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Shambleau par C. L. Moore

Fiche de Shambleau

Titre : Shambleau
Auteur : C. L. Moore
Date de parution : 1953
Traduction : G. H. Gallet
Editeur : J’ai lu

Sommaire de Shambleau :

  • Shambleau
  • Songe vermeil
  • L’arbre de vie
  • La soif noire
  • Paradis perdu
  • La poussière des dieux
  • Julhi
  • Le dieu gris
  • Ivala

Première page de Shambleau

« — Shambleau !… Ah ! Shambleau !…
La clameur sauvage de la foule rebondissait de mur en mur dans les rues étroites de Lakkdarol, et le choc de lourdes bottes sur le pavage de lave rougeâtre accompagnait sinistrement ce hurlement croissant :
— Shambleau ! Shambleau !
Northwest Smith l’entendit se rapprocher et d’une enjambée gagna le porche le plus voisin, posant une main méfiante sur la crosse de son pistolet thermique. Ses yeux pâles se rétrécirent. Les bruits étranges étaient assez communs dans les rues de la plus récente des colonies terriennes sur Mars — une petite ville frustre et rouge, où n’importe quelle catastrophe pouvait surgir et, très souvent, survenait. Mais Northwest Smith, dont le nom était connu et considéré dans tous les mauvais lieux d’une demi-douzaine de planètes, était un homme prudent, en dépit de sa réputation. Il s’adossa au mur, empoigna son arme et écouta le cri qui se rapprochait en grandissant. »

Extrait de : C. L. Moore. « Shambleau. »

Magies et merveilles par C. L. Moore

Fiche de Magies et merveilles

Titre : Magies et merveilles
Auteur : C. L. Moore
Date de parution : 1982
Traduction : A. Rosenblum
Editeur : Casterman

Sommaire de Magies et merveilles :

  • L’illusion lumineuse
  • Plus puissants que les dieux
  • Le fruit de la connaissance
  • La porte du temps
  • Le code
  • L’héritier présomptif

Première page de L’illusion lumineuse

« DANS L’AVEUGLANTE RÉVERBÉRATION du soleil sur le sable, Dixon examinait avec peine en clignant des yeux l’étrange mirage qu’il avait devant lui. Il chancelait de soif, de chaleur et de lassitude et alentour, le désert se soulevait en longues houles floues, mais à travers le brouillard de sa faiblesse et à travers la brume solaire recouvrant le désert, il regardait attentivement la chose avec anxiété sans réussir à la définir.
Rien de connu ne pouvait produire un mirage de ce genre. C’était un grand ovale de lumière jaune, formant sur le sol une saillie bombée qui faisait penser à un œuf doré translucide, à demi enfoncé dans le sable. Et, à sa surface, une intense activité semblait se déployer, comme s’il était couvert de minuscules choses miroitantes qui bougeaient constamment. Dixon n’avait jamais rien vu qui lui ressemble de près ou de loin.
Tout en marchant laborieusement dans le sable vers cette illusion lumineuse, il aperçut des points plus sombres dispersés autour, des points qui – lorsqu’il se rapprocha – offrirent l’aspect d’hommes morts gisants dans des positions bizarres. Il n’y  »

Extrait de : C. L. Moore. « Magies et Merveilles. »

Les aventures de Northwest Smith par C. L. Moore

Fiche de Les aventures de Northwest Smith

Titre : Les aventures de Northwest Smith
Auteur : C. L. Moore
Date de parution : 2007
Traduction : G. H. Gallet, S. Collombet
Editeur : Gallimard

Sommaire de Les aventures de Northwest Smith :

  • Shambleau
  • La soif noire
  • Rêve écarlate
  • La poussière des dieux
  • Julhi
  • La nymphe des ténèbres avec F. J. Ackerman
  • Le dieu gris et froid
  • Yvala
  • Paradis perdu
  • L’arbre de vie
  • La femme-garou
  • Chanson sur le mode mineur

Première page de La soif noire

« Northwest Smith appuya sa tête contre le mur de l’entrepôt et scruta le ciel sombre de la nuit vénusienne. Le quartier des quais était très calme ce soir, très dangereux. Smith n’entendait d’autre bruit que le clapotis éternel de l’eau contre les pilotis, mais il savait que de nombreux périls, comme le risque d’une mort subite, guettaient silencieusement dans l’ombre vivante ; peut-être éprouvait-il un certain mal du pays à regarder les nuages qui cachaient un bel astre vert suspendu à l’horizon : la Terre, sa planète natale. S’il y pensait, il devait s’adresser un léger sourire ironique dans l’obscurité, car Northwest Smith n’avait plus d’attache là-bas, et la Terre ne l’aurait pas accueilli avec beaucoup de bienveillance en ce moment.
Il était tranquillement assis dans le noir. Au-dessus de lui, dans le mur de l’entrepôt, une fenêtre mal éclairée projetait un rectangle de blancheur sur le quai humide. Smith recula dans l’angle d’ombre sous les rayons obliques, se tenant un genou. Bientôt, il entendit des pas légers. »

Extrait de : C. L. Moore. « Les aventures de Northwest Smith. »

Le livre d’or par C. L. Moore et H. Kuttner

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science-fiction
Auteur : C. L. Moore et H. Kuttner
Date de parution : 1979
Traduction : F. Straschitz, M. Deutsch, A. Dorémieux, A. Guillot-Coli
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or :

  • Impasse
  • Un bon placement
  • Gallegher bis
  • Problème de logement
  • L’heure des enfants
  • Ce qu’il vous faut
  • En direct avec le futur
  • Il se passe quelque chose dans la maison
  • Juke-box
  • Ne vous retournez pas
  • Androide
  • Sinon

Première page d’Impasse

« Thor était le premier robot qui ne fût pas devenu fou. Il aurait sans doute été préférable qu’il suive l’exemple de ses prédécesseurs.
La difficulté, bien sûr, était de créer une machine pensante suffisamment complexe sans toutefois être trop compliquée. Balder IV avait été le premier robot que l’on pût qualifier de « réussi », mais au bout de trois mois, son comportement devint imprévisible ; il répondait de travers aux questions et passait la majeure partie de son temps à regarder fixement devant lui. Lorsqu’il devint activement destructeur, la firme prit des mesures. Bien entendu, un robot en duralliage est indestructible, mais on l’enterra sous une épaisse couche de béton. Et encore fallut-il appeler Mars II à l’aide en attendant que le béton ait pris.
Les robots fonctionnaient, certes. Pendant un certain temps. Ensuite, une curieuse forme de dépression mentale se faisait jour en eux, et ils devenaient fous. La firme ne pouvait même pas récupérer les pièces détachées : même une torche à acétylène ne pouvait entamer le duralliage une fois qu’il avait durci ; vingt-huit robots dormaient donc sous le béton, avec leurs pensées de fous ; Harnahan, l’ingénieur en chef, disait que cela lui rappelait la geôle de Reading. »

Extrait de : C. L. Moore et H. Kuttner. « Le livre d’or de la SF. »

La nuit du jugement par C. L. Moore

Fiche de La nuit du jugement

Titre : La nuit du jugement
Auteur : C. L. Moore
Date de parution : 1952
Traduction : F. Straschitz
Editeur : J’ai lu

Première page de La nuit du jugement

« Du haut de leur passé immémorial, les portraits des cent empereurs d’Ericon regardaient gravement Juille traverser, dans un cliquetis d’éperons, la pénombre colorée de leur sanctuaire.
   —    Vous m’écouteriez, si j’étais un homme, dit Juille sans tourner la tête.
   Il n’y eut pas de réponse.
   —    Vous désiriez un fils, rappela Juille.
   Elle entendit l’écho lointain de ses paroles revenir des hautes arches où la lumière du soleil ruisselait à travers des plastiques couleur de joyaux.
   —    Je sais, je sais, dit le vieil empereur derrière elle. Lorsque j’avais ton âge, j’étais fou, moi aussi.
 
Se retournant un instant, Juille lui adressa un beau sourire. Elle était heureuse de voir que son père redevenait parfois l’homme fier et terrible qu’il avait été jadis.
   Du haut de leurs niches aux parois de cristal, les ancêtres la regardaient avancer à grands pas. Ces hommes avaient conquis la Galaxie de dure lutte, monde après monde. Ces grands guerriers avaient  »

Extrait de : C. L. Moore. « La nuit du jugement. »

La dernière aube par C. L. Moore

Fiche de La dernière aube

Titre : La dernière aube
Auteur : C. L. Moore
Date de parution : 1957
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Pocket

Première page de La dernière aube

« Au bout d’un moment, le tangage du car prit un rythme auquel je pouvais m’adapter. Chaque fois que je faisais un mouvement, la poussière jaillissait de mon pantalon de coton ; il y avait encore suffisamment de lumière dans la nuit brûlante pour que je distingue sous mes ongles la terre des vergers de l’Ohio. Et je pensai : je porte le deuil. Demandez-moi pourquoi ces vêtements noirs. Je porte le deuil de ma vie. C’était… c’était dans quoi ? Ah oui ! Masha dans Goéland. 
Le car ferraillait. Et il puait. La sueur et l’insecticide. L’insecticide était fourni par le gouvernement : il ne fallait pas que les agros introduisent de parasites nuisibles dans les cultures de l’Illinois. Il avait en outre l’avantage de décourager les poux et la vermine dont les passagers étaient porteurs – et qui laissaient d’ailleurs la plupart d’entre nous indifférents : sinon, nous n’aurions pas été des agros.
Je m’étais habitué aux cahots et à l’odeur. Carré dans mon siège, j’avais fermé les yeux, fait le vide en moi et commencé à ne penser à rien quand une petite bagarre éclata brusquement dans le car. J’avais l’impression que quelqu’un était à genoux sur ma poitrine. Des gens m’écrasaient, riant et pous- »

Extrait de: C. L. Moore. « La dernière aube. »

Jirel de Joiry par C. L. Moore

Fiche de Jirel de Joiry

Titre : Jirel de Joiry
Auteur : C. L. Moore
Date de parution : 1969
Traduction : G. H. Gallet
Editeur : Gallimard

Sommaire de Jirel de Joiry :

  • Le baiser du dieu noir
  • L’ombre du dieu noir
  • Le ténébreux pays
  • Hellsgarde
  • Jirel face à la magie
  • La quête de la pierre-étoile avec H. Kuttner

Première page de Jirel de Joiry

« Ils amenèrent le seigneur de Joiry qui se débattait entre deux hommes d’armes, solidement agrippés aux cordes liant les bras vêtus de mailles de leur captif. Ils se frayèrent un chemin parmi les monceaux de morts et traversèrent la grande salle vers l’estrade surmontée d’un dais, sous lequel le vainqueur était assis ; par deux fois, ils faillirent glisser dans le sang répandu sur les dalles. Lorsqu’ils s’arrêtèrent devant le personnage en armure qui était sur l’estrade, le seigneur de Joiry haletait et la voix qui résonnait sourdement sous son heaume était rauque de rage et de désespoir.
Guillaume le victorieux s’appuya sur sa grande épée, les mains croisées sur la garde, et considéra, narquois, le captif furieux qui était devant lui. Guillaume était un homme de grande taille et il paraissait encore plus grand dans son armure ensanglantée. Il y avait aussi du sang sur son visage dur et balafré, et un large sourire fendait de sa blan »

Extrait de : C. L. Moore. « Jirel de Joiry. »

Aucune femme au monde par C. L. Moore

Fiche d’Aucune femme au monde

Titre : Aucune femme au monde
Auteur : C. L. Moore
Date de parution : 1944
Traduction : A. Rosenblum, D. Bellec
Editeur : Le passager clandestin

Première page d’Aucune femme au monde

« Elle avait été la plus ravissante créature dont les ondes aient jamais propagé l’image. John Harris, son imprésario de ce temps-là, se remémora avec obstination la beauté qui avait été la sienne tout en montant par l’ascenseur silencieux vers la pièce où Deirdre était assise à l’attendre.
Depuis l’incendie de la salle de spectacle qui l’avait anéantie un an auparavant, il n’avait jamais pu se laisser franchement aller à évoquer sa beauté, sauf quand une vieille affiche, à demi déchirée, venait lui mettre son visage sous les yeux, ou quand une émission commémorative larmoyante faisait surgir son image sans qu’il s’y attende sur l’écran du téléviseur. Mais à présent il était obligé de se souvenir. »

Extrait de : C. L. Moore. « Aucune femme au monde. »

Catherine Lucille Moore

Présentation de Catherine Lucille Moore :

Catherine L. Moore (née en 1911 et décédée en 1987) était une auteure de science-fiction et de fantasy américaine. Elle a commencé à écrire dans les années 1930 et a publié ses premières histoires dans le magazine Weird Tales. Elle a également utilisé le pseudonyme de C. L. Moore.

Moore est surtout connue pour sa série d’aventures de science-fiction mettant en vedette l’aventurier spatial Northwest Smith et la guerrière martienne Jirel de Joiry. Elle a également écrit des romans de fantasy, notamment le cycle de Jirel et le roman «La Route d’Opar», basé sur l’univers de Tarzan créé par Edgar Rice Burroughs.

Au-delà de ses travaux de fiction, Moore a également été l’une des premières femmes à travailler dans l’industrie de la télévision américaine en tant que scénariste pour la série télévisée «Maverick» dans les années 1960.

Moore a remporté plusieurs prix pour son travail, notamment le prix World Fantasy Life Achievement en 1981 et le prix Bram Stoker à titre posthume pour sa contribution à la littérature d’horreur. Elle est considérée comme l’une des premières femmes à avoir contribué significativement au genre de la science-fiction et de la fantasy, et son travail a influencé de nombreux auteurs ultérieurs.

Livres de Catherine Lucille Moore :

Aucune femme au monde (1944)
Jirel de Joiry (1969)
La dernière aube (1957)
La nuit du jugement (1952)
Le livre d’or (1979)
Les aventures de Northwest Smith (2007)
Magies et merveilles (1982)
Shambleau (1953)

Pour en savoir plus sur Catherine Lucille Moore :

La page Wikipédia sur C. L. Moore
La page Noosfere sur C. L. Moore
La page isfdb de C. L. Moore