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Le grand jeu du temps par F. Leiber

Fiche de Le grand jeu du temps

Titre : Le grand jeu du temps (Tome 1 sur 2 – Guerre des modifications)
Auteur : F. Leiber
Date de parution : 1961
Traduction : H. Denès, R. Lathière
Editeur : Le Masque

Sommaire de Le grand jeu du temps

  • La guerre des modifications
  • L’homme de guerre

Première page de La guerre des modifications

« TOI QUI CONNAIS LES HUSSARDS…

Je m’appelle Greta Forzane. J’ai vingt-neuf ans et je suis le genre de fille que les hommes aiment emmener danser, si cela vous dit quelque chose. Je suis née à Chicago, de parents scandinaves, mais j’opère désormais principalement hors de l’espace et du temps – non, pas en enfer ou au paradis, comme vous y allez et qui vous dit que ça existe seulement, hein ? – mais pas non plus au sein du cosmos ou de l’univers que vous connaissez.
Je n’ai pas tout à fait l’enchanteresse beauté romantique de l’immortelle star de cinéma qui porte, aussi, mon prénom, mais je dois avouer sans fausse modestie que je ne manque pas de charme. Heureusement, car mon travail consiste à dorloter pour les remettre sur pied les Soldats que la plus grande guerre de tous les temps a mis mal en point jusqu’à ce qu’ils aient recouvré leur raison et leur sang-froid. Quelle guerre ? »

Extrait de : F. Leiber. « Guerre des modifications – Le grand Jeu du Temps. »

Carnacki et les fantômes par W. H. Hodgson

Fiche de Carnacki et les fantômes

Titre : Carnacki et les fantômes
Auteur : W. H. Hodgson
Date de parution : 1913
Traduction : F. Truchaud
Editeur : Le Masque

Sommaire de Carnacki et les fantômes

  • La chose invisible
  • La porte du monstre
  • La maison parmi les lauriers
  • La chambre qui sifflait
  • Le cheval de l’invisible
  • Le mystère de la maison hantée
  • Le jarvée
  • Le verrat
  • Bibliophilie
  • Carnacki, le chasseur de fantômes
  • La déesse de la mort

Première page de La chose invisible

« Carnacki venait juste de rentrer à Cheyne Walk, Chelsea. J’avais été informé de ce fait intéressant par une carte brève et laconique que j’étais en train de relire. Sur celle-ci, Carnacki me priait de me présenter chez lui, ce même soir, pas plus tard que sept heures.
Mr Carnacki avait été absent, comme moi-même et les autres membres de notre petit club très fermé le savions, durant ces trois dernières semaines, qu’il avait passées dans le Kent. Mais en dehors de ce fait, nous n’étions pas plus renseignés. Carnacki était d’une nature renfermée et taciturne, et ne parlait que lorsqu’il le voulait bien. Quand ce moment était arrivé, moi et ses trois autres amis, Jessop, Arkright et Taylor, recevions d’ordinaire une carte, ou un  »

Extrait de : W. H. Hodgson. « Carnacki et les fantômes. »

Le cerveau vert par F. Herbert

Fiche de Le cerveau vert

Titre : Le cerveau vert
Auteur : F. Herbert
Date de parution : 1966
Traduction : J. Huet
Editeur : Le Masque

Première page de Le cerveau vert

« On l’aurait facilement pris pour le fruit des amours clandestines d’un Indien guarani et de la fille d’un colon de l’intérieur. Une sertanista qui aurait « mangé le fer », comme on dit dans le pays des demoiselles qui se prêtent à l’amour à travers les jalousies de fer forgé de leur balcon, pour oublier les interdits pesants du système de l’ encomendero.
Son aspect frisait la perfection mais, quand il traversait l’une des clairières profondes dont la jungle est trouée, il lui arrivait de se laisser aller.
Sa peau tirait alors vers le vert pour se fondre dans le fouillis de lianes et de feuillages, et la chemise gris poussière, les pantalons loqueteux, les sandales de cuir brut à la semelle taillée dans un vieux pneu, aussi inévitables que le chapeau de paille effiloché, en devenaient étrangement fantomatiques. »

Extrait de : F. Herbert. « Le Cerveau Vert. »

L’univers captif par H. Harrison

Fiche de L’univers captif

Titre : L’univers captif
Auteur : H. Harrison
Date de publication : 1969
Traduction : F. Truchaud
Editeur : Le Masque

Première page de L’univers captif

« Chimal courait, pris de panique. La lune était encore cachée par les falaises du côté est de la vallée, mais déjà sa lueur teintait d’argent leurs arêtes. Une fois qu’elle se serait levée, on pourrait l’apercevoir aussi facilement que la pyramide sacrée qui se dressait là-bas parmi les champs de maïs. Pourquoi n’y avait-il pas pensé ? Pourquoi avait-il pris ce risque ? Sa gorge le brûlait comme il haletait et cherchait à reprendre son souffle. Il continuait de courir, son cœur battait tel un grand tambour emplissant sa poitrine. Même le souvenir récent de Quiauh et de ses bras l’enlaçant étroitement ne parvenait pas à chasser la peur panique à laquelle il avait succombé… Pourquoi avait-il fait cela ?
Si seulement il réussissait à atteindre la rivière… elle se trouvait si près devant lui. Ses sandales tressées s’enfonçaient dans la terre sèche, elles l’entraînaient vers l’eau et la sécurité.
Un sifflement lointain transperça le silence de la nuit et les jambes de Chimal refusèrent de le porter davantage, l’envoyant rouler à terre dans un spasme de terreur. C’était Coatlicue, celle aux têtes de serpent. Il était mort ! Mort ! »

Extrait de : H. Harrison. « L’univers captif. »

Méduse par Theodore Sturgeon

Fiche de Méduse

Titre : Méduse
Auteur : Theodore Sturgeon
Date de parution : 1978
Traduction : M. Rosenthal
Editeur : Le Masque

Sommaire de Méduse :

  • Méduse
  • Il n’y a pas de défense
  • L’union fait la force
  • Que le ciel s’entrouvre

Première page de Méduse

« Je ne leur en voulais pas. Je ne savais pas exactement ce qu’ils m’avaient fait ; je savais, néanmoins, que certaines choses n’étaient pas très agréables et que je ne serais probablement jamais plus le même. Mais j’étais volontaire, n’est-ce pas ? Je m’étais foutu dedans de mon plein gré. J’avais signé un document autorisant le Ministère du Commerce de la Ligue de se servir de moi comme il l’entendait. Quand ils m’ont retiré de la flotte pour des examens de routine et qu’ils ont entamé des examens n’ayant rien de routinier, je n’ai pas protesté. Quand ils ont demandé des volontaires pour une mission plutôt mystérieuse, j’ai accepté sans m’informer plus avant. Et maintenant…

— Comment vous sentez-vous, Rip ? demanda le vieux docteur Renn.

Il était décontracté, le menton sur les mains et les coudes sur la table. Le plus grand nom de la psychoscience ; et il me parle comme s’il était mon père. Devant tout le comité psycho, en plus !

— Bien, monsieur, dis-je. »

Extrait de : T. Sturgeon. « Méduse. »

Les enfants de Sturgeon par Theodore Sturgeon

Fiche de Les enfants de Sturgeon

Titre : Les enfants de Sturgeon
Auteur : Theodore Sturgeon
Date de parution : 1977
Traduction : E. Piir, B. Martin, M. Demuth
Editeur : Le Masque

Sommaire de Les enfants de Sturgeon :

  • Le moutard
  • Deux pour cent d’inspiration
  • Le bâton de Miouhou
  • Le professeur et l’ours en peluche
  • Le prodige
  • Une ombre, juste une ombre sur le mur
  • Etincelle
  • Le cageot

Première page de Le moutard

« — Cette proposition est strictement à court terme, dit Michelle. — Elle rejeta ses cheveux lumineux sur les épaules. — Nous devons avoir un enfant avant une huitaine de jours sinon nous pouvons dire adieu à un beau paquet d’argent.

— Nous en obtiendrons un quelque part. Pourquoi n’en adopterions-nous pas un ou quelque chose comme ça, dis-je.

Je cueillis une brindille d’herbe sur la berge du ruisseau et la coinçai entre mes dents.

— Ça prend des semaines. Nous pourrions peut-être en enlever un ?

— C’est interdit par la loi. Les lois sont faites pour le bien des citoyens.

— Pourquoi s’agit-il toujours du bien des autres ?

Mich commençait à écumer.

— Avorton, soulève ta masse et réfléchis un peu. »

Extrait de : T. Sturgeon. « Les enfants de Sturgeon. »

Le silence de l’aube par G. Eklund

Fiche de Le silence de l’aube

Titre : Le silence de l’aube
Auteur : G. Eklund
Date de parution : 1971
Traduction : M. Barrière
Editeur : Le Masque

Première page de Le silence de l’aube

« J’étais assis. Devant moi, la peinture murale dardait ses couleurs, des couleurs de sang et de mort : rouges ruisselants, gris désespérés, noirs destructeurs. La scène représentait l’assassinat d’un chef d’État – peu importe son nom. Vous qui étudiez l’Histoire, vous souvenez-vous de cette époque terrible ? Ils les ont tous tués : ils ont commencé par un des Kennedy et continué par toute une série d’autres, parmi lesquels encore quelques membres de la famille Kennedy, pour faire bonne mesure ; pour finir, lorsqu’ils n’ont plus eu de cible intéressante, ce fut le tour du vieux cordonnier de Brooklyn, Jacob Winestreet Kennedy.
Sur la peinture on pouvait voir, anonyme, un petit homme à l’œil sombre, tenant à la main le traditionnel revolver. C’était inévitable, surtout ici, sous ce ciel cruel et sinistre. Le Mark était un bastion Répu- »

Extrait de : G. Eklund. « Le silence de l’aube. »

Le dernier cercle du paradis par A. et B. Strougatski

Fiche de Le dernier cercle du paradis

Titre : Le dernier cercle du paradis
Auteur : A. et B. Strougatski
Date de parution : 1976
Traduction : M. Barrière
Editeur : Le Masque

Première page de Le dernier cercle du paradis

« L’inspecteur des douanes avait un visage rond et lisse qui respirait la bienveillance, et son attitude était des plus respectueusement aimables.
— Soyez le bienvenu, me dit-il. Comment trouvez-vous le soleil ici ? – Son regard se posa sur le passeport que je tenais à la main. – Belle matinée, n’est-ce pas ?
Je lui présentai mon passeport et posai ma valise sur le comptoir. L’inspecteur feuilleta rapidement le passeport. Il avait un uniforme blanc avec des boutons en argent et un galon, également en argent, à chaque épaule. Mettant le passeport de côté, il commença à toucher la valise avec le bout de ses doigts.
— Curieux, fit-il. Cette valise n’a pas encore séché. Il est difficile d’imaginer qu’il puisse faire mauvais quelque part. »

Extrait de : A. et B. Strougatski. « Le dernier cercle du paradis. »

Vénusine par P. Barbet

Fiche de Vénusine

Titre : Vénusine (Tome 9 sur 9 – Setni enquêteur temporel)
Auteur : Pierre Barbet (O. Sprigel)
Date de publication : 1977
Editeur : Le Masque

Première page de Vénusine

« Akal, le glauque océan, miroitait doucement au soleil, de minuscules vaguelettes scintillaient de mille éclairs diaprés.

Pour l’œil du marin, ce calme trompeur était de fraîche date : çà et là, sur les crêtes des vagues, flottaient des algues arrachées par quelque récente tempête.

Pas une voile à l’horizon, pas le moindre liseré bleuté indiquant une côte proche.

Soudain, un sifflement aigu déchire l’air.

Une tornade en miniature, surgie du ciel azuré fait frémir les eaux. Un brouillard opaque s’élève, vite dissipé par la brise.

Maintenant une élégante galère aux formes élancées flotte sur la mer, fendant de sa proue la légère houle. La voile pourpre pend, flasque, aux vergues du gréement latin triangulaire. À intervalles réguliers, les longues rames de la chiourme plongent dans le miroir liquide, un instant brisé, qui se reforme au loin derrière le sillage écumeux. »

Extrait de : P. Barbet (O. Sprigel). « Setni enquêteur temporel – Vénusine. »

Lendemains incertains par P. Barbet

Fiche de Lendemains incertains

Titre : Lendemains incertains
Auteur : Pierre Barbet (O. Sprigel)
Date de publication : 1978
Editeur : Le Masque

Première page de Lendemains incertains

« JEAN MANEN, EMPEREUR DE LA BOUFFE…

« La bouffe, ça marchera toujours. »
Je ne suis pas le premier à faire cette constatation élémentaire. Pourtant, il a fallu mettre en pratique cette maxime. Pas toujours facile… Offrir aux Chinois des ailerons de requin ou des nids d’hirondelle, aux Français, des steaks pommes frites et la sole meunière, aux Israéliens, la carpe à la juive, avec une qualité constante, un accueil correspondant à chaque race, ce n’est pas toujours aisé ! J’ai relevé le défi : maintenant, les restaurants Manen sont mondialement connus… Je viens même d’inaugurer un hôtel dans le satellite géant qui accueille les touristes : vue imprenable sur notre planète, oubliez vos problèmes à 2500 kilomètres d’altitude, faites une cure de faible pesanteur ! Toutes les chambres sont réservées jusqu’en 2105… Il en est de même pour le village sous-marin de la Mer Rouge,  »

Extrait de : P. Barbet (O. Sprigel). « Lendemains incertains. »