Étiquette : Marcom
En souvenir du futur par P. Curval
Fiche de En souvenir du futur
Titre : En souvenir du futur (Tome 3 sur 3 – Marcom)
Auteur : P. Curval
Date de parution : 1983
Editeur : Le livre de poche
Première page de En souvenir du futur
« Cobà, le 27 décembre 2029
Quillan était parti avec une bande de chicleros pour surveiller l’avance d’une patrouille de reconnaissance américaine ; ce que l’état-major de la résistance mexicaine redoutait le plus venait de se produire : en parachutant des troupes et du matériel au cœur du Quintana Roo, l’ennemi voulait prendre à revers les armées qui se battaient dans le Tabasco et sur la côte Pacifique.
En compagnie des Mayas, la forêt paraît toute simple ; l’océan vert se parcourt sans risque grâce au sextant de l’intuition. Pourquoi ne pas retirer ses bottes et parcourir pieds nus les mystérieux sentiers que repèrent les Indiens ? En regardant leurs orteils carrés, leurs plantes cornées, leurs talons noueux, il est facile de comprendre leur aisance. Les petits prospecteurs de gomme ont encore des racines avec les terres secrètes de la jungle ; en tâtant l’humus, les mousses, les débris végétaux, en reconnaissant les essences, en flairant les parfums, en analysant les pistes du gibier furtif, ils comprennent le territoire et détectent les chemins. »
Extrait de : P. Curval. « Marcom – En souvenir du futur. »
Le dormeur s’éveillera-t-il ? par P. Curval
Fiche de Le dormeur s’éveillera-t-il ?
Titre : Le dormeur s’éveillera-t-il ? (Tome 2 sur 3 – Marcom)
Auteur : P. Curval
Date de parution : 1979
Editeur : Denoël
Première page de Le dormeur s’éveillera-t-il ?
« Moulis avait coutume de dire : « On m’a amputé d’un loup. » Ce n’était pas exact ; il mordait toujours. Et même, le jumeau interne dont il se prétendait excisé apparaissait sous forme de stigmates indélébiles sur son visage, comme un docteur Jekyll dont aucun philtre ne pourrait effacer le jour les traces nocturnes d’un monsieur Hyde. Il avait le poil fourni et raide ; ses cheveux et sa barbe d’un châtain fauve poussaient en touffes drues, taillées à la diable et, quand il ouvrait la bouche, ses canines pointaient méchamment au ras de sa lèvre inférieure ; d’où cette impression de sourire cruel qu’il offrait, même à ceux qui se croyaient ses amis les plus chers.
En fait, il était enragé.
Mais sa rage était contrôlée. Moulis la laissait s’accumuler en lui. De l’électricité dans une batterie. Il pouvait la libérer au moment voulu, sans que cette puissance en réserve entamât sa légendaire sérénité. »
Extrait de : P. Curval. « Marcom – Le dormeur s’eveillera-t-il ?. »
Cette chère humanité par P. Curval
Fiche de Cette chère humanité
Titre : Cette chère humanité (Tome 1 sur 3 – Marcom)
Auteur : P. Curval
Date de parution : 1976
Editeur : J’ai lu
Première page de Cette chère humanité
« La première ligne de crête franchie, Belgacen se trouva soudain ébloui par la lumière ; blanche et crue, elle émanait de la neige qui l’entourait. Elle irradiait son visage à la manière des feux d’une rampe au théâtre, soulignant ses arcades sourcilières, ses paupières inférieures, ses narines, sa lèvre supérieure, le creux de ses pommettes et l’ovale de son menton. Sa face, ainsi maquillée par l’éclat de la blancheur, apparaissait comme sur un négatif photographique.
Suspendu à quelques mètres du sol par un compensateur de gravité, Belgacen glissait dans la nuit. Les techniciens de la Ligue avaient réalisé un modèle très silencieux de moteur linéaire pour le propulser ; il entendait à peine le bruit des pales qui tournaient avec frénésie au-dessus de son dos. Solidement fixé à son torse par une légère armature plastique, l’appareillage le maintenait dans une position horizontale. Belgacen se comparait à un héros de bande dessinée, nageant sans effort à travers la noirceur scintillante du ciel, frôlant la houle fixe des pentes enneigées – à « Super-bwana », par exemple, dans l’épisode qui l’opposait aux pilleurs de glaces. »
Extrait de : P. Curval. « Marcom – Cette chère humanité. »