Étiquette : Mac Kerreck
Retour au néant par Max-André Rayjean
Fiche de Retour au néant
Titre : Retour au néant (Tome 3 sur 3 – Mac Kerreck)
Auteur : Max-André Rayjean
Date de parution : 1970
Editeur : Fleuve noir
Première page de Retour au néant
« Bizarres, étranges, fascinantes, les deux créatures volent lourdement au-dessus des montagnes boisées. Un vol disgracieux, lent, pourtant efficace, puissant. Les ailes qui battent l’air avec une régularité de métronome, arrachent du sol un poids de cinquante kilos et le soutiennent dans l’espace. Sans défaillance.
Oui. Etranges créatures. Amalgame insolite de trois grands ordres zoologiques. La tête appartient à la classification des poissons. Le tronc à l’espèce des mammifères. La paire d’ailes s’insèrent sur le dos musclé et par-devant prennent naissance deux membres semblables à des bras d’homme. La base de cet ensemble hétéroclite est un mélange de nageoires et de pieds. Ce qui fait que la créature nage, vole, ou marche. Sans forcément qu’une de ces trois possibilités domine les autres. Au contraire. Cette association de facultés aussi différentes nuit certainement aux mouvements qui ne parviennent pas à leur amplitude maximale. »
Extrait de : M.-A. Rayjean. « Retour au néant – Mac Kerreck. »
Les anti-hommes par Max-André Rayjean
Fiche de Les anti-hommes
Titre : Les anti-hommes (Tome 2 sur 3 – Mac Kerreck)
Auteur : Max-André Rayjean
Date de parution : 1967
Editeur : Fleuve noir
Première page de Les anti-hommes
« Un observateur, placé dans l’espace, aurait vainement tenté d’expliquer le phénomène. Même doté d’un système nerveux parfaitement équilibré et d’une intelligence moyenne, il serait devenu fou. Fou, ou alors diablement commotionné. Non. Pour expliquer la chose, pour la comprendre, il aurait fallu que l’observateur en question fût au courant des dernières applications de la science terrestre, de ses conséquences logiques, de ses manifestations.
Fou, c’était le mot. Car il y avait de quoi perdre la raison en voyant l’astronef surgir du néant, se matérialiser avec brusquerie, sans qu’un appareil de détection, sans qu’un symptôme annonciateur, l’eussent prévu.
En réalité, l’engin jaillissait de la quatrième dimension. Son équipage, un peu interloqué par son fantastique bond dans l’espace et le temps, reprenait lentement ses esprits, vérifiait les coordonnées à l’aide de cerveaux électroniques, et admettait enfin qu’il se trouvait à proximité d’Antarès. A des dizaines et des dizaines d’années de lumière de la Terre ! »
Extrait de : M.-A. Rayjean. « Les Anti-Hommes – Mac Kerreck. »
Le monde de l’éternité par Max-André Rayjean
Fiche de Le monde de l’éternité
Titre : Le monde de l’éternité (Tome 1 sur 3 – Mac Kerreck)
Auteur : Max-André Rayjean
Date de parution : 1959
Editeur : Fleuve noir
Première page de Le monde de l’éternité
« Mac Kerreck réprima un imperceptible tressaillement. Les commissures de ses lèvres se pincèrent si peu qu’aucun de ses compagnons de voyage ne s’en aperçut. N’empêche qu’une sourde nervosité agitait le commandant du Firstar, remuant en lui des vagues impondérables d’angoisse et d’anxiété.
Ses yeux gris, d’un éclat métallique, s’orientèrent vers le calendrier électronique du bord. Il atténua la portée de son geste par une expression d’indifférence blasée. Un drôle de bonhomme, ce Mac Kerreck. Un dur, opiniâtre, inflexible envers lui-même comme envers les autres. Un visage buriné par vingt ans de vie spatiale et d’émotions répétées, au front prématurément ridé, au menton volontaire, d’une rare énergie. Une voix plutôt cassante, rude, autoritaire. Et, naturellement, dans sa bouche aux dents saines, un éternel chewing-gum vitaminé qu’il mâchait aussi discrètement que possible, machinalement, sans même s’en rendre compte.
Une carrure athlétique achevait le portrait de cet Américain du Kentucky. Sa combinaison de vol, d’un jaune pâle, collante, sculptait sa musculature et l’avantageait. En fait, à quarante ans, Kerreck était l’un des meilleurs commandants d’astronef de la Confédération des Nations Occidentales. »
Extrait de : M.-A. Rayjean. « Le monde de l’éternité – Mac Kerreck. »