Étiquette : J'ai lu
Cyteen 1 par C. J. Cherryh

Fiche de Cyteen 1
Titre : Cyteen 1 (Tome 1 sur 3 – L’ère du rapprochement)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de parution : 1988
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de Cyteen 1
« C’était depuis les airs qu’on découvrait le mieux le caractère désertique de ce monde : d’immenses étendues que l’arrivée des humains n’avait pas modifiées, un sol non revendiqué par l’homme et aussi dénudé que celui d’une lune, des terrains rocailleux et des bosquets de lainebois où seules les ondes des radars en orbite pouvaient pénétrer. Ariane Emory se pencha vers le hublot pour regarder ce spectacle de désolation. Elle restait désormais dans le compartiment passager. Il lui fallait admettre que sa vision n’était plus assez perçante et ses réflexes plus assez rapides pour lui permettre de prendre les commandes de l’appareil. Elle aurait pu aller à l’avant, pousser le pilote de son siège et le remplacer : c’étaient son jet et son pilote, et le ciel était vaste. S’il lui arrivait parfois de s’accorder encore ce plaisir, elle ne trouvait plus cela aussi grisant qu’autrefois.
Seul le sol restait inchangé, sur la majeure partie du continent. Et lorsqu’elle l’étudiait par le hublot il lui semblait remonter le temps, visiter Cyteen cent ans après l’arrivée des humains, à une époque où nul n’aurait pu imaginer la fondation de l’Union… quand la guerre se résumait à un simple mécontentement général et le terraformage de ce monde n’avait pas encore commencé. »
Extrait de : C. J. Cherryh. « L’ère du rapprochement – Cyteen – 1. »
Les chants du néant par C. J. Cherryh

Fiche de Les chants du néant
Titre : Les chants du néant (Tome 6 sur 7 – Les guerres de la compagnie)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de parution : 1994
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de Les chants du néant
« Rêve d’une interface d’énergies au-delà de la limite définie par Einstein.
Rêve d’une tempête-phase qui glisse sur la surface de ce qu’elle ne peut englober… Jusqu’au moment où elle est happée dans les profondeurs du puits gravifique le plus proche…
En l’occurrence, E. d’Eridan. Viking. Une station de l’Union sur la route de Pell et de l’Alliance.
Chantiers navals et industries. Activités tertiaires. Région minière.
Fendu par l’étrave, l’hydrogène s’embrase. Le vaisseau plonge vers la fournaise thermonucléaire.
Derrière lui, le champ se reconstitue. Presque. Une fois. Deux.
Il devient le Sprite, qui oblique vers les modules d’habitation.
L’anneau s’enclenche.
Des corps s’allongent sur les couchettes.
Leur respiration se calque sur le temps de Viking, de dix à quinze inhalations toutes les soixante secondes ponctuées par le césium. Le cœur a des fibrillations et trouve son rythme. »
Extrait de : C. J. Cherryh. « Les guerres de la compagnie – Les Chants du néant. »
Le long labeur du temps par J. Brunner

Fiche de Le long labeur du temps
Titre : Le long labeur du temps
Auteur : J. Brunner
Date de parution : 1965
Traduction : A. Dorémieux
Editeur : J’ai lu
Première page de Le long labeur du temps
« La crise débuta un matin où j’étais en retard. À mon entrée dans le vestibule du Bureau des Relations Culturelles, la pendule-calendrier indiquait : 9.38 – zone 7 – mardi 30 février.
Professionnellement, je n’étais pas en faute. Malgré les plaisanteries malveillantes visant le Bureau des Relations « Pauvres », j’avais le sentiment d’accomplir un travail fécond et je m’y consacrais à plein temps ; aussi cette arrivée tardive était-elle une exception. D’ailleurs, j’avais une excuse que personne ne pouvait discuter… pas même Tinescu, le directeur du B.R.C., dans l’une de ses humeurs matinales les plus acerbes.
C’est du moins ce que je pensais en gagnant l’ascenseur, totalement inconscient du bourbier où j’allais me trouver plongé. »
Extrait de : J. Brunner. « Le long labeur du temps. »
La planète Folie par J. Brunner

Fiche de La planète Folie
Titre : La planète Folie
Auteur : J. Brunner
Date de parution : 1968
Traduction : J. Corday
Editeur : J’ai lu
Première page de La planète Folie
« Un rêve…
Accablé par la présence de cette lune balafrée, terrible et réprobatrice, au milieu du silence hystérique de la nuit, Dennis Malone s’agitait sur son lit sans parvenir à se réveiller, luttant en vain pour briser les chaînes de sa fatigue.
Installé tout au sommet d’un pic colossal, surplombant d’une infinité d’années-lumière un abîme sans fond, il se trouvait être la cible d’un jeu de massacre où des balles grandes comme la lune tombaient dru comme la grêle, entaillées par une bouche accusatrice, annonciatrice de catastrophes – et parfois la bouche s’ouvrait pour dessiner les traits d’un Jéhovah vengeur, répandant sa malédiction sur lui et toute sa descendance. »
Extrait de : J. Brunner. « La planète Folie. »
Le troupeau aveugle 2 par J. Brunner

Fiche de Le troupeau aveugle 2
Titre : Le troupeau aveugle 2 (Tome 3 sur 4 – La tétralogie noire)
Auteur : J. Brunner
Date de parution : 1972
Traduction : G. Abadia
Editeur : J’ai lu
Première page de Le troupeau aveugle 2
« LE TEMPS DE LA MACHINE À VAPEUR
Bien que le soleil n’apparût que comme une tache brillante sur le gris du ciel, c’était un jour ensoleillé dans la vie de Philip Mason. Contre toute attente, les choses tournaient on ne peut mieux pour lui. Sa déchéance s’était transformée en bienfait !
Ils avaient obtenu leur concession. Ils avaient reçu un premier lot de mille appareils. Leurs premières annonces publicitaires dans les stations de télévision locales – avec Pete Goddard, qui avait fait de l’excellent travail compte tenu de ce qu’il n’avait aucune formation d’acteur – leur avaient valu six cents demandes de renseignements dans le courrier du lundi matin. »
Extrait de : J. Brunner. « La tétralogie noire – Le troupeau aveugle, 2. »
Le troupeau aveugle 1 par J. Brunner

Fiche de Le troupeau aveugle 1
Titre : Le troupeau aveugle 1 (Tome 3 sur 4 – La tétralogie noire)
Auteur : J. Brunner
Date de parution : 1972
Traduction : G. Abadia
Editeur : J’ai lu
Première page de Le troupeau aveugle 1
« PERSPECTIVE
Le jour poindra où même les enfants pourront
Jouer sur le gazon en toute quiétude.
Le loup cruel ne les troublera point,
Ils ne connaîtront du lion que son image dans un livre.
Nul arbre vénérable ne laissera tomber
Sa vieille branche sur des têtes sans méfiance.
Les forêts donneront naissance à des bosquets soignés
Et chaque désert sera une pelouse.
Zézayant avec un zèle intempestif,
L’un dira : « J’arrive de l’Ouest,
Où Grand-papa trima pour capter la mer effroyable
Et la changer en un lac docile ! »
Extrait de : J. Brunner. « La tétralogie noire – Le troupeau aveugle, 1. »
La Terre en ruine par M. Demuth

Fiche de La Terre en ruine
Titre : La Terre en ruine (Tome 2 sur 2 – Les galaxiales)
Auteur : M. Demuth
Date de parution : 1979
Editeur : J’ai lu
Première page de La Terre en ruine
« RELAIS SUR ÉVIDENCE (2120)
« Ce furent les Généticiens de Vénus qui apportèrent à l’Église de l’Expansion la clé de l’Effet de Labyrinthe qui permit à l’homme d’échapper à la redoutable illusion d’éternité. Ce fut, pour l’humanité, une troisième impulsion qui explique le grand exode stellaire des années 2150-2300. Mais, durant près d’un siècle, les mystiques qui étudièrent le Labyrinthe, le Passage Delichère, proposèrent les théories les plus diverses sur son exacte nature. Wilson Fauntrell (2078-2130) n’hésita pas à qualifier les Pères de la Sainte Station de « Charons des étoiles infernales ». Gulliver Astafort (2110-2280) établit une audacieuse hypothèse de « métamorphose ». Selon lui, tout être transmis courait le risque d’une « substitution d’âme » dans l’Éternel Absolu du Labyrinthe. Les rares écrits de Jacobus Daunon (2085-2190 environ), souvent contestés, furent pourtant considérés avec beaucoup de sérieux par la Guilde. L’Église de Saint François, quant à elle, avait su utiliser les révélations de cet « Éclairé » de la Transmission à des fins hautement politiques et dans des circonstances exceptionnelles. L’odyssée du Chantadieu et des Élus d’Évidence illustre bien cette stratégie de l’infiltration par la « foi matérialisée » qui permit le rattachement pacifique et harmonieux de certains mondes par trop… paradisiaques. »
LES GALAXIALES
Carera-Bachman fit son apparition dans la Tourelle alors que Merle et Zoltano attaquaient leur huitième verre. Ils ne s’étaient ni lavés ni rasés depuis une bonne dizaine de quarts. Ils avaient les yeux brillants, la lèvre molle et les gestes les plus élémentaires de la routine de navigation leur devenaient difficiles. C’était la fin du voyage, le bout de la grande trajectoire entre Silence et Évidence. Et le commencement d’une vie différente pour les mutins qu’ils étaient devenus. »
Extrait de : M. Demuth. « Les galaxiales – La Terre en ruine. »
Les galaxiales par M. Demuth

Fiche de Les galaxiales
Titre : Les galaxiales (Tome 1 sur 2 – Les galaxiales)
Auteur : M. Demuth
Date de parution : 1976
Editeur : J’ai lu
Première page de Les galaxiales
« L’ÉTÉ ÉTRANGER (2020)
« Au cœur de la jungle de l’Île Hoffmann, dans la zone équatoriale d’Aphrodite, sixième monde de Sirius, il existe une tombe, simple dalle d’acier où sont gravés ces mots : À LA MÉMOIRE DE GRÉGOIRE GREGORY, COSMOGRAPHE, HÉROS DE L’EXPANSION STELLAIRE. Mais personne ne fut jamais enterré là… »
LES GALAXIALES.
Il s’éveilla du néant et ouvrit les yeux sur un ciel où défilaient des nuages blancs. Un souffle tiède balaya son visage et il sentit battre une mèche de cheveux sur son front. Il frissonna puis passa la langue sur ses lèvres. Elles étaient sèches, craquelées. Sa bouche était pâteuse et avait un goût de »
Extrait de : M. Demuth. « Les galaxiales – Les Galaxiales. »
Rhialto le Merveilleux par J. Vance

Fiche de Rhialto le Merveilleux
Titre : Rhialto le Merveilleux (Tome 4 sur 4 – La Terre mourante)
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1984
Traduction : M. Darroux, B. Emerich
Editeur : J’ai lu
Sommaire de Rhialto le Merveilleux
- La Murthe
- Fanhure
- Morreion
Première page de La Murthe
« Par un frais matin, vers le milieu du vingt et unième éon, Rhialto prenait son petit déjeuner sous la coupole est de son manoir de Falu. Se hissant à grand-peine au-dessus de la brume glacée, le vieux soleil jetait une lumière blême et poignante sur Basse Prairie.
Pour une raison qu’il ne parvenait à définir, Rhialto n’avait pas faim. Il délaissa l’assiette de cresson, la plaquemine bouillie et la saucisse pour un thé fort et une biscotte. Puis, malgré la dizaine de travaux urgents qui l’attendaient, il s’enfonça dans son fauteuil et laissa errer son regard sur les prés en direction de Bois Jadis. »
Extrait de : J. Vance. « La Terre mourante – Rhialto le Merveilleux. »