Étiquette : Gudule
Les amoureux légendaires par Gudule
Fiche de Les amoureux légendaires
Titre : Les amoureux légendaires (Contes et Légendes)
Auteur : A. « Gudule » Liger-Belair
Date de parution : 2011
Editeur : Nathan
Sommaire de Les amoureux légendaires
- Toi et moi
- Ramesh et Chandra
- Eros et Psyché
- Roméo et Juliette
- La jeune fille au teint de lune
- La belle et la bête
- Ceux qui s’étaient aimés dans une autre existence
- Orphée et Eurydice
- La fée et le simplet
- Adam et Eve
- Tristan et Isolde
- Sia et Adou
- Fidèle Pénélope
Première page de Ramesh et Chandra
« CHANDRA, FILLE DE RANJIT SINGH, roi de Madoura, se promenait un soir dans les jardins de son palais. Ses traits étaient empreints de mélancolie et, tout en parcourant les allées bordées de roses en compagnie de sa nourrice, la vieille Oumi, elle se lamentait :
— Quel sort tragique est le mien ! Bientôt, il me faudra quitter ces lieux où je suis née…
— Quitter ces lieux, ma chère enfant ? s’étonna la nourrice. Et pourquoi donc ?
La princesse se mit à pleurer.
— L’infâme Jogendra, souverain de Ghazipour, a demandé ma main à mon père. Le mariage aura lieu à la prochaine pleine lune…
À ces mots, Oumi mêla ses larmes aux siennes, et jusqu’au petit jour leurs plaintes déchirantes montèrent vers le ciel. »
Extrait de : Gudule. « Contes et Légendes – Les amoureux légendaires. »
Des mille et une nuits par Gudule
Fiche de Des mille et une nuits
Titre : Des mille et une nuits (Contes et Légendes)
Auteur : A. « Gudule » Liger-Belair
Date de parution : 2004
Editeur : Nathan
Sommaire de Des mille et une nuits
- Shéhérazade
- Le prince changé en singe
- L’encombrant cadavre
- L’astucieux petit chamelier
- Les trois pommes
- Histoire d’une tarte au miel et à l’eau de rose
- Le palais englouti
- Le mari, la femme et le perroquet
- L’homme qui mit sa femme dans un bocal
- Le calife et l’âne
- Le coffre volant
- La princesse aux yeux de gazelle
- La tour des mille tristesses
Première page de Shéhérazade
« JADIS, IL Y A DE CELA des lunes et des lunes, un puissant sultan nommé Schahriar régnait sur l’Orient. Cet homme, jeune, de belle prestance et de grand savoir, avait un terrible défaut : sous le coup de la colère, il pouvait se livrer aux pires cruautés. On le craignait donc, aussi bien à la Cour que dans les pays voisins, et chacun s’efforçait de ne point lui déplaire. Lors, il vivait en paix, entouré de sollicitude, adulé par les siens, ménagé par les autres, et ce bonheur eût pu durer toujours si la Destinée ne s’en était mêlée.
Elle se manifesta un beau matin, sous les traits de l’ambassadeur de Perse.
— Commandeur des Croyants, déclara ce dernier avec une profonde révérence, mon maître, le roi Cassib, serait très honoré de votre visite. Comme vous le savez, il est âgé, malade, et souhaiterait, tant qu’il est temps encore, s’entretenir avec vous de sa succession. Je supplie Votre Grâce d’accepter son invitation. »
Extrait de : Gudule. « Contes et Légendes – Des mille et une nuits. »
Des fées et des princesses par Gudule
Fiche de Des fées et des princesses
Titre : Des fées et des princesses (Contes et Légendes)
Auteur : A. « Gudule » Liger-Belair
Date de parution : 2001
Editeur : Nathan
Sommaire de Des fées et des princesses
- Comment la Toinon du ru devint reine
- La jeune fille aux cheveux de nuit
- Marie-Pâlotte et Rubiconde
- Où l’on apprend que le marchand de sable aveuglait les enfants pour les beaux yeux d’une princesse
- Celle qui faisait pâlir la Lune et les étoiles
- Histoire d’Anton qui perdit puis retrouva la mémoire
- La princesse captive
- Le petit garçon, la fée et la mort
- L’enchanteur enchanté
- Petit-Monstre et le roi
- La source de jouvence
- L’île ensorcelée
Première page de Comment la Toinon du ru devint reine
« CHAQUE JOUR, au crépuscule, la Toinon menait son troupeau au ru du Bois-Houlet. Tandis que ses brebis se désaltéraient, la bergère s’asseyait sur la berge, mêlant ses larmes amères à l’eau fraîche du ruisseau. Car elle souffrait d’une mélancolie que chaque soir ranimait, et que ni le temps ni les saisons n’étaient capables d’apaiser.
Cette fois-là, donc, Toinon pleurait comme de coutume quand une curieuse lueur capta son attention. On eût dit l’éclat d’un diamant brillant parmi les cailloux. Intriguée, la jeune fille s’essuya les yeux et s’approcha, afin d’observer le phénomène de près. Mais en fait de diamant, elle n’aperçut qu’une libellule, morte en apparence, et qu’entraînait le courant. L’étrange clarté qui en émanait était due au soleil couchant se reflétant dans ses ailes mouillées. »
Extrait de : Gudule. « Contes et Légendes – des fées et des princesses. »
De l’amour par Gudule
Fiche de De l’amour
Titre : De l’amour (Contes et Légendes)
Auteur : A. « Gudule » Liger-Belair
Date de parution : 2005
Editeur : Nathan
Sommaire de De l’amour
- Toi et moi
- Ramesh et Chandra
- Eros et Psyché
- Roméo et Juliette
- La jeune fille au teint de lune
- La belle et la bête
- Ceux qui s’étaient aimés dans une autre existence
- Orphée et Eurydice
- La fée et le simplet
- Adam et Eve
- Tristan et Isolde
- Sia et Adou
- Fidèle Pénélope
Première page de Toi et moi
« TOI ET MOI (Conte vietnamien)
Jadis, lorsque le monde n’était pas encore monde ou si peu, vivait sur cette terre un homme nommé Moi. Le Grand Ordonnateur des choses d’ici-bas l’avait placé là, un peu par hasard, au milieu des arbres et des animaux, puis s’en était allé vaquer ailleurs.
Lors, abandonné à son triste sort, Moi s’ennuyait. Au point que chaque jour lui semblait comporter non pas vingt-quatre heures, mais bien davantage. Chaque minute, pour lui, était comme un an, chaque année comme un siècle, de sorte qu’encore dans la fleur de l’âge, il se sentait déjà plus âgé qu’un vieillard. »
Extrait de : Gudule. « Contes et Légendes de l’Amour. »
T’es une sorcière, maman ? par Gudule
Fiche de T’es une sorcière, maman ?
Titre : T’es une sorcière, maman ?
Auteur : A. « Gudule » Liger-Belair
Date de parution : 1999
Editeur : Le livre de poche
Première page de T’es une sorcière, maman ?
« Un énorme canapé dans un tout petit appartement
Il se passe quelque chose de pas normal à la maison, j’en suis sûr maintenant. Quelque chose de pas normal et de TERRIBLE !
C’est le soir de Noël que ça a commencé. Quand maman a acheté cet énorme canapé, et que je suis resté toute la soirée assis dessus, à regarder clignoter le sapin, les larmes aux yeux. Papa nous avait quittés la veille, après une grosse dispute. Et sans même me dire au revoir. D’ailleurs, je ne l’avais pas vu partir…
— Heureusement qu’on a un joli canapé pour se consoler, hein, Jérôme ! répétait sans arrêt maman.
Et moi, je répondais : « Oui, m’man », en reniflant. Mais, en réalité, je m’en fichais pas mal. J’aurais préféré être assis par terre, et que papa soit là.
J’ai déballé mes cadeaux sans entrain. Il n’y en avait pas beaucoup, parce que mes parents ne sont pas très riches. Nous vivons tous les trois – enfin, tous les deux, maintenant, puisque papa n’est pas revenu – dans un minuscule »
Extrait de : Gudule. « T’es une sorcière, maman ?. »
Repas éternel par Gudule
Fiche de Repas éternel
Titre : Repas éternel
Auteur : A. « Gudule » Liger-Belair
Date de parution : 2008
Editeur : Bragelonne
Première page de Repas éternel
« La salle d’attente de la gare, dont d’épais rideaux masquent les fenêtres, ressemble au fumoir d’un club britannique : divans et fauteuils de cuir matelassé, guéridons pourvus des journaux du jour, lumières tamisées, et même, en ce froid matin de novembre, un feu de cheminée. Virtuel, bien entendu, mais plus vrai que nature. Et répandant, par souci de confort autant que d’authenticité, une bonne chaleur rassurante.
Cette pièce est réservée aux voyageurs de première classe. Exclusivement. La musique douce et stéréophonique qu’y diffusent deux haut-parleurs emplit l’espace d’une myriade de notes feutrées.
— Nana na nanana na na…
Mme Blum fredonne en même temps que les instruments, histoire de se donner une contenance.
Elle est arrivée en avance, comme toujours. Vieux réflexe de commerçante. Son mari, ses enfants et ses petits-enfants l’ont accompagnée au guichet et, après les traditionnelles embrassades, sont repartis en larmes. Que ces adieux sur les quais de gare sont donc éprouvants ! L’ambiance se prête aux épanchements outranciers et exacerbe les sensi- »
Extrait de : Gudule. « Repas eternel. »
Regardez-moi par Gudule
Fiche de Regardez-moi
Titre : Regardez-moi
Auteur : A. « Gudule » Liger-Belair
Date de parution : 1999
Editeur : Flammarion
Première page de Regardez-moi
« LUNDI 17 AVRIL
Ça y est ! Ils m’ont choisie, moi ! Je n’arrive pas encore à y croire…
Sur je ne sais combien d’adolescents, plusieurs milliers, sans doute, plusieurs dizaines de milliers, même, c’est ma candidature qu’ils ont retenue. Pourquoi ? Mystère. En toute honnêteté, je n’ai rien d’exceptionnel. Nom : Gina Lorrain. Âge : quatorze ans et demi. Taille : moyenne. Corpulence : moyenne. Niveau d’études : moyen (bonne en français, mauvaise en maths, passable dans les autres matières). Signes distinctifs : boutons d’acné sur le front, cheveux châtains mi-longs, yeux noisette. Plutôt mignonne – d’après mon copain Loud, en tout cas – mais je n’ai rien d’une star. Est-ce justement mon côté « banal » qui a motivé le choix de Socio-life ? Je ne vois pas d’autre explication…
N’empêche, j’en suis toute retournée. Dans deux semaines, ma vie va changer. Je vais devenir hypercélèbre. J’ai l’impression de vivre un rêve…
En fait, je ne réalise pas encore vraiment. Et, à mon avis, mes parents non plus : ils sont complètement dépassés par les événements ! »
Extrait de : Gudule. « Regardez-moi !. »
La petite fille aux araignées par Gudule
Fiche de La petite fille aux araignées
Titre : La petite fille aux araignées
Auteur : A. « Gudule » Liger-Belair
Date de parution : 1995
Editeur : Bragelonne
Première page de La petite fille aux araignées
« Il m’embête, à la fin, monsieur Quiquequoi ! Toujours à poser des questions, et pourquoi ceci, et comment cela, et où, et quand, et de quelle manière… À croire qu’il a appris par cœur toutes les locutions interrogatives du livre de grammaire !
« Quiquequoi », ce n’est pas son vrai nom, bien sûr. C’est juste comme ça que je l’appelle, dans ma tête. Son vrai nom, Jean Coulon, est écrit sur la carte de visite qu’il m’a donnée, un jour, en me disant :
— N’hésite pas à me téléphoner si tu as besoin de moi, à n’importe quel moment du jour ou de la nuit !
J’ai fait semblant d’être d’accord pour qu’il me fiche la paix, mais, dès qu’il a eu le dos tourné, j’ai jeté sa carte à la poubelle.
— Que dirais-tu d’une petite promenade, Miquette ? me propose-t-il à tout bout de champ, en m’entraînant dans le parc.
Et il a son espèce de sourire que je déteste : on lui voit les dents comme s’il allait mordre. »
Extrait de : Gudule. « -La petite fille aux araignées. »
La confiture de fées par Gudule
Fiche de La confiture de fées
Titre : La confiture de fées
Auteur : A. « Gudule » Liger-Belair
Date de parution : 2006
Editeur : Nathan
Sommaire de La confiture de fées
- La confiture de fées
- Qu’auriez-vous fait à ma place ?
- Ne jetez jamais vos belles-au-bois-dormant !
- Quelle journée !
- Ma soeur a trop de chance !
- Fée en solde
- Comment mon papa a attrapé des ailes
Première page de La confiture de fées
« – Tu m’accompagnes à l’épicerie, Pauline ? demande maman.
Je fais la grimace. À la Roche-aux-elfes, le village où nous passons nos vacances, l’épicière a une tête de sorcière.
– Ben… j’aimerais mieux pas : elle me fait peur, cette bonne femme !
– Il ne faut pas juger les gens sur leur physique, me houspille maman. D’ailleurs, j’ai besoin de toi pour m’aider à porter les courses.
L’épisorcière nous accueille d’un sourire édenté.
– Qu’est-ce que je vous sers, aujourd’hui, mesdames ?
Pendant que maman choisit ses légumes, je fouine dans le rayon des bonbons. Jus-qu’à ce qu’une phrase me fasse sursauter :
– Vous devriez goûter notre spécialité : la confiture de fées !
Je me retourne d’un bloc. »
Extrait de : Gudule. « La confiture de fées. »
La baby-sitter par Gudule
Fiche de La baby-sitter
Titre : La baby-sitter
Auteur : A. « Gudule » Liger-Belair
Date de parution : 1995
Editeur : Bragelonne
Première page de La baby-sitter
« Quand Maman fronce les sourcils, ça lui donne un regard triste. Mais l’expression de grande tendresse, d’ineffable douceur, demeure. Elle s’accentue, même.
— Vous aimez les enfants, n’est-ce pas ? s’enquiert-elle.
Le visage de Lucie s’épanouit :
— Je les adore !
Elles se sourient. La spontanéité de l’une est allée droit au cœur de l’autre.
Maman pose la main sur l’épaule juvénile que ne couvre, en ce mois d’août torride, que le coton léger d’un tee-shirt, et entraîne la babysitter avec des mines de conspiratrice. Toutes deux se penchent à la fenêtre qui donne sur le jardin.
— Regardez si elle est mignonne, ma Violette !
Au milieu du gazon parsemé de boutons d’or, une fillette est accroupie et joue avec un chat, auquel elle fredonne une comptine. Sa voix fluette s’élève, délicieusement fraîche dans la chaleur pesante de cette fin d’après-midi.
— Une poule sur un mur
Qui picore du pain dur
Picoti, picota, »
Extrait de : Gudule. « La Baby Sitter. »