment des fêtes du millénaire. »

Extrait de : B. R. Bruss. « Rideau magnétique. »

La guerre des soucoupes par B. R. Bruss

Fiche de La guerre des soucoupes

Titre : La guerre des soucoupes (Tome 2 sur 3 – Soucoupes)
Auteur : B. R. Bruss
Date de parution : 1954
Editeur : Fleuve noir

Première page de La guerre des soucoupes

« On crut ce jour-là, dans le monde entier, qu’une guerre effroyable venait d’éclater. C’était bien une guerre, et même une guerre fantastique, mais point celle que l’on pensait.
Le 9 janvier 1965 tout avait été calme à Moscou.
Cette nuit-là, Olga Kerounine s’était couchée tard.
Elle venait tout juste de rentrer à Moscou avec son père, après une disgrâce qui avait duré plusieurs semaines, et elle pensait que c’en était fini pour elle de vivre dans les émotions. »

Extrait de : B. R. Bruss. « La guerre des soucoupes. »

S.O.S Soucoupes par B. R. Bruss

Fiche de S.O.S Soucoupes

Titre : S.O.S Soucoupes (Tome 1 sur 3 – Soucoupes)
Auteur : B. R. Bruss
Date de parution : 1954
Editeur : Fleuve noir

Première page de S.O.S Soucoupes

« Mac Vendish tenait les soucoupes volantes pour un mythe, mais John Clark y croyait dur comme fer, pour la raison qu’il en avait vu une. Et un jour vint où ils furent départagés.
Le 26 octobre 1961, à sept heures du matin, malgré l’avis que lui avait donné Bull de ne pas aller déranger le « patron », qui était depuis la veille d’une humeur exécrable, et malgré les efforts du planton pour l’arrêter devant la porte, John B. Clark fit irruption dans le bureau de Mac Vendish.
Mac Vendish était en train de vociférer devant l’écran de son visiophone où se détachait la figure piteuse de Joë Brenian, un colosse roux, au visage semé de taches de rousseur, à la mâchoire de boxeur, mais qui avait à ce moment-là tout l’air d’un écolier en faute. »

Extrait de : B. R. Bruss. « S.O.S Soucoupes. »

Guet-apens sur Zifur par B. R. Bruss

Fiche de Guet-apens sur Zifur

Titre : Guet-apens sur Zifur (Tome 2 sur 2 – Jas-lr-Solil)
Auteur : B. R. Bruss
Date de parution : 1973
Editeur : Fleuve noir

Première page de Guet-apens sur Zifur

« – Bolog, fais entrer le suivant.
– Bien, Excellence.
– Il doit s’appeler Urf-Ol-Ka… Kamir ?…
– Kalir, Excellence.
– C’est ça… Un vieil ami. Mais veille à ce que je ne bavarde pas trop longtemps avec lui.
– J’y veillerai, Jas. Bolog disparut.
Jas-Ir-Solil, qui portait le titre fastueux, bien que non officiel, de Grand Marginal, était célèbre dans la Fédération des Soixante-Quinze Planètes. Il l’était même bien au-delà. Nonchalamment allongé sur un matelas pneumatique de couleur pourpre, où brillaient des étoiles d’or dues au talent des réputées brodeuses de Copernic, il grignotait des usmiss, petits fruits grillés provenant d’un monde habité par des oiseaux savants et affables, tout en jouant avec son bilboquet d’ivoire. »

Extrait de : B. R. Bruss. « Guet-apens sur Zifur. »

Le grand marginal par B. R. Bruss

Fiche de Le grand marginal

Titre : Le grand marginal (Tome 1 sur 2 – Jas-lr-Solil)
Auteur : B. R. Bruss
Date de parution : 1971
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le grand marginal

« On aurait pu se croire dans une chambre d’un palais. Elle semblait vaste, sans doute à cause des miroirs, bien calfeutrée par des rideaux somptueux. N’eût été le lit, on aurait pu s’imaginer dans une salle de musée. Sur des consoles reposaient des statues comme on n’en faisait plus depuis des milliers d’années. Sur des chevalets, ou accrochés aux murs dans les espaces laissés libres par les miroirs et les tentures, on voyait des tableaux, dans des cadres dorés, qui représentaient des batailles oubliées, des scènes mythologiques incompréhensibles, des personnages aux costumes étincelants. Des chandeliers d’or, des bijoux, toutes sortes d’objets faits de matières précieuses traînaient sur des tables basses. Le lit, surmonté d’un baldaquin baroque, était vaste et recouvert de tissus et de coussins dont la richesse s’harmonisait avec celle des rideaux et des tapis épais et pleins d’arabesques. La (lumière provenait – très étrangement – d’un lustre composé de mille cristaux. »

Extrait de : B. R. Bruss. « Le grand marginal. »

Zone Spatiale Interdite par François Richard-Bessière

Fiche de Zone Spatiale Interdite

Titre : Zone Spatiale Interdite
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1958
Editeur : Fleuve noir

Première page de Zone Spatiale Interdite

« L’homme vivait sa dernière nuit. Bientôt deux ans qu’il était enfermé dans cette obscure et lugubre cellule rongée par l’humidité. Deux ans, déjà !

Il savait que dans quelques heures tout serait fini. Les atomiseurs désintégreraient complètement son corps dans une fraction de seconde, et il ne resterait plus rien de lui-même, à part peut-être cette énigmatique substance que l’on nomme esprit et au sujet duquel les avis sont bien partagés, malgré la civilisation du XXVe siècle.

Alors peut-être il connaîtrait la Grande Vérité, le Pourquoi et le Comment des choses, à moins que tout cela ne soit qu’un vaste bluff, une immense fumisterie imaginée pour satisfaire la curiosité humaine. Le monde pouvait être une ridicule plaisanterie, le reflet d’une chose inconnue qui n’avait pas de sens pour les humains. Il avait lu un article dans ce goût-là dans un magazine, et il s’en souvenait. »

Extrait de : Richard-Bessière. « Zone spatiale interdite. »

Visa pour Antarès par François Richard-Bessière

Fiche de Visa pour Antarès

Titre : Visa pour Antarès
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1963
Editeur : Fleuve noir

Première page de Visa pour Antarès

« Scott Brady n’était pas de ce monde. Il faisait partie de ceux que l’émigration terrienne du siècle précédent avait engendrés dans les lointaines colonies de l’Espace, à des centaines où même des milliers d’années-lumière de la Terre patrie.

Il était un de ces spécimens issus de plusieurs croisements de races et pour qui le mot couleur perd toute signification lorsqu’il s’applique à l’épiderme humain.

Il constituait à la fois un mélange intime de jaune, de rouge, de noir et de blanc, comme si le bronze était devenu le trait d’union racial pour la nouvelle humanité de l’Espace.

Brady était un garçon jeune encore, d’une taille au-dessus de la moyenne et dont les qualités physiques n’avaient d’égales que celles de l’esprit. C’était un « homme conditionné », selon le terme cher aux manuels, dont pouvaient s’enorgueillir les services de la Sécurité Galactique. Et le lieutenant Brady, malgré son jeune âge, comptait déjà près de quinze années de fidèles et loyaux services dans les rangs de la Section Solaire. »

Extrait de : Richard-Bessière. « Visa pour Antarès. »

Vingt pas dans l’inconnu par François Richard-Bessière

Fiche de Vingt pas dans l’inconnu

Titre : Vingt pas dans l’inconnu
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1955
Editeur : Fleuve noir

Première page de Vingt pas dans l’inconnu

« Mourir aussi stupidement d’une flèche dans le dos ! Comme la vie est bizarre. Une simple flèche, un projectile vieux comme le monde. Et c’est à cause de cela que je vais terminer ma chienne de vie. La faute en incombe à cet écervelé de Roland qui ne va certainement pas tarder à subir un sort identique au mien.

Ce serait bête à pleurer. Dire que je vais crever au milieu de ce sentier, d’une façon aussi ridicule. Tout ce sang qui coule et que je ne peux pas arrêter. Mon Dieu, ayez pitié de moi. Faites vite, je vous en prie, abrégez mon agonie.

Pourquoi tout cela est-il arrivé ? Pourquoi ? Voilà… je me souviens des moindres détails, et de tous les événements que je viens de vivre avec mes compagnons. Pourquoi n’ai-je pas refusé de les suivre ? Est-ce l’approche de la mort qui fait renaître dans mon esprit chaque seconde de cette inconcevable aventure qu’aucun être humain n’aurait même pu imaginer ?

Je ne sais pas. Pourtant, je me souviens de tout, surtout de cette journée du 1er juin où j’aurais mieux fait de ne pas entrer chez ce brave Jimmy. »

Extrait de : Richard-Bessière. « Vingt pas dans l’inconnu. »

Un futur pour M. Smith par François Richard-Bessière

Fiche de Un futur pour M. Smith

Titre : Un futur pour M. Smith
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1964
Editeur : Fleuve noir

Première page de Un futur pour M. Smith

« Mon premier geste fut de regarder autour de moi.

J’avais « atterri » (et ce fut là ma première impression) dans une sorte de jardin envahi de plantes et de fleurs multicolores.

Je distinguai des bouquets de magnolias, des lauriers, des sassafras, des palmiers nains, et tout cela composait un assez agréable et reposant décor sylvestre, d’autant plus que le ciel était d’un bleu magnifique et que le soleil brillait joyeusement.

L’air était doux, calme, parfumé, léger et vivifiant. Cela me réconforta un peu et j’oubliai vite toutes les frayeurs que j’avais endurées pendant ce sacré voyage.

L’horizon, devant moi, était bouché par une longue rangée de bâtiments comportant le minimum de lignes droites et qui semblaient s’empiler les uns sur les autres dans une esthétique assez douteuse. »

Extrait de : Richard-Bessière. « Un futur pour M. Smith. »

Silence… on meurt ! par François Richard-Bessière

Fiche de Silence… on meurt !

Titre : Silence… on meurt !
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1985
Editeur : Fleuve noir

Première page de Silence… on meurt !

« Il faisait beau.
Inlassablement, de gros nuages noirs tournaient dans le ciel. Ronko sortit de chez lui, détendu et serein. Il décida de déambuler au hasard pour profiter de la douceur de cette journée printanière.
C’était un homme de trente à trente-cinq ans, grand, le poil fauve, les yeux verts. Un homme de nulle part, ou plus exactement de n’importe où.
La ville s’animait. Ses grandes avenues au revêtement noir profond, ses trottoirs rouge vif aux bordures blanches, ses maisons multicolores, tout cela formait un kaléidoscope plein de vie. Les coqs de trottoirs sautillaient autour des passants, quémandant des graines. Ronko reconnut Petro, un volatile superbe qui « régnait » sur le quartier. Il le siffla et le coq accourut pour recevoir sa ration. »

Extrait de : Richard-Bessière. « Silence… on meurt !. »