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L’autre île du Docteur Moreau par B. W. Aldiss

Fiche de L’autre île du Docteur Moreau
Titre : L’autre île du Docteur Moreau
Auteur : B. W. Aldiss
Date de parution : 1980
Traduction : J. Chambon
Editeur : J’ai lu
Première page de L’autre île du Docteur Moreau
« SEUL DANS LE PACIFIQUE
En temps de paix, la chute d’une navette spatiale dans l’océan Pacifique aurait fourni assez de matière dramatique pour que l’information eût atteint presque toutes les oreilles à l’heure du déjeuner. Durant les premiers mois de guerre en 1996, l’incident passa presque inaperçu, se réduisant à l’annonce qu’un sous-secrétaire d’État était porté disparu.
Il n’est pas dans mon intention de faire ici le compte rendu détaillé de cette catastrophe. Elle ne fait pas vraiment partie de l’horrible histoire que j’ai à raconter. Il suffit de dire que mon secrétaire et moi-même étions les seuls passagers, et que l’équipage ne comportait que deux membres, James Fan Toy et José Galveston. La navette sombra dans le »
Extrait de : B. W. Aldiss. « L’autre île du Dr Moreau. »
Le trône de chair par J. E. Morris

Fiche de Le trône de chair
Titre : Le trône de chair (Tome 4 sur 4 – L’ère des fornicatrices)
Auteur : J. E. Morris
Date de parution : 1979
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de Le trône de chair
« LA PORTE-ESPRIT
— Une porte !
Pour se faire entendre au sein de la tourmente, il avait dû crier et coller ses lèvres à mon oreille.
Le déluge nous rendait avares de paroles. Sous mon justaucorps de cuir, à tel point imbibé d’eau qu’il pesait trois fois plus lourd que d’ordinaire, mon corps était parcouru de frissons. Bras serrés contre mes flancs, j’essayai de voir au-delà des rideaux de pluie qui me fouettaient pour me punir de mon audace. Un éclair illumina la berge de sa clarté blanchâtre. Un instant plus tard, le grondement du tonnerre résonna à l’intérieur de mon crâne et fit trembler le tertre sur lequel je me trouvais. »
Extrait de : J. E. Morris. « L’ère des fornicatrices – Le trône de chair. »
Le vent du chaos par J. E. Morris

Fiche de Le vent du chaos
Titre : Le vent du chaos (Tome 3 sur 4 – L’ère des fornicatrices)
Auteur : J. E. Morris
Date de parution : 1978
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de Le vent du chaos
« EN PORTANT LE DEUIL D’UN PASSÉ OUBLIÉ
Le hulion se maintenait à la hauteur de la fenêtre. Il battait des ailes et heurtait le panneau de verre de sa tête noire en forme de coin. Ses yeux jaunes aux pupilles fendues possédaient un éclat cruel, et ses crocs luisants avaient une longueur égale à celle de mon avant-bras.
Je hurlai.
Il rabattit contre sa tête ses oreilles frémissantes. La gueule béante révélant ses crocs dénudés, il heurtait sans cesse la fenêtre, en rugissant.
Je hurlai à nouveau et gagnai en une course titubante la paroi opposée de ma prison. Je martelai de mes poings les portes closes et me collai à leurs battants. Puis, en sanglotant, je pivotai sur moi-même pour faire face au fauve. »
Extrait de : J. E. Morris. « L’ère des fornicatrices – Le vent du chaos. »
L’ère des fornicatrices par J. E. Morris

Fiche de L’ère des fornicatrices
Titre : L’ère des fornicatrices (Tome 2 sur 4 – L’ère des fornicatrices)
Auteur : J. E. Morris
Date de parution : 1977
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de L’ère des fornicatrices
« ORS YRIS-TERA
Sous la clarté vermeille du soleil levant, le désert était une mer de sang coagulé, et le sol craquelé et nu évoquait un cadavre vitrifié. Le jour venait de vaincre la nuit et tous les animaux se mettaient à couvert, de crainte que le vampire céleste ne bût jusqu’à leur dernière goutte de vie.
Le vent sec du sud-ouest soufflait sur le désert, charriant d’immenses nuages de sable. Deracou, le souffle qui dévore, tel est le nom que lui donnent les Parsets. Le sable gémissant qu’il poussait devant lui récurait le fond asséché de cette ancienne mer. Il comblait chaque fissure et faisait apparaître un océan, de sable cette fois. Je demeurais aussi silencieuse que le désert qui repoussait les avances de Deracou. Le vent faisait valoir ses droits sur cette contrée et ne tarderait pas à revendiquer mon corps. »
Extrait de : J. E. Morris. « L’ère des fornicatrices – L’ère des fornicatrices. »
La grande fornicatrice de Silistra par J. E. Morris

Fiche de La grande fornicatrice de Silistra
Titre : La grande fornicatrice de Silistra (Tome 1 sur 4 – L’ère des fornicatrices)
Auteur : J. E. Morris
Date de parution : 1977
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de La grande fornicatrice de Silistra
« LE CHALDRA DE LA MÈRE
Je suis Estri Hadrath diet Estrazi, autrefois Tenante du Puits Astria, sur la planète Silistra. J’ai tenté à trois reprises de faire le récit de mon histoire et j’ai été chaque fois contrainte de m’interrompre. Je suis certaine que cette tentative, la quatrième, sera couronnée de succès.
Peut-être avez-vous déjà entendu parler de Silistra, la planète qui a été le catalyseur de la révolution sexuelle de l’an 22704, en temps standard de la Fédération bipédique, où des sérums silistriens prolongent la vie et redonnent de la vitalité à presque tous les bipèdes. Il se peut que vous ayez fait appel aux services d’un télépathe, d’un devin, ou d’un lecteur mental de Silistra, ou encore que vous possé »
Extrait de : J. E. Morris. « L’ère des fornicatrices – La grande fornicatrice de Silistra. »
Hestia par C. J. Cherryh

Fiche d’Hestia
Titre : Hestia
Auteur : C. J. Cherryh
Date de publication : 1979
Traduction : I. Tate
Editeur : J’ai lu
Première page d’Hestia
« À travers la vitre ruisselante de pluie, on apercevait la navette dont la haute silhouette de métal surplombait les bâtiments sordides qui attendaient encore leur première couche de peinture. Brève apparition, elle se prolongerait aussi longtemps que l’Adam Jones resterait en orbite autour de la planète, quelques jours tout au plus, une halte dérisoire dans son interminable circuit des étoiles. Car la navette n’était qu’un appendice du grand vaisseau, le fragment provisoirement détaché d’un autre monde, un rêve fugitif dans cet univers de boue, de larmes et de sang que l’on appelait la cité. Elle avait pour nom La Nouvelle Espérance. La cité d’Hestia.
Sur Hestia, la pluie était une réalité presque quotidienne, faite d’horizons perpétuellement embrumés et d’objets aux contours indécis, brouillés, comme délavés, à force. La pluie. Elle s’accumulait en flaques de par les rues bosselées, suintait des maisons délabrées. Immuable, le ciel lourd et gris. »
Extrait de : C. J. Cherryh. « Hestia. »
Le retour du phoenix par C. J. Cherryh

Fiche de Le retour du phoenix
Titre : Le retour du phoenix (Tome 2 sur 2 – Cycle du phoenix)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de parution : 1995
Traduction : I. Tate
Editeur : J’ai lu
Première page de Le retour du phoenix
« L’avion amorça le virage à la verticale, signalant, sans erreur possible, la descente escarpée vers l’aéroport de Shejidan, piste nord. Cette arrivée, Bren la reconnaissait entre toutes, même les yeux fermés, dans l’état de somnolence où l’avait plongé une dose massive d’antalgiques. Son dernier regard à travers le hublot lui avait montré, entre les nuages clairsemés, le détroit de Mospheira. Son verre avait disparu. Le plateau, devant lui, avait été relevé.
Fracture de l’épaule, plusieurs côtes cassées et d’innombrables contusions : les chirurgiens avaient accompli des miracles en si peu de temps.
Le matin même, si toutefois il n’avait pas complètement perdu la notion du temps, le jeune homme s’était éveillé pour trouver à son chevet, non point Barb ou sa mère, mais un représentant des Affaires étrangères, si bavard que sa mémoire n’avait pas retenu la moitié des choses entendues… Il avait été question d’une convocation urgente du »
Extrait de : C. J. Cherryh. « Cycle du phoenix – Le retour du Phoenix. »
Le paidhi par C. J. Cherryh

Fiche de Le paidhi
Titre : Le paidhi (Tome 1 sur 2 – Cycle du phoenix)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de parution : 1994
Traduction : I. Tate
Editeur : J’ai lu
Première page de Le paidhi
« La nuit, la nuit absolue où personne ne s’était jamais aventuré hormis les robots, ses seuls visiteurs jusqu’à présent. L’objectif était un amas stellaire, seconde étape que les Terriens se proposaient d’atteindre en direction d’un chapelet d’étoiles prometteuses… Pour le vaisseau qui s’en approchait, la partie centrale de l’amas constituait une zone infiniment solitaire et silencieuse, dépourvue de la fantasia incessante émise par l’espace auquel les hommes étaient habitués : rafales électromagnétiques, babils et jacasseries du commerce, instructions des services de contrôle à destination des équipages, le maelstrom vorace, intermittent des machines communiquant entre elles. Au fond de ces multiples distances, seuls le rayonnement radioactif de l’amas, la présence lointaine des étoiles et la petite musique des sphères, expression implicite, imperceptible, de l’existence même, venaient chatouiller les capteurs avec assez d’insistance pour attirer l’attention. »
Extrait de : C. J. Cherryh. « Cycle du phoenix – Le Paidhi. »
Les légions de l’enfer par C. J. Cherryh

Fiche de Les légions de l’enfer
Titre : Les légions de l’enfer (Tome 3 sur 3 – Héros en enfer)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de publication : 1987
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : J’ai lu
Première page de Les légions de l’enfer
« LE PRINCE
Les fondations tremblèrent. La lumière s’éteignit. L’ordinateur tomba en panne.
— Dannazione… !
La lumière revint. L’écran se ralluma mais resta vide, et l’appareil bourdonna en cherchant stupidement des instructions disparues.
Dante Alighieri s’était déjà élancé dans le couloir, il dévalait l’escalier et se précipitait dans le grand vestibule pour faire irruption dans le jardin d’hiver du Premier Citoyen.
— I scellerati ! I maledetti… !
— Sivis, sivis Graece modum, Dantille. (Auguste leva une main, agita les doigts et les ombres empressées s’écartèrent pour lui permettre de balancer les pieds hors de sa couche.) Noli tant’ versari…
— Disparus ! cria Dante en brandissant une poignée de papiers. Disparus ! Et pourtant je les avais ! Je les avais ! Je… »
Extrait de : C. J. Cherryh. « Héros en enfer – Les légions de l’enfer. »
La pierre de rêve par C. J. Cherryh

Fiche de La pierre de rêve
Titre : La pierre de rêve (Tome 1 sur 2 – Ealdwood)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de parution : 1983
Traduction : L. Maillet
Editeur : J’ai lu
Première page de La pierre de rêve
« À propos de poisson et de feu
Il existe de par le monde des choses qui jamais n’ont aimé les Hommes, qui se trouvent là depuis bien plus de temps que l’humanité puisque, alors même que les Hommes étaient encore nouveaux sur cette terre et plus vastes les forêts, il existait des lieux où l’Homme, lorsqu’il les foulait, pouvait sentir peser sur ses épaules le poids des âges du monde. Des forêts où le silence était si grand qu’il pouvait entendre bruire une vie qui ne participait nullement de la sienne. Il y avait des ruisseaux d’où la magie n’avait pas fui, des montagnes qui chantaient avec leurs voix et, parfois, le vent qui effleurait la nuque de l’Homme et lui soufflait dans les cheveux portait le frisson d’une présence qu’il ne devait surtout pas affronter en se retournant. »
Extrait de : C. J. Cherryh. « Ealdwood – La pierre de rêve. »