Étiquette : Gaiman

 

L’étrange vie de Nobody Owens par N. Gaiman

Fiche de L’étrange vie de Nobody Owens

Titre : L’étrange vie de Nobody Owens
Auteur : N. Gaiman
Date de parution : 2008
Traduction : V. Le Plouhinec
Editeur : Albin Michel

Première page de L’étrange vie de Nobody Owens

« IL Y AVAIT UNE MAIN dans les ténèbres, et cette main tenait un couteau.

Le manche du couteau était en os noir et lustré, et sa lame plus mince et effilée qu’un rasoir. Eût-elle tranché en vous, peut-être n’auriez-vous pas même perçu sa morsure, pas sur le moment.

Le couteau s’était acquitté de presque tout ce qui l’amenait là, et sa lame et son manche étaient humides.

La porte sur la rue était encore ouverte, à peine, là où s’étaient glissés dans la maison le couteau et l’homme qui le tenait, et par cette porte ouverte s’insinuaient en ondulant des volutes de brume nocturne.

Le Jack s’arrêta sur le seuil. De la main gauche il sortit un grand mouchoir blanc de son manteau noir, et il essuya le couteau, et le gant de sa main droite qui l’avait tenu ; puis il rangea le mouchoir. »

Extrait de : N. Gaiman. « L’Etrange vie de Nobody Owens. »

Entremonde par N. Gaiman et M. Reaves

Fiche de Entremonde

Titre : Entremonde
Auteur : N. Gaiman et M. Reaves
Date de parution : 2007
Traduction : M. Pagel
Editeur : J’ai lu

Première page de Entremonde

« Un jour, je me suis perdu chez moi.

Ça n’était pas aussi terrible que ça en a l’air, cela dit. On venait d’agrandir la maison, d’ajouter un couloir et une chambre pour le calmar – alias Kevin, mon tout jeune frère –, mais les maçons étaient partis et la poussière s’était redéposée plus d’un mois plus tôt. Quand maman nous a appelés pour le dîner, j’ai voulu descendre au rez-de-chaussée et je me suis retrouvé dans une pièce du premier étage, tapissée d’un papier peint couvert de nuages et de lapins. Comprenant que j’avais tourné à droite au lieu de tourner à gauche, je n’ai rien eu de plus pressé que de refaire la même erreur et j’ai abouti dans un placard.

Le temps que j’arrive en bas, Jenny et papa y étaient déjà, et maman faisait les gros yeux. Sachant que toute tentative d’explication sonnerait faux, je me suis attaqué sans piper mot à mes macaronis au gruyère. »

Extrait de : N. Gaiman et M. Reaves. « Entremonde. »

Des choses fragiles par N. Gaiman

Fiche de Des choses fragiles

Titre : Des choses fragiles
Auteur : N. Gaiman
Date de parution : 2006
Traduction : M. Pagel
Editeur : Au Diable Vauvert

Sommaire de Des choses fragiles

  • Une étude en vert
  • La grand’ roue féerique
  • La présidence d’Octobre
  • La chambre dissimulée
  • Les épouses interdites des esclaves sans visage dans le manoir secret de la nuit du désir redoutable
  • Le chemin caillouteux du souvenir
  • L’heure de la fermeture
  • Devenir Sylvain
  • Amères moutures
  • Les autres
  • Souvenirs et trésors
  • Les bons garçons méritent des récompenses
  • La vérité sur le cas du départ de Mlle Finch
  • D’étranges petites filles
  • La Saint-Valentin d’Arlequin
  • Boucles
  • Le problème de Susan
  • Instructions
  • Qu’est-ce que tu crois que ça me fait ?
  • Ma vie
  • Quinze cartes peintes d’un tarot vampire
  • Nourrir et manger
  • Le croup de l’inventeur de maladies
  • A la fin
  • Goliath
  • Pages d’un journal trouvé au fond d’une boîte à chaussures laissée dans un bus Greyhound quelque part entre Tulsa, Oklahoma et Louisville, Kentucky
  • Comment parler aux filles pendant les fêtes
  • Le jour de l’arrivée des soucoupes
  • L’oiseau-soleil
  • Inventer Aladin
  • Le monarque de la vallée

Première page d’Une étude en vert

« C’est l’immensité, je crois. Le gigantisme de ce qui vit dans les profondeurs. La noirceur des rêves.

Mais je m’égare. Pardonnez-moi. Je n’ai rien d’un littéraire.

J’avais besoin d’un logement. Ce fut ainsi que je le rencontrai. Je cherchais quelqu’un pour partager le loyer avec moi. Nous fûmes présentés par une connaissance commune, dans les laboratoires de chimie de St. Bart. « Je constate que vous êtes allé en Afghanistan. » Voilà ce qu’il me déclara, si bien que ma mâchoire s’affaissa et que mes yeux s’écarquillèrent.

« Stupéfiant, dis-je.

— Pas tant que ça, répondit l’inconnu en blouse blanche qui allait devenir mon ami. La manière dont vous tenez votre bras révèle que vous avez été blessé – et ce d’une façon bien particulière –, vous êtes très bronzé, et vous avez en outre un port militaire. »

Extrait de : N. Gaiman. « Des choses fragiles. »

Coraline par N. Gaiman

Fiche de Coraline

Titre : Coraline
Auteur : N. Gaiman
Date de parution : 2002
Traduction : H. Collon
Editeur : Albin Michel

Première page de Coraline

« CORALINE découvrit la porte peu après avoir emménagé dans la maison.

C’était une très vieille maison, avec un grenier sous le toit, une cave en sous-sol et un jardin à l’abandon plein d’arbres très grands et très vieux.

Les parents de Coraline n’étaient pas propriétaires de toute la maison – elle était trop grande pour ça. Ils n’en possédaient qu’une partie.

D’autres gens habitaient là aussi.

Au rez-de-chaussée, c’est-à-dire en dessous de chez Coraline, il y avait les demoiselles Spink et Forcible. Vieilles, toutes rondes, elles partageaient leur appartement avec un certain nombre de terriers blancs affublés de noms de personnes tels que Hamish, André ou Jock. Autrefois elles avaient été actrices, Mlle Spink l’avait raconté à Coraline le jour où elles avaient fait connaissance.

« Vois-tu, Caroline, lui dit-elle en se trompant d’emblée sur son prénom, de notre temps, Mlle Forcible et moi étions des comédiennes célèbres. »

Extrait de : N. Gaiman. « Coraline. »

Anansi boys par N. Gaiman

Fiche de Anansi boys

Titre : Anansi boys (Tome 2 sur 2 – American Gods)
Auteur : N. Gaiman
Date de parution : 2005
Traduction : M. Pagel
Editeur : Au diable Vauvert

Première page de Anansi boys

« Tout commence, ainsi que la plupart des choses, par une chanson.

Au commencement, après tout, étaient les paroles, et elles s’accompagnaient d’un air. Voilà comment fut créé l’univers et divisé le néant, comment les terres et les étoiles, les rêves et les petits dieux aussi bien que les animaux firent leur entrée dans le monde.

Ils furent chantés.

Les grands animaux prirent naissance d’une chanson, après que le Chanteur en eut terminé avec les planètes et les collines, les arbres, les océans et les petits animaux. Les falaises qui délimitent la réalité furent chantées, de même que les terrains de chasse et les ténèbres. »

Extrait de : N. Gaiman. « American Gods – Anansy Boys. »

American Gods par N. Gaiman

Fiche de American Gods

Titre : American Gods (Tome 1 sur 2 – American Gods)
Auteur : N. Gaiman
Date de parution : 2001
Traduction : M. Pagel
Editeur : J’ai lu

Première page de American Gods

« Ombre purgeait trois ans de prison. Il était assez costaud et avait plutôt l’air de ne pas se laisser emmerder pour que son plus gros problème soit de tuer le temps. Il se maintenait donc en forme, mettait au point des tours de magie avec des pièces de monnaie, et songeait énormément à sa femme bien-aimée.

L’aspect le plus positif de la prison – son unique aspect positif, peut-être –, c’était le soulagement qu’elle apportait. Le sentiment d’avoir plongé tout en bas et touché le fond. Ombre ne s’inquiétait plus de se faire prendre puisqu’il était déjà pris. Il ne craignait plus ce que réservait demain puisque hier l’avait déjà réservé. »

Extrait de : N. Gaiman. « American Gods – American Gods. »

Neil Gaiman

Présentation de Neil Gaiman :

Neil Gaiman est un écrivain britannique né le 10 novembre 1960 à Portchester, en Angleterre. Il est célèbre pour ses contributions à la littérature fantastique, à la bande dessinée et au cinéma.

Gaiman a commencé sa carrière dans le domaine de la bande dessinée, travaillant sur des séries telles que « The Sandman » pour DC Comics, qui a reçu de nombreux prix et est considérée comme l’une des meilleures séries de bande dessinée jamais réalisées.

En tant qu’écrivain, Gaiman a exploré différents genres, notamment la fantasy, l’horreur et la science-fiction. Son roman « American Gods » (2001) lui a valu de remporter plusieurs prix prestigieux, dont le Prix Hugo et le Prix Nebula. Il a également écrit des livres pour enfants tels que « Coraline » (2002) et « L’Étrange Vie de Nobody Owens » (2008), qui ont également été adaptés avec succès au cinéma.

Gaiman est reconnu pour son imagination débordante, sa prose poétique et sa capacité à créer des mondes magiques et captivants. Ses histoires explorent des thèmes profonds tels que la mythologie, la mortalité et l’importance des histoires.

Au fil des ans, Gaiman est devenu l’un des écrivains les plus acclamés de sa génération, remportant de nombreux prix et attirant un large public. Son travail continue d’inspirer et d’influencer de nombreux auteurs et artistes, et son héritage dans le monde de la littérature fantastique reste indéniable.

Livres de Neil Gaiman :

American gods :

Coraline (2002)
De bons présages (1990)
Des choses fragiles (2006)
Entremonde (2007)
L’étrange vie de Nobody Owens (2008)
L’océan au bout du chemin (2013)
La mythologie viking (2017)
Miroirs et fumée (1998)
Neverwhere (1996)
Odd et les géants de glace (2009)
Pas de panique ! (2002)
Pourquoi notre futur dépend des bibliothèques, de la lecture et de l’imagination (2013)
Signal d’alerte (2015)
Stardust (1998)
Vu des pop cultures (2016)

Pour en savoir plus sur Neil Gaiman :

La page Wikipédia de N. Gaiman
La page Noosfere de N. Gaiman
La page isfdb de N. Gaiman

De bons présages par T. Pratchett et N. Gaiman

Fiche de De bons présages

Titre : De bons présages
Auteur : T. Pratchett et N. Gaiman
Date de parution : 1990
Traduction : P. Marcel
Editeur : J’ai lu

Première page de De bons présages

« Au commencement :

C’était un beau jour, comme tous les précédents. Il s’en était déjà écoulé largement plus de sept, et la pluie n’était pas encore inventée. Mais un amoncellement de nuages à l’est d’Éden laissait entendre que le premier orage était en route et qu’il serait costaud.
L’ange à la Poterne d’Orient leva ses ailes au-dessus de sa tête pour s’abriter des premières gouttes.
« Pardon, fit-il poliment. Tu disais ?
— Je disais : ce n’est pas ce que j’appellerais un franc succès, répéta le serpent.
— Oh, en effet ! » admit l’ange, qui s’appelait Aziraphale.
« Franchement, je trouve Sa réaction disproportionnée. Enfin, quoi : c’est la première fois. D’ailleurs, qu’y a-t-il de si terrible à connaître la différence entre le Bien et le Mal ? Ça m’échappe. »

Extrait de : T. Pratchett et N. Gaiman. « De bons présages. »

Légendes de la fantasy 1 par R. Silverberg

Fiche de Légendes de la fantasy 1

Titre : Légendes de la fantasy 1
Auteur : R. SIlverberg
Date de parution : 2004
Traduction : J. Sola, S. Hilling, J.-P. Pugi, C. Perdereau, M. Pagel, I. Pernot
Editeur : Pygmalion

Sommaire de Légendes de la fantasy 1

  • L’épée lige par G. R. R. Martin
  • Au-delà de l’interstice par A. McCaffrey
  • Le plus heureux de tous les enfants décédés par T. Williams
  • Sur le Yazoo Queen par O. S. Card
  • Le monarque de la vallée par N. Gaiman
  • Le messager par R. E. Feist

Première page de L’épée lige

« Au carrefour, deux cadavres d’hommes étaient en train de pourrir dans une cage de fer.
L’Œuf fit halte au-dessous pour les examiner un peu. « Qui étaient-ils, d’après vous, messer ? » Trop aise du répit, Mestre, son mulet, entreprit de brouter l’herbe-au-diable sèche et brunie qui poussait sur les bas-côtés, sans souci des deux énormes futailles de vin qu’il charriait sur son dos.
« Des voleurs », répondit Dunk. Juché sur Tonnerre, il se trouvait beaucoup plus près des morts. « Des violeurs. Des meurtriers. » Des auréoles sombres maculaient sa vieille tunique verte sous les deux aisselles. Comme le ciel était d’un azur sans nuages, et que le soleil, d’un éclat insoutenable, chauffait dur, il avait sué des pintes depuis qu’ils avaient levé le camp, le matin. »

Extrait de : R. Silverberg. « Légendes de la Fantasy Volume 1. »