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Souvenirs de demain par J.-P. Fontana

Fiche de Souvenirs de demain

Titre : Souvenirs de demain
Auteur : J.-P. Fontana
Date de parution : 2012
Editeur : Armada

Sommaire de Souvenirs de demain

  • Meurtre : facteur infini
  • Les déportés d’Aldénagar
  • Plaisirs noturnes
  • La caresse de l’aube
  • Le traquenard d’Octane
  • La vallée de Hurle Grioche
  • La forêt de Perdagne
  • Le pied jadois
  • Le sourire de Mona Lisa
  • La fille aux yeux ténèbres
  • Points de rupture
  • Les tocards
  • La traque
  • La poupée
  • Je vais t’ouvrir, m’amour
  • La fille, la fleur et l’oiseau mort

Première page de Meurtre : facteur infini

« L’Homme des Temps Futurs se plaça sur le siège de son véhicule à remonter le temps, lança le distributeur d’énergie, fixa le casque sur sa tête ; puis il accéléra lentement, en enclenchant la première vitesse.


Il filait maintenant à trois siècles-minute — une allure de touriste — mais il savait aussi combien le but de son voyage serait rapidement atteint. Alors il musardait un peu d’un âge à l’autre, s’arrêtant parfois pour observer des villes et des paysages au travers de son écran d’invisibilité.

Il eut d’ailleurs beaucoup de chance. Il assista au décollage de la première fusée pour Procyon. Il assista au terrible incendie qui ravagea New York en 3876 A.D. Les derniers descendants de la race centaurienne défilèrent presque devant lui, lourdement entravés de chaînes. Il visita les stands de la Grande Exposition de l’an 1900… Bref, il assista aux grands événements du passé comme s’il avait le désir de n’en rien oublier. »

Extrait de : J.-P. Fontana. « Souvenirs de demain. »

Sheol par J.-P. Fontana

Fiche de Sheol

Titre : Sheol
Auteur : J.-P. Fontana
Date de parution : 1976
Editeur : Denoël

Première page de Sheol

« C’était une sorte de bulle de rosée gorgée de soleil. Elle donnait l’impression de flotter dans le vide ; en fait, elle voguait légèrement au-dessus de la plaine, portée, semblait-il, par le vent frais du petit matin. Les uns pensaient à elle comme à un phare, une bouée, un symbole ou un refuge. Pour d’autres, c’était le dieu. Et tous avaient raison si l’on s’en tenait aux multiples fonctions qui faisaient d’elle le pasteur et le nautonier du troupeau, troupeau d’hommes dont elle était l’âme, le cœur et peut-être aussi le cerveau.

Elle avançait sans précipitation, inondant la terre, encore ourlée d’ombre, de jeux de lumière colorée. Le peuple suivait. En tête les plus anciens, les plus lents, les plus fragiles et les femmes. Le chef fermait la marche, le bâton de gnèle dans la main droite. Des enfants gambadaient et couraient après les vonzes familiers qui encerclaient avec intelligence le maigre troupeau de cornus. »

Extrait de : J.-P. Fontana. « Sheol. »

Les bannières de Persh par A. Paris et J.-P. Fontana

Fiche de Les bannières de Persh

Titre : Les bannières de Persh
Auteur : A. Paris et J.-P. Fontana
Date de parution : 1984
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les bannières de Persh

« — PANORAMIQUE EXTERIEUR, commanda Jack La Poudre.
Il leva les yeux vers l’écran de contrôle. Les étoiles tournoyaient follement dans l’espace sidéral, mais il s’agissait d’une illusion. La réalité, c’était le vaisseau spatial en perdition, qui tournoyait follement. Les étoiles, elles, restaient figées dans leur lumière glacée.
Les doigts de La Poudre pianotaient fiévreusement sur le clavier reliant le poste de contrôle à « Carol », l’ordinateur central du transport de minerai.
— APPRECIATION SITUATION, tapa l’homme. REPONSE VOCALE SVP.
Un cybernéticien un peu humoriste à ses heures avait donné à « Carol » une voix sensuelle qui, ordinairement, enchantait Jack La Poudre. Mais, en cet instant, le prospecteur ne se sentait pas d’humeur à apprécier l’attention. »

Extrait de : A. Paris et J.-P. Fontana. « Les bannières de Persh. »

La jaune par J.-P. Fontana

Fiche de La jaune

Titre : La jaune
Auteur : J.-P. Fontana
Date de parution : 1986
Editeur : Fleuve noir

Première page de La jaune

« Mardi. Dix-sept heures. La ville hurlait de toutes ses sirènes et de tous les klaxons des voitures prises au piège des rues embouteillées. Devant le monument aux morts de l’avenue des Meuniers, la circulation était littéralement bloquée. Les automobiles occupaient toute la largeur de la chaussée, flanc contre flanc, museau pointé en direction de l’est. Même les voies qui remontaient vers le centre ville étaient garnies de véhicules roulant en sens inverse. D’ailleurs, qui aurait été assez fou pour aller faire un tour du côté des lieux de la catastrophe, au cœur même du nuage de mort ?
Dans les autos, les gens transpiraient. Il faisait une chaleur d’étuve. Pourtant, aucun des passagers ne s’avisait de baisser les vitres des portières. Par peur du gaz. C’était atroce autant qu’absurde évidemment, car si la nuée avait rejoint le flot de véhicules stupidement immobile, nul n’aurait été épargné, car aucun engin n’était suffisamment étanche pour espérer échapper aux infiltrations délétères. »

Extrait de : J.-P. Fontana. « La Jaune. »

La colonne d’émeraude par J.-P. Fontana

Fiche de La colonne d’émeraude

Titre : La colonne d’émeraude
Auteur : J.-P. Fontana
Date de parution : 1992
Editeur : Fleuve noir

Première page de La colonne d’émeraude

« Accroupi à la limite des sables bleus, dans une attitude qui le faisait se confondre presque avec les roches du brise-vents, le Guetteur regardait tomber les œufs d’acier sans émettre le moindre signal puisque tous les autres savaient. Il se pénétrait seulement du martèlement sourd qui se prolongeait dans le sous-sol comme une annonce de séisme. À l’est, la ville pleurait. Les notes suraiguës de ses lamentations, distillées par la brutale dilatation des parois cristallines que surchauffait à l’improviste un flot incandescent, escaladaient les couches atmosphériques. Le ciel ressemblait à présent à une éponge noire dont les trous laissaient se déverser une débauche d’or en fusion.
À bout de patience, le Guetteur se redressa, puis il tendit un bras vers la colonne smaragdine située à la frange du grand reg septentrional. »

Extrait de : J.-P. Fontana. « La colonne d’émeraude. »

L’aventurière de l’espace par J.-P. Fontana

Fiche de L’aventurière de l’espace

Titre : L’aventurière de l’espace
Auteur : J.-P. Fontana
Date de parution : 2016
Editeur : L’ivre book

Première page de L’aventurière de l’espace

« Le moine poussa la porte de la taverne et entra lentement, son regard perçant scrutant déjà les innombrables convives. Sans retirer le capuchon qui lui recouvrait la tête jusqu’aux sourcils, il se dirigea vers l’une des rares tables encore vides. Il s’installa sans bruit. Presque personne ne l’avait remarqué, sauf peut-être le patron, qui gardait toujours un œil vers la porte, et la jeune fille.
En fait, moins d’une minute plus tard, il put vérifier l’exactitude de sa supposition. Le tavernier s’approcha de lui avec une figure onctueuse. Tandis qu’il prenait la commande du repas, la jeune fille se glissait sur le banc de l’autre côté de la table et adressait son plus beau sourire à l’ecclésiastique.
L’aubergiste s’en fut. Le sourire de la demoiselle s’agrandit.
« Ce n’est pas si souvent qu’un saint homme fait pèlerinage en un tel lieu, remarqua-t-elle. »
Le moine inclina la tête sans rien dire. Seuls ses yeux se plissèrent davantage. »

Extrait de : J.-P. Fontana. « L’aventurière de l’espace. »

L’autre côté de nulle part par J.-P. Fontana

Fiche de L’autre côté de nulle part

Titre : L’autre côté de nulle part
Auteur : J.-P. Fontana
Date de parution : 2017
Editeur : Armada

Sommaire de L’autre côté de nulle part

  • L’ombre portée
  • Chronoléthite
  • La cité sous le volcan
  • Le martien
  • La collectionneuse
  • L’homme noir
  • Circé 2 ou les proies de Céliamonde
  • L’enfant à l’étoile
  • La clostro
  • L’autre côté de nulle part
  • Monsieur Verbronq
  • Le chat et le rat
  • Bienvenue parmi nous
  • La martienne
  • Le jour où la pluie
  • Demain matin au chant du colt

Première page de L’ombre portée

« Quelque temps après la mort de mon oncle Ferdinand, tante Hermine me demanda d’entreprendre l’inventaire des livres, albums et revues qui occupaient les nombreuses étagères du premier étage de sa maison ainsi que la quasi-intégralité de la chambre au fond du couloir où s’empilaient, dans un désordre indescriptible, journaux, bandes dessinées, disques vinyle et jusqu’à des 78 tours qui dataient d’avant la Seconde Guerre mondiale. Elle avait l’intention, une fois le recensement effectué, de proposer par lots l’héritage à la vente. Oncle Ferdinand avait été un gros lecteur. Il avait été un homme d’une culture ahurissante qu’il déployait le plus souvent à l’occasion de réunions familiales. Autrefois, quand nous étions, ma sœur et à moi, à l’école primaire et que nous passions quelques jours de vacances chez eux, il nous contait, à la veillée, mille récits issus »

Extrait de : J.-P. Fontana. « L’autre côté de nulle part. »

La geste du Halaguen par G. Scovel

Fiche de La geste du Halaguen

Titre : La geste du Halaguen
Auteur : G. Scovel ( J.-P. Fontana )
Date de parution : 1975
Editeur : Marabout

Première page de La geste du Halaguen

« L’aède rejeta la tête en arrière et écarquilla les yeux pour admirer le ciel. Le vrai ciel ! Pas celui, uniformément bleu ou noir, qui recouvre l’Occitanie, mais bien l’univers d’au-delà les sphères planétaires. Il ouvrit bien grands tous ses yeux. Et ses antennes parurent vibrer d’un rythme lent : celui, disait-il parfois, de la mélodie du cosmos. Dans ces instants-là, l’extase qui l’envahissait dilatait les pupilles, colorait la sclérotique violine. Il arrivait même que l’intensité du plaisir provoquât un tremblement des lèvres entre lesquelles la langue se glissait sensuellement. Mais, cette fois, la jouissance était trop rude, la communion trop intense.
Un hoquet contracta brusquement la gorge tandis que |e corps tout entier se trouvait secoué de frissons. Les élytres de prothèse battirent désespérément comme pour, elles aussi, amasser de l’air. De blême, le visage devint véritablement exsangue. Et le poète – le dernier poète véritable – tomba à la renverse, foudroyé, sembla-t-il, par les pulsations vénéneuses de l’infini. »

Extrait de : G. Scovel (J.-P. Fontana). « La geste du Halaguen. »

Les hommes-lézards par A. Paris et J.-P. Fontana

Fiche de Les hommes-lézards

Titre : Les hommes-lézards (Tome 3 sur 3 – Les ravisseurs d’éternité)
Auteur : A. Paris et J.-P. Fontana
Date de parution : 1986
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les hommes-lézards

« L’hélicobulle tournoyait lentement au-dessus de la place déserte, ses projecteurs scrutant les moindres recoins d’ombre, à la recherche d’improbables curieux. Il se maintint ainsi un long moment, ses lasers prêts à cracher. Puis, toujours aussi lentement, il amorça une manœuvre qui l’amena au centre exact de la place. Un homme au visage masqué de cuir en descendit, côté passager. L’hélicobulle s’immobilisa, moteurs coupés.
L’homme au masque de cuir effectua quelques pas avant de s’arrêter et de parcourir toute la place d’un regard circulaire. Ce qu’il vit parut lui convenir car il hocha la tête d’un air satisfait. Il regarda sa montre, manipula un minuscule bouton qui la transforma en micro-émetteur et murmura un ordre. »

Extrait de : A. Paris et J.-P. Fontana. « Les ravisseurs d’éternité – Les hommes-lézards. »

Le syndrome Karelmann par A. Paris et J.-P. Fontana

Fiche de Le syndrome Karelmann

Titre : Le syndrome Karelmann (Tome 2 sur 3 – Les ravisseurs d’éternité)
Auteur : A. Paris et J.-P. Fontana
Date de parution : 1985
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le syndrome Karelmann

« Durant la seconde moitié du XXIe siècle, les ressources naturelles de la planète se dégradèrent à un point tel que les autorités réunies des différents États ayant survécu au Troisième Conflit mondial décidèrent les mesures suivantes :

— Les populations seraient désormais concentrées dans d’énormes cités cernées par un écran d’énergie destiné à limiter à jamais leur expansion horizontale, les campagnes se trouvant du même coup rendues à leur destination première : l’agriculture et l’élevage.

— Une infime fraction de ces mêmes populations serait chargée d’assurer cette fonction agricole et se verrait par conséquent autorisée à s’établir hors des « murs » des cités.

— Il n’y aurait plus aucun contact direct entre les villes et la campagne, l’acheminement des marchandises dans un sens comme dans l’autre s’effectuant sans la participation des humains et par le seul truchement des machines.

— Tout individu qui enfreindrait la loi et tenterait de passer de la ville à la campagne se verrait condamné à subir un traitement rééducatif dans un centre psychiatrique au même titre que les criminels et les asociaux. »

Extrait de : A. Paris et J.-P. Fontana. « Les ravisseurs d’éternité – Le syndrome Karelmann. »