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Un spectre hante le Texas par F. Leiber

Fiche d’Un spectre hante le Texas

Titre : Un spectre hante le Texas
Auteur : F. Leiber
Date de parution : 1968
Traduction : F. Straschitz
Editeur : Opta

Première page d’Un spectre hante le Texas

« TERRIBLE TERRA

« Fils, vous ressemblez à un Texan qui a eu droit à l’hormone, mais qui a crevé de faim depuis sa naissance. Comme si votre Man, que Lyndon la bénisse, avait levé la jambe et vous avait laissé tomber dans un grand sac noir, et après ça, plus rien qu’un croûton et un mini-carton de lait une fois par mois. »
— « Ce n’est que trop vrai, noble sire. J’ai grandi dans le Sac et je suis un Maigre, » répondis-je au Géant Énorme d’une voix semblable au grondement lointain du tonnerre, ce qui faillit me faire mouiller ma culotte, car c’était la première fois de ma vie que je m’exprimais autrement que dans un baryton léger. »

Extrait de : F. Leiber. « Un spectre hante le Texas. »

Les lubies lunatiques par Fritz Leiber

Fiche de Les lubies lunatiques

Titre : Les lubies lunatiques
Auteur : F. Leiber
Date de parution : 1980
Traduction : A. Dorémieux
Editeur : Casterman

Première page de Les lubies lunatiques

  • Le pistolet automatique
  • Fantôme de fumée
  • La fille aux yeux avides
  • Je cherche Jeff
  • L’homme qui ne rajeunissait jamais
  • La grande caravane
  • Mariana
  • La prison de cristal
  • Le porteur de folie
  • La treizième marche
  • L’homme qui aimait l’électricité
  • Les mouches de l’hiver
  • La dernière lettre
  • Rêves en tube
  • L’incubation fabuleuse
  • Or, noir et argent
  • Une enfant perdue

Première page de Le pistolet automatique

« INKY ne laissait personne manipuler son pistolet automatique ni même le toucher. C’était une arme imposante, d’un noir bleuté ; quand on tirait juste une fois, huit balles de calibre 45 jaillissaient du canon presque à la file.
Inky avait des gestes évoquant ceux d’une machine quand il avait en main son automatique. Il avait la manie de le démonter et de le remonter, et il passait son temps à polir soigneusement la détente à la lime.
Glasses lui avait dit une fois : « Tu finiras par le rendre tellement sensible qu’un jour il te pétera à travers la poche du pantalon et te mettra le pied en bouillie. Tu n’auras simplement qu’à y penser et il se mettra à se décharger.  »

Extrait de : F. Leiber. « Les lubies lunatiques. »

Le vagabond par F. Leiber

Fiche de Le vagabond

Titre : Le vagabond
Auteur : F. Leiber
Date de parution : 1964
Traduction : J. Brecard
Editeur : J’ai lu

Première page de Le vagabond

« Certaines histoires de terreur, certains contes fantastiques s’ouvrent sur l’apparition d’un visage blanc à une vitre biseautée, dans la pâle clarté d’un rayon de lune ; ou encore sur un vieux parchemin couvert de pattes d’araignées ; à moins que ce ne soit sur le hurlement d’un chien que l’écho répercute sur une lande sauvage. L’histoire que nous allons conter, elle, a eu pour point de départ une éclipse de lune, ainsi que quatre photographies astronomiques toutes fraîches, qui montraient chacune des champs d’étoiles et un objet planétaire. Seulement… quelque chose était arrivé aux étoiles.
Le plus vieux des quatre clichés n’avait été développé que sept jours avant la date prévue de l’éclipse. Trois d’entre eux provenaient d’observatoires très éloignés les uns des autres ; quant au quatrième, il émanait d’un satellite doté d’un télescope. Ces runes du firmament étaient le produit le plus typique de la science pure, l’antithèse même de  »

Extrait de : F. Leiber. « Le Vagabond. »

Le pense-bête par F. Leiber

Fiche de Le pense-bête

Titre : Le pense-bête
Auteur : F. Leiber
Date de parution : 1962
Traduction : B. Jouenne
Editeur : Le passager clandestin

Première page de Le pense-bête

« Allez, Gussy, insista Fay d’une voix tranquille, arrête de déambuler comme un ours névrosé et propose-moi quelque chose pour mon équipe d’invention. J’aime bien venir vous voir, toi et Daisy, mais je ne peux pas rester en haut toute la nuit.
— Si ça te rend nerveux d’être en dehors des abris, tu n’as pas besoin de revenir, dit Gusterson en continuant à déambuler. Pourquoi est-ce que votre équipe d’invention ne cherche pas elle-même quoi inventer ? Et toi ? Ah la la !…
Et ce « ah ! » résumait la condamnation éclatante d’un mode de vie tout entier.
— Mais on cherche, répondit Fay imperturbable, seulement voilà : un point de vue nouveau, ça aide quelquefois. »

Extrait de : F. Leiber. « Le pense-bête. »

Le millénaire vert par F. Leiber

Fiche de Le millénaire vert

Titre : Le millénaire vert
Auteur : F. Leiber
Date de parution : 1953
Traduction : C. E. L. Meistermann
Editeur : Galaxie / Opta

Première page de Le millénaire vert

« Phil Gish se réveilla avec l’impression que toute sa vie antérieure avait appartenu à deux autres types… de pauvres et malheureuses ganaches.
Habituellement, ses réflexes foudroyants le faisaient bondir du lit et enfiler slip et socquassins tandis qu’il se mettait en quête du pot de crème dissolvante pour la barbe. Mais cette fois-ci il fut capable de rouler toutes ses tyranniques impulsions nerveuses et de garder les yeux fermés afin de jouir tout seul de cette sensation sans précédent, évitant même de la partager avec les murs couverts de publicité de son minuscule appartement de célibataire.
Mais c’est tout simplement magnifique ! décida-t-il au bout d’un moment. Magnifique de façon outrageante, impossible !
Il avait en fait l’impression de ne pas se trouver dans un monde où les guerres chaudes ou froides ruisselaient de manière imprévisible depuis cinquante ans comme autant de robinets dotés d’un mauvais caractère, où le Bureau Fédéral de Fidélité  »

Extrait de : F. Leiber. « Le millénaire vert. »

Le livre d’or par F. Leiber

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : F. Leiber
Date de parution : 1982
Traduction : M. Deutsch, C. Tournier, D. Riche, R. Lathière, P. Billon, P. J. Izabelle, Y. Hersant
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • Le vaisseau lève l’ancre à minuit
  • La maison d’hier
  • Le jour du professeur Kometevsky
  • Une balle à son nom
  • La vieille petite miss Macbeth
  • Essayez de changer le passé
  • Nos vacances en soucoupe
  • Le matin de la damnation
  • Créativité pour les chats
  • Les lunettes du professeur Dragonet
  • Chants secrets
  • Les corridors noirs
  • La racine carrée du cerveau
  • Amérique la belle
  • Voyage de nuit

Première page de Le vaisseau lève l’ancre à minuit

« Ceci est l’histoire d’une femme qui était belle. Et d’un monstre.
C’est aussi l’histoire de quatre habitants de la planète Terre – stupides, égoïstes, enfermés dans leur contexte social. Nous quatre : Es qui était plus ou moins une artiste, Gene qui étudiait les atomes – et qui était en révolte contre le monde et contre lui-même –, Louis qui philosophait et Larry – c’est moi – qui essayait d’écrire des livres.
C’était en août – un mois d’août étrange et étouffant – que nous avions fait la connaissance d’Helen. La date est fixée dans ma mémoire car notre petite ville venait de voir sa torpeur de bourgade du Midwest troublée par une série d’accès de panique, ce genre de grandes peurs qui suscitent une vague de faits divers insolites dans les journaux ou qui en sont le produit – il est malaisé de dire où est la cause et où est l’effet. »

Extrait de : F. Leiber. « Le livre d’or. »

Lankhmar – l’intégrale par F. Leiber

Fiche de Lankhmar – l’intégrale

Titre : Lankhmar – l’intégrale
Auteur : F. Leiber
Date de parution : 2016
Traduction : J. C. Mallé
Editeur : Bragelonne

Sommaire de Lankhmar – l’intégrale

  • Épées et démons
  • Épées et mort
  • Épées et brumes
  • Épées et sorciers
  • Épées de Lankhmar
  • La magie des glaces

Première page d’Épées et démons

« INVITATION AU VOYAGE

Très loin de nos rivages, par-delà les abysses du temps et un océan d’étranges dimensions, rêve l’antique monde de Nehwon, avec ses tours, ses crânes, ses joyaux, ses épées, ses sortilèges et, autour de sa mer Intérieure, une couronne de territoires connus. Au nord, avec ses forêts verdoyantes, l’implacable pays des Huit Cités ; à l’est, les steppes des cavaliers mingols et le désert où cheminent les caravanes parties des opulentes contrées d’Orient et du fleuve Tilth. Au sud, reliés au désert par la terre du Naufrage et défendus, plus loin, par la Grande Digue et les monts de la Faim, se déroulent les champs de céréales de Lankhmar, le plus vieux et le plus puissant royaume de Nehwon. Figure de proue de ses villes fortifiées, Lankhmar l’Impérissable, fabuleuse métropole aux murailles massives et aux ruelles étroites, se niche à l’embouchure sablonneuse du fleuve Hlal, entourée par les champs de blé, le Grand Marais Salant et la mer Intérieure. Grouillant de voleurs, de prêtres tonsurés, de magiciens faméliques et de marchands obèses, elle porte aussi un autre nom : la cité de la Toge Noire. »

Extrait de : F. Leiber. « Lankhmar – L’Intégrale. »

La grande caravane par F. Leiber

Fiche de La grande caravane

Titre : La grande caravane
Auteur : F. Leiber
Date de parution : 1978
Traduction : C. Jayat
Editeur : Presses de la cité

Sommaire de La grande caravane

  • Le jour du docteur Kometevsky
  • La grande caravane
  • La forêt enchantée
  • Lune mortelle
  • L’orbite tapis-de-neige
  • Le vaisseau lève l’ancre à minuit

Première page de Le jour du docteur Kometevsky

« — Tout est prédit dans ce livre ! Il y est même annoncé que notre siècle verra s’opérer une incroyable permutation des corps célestes.
Céleste Wolver leva les yeux avec mauvaise grâce sur l’ouvrage que son amie Madge Carnap brandissait comme un drapeau. Le titre en avait été gommé par le temps mais il était encore lisible : La Danse des Planètes. Le papier, d’une vilaine couleur brune, révélait que le volume avait été imprimé au XXe siècle. Sa peau décrépite et sèche évoquait celle d’une vieille sorcière. Céleste imagina une femme ridée par le temps, échappée de l’Âge de la Dernière Folie pour venir porter la guerre et la haine au sein d’un monde devenu raisonnable, réprima un frisson et se rapprocha de Théodore, son époux, qui répondait à Madge d’une voix calme :
— N’importe qui peut avoir l’air d’un prophète. »

Extrait de : F. Leiber. « La grande caravane. »

Guerre dans le néant par F. Leiber

Fiche de Guerre dans le néant

Titre : Guerre dans le néant
Auteur : F. Leiber
Date de parution : 1958
Traduction : E. Gille
Editeur : Le Masque

Première page de Guerre dans le néant

« Je m’appelle Greta Forzane. Vingt-neuf ans et tête folle, voilà qui me décrirait assez bien. Je suis née à Chicago, de parents scandinaves, et j’opère à présent hors de l’espace et du temps – non pas au Ciel ou en Enfer, s’ils existent, mais pas non plus dans le cosmos ou l’univers que vous connaissez.
Je n’ai pas la romantique séduction de l’étoile de cinéma dont je porte le nom, mais j’ai mes petits charmes bien à moi. Heureusement, car j’en ai besoin pour mon travail : je refais quotidiennement une santé, autant physique que mentale, à des Soldats qui reviennent fort mal en point de la plus grande des guerres. La Guerre Modificatrice, celle des voyages dans le temps – dans le privé, d’ailleurs, nous la surnommons le Grand Chassé-Croisé. Nos soldats luttent en modifiant le passé, ou même l’avenir, afin que notre camp puisse, dans un milliard d’années ou davantage, remporter la victoire finale. Ce n’est pas une petite affaire, je vous prie de le croire. »

Extrait de : F. Leiber. « Guerre dans le néant. »

Génies en boîtes par F. Leiber

Fiche de Génies en boîtes

Titre : Génies en boîtes
Auteur : F. Leiber
Date de parution : 1961
Traduction : B. de Lesseps
Editeur : Opta

Première page de Génies en boîtes

« GASPARD de la Nuit, écrivain journalier, poussait sa peau de chamois le long du socle étincelant de son gloseur imposant ; il avait exactement cette même affectueuse absence avec laquelle, quelque temps plus tard ce matin-là, il caresserait le flanc ondulant et doux d’Héloïse Ibsen, maître écrivain. Il vérifia machinalement les milliers de voyants (tous éteints) et les rangées de cadrans (tous à zéro) sur la façade à deux étages de l’ordinateur. Après quoi il bâilla, tout en se massant la nuque.
Il avait passé son service de nuit à boire du café en terminant « Les bas-fonds de l’espace » et « À chacun sa philosophie ». On ne pouvait rêver pour un auteur d’une nuit de travail plus facile.
Il fourra la peau de chamois dans un tiroir de son bureau fatigué et se jeta un regard critique dans une glace ; il passa les doigts dans ses cheveux bruns et ondulés, noua d’un geste la soie noire flamboyante  »

Extrait de : F. Leiber. « Génies en boîtes. »