Étiquette : Niven

 

Protecteur par L. Niven

Fiche de Protecteur

Titre : Protecteur
Auteur : L. Niven
Date de parution : 1973
Traduction : R. Latour
Editeur : Albin Michel

Première page de Protecteur

« Il était assis devant un cercle de deux mètres cinquante de twing clair, sans quitter des yeux un panorama qui n’avait rien de très passionnant.
Dix ans plus tôt, ces étoiles-là avaient été un saupoudrage de points rouge mat dans son sillage. Lorsqu’il avait pu les regarder de face, elles luisaient d’un éclat bleu diabolique, assez puissant pour lui permettre de lire. Vues latéralement, les plus grosses s’étaient nettement aplaties. Mais à présent elles n’étaient plus que des points blancs éparpillés sur un ciel presque tout noir. C’était un ciel de solitude. Des nuages de poussière cachaient la splendeur flamboyante de la patrie.
La lumière au centre du panorama n’était pas une étoile. Grande comme un soleil et sombre en son centre, elle brillait avec une force capable de perforer une rétine d’homme. C’était la lueur d’un statoréacteur Bussard à une douzaine de kilomètres. À quelques années d’intervalle, Phssthpok passait un peu de temps à observer le jet du propulseur, rien que pour vérifier sa régularité. Une fois, il avait repéré une lente oscillation périodique assez tôt pour empêcher son vaisseau de devenir une minus- »

Extrait de : L. Niven. « Protecteur. »

Le monde des Ptavvs par L. Niven

Fiche de Le monde des Ptavvs

Titre : Le monde des Ptavvs
Auteur : L. Niven
Date de parution : 1974
Traduction : J. Polanis
Editeur : Opta

Première page de Le monde des Ptavvs

« Un instant s’écoula. Cet instant – si court qu’on n’était jamais parvenu à le mesurer et pourtant toujours beaucoup trop long – durant lequel chaque esprit dans l’univers, chaque esprit qui avait jamais existé ou qui existerait jamais, semblait lui hurler ses émotions les plus profondes.
Puis ce fut fini. Les étoiles avaient changé à nouveau.
Même pour Kzanol, pourtant bon astrogateur, il était vain de vouloir, ne serait-ce que par une approximation fort imprécise, tenter d’estimer la position actuelle du vaisseau. À 0,93 lumière, vitesse à laquelle la masse moyenne de l’univers devient assez grande pour permettre l’entrée dans l’hyperespace, les étoiles devenaient méconnaissables. En avant, elles flamboyaient d’un blanc bleuté douloureux. En arrière, elles étaient d’un rouge terne, comme des braises éparpillées. »

Extrait de: L. Niven. « Le monde des Ptavvs. »

Un monde hors du temps par L. Niven

Fiche d’Un monde hors du temps

Titre : Un monde hors du temps
Auteur : L. Niven
Date de parution : 1976
Traduction : F. Serph, G. H. Gallet
Editeur : Albin Michel

Première page d’Un monde hors du temps

« Fonceur

Il était une fois un homme mort.
Il attendait depuis deux cents ans à l’intérieur d’un cercueil convenablement étiqueté dont l’enveloppe extérieure renfermait de l’azote liquide. Il y avait des nodules cancéreux congelés un peu partout dans son corps glacé. Il avait été très atteint.
Il attendait que la science médicale découvre un traitement.
Il avait attendu en vain. Presque tous les cancers pouvaient être soignés à l’heure actuelle, mais il n’existait aucun traitement pour les billions de parois cellulaires rompues par l’augmentation volumique des cristaux de glace. Il avait été informé du risque qu’il courait. Il avait joué le jeu. Pourquoi pas ? Il allait mourir.
Les caveaux contenaient plus d’un million de ces corps congelés. Pourquoi pas ? Ils allaient mourir. »

Extrait de : L. Niven. « Un monde hors du temps. »

Nouvelles de l’espace connu par L. Niven

Fiche de Nouvelles de l’espace connu

Titre : Nouvelles de l’espace connu
Auteur : L. Niven
Date de parution : 1971
Traduction : P. Billon, B. Martin, Y. Hersant, F. Truchaud
Editeur : Galaxie / Opta

Sommaire de Nouvelles de l’espace connu

  • Les guerriers
  • Jusqu’au fond de l’univers
  • L’étoile invisible
  • Jusqu’au coeur
  • L’arme molle

Première page de Les guerriers

« — « Ils nous ont vu arriver, j’en suis certain, réitéra l’officier des technologies étrangères. Voyez-vous cet anneau, commandant ? »
L’image argentée du vaisseau ennemi occupait presque toute la surface de l’écran vidéo. Elle se présentait sous la forme d’un vaste et large anneau encerclant un axe cylindrique, comparable à un crayon, flottant au centre d’un bracelet de platine. Un engin empenné saillait de l’extrémité pointue du corps axial. Des lettres anguleuses étaient tracées le long du cylindre, dont la forme ne rappelait en rien les points et virgules de l’écriture kzinti.
— « Bien entendu, je le vois, » répondit le commandant.
— « Il se trouvait en rotation lorsque nous l’avons repéré pour la première fois. Il s’est immobilisé lorsque nous sommes parvenus à moins de trois cent mille kilomètres, et il n’a pas bougé depuis. »
Le commandant remua la queue d’avant en arrière, doucement, pensivement, comme une lanière rose.
— « Vous me rendez perplexe, », dit-il « S’ils sont avertis de notre présence, pourquoi n’ont-ils pas essayé de s’esquiver ? Seraient-ils tellement cer »

Extrait de : L. Niven. « Nouvelles de l’espace connu. »

La poussière dans l’oeil de Dieu par L. Niven

Fiche de La poussière dans l’oeil de Dieu

Titre : La poussière dans l’oeil de Dieu
Auteur : L. Niven et J. Pournelle
Date de parution : 1974
Traduction : E. Cowen
Editeur : Albin Michel

Première page de La poussière dans l’oeil de Dieu

« Commandement 3017 après J.-C.
 
« Je vous transmets les compliments de l’amiral ; il vous attend dans son bureau. Sur-le-champ », annonça l’enseigne Staley.
Le capitaine de frégate Roderick Blaine inspecta frénétiquement la passerelle, autour de lui, où ses officiers dirigeaient les réparations, à voix basse et tendue, comme des chirurgiens assistent une opération difficile. Le compartiment d’acier gris était rempli d’activités fébriles, chacune d’entre elles précise, mais dont la somme donnait une impression de chaos. Les écrans au-dessus du poste du timonier montraient la planète en bas au-dessous et les autres vaisseaux orbitant près du Mac-Arthur, mais partout ailleurs, on avait retiré les panneaux de visite des consoles et des instruments de mesure avaient pris leur place. Les techniciens apportaient des plaquettes électroniques peintes de couleurs codées pour remplacer tout ce qui semblait endommagé. L’équipe de réparation lourde travaillait sur  »

Extrait de : L. Niven. « La poussière dans l’oeil de Dieu. »

Les conquérants par L. Niven

Fiche de Les conquérants

Titre : Les conquérants (Tome 1 sur 2 – Contes de l’univers connu)
Auteur : L. Niven
Date de parution : 1988
Traduction : H. Gadras
Editeur : Andromède

Sommaire de Les conquérants

  • L’endroit le plus froid
  • Cale sèche en Enfer
  • L’interminable attente
  • L’oeil de la pieuvre
  • Comment meurent les héros
  • L’homme-puzzle
  • Au fond du trou
  • Les menteurs

Première page de L’endroit le plus froid

« À l’endroit le plus froid du système solaire, j’hésitai un moment à l’extérieur du vaisseau. Il faisait trop sombre au-dehors. Je résistai à l’envie de rester tout contre lui, tout contre la confortable masse disgracieuse du chaud métal qui contenait en ses flancs la Terre chaude et radieuse.
« Tu vois quelque chose ? » demanda Éric.
« Non, bien sûr que non. De toute façon, il fait trop chaud ici, étant donné le rayonnement de chaleur que dégage le vaisseau. Tu te souviens de la manière dont ils se sont éparpillés pour fuir la sonde. »
— Ouais. Dis, tu veux que je te tienne la main ou quoi ? Vas-y.
Je soupirai et m’éloignai, avec le lourd collecteur tressautant doucement sur mon épaule. Je tressautai aussi. Les crampons de mes bottes m’empêchèrent de glisser. »

Extrait de : L. Niven. « Contes de l’univers connu – Les Conquérants. »

Les enfants de l’anneau-monde par L. Niven

Fiche de Les enfants de l’anneau-monde

Titre : Les enfants de l’anneau-monde (Tome 4 sur 4 – Le cycle de l’Anneau-Monde)
Auteur : L. Niven
Date de parution : 2004
Traduction : M. Boclet
Editeur : Mnémos

Première page de Les enfants de l’anneau-monde

« LOUIS WU 2893 apr. J.C.
 
LOUIS WU S’ÉVEILLA BRÛLANT D’UNE VIE NOUVELLE, SOUS un couvercle de cercueil. Des écrans scintillaient au-dessus de ses yeux. Composition des os, paramètres sanguins, réflexes profonds, taux d’urée, de potassium et de zinc il parvenait à en identifier la plupart. Les dégâts répertoriés étaient mineurs. Piqûres et coupures, épuisement, ligaments déchirés et larges ecchymoses, deux côtes cassées : tous les vestiges de la bataille avec Brama, le protecteur vampire. Tout guérissait maintenant. L’autodoc l’aurait reconstruit cellule après cellule. Il s’était senti mort et froid en montant dans la cavité de soins intensifs. Quatre-vingts jours, indiquait l’écran.
Soixante-sept jours sur l’Anneau-Monde. Presque un falan. Un falan équivalait à dix rotations de l’Anneau-Monde, chaque rotation étant de soixante-quinze jours de trente heures chacun. Vingt ou trente jours l’auraient guéri ! Mais il aurait su qu’il était blessé. Avec la contusion générale du combat contre Bram, il n’avait même pas remarqué les blessures des traces de piqûres qu’il avait dans le dos. »

Extrait de : L. Niven. « Le cycle de l’Anneau-Monde – Les Enfants de l’Anneau-Monde. »

Le trône de l’anneau-monde par L. Niven

Fiche de Le trône de l’anneau-monde

Titre : Le trône de l’anneau-monde (Tome 3 sur 4 – Le cycle de l’Anneau-Monde)
Auteur : L. Niven
Date de parution : 1996
Traduction : P. Tilche
Editeur : Mnémos

Première page de Le trône de l’anneau-monde

« L’ULTIME DANSAIT.
À perte de vue, sous un plafond miroir plat, des dizaines de milliers de ses congénères dansaient en formant des motifs de grandes courbes mouvantes, une tête inclinée vers le haut, l’autre vers le bas, pour ne pas perdre leurs facultés d’orientation. Le claquement de leurs sabots faisait partie de la musique, semblable à celui d’une centaine de milliers de castagnettes. Une frappe brève, une frappe glissée, virez. Un regard pour les concurrents. Au cours de ce mouvement, comme du suivant, ne jamais regarder vers le mur qui dissimule les Futures Épousées. Ne jamais se toucher. Depuis des millions d’années, la danse compétition et toute une série d’autres règles sociales déterminaient qui pourrait s’accoupler et qui ne le pourrait pas.
Derrière l’illusion de la danse guettait une autre illusion, dans une immense fenêtre au loin. La vue du Patriarche caché qu’elle offrait à l’Ultime constituait une distraction, une entorse aux grands principes, un obstacle à la danse. Allongez un cou ; inclinez-vous… »

Extrait de : L. Niven. « Le cycle de l’Anneau-Monde – Le Trône de l’Anneau-Monde. »

Les ingénieurs de l’anneau-monde par L. Niven

Fiche de Les ingénieurs de l’anneau-monde

Titre : Les ingénieurs de l’anneau-monde (Tome 2 sur 4 – Le cycle de l’Anneau-Monde)
Auteur : L. Niven
Date de parution : 1980
Traduction : D. Lemoine
Editeur : Opta

Première page de Les ingénieurs de l’anneau-monde

« SOUS FIL

Louis Wu était sous fil lorsque deux hommes vinrent troubler son intimité.
Il était dans la position du lotus sur le tapis luxuriant d’herbe intérieure jaune. Son sourire était béat, rêveur. L’appartement ne comportait qu’une grande pièce. Il pouvait voir les deux portes. Mais, perdu dans une joie que seuls les intoxiqués du fil connaissent, il ne les vit pas arriver. Soudain, ils furent là : deux jeunes gens de plus de deux mètres, pâles, examinant Louis avec un sourire méprisant. L’un d’eux émit un reniflement de dérision et glissa dans sa poche un objet qui faisait penser à une arme. Ils approchaient lorsque Louis se leva.
Ce n’est pas seulement le sourire béat qui les trompa. Ce fut la boîte de la taille du poing, posée, comme un ulcère de plastique noir, sur la tête de Louis Wu. Ils avaient affaire à un intoxiqué au courant et savaient à quoi s’attendre. Depuis des années, l’individu ne devait penser qu’au fil qui distillait le courant dans le centre du plaisir de son cerveau. Il devait être presque mort de faim, à force de se négliger. »

Extrait de : L. Niven. « Le cycle de l’Anneau-Monde – Les Ingénieurs de l’Anneau-Monde. »

L’anneau-monde par L. Niven

Fiche de L’anneau-monde

Titre : L’anneau-monde (Tome 1 sur 4 – Le cycle de l’Anneau-Monde)
Auteur : L. Niven
Date de parution : 1973
Traduction : J. Polanis
Editeur : Opta

Première page de L’anneau-monde

« LOUIS WU

Au cœur nocturne de Reykjavík, dans l’un des alvéoles d’une rangée de cabines publiques de transfert, Louis Wu surgit à la réalité.
Sa natte, longue d’une trentaine de centimètres, était blanche et brillante comme de la neige artificielle. Sa peau et son cuir chevelu épilé étaient jaune chrome ; les iris de ses yeux étaient d’or, sa toge était bleu roi, avec une somptueuse broderie représentant un dragon doré. À l’instant où il apparut, il arborait un large sourire ouvert sur des dents nacrées d’une forme parfaite, et il faisait un signe de la main. Mais le sourire s’estompa bientôt ; un instant plus tard il avait disparu, et le visage s’affaissa comme un masque de caoutchouc en train de fondre. Louis Wu accusait son âge.
Il observa pendant un moment le flot mouvant de la ville les gens qui se matérialisaient dans les cabines, arrivant d’endroits inconnus ; les groupes qui passaient en marchant, maintenant que les trottoirs mécaniques, ici, étaient arrêtés pour la nuit. Puis les horloges se mirent à sonner vingt-trois heures. Louis Wu redressa les épaules et sortit se mêler au monde. »

Extrait de : L. Niven. « Le cycle de l’Anneau-Monde – L’Anneau-Monde. »