Étiquette : Fleuve noir

 

Le vaisseau de l’ailleurs par François Richard-Bessière

Fiche de Le vaisseau de l’ailleurs

Titre : Le vaisseau de l’ailleurs
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1972
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le vaisseau de l’ailleurs

« Cauchemar…
Un ciel couleur de suie, un soleil nébuleux dispensant une clarté livide…, une légère couche de cendre couvrant le sol.
Un vent chaud agitant les rideaux de brume qui s’étendent jusqu’aux lointains rivages…, barrière de rochers noirs et pointus qui m’apparaît comme le bout du monde.
Au-delà, c’est la mer, l’océan ; le grand océan noir, infini, avec ses vagues lourdes, huileuses, frangées de-ci de-là d’écume blanche, comme un bout de jupon qui apparaîtrait furtivement à la robe d’une veuve.
Du noir et du blanc. »

Extrait de : Richard-Bessière. « Le vaisseau de l’ailleurs. »

Le troisième astronef par François Richard-Bessière

Fiche de Le troisième astronef

Titre : Le troisième astronef
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1959
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le troisième astronef

« — Eh bien ! mes amis, c’est en petit comité que nous terminerons celte soirée, placée dans le cadre de notre Congrès annuel. Si vous êtes réunis ici, ce soir, c’est parce que je vous ai fait la promesse de vous dévoiler un épisode marquant dans l’histoire astronautique de notre planète.

Les faits que je vais vous relater par le détail n’ont jamais été portés à la connaissance du grand public, et on aurait très bien pu continuer à les ignorer, si le hasard ne m’avait pas fait entrer en possession de ces documents. Mais ils sont là, dans cette sacoche, à peu près intacts malgré les siècles. Ils nous parviennent d’une époque fort lointaine où l’homme n’était pas encore en mesure de s’élancer dans les espaces sub-éthériques que nous connaissons aujourd’hui. À peine entrevoyait-il la conquête de nos planètes voisines, Vénus, Mars, Mercure, et c’est tout.

Les autres secteurs du cosmos n’étaient pas encore à la portée de ces hommes-là, de ces hommes qui ont fait d’Astropolis ce qu’elle est actuellement. Au XXe siècle, cette cité n’existait pas, ce n’était qu’un terrain d’expérience portant le nom, vous le savez, de Cap Canaveral. »

Extrait de : Richard-Bessière. « Le troisième astronef. »

La mort vient des étoiles par François Richard-Bessière

Fiche de La mort vient des étoiles

Titre : La mort vient des étoiles
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1962
Editeur : Fleuve noir

Première page de La mort vient des étoiles

« Tout a commencé le 21 juin de l’année 2128.

Maudite année ! Maudite date !

Nul n’aurait pu empêcher ce qui est arrivé. Nul, même pas le professeur Wallace Cooper, car s’il n’avait pas lui-même capté le fameux message, d’autres que lui l’auraient fait un jour ou l’autre.

Et tout se serait passé comme prévu.

C’était inévitable.

Cooper était un homme de bon sens, un savant honnête et malchanceux comme tous les savants honnêtes. Et, comme tous les savants honnêtes, il était resté sincère dans ses idées, ce qui lui avait valu quelques blâmes de la part du Centre Scientifique de la planète, sitôt après la rupture des relations qui s’était produite entre le gouvernement terrien et le bureau résidentiel de Mars, le 14 janvier 2098. »

Extrait de : Richard-Bessière. « La Mort Vient Des Étoiles. »

La guerre des dieux par François Richard-Bessière

Fiche de La guerre des dieux

Titre : La guerre des dieux
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1961
Editeur : Fleuve noir

Première page de La guerre des dieux

« La ville de La Paz, au 21 ème siècle, était restée la capitale de la Bolivie, qui figurait parmi les dix Etats de la Confédération Américaine du Sud.

On y retrouvait encore l’empreinte des siècles précédents, aussi bien dans les constructions basses aux balcons de fer forgé que dans les ruelles étroites et mal pavées bordant les faubourgs.

Même les costumes locaux portés par les natifs aux attitudes nonchalantes ne pouvaient que surprendre celui qui y venait pour la première fois.

On éprouvait subitement l’impression d’être plongé dans un monde à part, totalement différent de l’autre, c’est-à-dire de celui qui dominait la planète avec son esprit mécanisé, technocratique, positif et régulier comme les battements d’une horloge de précision.

Pourtant, ce monde-là était en train de mourir. »

Extrait de : Richard-Bessière. « La Guerre Des Dieux. »

L’homme qui vécut deux fois par François Richard-Bessière

Fiche de L’homme qui vécut deux fois

Titre : L’homme qui vécut deux fois
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1978
Editeur : Fleuve noir

Première page de L’homme qui vécut deux fois

«  Donnez-moi un levier, et je soulèverai le monde », a dit le brillant Archimède.

A condition d’avoir un point d’appui dans l’espace, un simple levier suffirait, en effet, à soulever le monde, de même qu’un événement, le plus banal soit-il, peut suffire à changer la face des choses. Suivant les circonstances qui interviennent dans votre décision, le fait, par exemple, de se rendre à tel endroit ou de ne pas y aller, ou simplement le choix qui vous est donné dans l’accomplissement d’une tâche quelconque dont les répercussions interviendront infailliblement, non seulement sur votre existence, mais aussi sur celle des autres.

C’est ce qu’on appelle la réaction en chaîne des événements, selon le vieux principe de cause à effet. Toute cause a un effet, et c’est toujours l’effet qui reste à considérer dans l’historicité d’un événement. Mais sommes-nous maîtres des causes ? Comment l’humanité elle-même peut-elle décider de son choix dans un monde où l’avenir lui échappe ? »

Extrait de : Richard-Bessière. « L’Homme qui vécut deux fois. »

Je m’appelle… tous par François Richard-Bessière

Fiche de Je m’appelle… tous

Titre : Je m’appelle… tous
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1965
Editeur : Fleuve noir

Première page de Je m’appelle… tous

« Vais-je mourir, ou suis-je vraiment immortel ?

C’est la première question qui me vient à l’esprit, lorsque je reprends connaissance et que j’ouvre les yeux.

Je me retrouve sur le plancher de l’étroite cabine antichoc et je réalise soudain que j’ai été éjecté du siège pressurisé.

Oui, le choc a dû être épouvantable et lorsque j’essaie de me redresser, je constate que ma jambe gauche en a pris un sérieux coup.

La chair a éclaté en profondeur et le sang coule d’une énorme blessure. Alors, sans perdre une seconde, je me traîne en rampant comme un ver écrasé jusqu’à la pharmacie automatique.

L’écran radioscopique fonctionne miraculeusement et je peux constater qu’aucun os n’a été brisé. Seule la chair présente une déchirure profonde.

Immédiatement j’actionne les minces bras d’acier qui, avec un soin infini, presque féminin, badigeonnent les plaies, effectuent les sutures et déroulent une longueur impensable de fines bandelettes. J’ai l’impression de posséder une jambe de momie. »

Extrait de : Richard-Bessière. « Je m’appelle… »Tous ». »

Inversia par François Richard-Bessière

Fiche de Inversia

Titre : Inversia
Auteur : François Richard-Bessière
Date de parution : 1966
Editeur : Fleuve noir

Première page de Inversia

« Tous les palais de justice se ressemblent. Aussi bien ceux de la Terre que ceux de Mars, de Vénus ou de Jupiter. C’est-à-dire qu’ils ont tous des salles, des arrière-salles, des couloirs interminables, et puis des juges et des prévenus qui s’affrontent dans des duels oratoires à n’en plus finir.

Il en va également ainsi sur Evoz, à part le fait que les juges (pour conserver le mot) n’ont qu’un rôle purement symbolique dans les débats qui se déroulent en leur présence, leur véritable fonction consistant à faire appliquer ipso jure les verdicts rendus par une machine électronique tragiquement baptisée Machine de Justice. »

Extrait de : Richard-Bessière. « Inversia. »

Le vide incandescent par Vector Magroon

Fiche de Le vide incandescent

Titre : Le vide incandescent
Auteur : Vector Magroon
Date de parution : 1956
Traduction : I. Maslowski
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le vide incandescent

« C’est à George Watson, rédacteur en chef du Daily Courier que le professeur William Temple devait son surnom de « Viking de l’Espace ». Depuis le jour où, dans une de ses éditions télévisées, le journal avait ainsi baptisé le savant, celui-ci ne fut jamais plus appelé autrement. On dit qu’être connu sous un sobriquet est la preuve la plus solide de gloire. Dans ces conditions, c’est au Daily Courier et à son dynamique animateur que Temple était redevable, d’une partie tout au moins, de sa célébrité.

Il faut ajouter que Temple méritait certainement, en l’an de grâce 2014, d’être ainsi connu de l’Univers entier. N’était-il point l’inventeur du premier appareil qui avait permis à l’homme de s’évader d’une Terre devenue trop petite, de franchir la stratosphère puis le vide de l’espace et de prendre enfin pied sur plusieurs planètes dont on espérait qu’elles absorberaient un jour le surplus de l’humanité ? »

Extrait de : V. Magroon. « Le vide incandescent. »

Je reviens de… par Kemmel

Fiche de Je reviens de…

Titre : Je reviens de…
Auteur : Jean « Kemmel » Bommart
Date de parution : 1957
Editeur : Fleuve noir

Première page de Je reviens de…

« Si vous voyez une soucoupe volante, sachez que c’est faux, que vous avez la berlue.
Ne le dites ni à votre femme, ni à votre chien, ni à personne. Et surtout, ne montez pas dedans.

Cette bizarre aventure avait fort bien commencé. Sauf qu’il n’y avait pas de neige au Col des Oursins – 2.200 m. d’altitude – quand j’arrivai le 23 décembre 1955 pour y faire du ski. Pas un poil – je veux dire pas un flocon ! Il fallait voir la tête des hôteliers et le mal qu’ils se donnaient, les pauvres gens, pour accueillir avec un large sourire les sans-cervelles hérissées de skis n’ayant pas eu le courage de faire demi-tour en route. Conchita et moi nous en étions.
Conchita était une ravissante petite Espagnole dont les parents étaient au Chili. »

Extrait de : Kemmel. « Je reviens de …. »

Au bout du ciel par Kemmel

Fiche de Au bout du ciel

Titre : Au bout du ciel
Auteur : Jean « Kemmel » Bommart
Date de parution : 1962
Editeur : Fleuve noir

Première page de Au bout du ciel

« En ce temps-là – il peut y avoir cent millions d’années, un peu plus ou un peu moins – existait à l’autre bout du ciel une planète d’âge déjà vénérable que ses habitants appelaient « Gorla ». Elle était riche, prospère et ses peuples avaient atteint un haut degré de civilisation. Au fur et à mesure que celle-ci progressait les petites nations avaient été absorbées par les grandes, qui s’étaient elles-mêmes unies entre elles. Si bien qu’à la fin deux groupements d’hommes gorliens se partageaient la population : les Ouraliens et les Siamites. Les uns et les autres désiraient finir le travail en annexant le voisin. Mais un détail technique empêchait cette fusion hautement souhaitable pour le bon ordre moral, économique et politique de la planète : la guerre était devenue impossible. »

Extrait de : Kemmel. « Au bout du ciel. »