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L’horreur tropicale par W. H. Hodgson

Fiche de L’horreur tropicale

Titre : L’horreur tropicale
Auteur : W. H. Hodgson
Date de parution : 1975
Traduction : F. Truchaud
Editeur : NEO

Sommaire de L’horreur tropicale

  • L’horreur tropicale
  • Une voix dans la tempête
  • A la recherche du Graiken
  • Eloi Eloi lama sabachthani
  • Le réservoir de la peur
  • L’albatros
  • Le fantôme du Lady Shannon

Première page de L’horreur tropicale

« Cela fait cent trente jours que nous avons quitté Melbourne et depuis trois semaines nous naviguons dans des eaux calmes, au milieu de cette chaleur lourde et humide.
Il est minuit et nous sommes de quart sur le pont jusqu’à quatre heures. Je sors et m’assieds sur le panneau de cale. Une minute plus tard, Joky, notre plus jeune novice, me rejoint pour bavarder. Nous avons passé bien des heures à bavarder ainsi durant les quarts de nuit ; même si, bien sûr, c’est Joky qui parle tout le temps. Je me contente de fumer et de l’écouter, poussant de temps à autre un grognement de circonstance pour montrer que je suis attentif à ses propos.
Depuis quelques instants Joky est silencieux ; la tête penchée, il médite. Soudain il lève les yeux, de toute évidence dans l’intention de faire quelque remarque. Je vois alors son visage se crisper, expri- »

Extrait de : W. H. Hodgson. « L’horreur tropicale. »

Histoires comme si … par G. Klein

Fiche de Histoires comme si …

Titre : Histoires comme si …
Auteur : G. Klein
Date de parution : 1975
Editeur : NEO

Sommaire de Histoires comme si …

  • Rencontre
  • Le bord du chemin
  • La pluie
  • Le dernier moustique de l’été
  • Le vieil homme et l’espace
  • La vallée aux échos
  • Discours pour le centième anniversaire de l’internationale végétarienne
  • Les plus honorables emplois de la terre …
  • Un gentleman
  • Les villes
  • La tunique de Nessa
  • Lettre à une ombre chère
  • La planète aux sept masques
  • Un chant de pierre
  • Le condamné
  • Retour aux origines
  • De la littérature
  • Le domaine interdit
  • Les recruteurs
  • Les enfers sont les enfers
  • Magie noire
  • Vous mourrez quand même
  • Le témoin
  • Le cavalier au centipède

Première page de Rencontre

« Il devait être cinq heures. Il faisait chaud et bleu. La rue était noyée de passants et de poussière, toute blanche, et les maisons, rouges, d’un rouge délavé et passé de briques cuites et séchées au soleil, avec de grandes traînées grises là où, pendant des dizaines d’années, les petits torrents réguliers des gouttières s’étaient rués, les quelques rares jours de pluie.
Il passait de temps à autre un léger souffle de vent et les gens frémissaient de plaisir. Il y avait un instant de silence, puis les lèvres mécaniques reprenaient leur broderie de mots sans suite.

— « Encore un peu de glace ? »
— « Je vous en prie. »

Les cubes de glace tintaient dans les verres et c’était réconfortant. Les reflets des verres voltigeaient sur le mur blanc d’en face, se figeaient et repartaient, comme des morceaux brisés de soleil, et c’était un vrai petit théâtre de lumière. Un orchestre invisible jouait un air languissant. La rue et la ville tout entière avaient un air de fête. Et ç’avait été ainsi tous les jours passés et ce serait ainsi tous les jours à venir. Les gens de l’endroit ne regrettaient rien et n’attendaient rien. Ils étaient plutôt pauvres, mais à leur manière, ils avaient l’air heureux. »

Extrait de : G. Klein. « Histoires comme si. »

La sorcière du marais par T. Sturgeon

Fiche de La sorcière du marais

Titre : La sorcière du marais
Auteur : T. Sturgeon
Date de parution : 1981
Traduction : A. Rosenblum, M. Battin, D. Hersant, P. J. Izabelle, B. Martin, J. Polanis, J. M. Boissier, J. Guiod
Editeur : NEO

Sommaire de La sorcière du marais :

  • L’abominable invité
  • La sorcière du marais
  • Tournure d’esprit
  • Douce-Agile ou La licorne
  • La peur est une affaire
  • L’homme qui apprit à aimer
  • Case et le rêveur
  • Le dossier Verity
  • Le scalpel d’Occam

Première page de L’abominable invité

« Étendu dans l’obscurité, Ransome souriait tout seul en pensant à son hôtesse. Ransome était un invité très recherché, uniquement à cause de son talent phénoménal de conteur. Talent entièrement dû au fait qu’il était si souvent invité, car c’était la verve concise de ses descriptions des gens et de leurs opinions sur les autres qui lui donnait son prix.
Et toute son ironie féroce visait les personnes qu’il avait rencontrées au week-end d’avant. Après un séjour chez les Jones, il insinuait tranquillement les choses scandaleuses les plus drôles à propos des Jones quand il passait le week-end quinze jours plus tard chez les Brown. Vous croyez que Mr. et Mrs. Jones s’en indignaient ? Ah ! Non. Il fallait entendre toutes les rosseries sur les Brown ! Et ainsi de suite, à l’image d’une spirale à deux dimensions sur le plan social.
Cette fois, il ne s’agissait pas des Jones ni des Brown ; mais de la demeure de Mrs. Benedetto. Pour Ransome, dont le sens de l’humour était blasé,  »

Extrait de : T. Sturgeon. « La sorcière du marais. »

Marée montante par M. Zimmer Bradley

Fiche de Marée montante

Titre : Marée montante
Auteur : M. Zimmer Bradley
Date de parution : 1987
Traduction : R. Vivier, P. J. Izabelle
Editeur : NEO

Sommaire de Marée montante

  • Marée montante
  • Le rhu’ad
  • Oiseau de proie

Première page de Marée montante

« L’écran avertisseur émit une sorte de bourdonnement presque imperceptible. Brian Kearns jeta un coup d’œil au chronomètre du poste de contrôle qui lui confirma que les limites du champ gravitationnel étaient atteintes.
Il s’accorda une marge de sécurité d’une bonne dizaine de minutes, puis il défit les attaches le retenant à un hamac confortable qui se balançait librement, retenu au plafond par de solides crochets. Là, il s’était tenu allongé, yeux et oreilles attentifs aux seuls mouvements, aux seuls bruits des instruments de contrôle complexes. Il se laissa tomber lentement, avec précaution, le long de la paroi, puis, se retenant à une poignée, tourna un commutateur vers l’extrême gauche.
L’imperceptible bourdonnement s’arrêta. »

Extrait de : M. Zimmer Bradley. « Marée montante. »

Terre en fuite par F. Carsac

Fiche de Terre en fuite

Titre : Terre en fuite
Auteur : F. Carsac
Date de parution : 1988
Editeur : NEO

Première page de Terre en fuite

« L’ÉTRANGE ACCIDENT

 Je sais bien que personne ne croira ce que je vais écrire. Et pourtant nul autre que moi n’est aujourd’hui capable d’apporter quelque lumière sur l’étrange personnalité de Haurk, je veux dire de Paul Dupont, le physicien le plus doué qui ait jamais vécu sur notre planète. Comme on sait, il est mort il y a onze ans, dans un accident de laboratoire, avec sa jeune femme Anne. Par testament, il m’a institué le tuteur de son fils Jean, et a fait de moi son exécuteur, car il était sans famille. Je suis donc en possession de tous ses papiers, de toutes ses notes inédites. Mais hélas, elles ne pourront jamais être utilisées, à moins que ne se révèle un Champollion doublé d’un Einstein. Et j’ai aussi le manuscrit que vous allez lire, écrit, lui, en français.
Je connaissais Paul Dupont depuis sa naissance, pourrait-on dire, car je suis un peu plus âgé que lui, et nous habitions la même maison de la rue Émile  »

Extrait de : F. Carsac. « Terre en fuite. »

Le temps mort par R. Bloch

Fiche de Le temps mort

Titre : Le temps mort
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1961
Traduction : C. Meaux
Editeur : NEO

Première page de Le temps mort

« Larry attendait la mesure d’entrée du piano.
Son smoking de location commençait à se mouiller légèrement aux aisselles. Tandis qu’il fixait la piste de danse, ses mains quittèrent le clavier maculé du vieux piano buffet et lissèrent d’un geste nerveux les boucles noires de ses cheveux. Il réalisa soudain qu’il devait avoir l’air sinistre et se força à sourire.
Au fait, pourquoi s’inquiéter ? La piste de danse était à dix pas au moins, plongée dans la pénombre ; et personne ne pouvait distinguer ses traits. Personne ne pouvait s’apercevoir du malaise qu’il éprouvait en se demandant si ses poignets engourdis tiendraient le coup la soirée entière. Grâce à quelques vieux trucs, il espérait parvenir à dissimuler le fait qu’il n’avait plus touché un clavier depuis un bon bout de temps.
Larry s’arrêta à cette pensée. Au fond, personne ne s’en apercevrait parce que tous s’en foutaient  »

Extrait de : R. Bloch. « Le temps mort. »

L’incendiaire par R. Bloch

Fiche de L’incendiaire

Titre : L’incendiaire
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1961
Traduction : J.-P. Gratias
Editeur : NEO

Première page de L’incendiaire

« Pour qu’une explosion se produise, il faut que quelqu’un allume la mèche.
Ce soir-là, j’étais au bar, chez Tracy, quand Ed Cronin est entré. C’est lui qui a allumé la mèche en ce qui me concerne.
Il s’est assis, imposant, massif, sur le tabouret près du mien, mais il a fallu qu’il me pousse du coude pour que je remarque sa présence.
— Salut, Phil, dit-il. Ça marche ?
— Ça descend, répondis-je en levant mon verre.
— Je veux parler de ton livre.
— Lequel ?
— Ton roman sur les sectes mystiques.
— Ah, celui-là ? Comme ci, comme ça. J’en écris un autre.
— Je suis heureux de l’apprendre, dit Cronin. »

Extrait de : R. Bloch. « L’incendiaire. »

L’écharpe par R. Bloch

Fiche de L’écharpe

Titre : L’écharpe
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1977
Traduction : J. Lenclud
Editeur : NEO

Première page de L’écharpe

« LE CARNET NOIR

Un fétiche ? Je crois que c’est comme ça que ça s’appelle. En tout cas je n’ai jamais pu m’en passer, il fallait toujours que je l’aie avec moi depuis que je suis tout gosse à Horton High, toujours, toujours…
Allongé sur mon lit, l’écharpe sous les yeux, j’ai bien envie de vous raconter comment ça s’est passé.
J’avais cette Miss Frazer comme prof d’anglais dans les grandes classes et un beau jour voilà qu’elle tombe amoureuse de moi. Je m’en rends bien compte à présent mais en ce temps-là je n’avais pas la moindre idée de ce qui se passait, je n’aurais même pas pu songer à une chose pareille sans piquer un fard. Il faut avouer que j’étais alors très vieux jeu, je passais ma vie plongé dans les bouquins ; comme certains adolescents d’autrefois, je me grisais de rêves généreux, de belles élucubrations. Elle m’encourageait dans cette voie, annotait avec soin mes dissertations et me poussait à écrire histoires et poèmes. »

Extrait de : R. Bloch. « L’Écharpe. »

Etoiles filantes par R. Bloch

Fiche d’Etoiles filantes

Titre : Etoiles filantes
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1961
Traduction : C. B. Mertens
Editeur : NEO

Première page d’Etoiles filantes

« Mon œil était quelque peu injecté de sang, ce matin-là.
J’ai voulu l’examiner dans un miroir, puis j’ai regretté aussitôt mon geste. Il y avait dans le miroir quelqu’un que je n’avais aucune envie de voir : un grand et maigre gaillard aux cheveux grisonnants, un homme à l’œil injecté de sang. Il me tracassait.
Je n’aimais pas la tête qu’il avait aujourd’hui. Il s’était rasé trop vite, il était mal habillé et avec son couvre-œil noir et sa petite moustache ridicule, il ressemblait affreusement au portrait d’un bonhomme utilisé il y a quelques années pour lancer une marque de chemises. De plus, son bon œil était injecté de sang.
Nous nous sommes pourtant salués par l’entremise du miroir, comme de bons vieux amis. Pourquoi pas ? Je connaissais tout de lui ; il connaissait tout de moi. Je n’approuvais pas mon image mais,  »

Extrait de : R. Bloch. « Étoiles filantes. »

Autopsie d’un kidnapping par R. Bloch

Fiche d’Autopsie d’un kidnapping

Titre : Autopsie d’un kidnapping
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1954
Traduction : F. Truchaud
Editeur : NEO

Première page d’Autopsie d’un kidnapping

« J’arrivai en ville vers le premier du mois de mai. Le voyage depuis la Floride avait été assez rapide et j’avais même mis de côté cinquante dollars. Voyager dans un train de marchandises ne m’a jamais posé de problème, et l’argent économisé me serait utile si j’étais obligé de traîner un peu avant de trouver du boulot.
En fait, tout se passa très facilement.
Je trouvai une chambre meublée sur Clay Street, et le premier journal que j’achetai demandait, dans la colonne « offres d’emplois », des ajusteurs-monteurs. C’est une branche où il y a toujours de l’embauche, et ça paie plutôt bien. Enfin, pour un ouvrier.
Je me rendis aussitôt chez Foster Brothers et ils me mirent dans une équipe de nuit. C’était une grande entreprise qu’ils avaient là, passant des  »

Extrait de : R. Bloch. « Autopsie d’un kidnapping. »