Étiquette : La compagnie des glaces

 

Roark par G. J. Arnaud

Fiche de Roark

Titre : Roark (Tome 9 sur 11 – Chroniques glaciaires – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 2000
Editeur : Fleuve noir

Première page de Roark

« La troisième guerre civile éclata le premier janvier 2890, alors que la Confédération SAS fêtait l’annonce faite par le superviseur des astronavigateurs : « le voyage interminable de cette planète vivante approchait de son but, la Terre. » Le superviseur certifiait que d’ici moins de trois ans le Bulb se mettrait en orbite stationnaire autour de la patrie d’origine. Ainsi, après six cent quarante ans environ, les descendants des derniers colons ayant quitté le système solaire allaient enfin y revenir. Combien d’annonces aussi triomphalistes s’étaient-elles succédé au cours des siècles de long cheminement vers cette lointaine destination ? Nul ne pouvait les décompter car la censure veillait à les faire oublier, à les extirper de la mémoire collective. Les voyageurs de l’espace devaient garder le moral, quoi qu’il arrive.

La guerre civile éclata et pourtant les deux composantes de la Confédération s’étaient mises d’accord pour organiser une énorme manifestation populaire saluant ces bonnes nouvelles, et lorsque les hordes de loupés envahirent les étages où les festivités débutaient, on comprit trop tard que les Salts avaient bien caché leur jeu jusqu’au bout. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Roark – Chroniques glaciaires – La compagnie des glaces. »

Planète nomade par G. J. Arnaud

Fiche de Planète nomade

Titre : Planète nomade (Tome 8 sur 11 – Chroniques glaciaires – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 2000
Editeur : Fleuve noir

Première page de Planète nomade

« C’est à la demande de l’inspecteur général de l’Instruction et de la Jeunesse que furent enregistrées ces informations qui couvrent plus de deux siècles de l’histoire de notre satellite. Une enquête récente établit que les jeunes générations ignoraient tout de leur origine, de leur histoire, s’imaginaient que leurs ancêtres avaient toujours vécu à bord du Bulb, cette planète vivante colonisée en 2256. Il vaudrait mieux préciser qu’on essaya de la coloniser à partir de cette date, mais que l’établissement des humains s’effectua dans des conditions difficiles durant des décennies, avant qu’un Pacte d’Harmonie soit plus ou moins accepté par les deux composantes, c’est-à-dire le Bulb proprement dit et le groupe humain de l’autre. Ce dernier ne cessa de se développer malgré les difficultés d’adaptation et finit par atteindre un chiffre voisin de cinquante mille personnes. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Planète Nomade – Chroniques glaciaires – La compagnie des glaces. »

L’oeil parasite par G. J. Arnaud

Fiche de L’oeil parasite

Titre : L’oeil parasite (Tome 7 sur 11 – Chroniques glaciaires – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1999
Editeur : Fleuve noir

Première page de L’oeil parasite

« Duncan Vernon travaillait à l’extérieur de Terra lorsqu’on le pria de rentrer à bord sans perdre de temps et de se rendre, une fois décontaminé, au niveau des soins palliatifs. Il confia l’étude spectrographique de la carapace du vaisseau à son équipe et se hâta de redescendre dans la cellule de décontamination. Depuis un mois ils naviguaient dans une zone de radiations dangereuses, mal définies.

Au contrôle du niveau on lui apprit qu’Aldina Pérou avait demandé qu’on cesse de la maintenir artificiellement en vie. Elle avait choisi de mourir. Duncan s’y attendait depuis peu. La spatiologue se tenait dans un relax et non dans son lit, revêtue d’une longue robe écrue qu’elle affectionnait particulièrement. Elle visionnait un de ces films truqués sur la vie terrienne quelque deux cent cinquante ans auparavant. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « L’Œil parasite – Chroniques glaciaires – La compagnie des glaces. »

Sidéral-Léviathan par G. J. Arnaud

Fiche de Sidéral-Léviathan

Titre : Sidéral-Léviathan (Tome 6 sur 11 – Chroniques glaciaires – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1999
Editeur : Fleuve noir

Première page de Sidéral-Léviathan

« Les bûcherons de la forêt des Anges refluèrent vers Bermann-Cité, entassés dans leurs énormes sawer-bulls, ces scieries sur chenilles qui débitaient l’immense forêt depuis deux siècles. Les habitants s’indignèrent que les gardes civiques n’aient pas refoulé ces rustres dès le début. Leurs monstrueuses machines tournaient en rond autour de la statue de John Bermann sur la place du même nom. Elles finirent par stopper et un silence bizarre tomba sur la ville. Une patrouille de gardes venait d’arriver et les policiers nerveux sautaient de leur véhicule, les armes braquées sur les sawers. Alors les bûcherons, des brutes hirsutes et énormes descendirent lourdement de leurs engins.

— Je suis le syndic de la junte des bûcherons des Anges, lança l’un d’eux, d’une voix forte qui atteignait les maisons à des centaines de mètres à la ronde. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Sidéral Léviathan – Chroniques glaciaires – La compagnie des glaces. »

Les survivants crépusculaires par G. J. Arnaud

Fiche de Les survivants crépusculaires

Titre : Les survivants crépusculaires (Tome 5 sur 11 – Chroniques glaciaires – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1999
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les survivants crépusculaires

« Ce fut en roulant sur ce chemin de terre, le long de la Saône, qu’il aperçut l’animal. Tout d’abord il pensa à un cerf mais les andouillers plats et la fourrure étaient ceux d’un renne. À cette latitude ? Même avec ce froid vif ? Il continua de rouler et le troupeau tout entier d’une vingtaine de bêtes apparut. Il ralentit, s’arrêta pour les observer. Y avait-il dans cette région proche du Jura un élevage de ces cervidés nordiques ? Il était plus raisonnable de penser que la harde fuyant la descente accélérée des grands glaciers qui rabotaient les lichens, avait trouvé dans ces prairies la nourriture qui leur manquait plus haut. De leurs sabots ils cassaient la couche de glace des herbages et à chaque instant jaillissaient sous leurs pattes des gerbes de cristaux blanchâtres. Il n’eut qu’à diriger son objectif télescopique pour que la scène fût filmée et transmise par satellite jusqu’en Australie. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Les survivants crépusculaires – Chroniques glaciaires – La compagnie des glaces. »

Les prédestinés par G. J. Arnaud

Fiche de Les prédestinés

Titre : Les prédestinés (Tome 4 sur 11 – Chroniques glaciaires – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1999
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les prédestinés

« Lorsqu’elle s’inscrivit à la section des Archaïsmes de l’Université mobile de Grand Star Station, capitale de la Transeuropéenne, la secrétaire lui fit répéter deux fois son prénom.

— Aphélie Bermann.

— Ce n’est donc pas Ophélie ? Nous avons une Ophélie, c’est pourquoi je suis surprise. Je n’ai jamais entendu un tel prénom. C’est joli.

La jeune étudiante, durant encore une minute, espéra que la brave femme chuchoterait tout autre chose en regardant autour d’elle avec inquiétude, mais rien de tel ne se produisit. Ce prénom pouvait servir de signe de reconnaissance, de mot de passe, mais encore fallait-il rencontrer une personne capable d’en connaître le sens véritable.

— Vous savez que pour suivre les cours d’archaïsme il faut avoir l’accord de la Sécurité ?

— Le voici, dit-elle, en présentant une carte magnétique que l’employée glissa dans un lecteur. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Les prédestinés – Chroniques glaciaires – La compagnie des glaces. »

Le sang du monde par G. J. Arnaud

Fiche de Le sang du monde

Titre : Le sang du monde (Tome 3 sur 11 – Chroniques glaciaires – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1998
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le sang du monde

« Lorsque Janfriel avait baptisé son traintel du nom d’Assommoir, ses clients et amis perplexes avaient bien entendu posé des questions.

— Je ne sais pas d’où mon père tenait ce nom, mais quand il allait boire un coup dans le bar de notre quai il disait toujours, je vais à l’Assommoir et c’est en souvenir de lui que j’ai appelé mon bar ainsi.

Chaque soir ils se réunissaient cinq, six dans un recoin du wagon-bar pour boire de la bière de soja et discuter à l’infini. S’il y avait d’autres clients, surtout des étrangers de passage, ils parlaient en anglais ; mais, une fois seuls, ils se gargarisaient de vieux mots français. Seul Ferno, ancien professeur revenu de River Station sur ses vieux jours, avait des notions grammaticales et corrigeait les autres quelquefois. Leur langage tenait plus du sabir que d’autre chose, se plaignait-il. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Le sang du monde – Chroniques glaciaires – La compagnie des glaces. »

Les illuminés par G. J. Arnaud

Fiche de Les illuminés

Titre : Les illuminés (Tome 2 sur 11 – Chroniques glaciaires – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1997
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les illuminés

« Mon nom est Jon Semper. Le lieu de ma naissance était Sanguine avant que les Croisés ne viennent s’installer chez nous. Depuis, notre communauté s’appelle Bruni-Station. Les Croisés appartiennent à l’Eglise Grégorienne du Vatican et dirigent le Réseau Grégorien de chemin de fer. Les vieux de Sanguine racontaient que des machines bruyantes et puantes circulaient loin de chez nous, reliant des communautés, mais personne n’accordait beaucoup de crédit à leurs radotages. Lorsque les rails des Croisés ont été découverts par des chasseurs de Sanguine à une journée de traîneau, tout le monde a commencé à s’inquiéter. Moi, je n’avais que cinq ans et je vivais sans souci dans notre village. Ma mère dirigeait l’école que fréquentait une vingtaine d’enfants entre quatre et quinze ans. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Les Illuminés – Chroniques glaciaires – La compagnie des glaces. »

Les rails d’incertitude par G. J. Arnaud

Fiche de Les rails d’incertitude

Titre : Les rails d’incertitude (Tome 1 sur 11 – Chroniques glaciaires – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1998
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les rails d’incertitude

« Tous les membres de la famille-tribu considéraient Sadon comme fou, bien avant qu’il ne décidât de les entraîner vers le nord alors que pour tous le salut existait quelque part dans le sud. Fou, car il était le seul à connaître autre chose que des grognements et des mimiques pour s’exprimer, parce qu’il pouvait prononcer des dizaines, peut-être des centaines de mots, parce que son sac en fourrure de chien contenait des objets aussi inutiles que des livres, au moins une demi-douzaine.

Ayant la veille tué un renne blessé après une poursuite épuisante, ils ne voulaient plus bouger de l’igloo construit par les enfants durant leur chasse. Maintenant ils avaient relativement chaud, grâce à la graisse du renne, s’éclairaient, et la viande congelée ne s’épuiserait pas avant une semaine. Dix-sept personnes occupées à découper cette viande, à racler la graisse, la peau, à casser les os pour en extraire la moelle. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Les Rails d’Incertitude – Chroniques glaciaires – La compagnie des glaces. »