Étiquette : Les trois lunes de Tanjor
La mort d’Ayesha par Ange

Fiche de La mort d’Ayesha
Titre : La mort d’Ayesha (Tome 3 sur 3 – Les trois lunes de Tanjor)
Auteur : Ange
Date de parution : 2003
Editeur : Bragelonne
Première page de La mort d’Ayesha
« La petite fille regarda le cadavre tomber à côté d’elle sans réagir. C’était un homme aux cheveux bruns, un homme libre, mais les clients de l’auberge l’avaient tout de même tué : il avait fait l’erreur de dissimuler ses esclaves, le jour du Grand Sacrifice, pour tenter de les sauver.
Son épouse se mit à hurler comme une bête, puis tomba à genoux en sanglotant, mais un voisin la releva et la gifla si fort qu’un peu de sang coula de ses lèvres. Dans la salle de pierre creusée dans la falaise, le bruit était assourdissant. Des enfants hurlaient de peur au fond de la pièce, des hommes se battaient, des femmes s’accrochaient à leurs maigres bagages. L’aubergiste avait disparu depuis longtemps. Pas pour appeler la garde : ici, à Fonterault, petite ville à moitié troglodytique, collée au flanc ouest des pics, il n’y avait plus de gardes. La guerre, la peur, l’arrivée massive des réfugiés, la faim surtout avaient détruit toute structure, toute loi. Ils étaient des milliers à s’entasser dans cette ville qui, en temps de paix, abritait trois cents âmes… »
Extrait de : Ange. « La mort d’Ayesha – Les trois lunes de Tanjor. »
La flamme d’Harabec par Ange

Fiche de La flamme d’Harabec
Titre : La flamme d’Harabec (Tome 2 sur 3 – Les trois lunes de Tanjor)
Auteur : Ange
Date de parution : 2002
Editeur : Bragelonne
Première page de La flamme d’Harabec
« La ville était un piège de flammes.
Tout brûlait. Les trois tours de Sarsannes n’étaient plus qu’un immense brasier sur le ciel nocturne. Le palais du mayarash venait de s’écrouler à l’ouest, tandis que la fine flèche de pierre et de bois qui en ornait le toit, visible à dix lieues de la campagne avoisinante, s’était abattue sur les occupants qui tentaient de fuir l’enfer.
Fuir où, d’ailleurs ? La cité était encerclée et les assiégeants avaient ordre de ne laisser sortir personne. Ils allaient périr ici, tous, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, brûlés vifs dans leurs maisons tandis que les envahisseurs massacraient tous ceux qui tentaient de passer les murailles.
Arekh interrompit sa course en voyant le toit où il se préparait à sauter s’affaisser dans une fumée noire, et des volutes de feu s’élancer vers les étoiles comme si elles voulaient les lécher. La terrasse où il s’était réfugié était en pierre, elle tiendrait, du moins tant que le bâtiment tiendrait lui aussi… or les poutres de soutènement fumaient, et à l’intérieur, dans la salle à manger où s’étaient tenus tant de festins, les parquets de chêne et d’acajou flambaient déjà avec une joie contagieuse. »
Extrait de : Ange. « La flamme d’Harabec – Les trois lunes de Tanjor. »
Le peuple turquoise par Ange

Fiche de Le peuple turquoise
Titre : Le peuple turquoise (Tome 1 sur 3 – Les trois lunes de Tanjor)
Auteur : Ange
Date de parution : 2001
Editeur : Bragelonne
Première page de Le peuple turquoise
« La galère coulait lentement, comme à regret. Les membres d’équipage avaient été tués dès les premières minutes ; la bataille s’était ensuite éloignée vers la rive sud du lac, abandonnant le vaisseau et les prisonniers à leur sort.
L’eau avait envahi l’embarcation par petites vagues, l’une après l’autre, déséquilibrant la coque, jusqu’à ce que la galère décide de s’enfoncer par l’arrière. Le plus surprenant, avait pensé Arekh en contemplant le lac, c’était le calme. Les cris des officiers des autres vaisseaux, les hurlements des marins agonisants, le bruit des voiles ravagées par les flammes étaient maintenant très loin. Les vaisseaux de l’émir et de ses ennemis avaient disparu derrière une avancée rocheuse.
Là-bas, le massacre continuait, mais autour de la galère, l’eau était redevenue paisible. Le cadavre du grand Mérinide qui marquait le rythme sur son tambour flottait à quelques mètres des quarante galériens entravés à leurs bancs. Le niveau de l’eau montait, atteignant maintenant la
poitrine des prisonniers des derniers rangs. »
Extrait de : Ange. « Le Peuple turquoise – Les trois lunes de Tanjor. »