Étiquette : livre
Les guerrières de Arastawar par Louis Thirion

Fiche de Les guerrières de Arastawar
Titre : Les guerrières de Arastawar
Auteur : Louis Thirion
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir
Première page de Les guerrières de Arastawar
« Loin, très loin de la planète Terre, perdu dans les profondeurs insondables de l’immense cosmos, se trouve un endroit profond, sinistre et tourbillonnant, plus sombre que le jais le plus sombre, plus bouillonnant que la plus cruelle des étoiles géantes, plus puissant que la Galaxie tout entière. On sait aujourd’hui situer cet endroit que l’on nomme le Trou de Quiradius selon le nom de l’astronome qui l’a découvert. Juste à la
verticale d’Achernar, l’étoile géante la plus froide de la région, au-dessous du trou, se trouve la chambre et, au-dessous de la chambre, il y a le concrétiseur. Les êtres qui arrivent là apparaissent d’abord en surimpression sur un autre monde qui raisonnablement doit être celui de leur origine jusqu’au moment où, par un effet holographique, ils se transforment en individus complets en trois dimensions. »
Extrait de : L. Thirion. « Les guerrières de Arastawar. »
Le temps des rats par Louis Thirion

Fiche de Le temps des rats
Titre : Le temps des rats
Auteur : Louis Thirion
Date de parution : 1986
Editeur : Fleuve noir
Première page de Le temps des rats
« Il existe sur la planète Zang, planète ravagée par un vent glacial qui souffle le plus souvent en tempête, un arbre terrien, ou plutôt, devrait-on dire, un squelette d’arbre, car ce végétal a selon toutes les apparences cessé de vivre et cela depuis de longues années déjà. Autour du squelette blanchi de cet arbre (un chêne, en vérité, d’origine terrienne), une dizaine de pierres tombales témoignent du passage en des temps reculés d’un petit groupe d’hommes dont l’expédition semble avoir mal tourné. Autour de ces tombes, un archéologue attentif pourrait, après de minutieuses recherches, retrouver des débris du campement où vécurent les survivants (aliments en conserve, graines et pollens provenant de tentatives de cultures vivrières).
Tout prouve que ces humains luttèrent durement pour créer autour d’eux un environnement capable de maintenir là leur vie.
Encouragé par quelques années d’un climat plus doux, le chêne dont ils avaient emporté les graines vécut environ cent ans avant de périr à son tour, balayé par le retour impitoyable des froids glaciaires. »
Extrait de : L. Thirion. « Le temps des rats. »
Le secret d’Ipavar par Louis Thirion

Fiche de Le secret d’Ipavar
Titre : Le secret d’Ipavar
Auteur : Louis Thirion
Date de parution : 1973
Editeur : Fleuve noir
Première page de Le secret d’Ipavar
« Le petit vaisseau cosmique pointait sa flèche acérée vers le ciel ocre et, peu à peu, le vent léger de la planète désertique accumulait le sable autour de ses pattes trapues.
Il n’y avait personne à bord ni aux alentours immédiats ni même très loin dans le désert rougeâtre percé de cratères d’aspect lunaire. Personne pour répondre aux appels monotones que retransmettait périodiquement une radio enrouée.
Pourtant quelqu’un était passé comme en témoignaient les traces laissées dans la poussière pulvérulente, quelqu’un qui était descendu dans une faille oblique ouverte dans le désert comme un coup de lame.
Mais il n’y avait personne non plus dans la caverne sauvage qui s’élargissait indéfiniment sous ses voûtes rocheuses. Personnes pour répondre à l’appel entêté venu de la lointaine planète mère d’où était parti un jour le petit vaisseau aigu. »
Extrait de : L. Thirion. « Le secret d’Ipavar. »
Le répertoire par Louis Thirion

Fiche de Le répertoire
Titre : Le répertoire des époques de cette galaxie et de quelques autres
Auteur : Louis Thirion
Date de parution : 1982
Editeur : Fleuve noir
Première page de Le répertoire
« Il faisait clair ! C’était un beau jour de juin, un de ces jours très rares, où la lumière du soleil éclaire la vieille lande gaélique et fait briller l’éclat doré des genêts et Sweel Samson O’Hara courait sur la lande. Il n’était, alors, âgé que de sept ans et soudain, il stoppa net, leva le nez au ciel et montra un point d’azur vers l’horizon.
— Tu vois, grand-père, dit-il, là-bas, loin derrière le nuage, à plus d’un million d’années-lumière de distance et à plus de cent mille années dans le passé, se trouve Salixtan.
Et il avait ajouté :
— C’est une très belle planète.
— Comment le sais-tu ? avait demandé l’ancêtre.
— C’est parce que j’y suis allé, avait répondu Sweel Samson O’Hara. »
Extrait de : L. Thirion. « Le répertoire des époques de cette galaxie et de quelques autres. »
Galactic paranoïa par Louis Thirion

Fiche de Galactic paranoïa
Titre : Galactic paranoïa
Auteur : Louis Thirion
Date de parution : 1985
Editeur : Fleuve noir
Première page de Galactic paranoïa
« Témoignage de Mme le docteur F…, médecin-psychiatre, directeur du Centre Européen d’Études et de Thérapeutique Spatiale de Milly-la-Forêt.
Avant de commencer ce témoignage, je voudrais apporter une précision importante à propos des voyages dans le temps. En effet, ce que je vais dire pourrait laisser supposer que je crois les voyages dans le temps possibles. Or, je tiens à préciser qu’il n’en est rien.
Aujourd’hui, en 2014, sur la planète Terre, personne n’est en mesure d’affirmer qu’une telle chose est réalisable ou même qu’elle le sera dans un temps rapproché. Les rares expériences réalisées à bord des navettes spatiales ou des vaisseaux martiens ou vénusiens à ce jour ont toutes été négatives, ou bien ont donné des décalages temporels insignifiants en regard de l’énormité des moyens engagés. »
Extrait de : L. Thirion. « Galactic paranoia. »
Expérimentation Alpha par Louis Thirion

Fiche de Expérimentation Alpha
Titre : Expérimentation Alpha
Auteur : Louis Thirion
Date de parution : 1983
Editeur : Fleuve noir
Première page de Expérimentation Alpha
« Peu de gens aujourd’hui, sauf ceux qui sont nés dans les années 13040, se souviennent du naufrage de l’Alcyon Prodest. L’Alcyon Prodest était un navire de ligne chargé de ravitailler les implantations humaines dans la région de Prucila CX 40 de la galaxie du Chien. Mission de routine qui le ramenait deux fois par siècle dans ces lointains parages et dont nul, sans doute, n’aurait jamais parlé sans cette panne qui obligea l’Alcyon Prodest à se poser sur la planète Standar pour réparer.
Le retour de l’Alcyon Prodest vers la Voie lactée et les bases humaines de Proxima et de Jupiter (pour ne pas parler de la Terre réduite à la condition de musée à cette époque) fut enrobé de mystère. Les six membres de l’équipage durent subir un reconditionnement psychologique complet dans les hôpitaux mentaux de Tel Betar avant d’être autorisés à rentrer chez eux. Mais, en réalité, personne ne fut en mesure de dire si oui ou non ces hommes avaient été libérés. Aucun journal télédiffusé, aucun moyen audio-visuel ne relata jamais leur aventure et nul n’entendit plus jamais parler de la planète Standar. »
Extrait de : L. Thirion. « Expérimentation Alpha. »
Chez temporel par Louis Thirion

Fiche de Chez temporel
Titre : Chez temporel
Auteur : Louis Thirion
Date de parution : 1980
Editeur : Fleuve noir
Première page de Chez temporel
« Les vaisseaux de Kherkod fonçaient dans le cosmos. C’étaient de superbes machines de combat, au mufle écrasé, portant leurs tuyères striées serrées autour de la taille comme des insectes insolites et dangereux.
Dans le silence du poste, le commandant Vince Le Moël réfléchit un instant.
« Prévenir la Terre, pensa-t-il. D’urgence… Le moyen le plus rapide… Telsty ! »
Il pressa un déclic.
— Système Telsty d’urgence contacté, je vous passe Flo.
Sur l’écran minuscule, le visage d’une jeune femme se dessina avec netteté. Vince Le Moël aimait beaucoup Flo, surtout cette commissure sensuelle des lèvres et ce regard avec je ne sais quoi de pervers qui laissait un brin de vague à l’âme dans l’esprit de tous ceux qui avaient le contact avec elle. »
Extrait de : L. Thirion. « Chez Temporel. »
Chevaliers du temps par Louis Thirion

Fiche de Chevaliers du temps
Titre : Chevaliers du temps
Auteur : Louis Thirion
Date de parution : 1974
Editeur : Fleuve noir
Première page de Chevaliers du temps
« C’était une pauvre ville.
D’innombrables fumées rouillaient son ciel, obscurcissaient le couchant où nageait un astre sanglant qui pouvait être le soleil. Perçant la grisaille, d’innombrables transports se ruaient vers les ports spatiaux.
La ville était un port. Le centre d’un empire cosmique bien vieux, d’un empire à bout de souffle qui n’avait pas su trouver une définition valable pour le bonheur de ses citoyens.
« C’était une pauvre ville pourrie », songeait le général tandis que sa voiture tournait l’angle d’une rue jonchée d’ordures puantes. C’était une ville infréquentable. Paniques, émeutes, invasions, coups d’Etat se succédaient et, sans cesse, les services de la police électronique changeaient de maîtres. Il n’y avait plus d’ordre ni de sécurité nulle part parce que les robots de police ne pouvaient tout faire et que trop de gens savaient comment faire mentir un robot ou bloquer un ordinateur. »
Extrait de : L. Thirion. « Chevaliers du temps. »
Cette chose qui vivait sur Véra par Louis Thirion

Fiche de Cette chose qui vivait sur Véra
Titre : Cette chose qui vivait sur Véra
Auteur : Louis Thirion
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir
Première page de Cette chose qui vivait sur Véra
« Le corps reposait sur une sorte de plan incliné fait de matière moulée qui en enveloppait les formes. C’était celui d’un homme jeune et en parfaite condition physique. Grand, le cheveu clair, il respirait doucement, plongé dans un sommeil qui semblait sans rêves.
Une cinquantaine d’autres corps reposaient dans la même salle d’acier et de céramique ; rien ne semblait devoir troubler cet éternel repos, pas même la jeune femme qui observait attentivement le jeune homme endormi.
Une autre femme, qui venait à son tour d’entrer dans la salle, s’approcha.
— Encore !
La première releva la tête.
— Oui, Elphie.
— Mais qu’est-ce que tu lui trouves ?
— Il est beau, dit Albée – c’était le nom qui figurait sur sa blouse verte de professionnelle du Centre. »
Extrait de : L. Thirion. « Cette chose qui vivait sur Véra. »
Accident temporel par Louis Thirion

Fiche de Accident temporel
Titre : Accident temporel
Auteur : Louis Thirion
Date de parution : 1987
Editeur : Fleuve noir
Première page de Accident temporel
« Le 24 Nive de l’année de l’Ours, deux cavaliers chevauchaient sur la piste glacée qui, à cette époque de l’année, relie Blove à la petite cité lacustre de Suite.
Les chevaux, de petites bêtes nerveuses et rapides, trottaient sans trop de hâte tandis que le soleil hivernal frôlait l’horizon rougeâtre.
— Il neigera demain, dit le premier cavalier dont le visage coupé de deux yeux en amande se trouvait à demi enfoui dans l’abondante fourrure de son capuchon.
— Ensuite ce sera le printemps, répliqua le second.
— Avec le froid qu’il a fait, reprit le premier, l’herbe sera bonne pour les chevaux et nous aurons de bonnes montures.
— Ce ne sera que justice, répondit le second. Vous aurez assez travaillé pour sauver le troupeau.
— C’est pourtant vrai, appuya le premier, et c’est bien la preuve qu’il ne faut désespérer de rien. »
Extrait de : L. Thirion. « Accident Temporel. »