Étiquette : Glatigny

 

Le ciel est mort par J. W. Campbell

Fiche de Le ciel est mort

Titre : Le ciel est mort
Auteur : J. W. Campbell
Date de parution : 1948
Traduction : A. Glatigny
Editeur : Denoël

Première page de Le ciel est mort

« La bête d’un autre monde

Cela puait dans le baraquement enfoui sous la glace. Il y régnait cette étrange odeur composite particulière aux campements de l’Antarctique. Un relent de sueur humaine se mêlait aux lourdes exhalaisons de la graisse de phoque fondue et à l’odeur de friture brûlée qui flottaient dans l’air. Un parfum de liniment luttait avec la senteur moisie des fourrures imprégnées de neige et de transpiration. Le temps commençait à diluer l’odeur âcre des chiens, une odeur animale mais pas désagréable ; en revanche, un remugle persistant d’huile à machine tranchait sur les effluves de cuir et de cirage à harnais. »

Extrait de : J. W. Campbell. « Le ciel est mort. »

Marionnettes humaines par R. A. Heinlein

Fiche de Marionnettes humaines

Titre : Marionnettes humaines
Auteur : R. A. Heinlein
Date de parution : 1951
Traduction : A. Glatigny
Editeur : Gallimard

Première page de Marionnettes humaines

« Étaient-ils vraiment doués d’intelligence ? D’une intelligence personnelle, tout au moins ? Je n’en sais rien. Je ne sais pas non plus si nous pourrons jamais arriver à le déterminer.

Ce que je puis dire c’est que, s’ils ne l’étaient pas, j’espère ne jamais voir le jour où nous devrons entrer en lutte contre des êtres similaires qui, eux, le seraient ! Je connais d’avance les perdants : moi, vous, bref, ceux que l’on appelle les humains.

En ce qui me concerne, l’aventure a commencé (trop tôt à mon gré !) le matin du 12 juillet 2007. Mon téléphone s’était mis à vibrer à m’en arracher la peau du crâne. Il faut dire que les téléphones dont on se sert à la Section ne sont pas d’un modèle standard : l’audiorelais est inséré chirurgicalement sous la peau derrière l’oreille gauche, les os jouant le rôle de conducteurs. »

Extrait de : R. A. Heinlein. « Marionnettes humaines. »

Germes de vie par J. Taine

Fiche de Germes de vie

Titre : Germes de vie
Auteur : J. Taine
Date de parution : 1931
Traduction : E. et A. Glatigny
Editeur : NEO

Première page de Germes de vie

« LA « VEUVE NOIRE »

« Défense d’entrer. Danger. » Peint en lettres rouges sur une porte d’acier vert, ce laconique avertissement avait pour but d’ôter aux curieux l’envie de pénétrer dans le laboratoire où des courants de vingt millions de volts pouvaient être mis en jeu.

Le laboratoire, simple cube de béton armé, aurait pu être pris par le profane pour une usine moderne, à ce détail près qu’il n’avait pas de fenêtres. Ce n’était pas là aberration d’architecte fantaisiste : certaines expériences devaient en effet se poursuivre dans l’obscurité, ou dans la demi-pénombre d’un éclairage spécial, soigneusement filtré. Cette absence de fenêtres donnait au massif bloc rectangulaire un aspect particulièrement sévère, mais pour les hardis pionniers de la fondation Erikson qui y domptaient les éclairs d’une foudre artificielle, le labo était plus beau qu’un Parthénon dans sa radieuse jeunesse. »

Extrait de : J. Taine. « Germes de vie. »

Les dents du dragon par J. Williamson

Fiche de Les dents du dragon

Titre : Les dents du dragon
Auteur : J. Williamson
Date de parution : 1951
Traduction : A. Glatigny
Editeur : Le rayon fantastique

Première page de Les dents du dragon

« Dane Belfast, généticien en renom, apprend un jour, à New York, l’existence d’une race supérieure de « mutants » créée par un savant au pouvoir prodigieux, Messenger. Celui-ci a donné vie non seulement à des êtres supérieurs, mais à une race inférieure de « mulets », possédant certaines caractéristiques de l’homme, et qui servent d’esclaves à une société capitaliste exploitant la Nouvelle-Guinée. Messenger a fabriqué bien d’autres merveilles, dont un arbre de métal portant comme fruits de petits astronefs.

Messenger est poursuivi par un certain Gellian, qui veut sauver la race humaine dont l’hégémonie sur la planète est menacée par l’existence des surhommes. Dane se rangera-t-il au côté de Gellian, ou bien prendra-t-il le parti du progrès, le parti de Messenger ? »

Extrait de : J. Williamson. « Les dents du dragon. »

Cristal qui songe par T. Sturgeon

Fiche de Cristal qui songe

Titre : Cristal qui songe
Auteur : T. Sturgeon
Date de parution : 1950
Traduction : A. Glatigny
Editeur : J’ai lu

Première page de Cristal qui songe

« L’enfant s’était fait surprendre dans un coin du stade scolaire, alors qu’il se livrait à un acte répugnant ; on l’avait renvoyé chez lui en l’expulsant ignominieusement de l’école. À cette époque, il avait huit ans ; cela faisait plusieurs années déjà qu’il pratiquait ce vice.
En un sens, c’était dommage. Il était gentil ce gosse ; il était même plutôt beau, quoiqu’il n’eût rien d’extraordinaire. Il y avait d’autres enfants, et même certains professeurs, auxquels il était plutôt sympathique, mais il y en avait aussi qui ne l’aimaient guère. En tout cas, lorsque son forfait fut connu, tout le monde se ligua contre lui. Il s’appelait Horty (ou plus exactement Horton) ; Horty Bluett. Il devait bien s’attendre à se faire recevoir plutôt fraîchement en rentrant chez lui.
Il ouvrit la porte le plus doucement qu’il put, mais ils l’entendirent quand même. Ils l’empoignèrent  »

Extrait de : T. Sturgeon. « Cristal qui songe. »