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L’énigme de Floria par Brian Stableford

Fiche de L’énigme de Floria
Titre : L’énigme de Floria (Tome 1 sur 6 – Daedalus)
Auteur : Brian Stableford
Date de parution : 1976
Traduction : D. Lemoine
Editeur : Galaxie / Opta
Première page de L’énigme de Floria
« C’était la fin de septembre, les arbres se débarrassant de leurs feuilles inutiles, se dénudant pour l’hiver avec l’aide d’un vent pressé et nerveux. Un homme et un adolescent marchaient le long de la rivière. L’eau était noire, trouble et, malgré les vagues qui en agitaient la surface, elle semblait lourde et paresseuse. Les deux rives, où les arbres frêles vivaient chichement en dépit des ombres qui les privaient de soleil pendant la plus grande partie de la journée, étaient bordées de hauts murs de béton lisse. La ville, où les immeubles aux nombreuses fenêtres s’épanouissaient sur les toits de labyrinthes de catacombes, se lançait à l’assaut du ciel. Son grondement atteignait la profonde ravine où coulait la rivière, mais il était lointain, étouffé. L’endroit où l’homme et son fils marchaient appartenait à un monde ancien, oublié : un monde où l’intimité demeurait.
L’homme portait un manteau et ses mains étaient enfoncées dans ses poches tandis qu’il rentrait la tête dans les épaules sous l’effet des rafales de vent froid. »
Extrait de : B. Stableford. « Daedalus – L’énigme de Floria. »
Les souterrains de l’enfer par Brian Stableford

Fiche de Les souterrains de l’enfer
Titre : Les souterrains de l’enfer (Tome 1 sur 3 – Asgard)
Auteur : Brian Stableford
Date de parution : 1982
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Galaxie / Opta
Première page de Les souterrains de l’enfer
« Si j’avais possédé une conscience sociale plus développée, les événements qui se déroulèrent sur Asgard auraient pu prendre une tournure très différente. En fait – c’est du moins ce que l’on m’a assuré – l’avenir à long terme de la race humaine a peut-être été affecté (pour le pire) par mon absence de charité. Cette pensée me rassérène beaucoup, et je suis sûr qu’elle contient pour nous tous une certaine morale. Tel n’est pourtant point mon but en racontant cette histoire : je n’ai rien à faire des fables à dessein moral.
Peut-être les choses auraient-elles été différentes si l’appel n’était pas arrivé au beau milieu de la nuit. Personne n’est d’humeur sereine lorsqu’on l’arrache au sommeil aux alentours de 12,87 heures, standard métrique. Je n’ai qu’un téléphone mural, inaccessible de mon lit : il me faut me dépêtrer de mon sac et traverser la pièce en titubant. »
Extrait de : B. Stableford. « Asgard – Les souterrains de l’enfer. »
La vallée magique par E. Hamilton

Fiche de La vallée magique
Titre : La vallée magique
Auteur : E. Hamilton
Date de parution : 1970
Traduction : B. Martin
Editeur : Opta
Première page de La vallée magique
« LE RÊVE INSOLITE
Eric Nelson avait l’impression qu’une voix étrange parlait à son esprit, dans son sommeil alourdi d’alcool, dans cette misérable auberge d’un village chinois de la frontière.
– Dois-je tuer, petite sœur ?
C’était une voix mentale, non articulée ; son cerveau la percevait non par les oreilles, mais sans intermédiaire.
Et elle n’était pas humaine. Ses vibrations avaient une qualité si particulière qu’elles lui hérissaient l’esprit, même pendant son rêve.
– Non, Tark ! Tu devais surveiller, pas tuer ! Non… pas encore ! »
Extrait de : E. Hamilton. « La Vallée Magique. »
Hors de l’univers par E. Hamilton

Fiche de Hors de l’univers
Titre : Hors de l’univers
Auteur : E. Hamilton
Date de parution : 1975
Traduction : B. Martin
Editeur : Opta
Sommaire de Hors de l’univers
- Hors de l’univers
- Les voleurs d’étoiles
- Conflit de soleils
- Les voleurs d’étoiles
- Au sein de la nébuleuse
- Les meneurs de comètes
- Le nuage cosmique
Première page de Hors de l’univers
« L’essaim de l’espace
Le plancher s’inclina soudain sous moi et m’expédia contre la cloison de métal de la pièce quand tout le vaisseau se mit à tournoyer follement en plein espace. Durant l’instant qui suivit, je n’eus que la brève vision des parois, du plafond et du sol qui se renversaient autour de moi tandis que je m’efforçais en vain de me raccrocher à quelque objet. Au même moment, j’aperçus par le hublot les autres nefs de notre flottille qui plongeaient de même en tous sens derrière nous. Puis, quand les girations sauvages de l’engin se ralentirent, je me redressai maladroitement, sortis de la salle et m’engageai dans l’escalier étroit pour faire irruption dans la petite chambre de pilotage aux parois transparentes où mes deux étranges lieutenants se tenaient aux commandes.
« Korus Kan ! Jhul Din ! » m’écriai-je. « Vous cherchez la catastrophe pour tout le monde ? »
Ils se tournèrent vers moi et me saluèrent. »
Extrait de : E. Hamilton. « Hors de l univers – Les voleurs d’étoiles. »
Les loups des étoiles par E. Hamilton

Fiche de Les loups des étoiles
Titre : Les loups des étoiles – l’intégrale
Auteur : E. Hamilton
Date de parution : 1971
Traduction : R. Chomet
Editeur : Opta
Sommaire de Les loups des étoiles
- L’arme de nulle part
- Les mondes interdits
- La planète des loups
Première page de L’arme de nulle part
« Les étoiles l’observaient et il lui sembla qu’elles murmuraient : « Meurs, Loup des étoiles. Ta course s’achève ici. »
Il gisait en travers du siège de pilotage, un voile noir lui embrumait l’esprit tandis que sa blessure au flanc l’élançait et le brûlait. Il n’était cependant pas inconscient et comprit que son petit vaisseau venait d’émerger de l’hyperespace, qu’il y avait des choses qu’il devait faire. Mais cela ne servait à rien, absolument à rien…
« Lâche la rampe, Loup des étoiles. Laisse-toi mourir. »
Dans un recoin de son cerveau, Morgan Chane se rendait bien compte que ce n’étaient pas les étoiles qui s’adressaient à lui. C’était plutôt une partie de lui-même qui voulait encore vivre et qui l’aiguillonnait, l’exhortant à reprendre la lutte. Pourtant, combien il était tentant de se laisser aller ; tout serait tellement plus facile. Mais il savait trop combien sa mort réjouirait ses chers amis et compatriotes. L’esprit à la dérive de Chane se raccrocha à cette idée. Finalement, cela suscita en lui une sourde colère et une résolution nouvelle. Il n’avait pas l’intention de leur faire ce plaisir. »
Extrait de : E. Hamilton. « Les Loups des étoiles – l’intégrale. »
La maison au bord du monde par W. H. Hodgson

Fiche de La maison au bord du monde
Titre : La maison au bord du monde
Auteur : W. H. Hodgson
Date de parution : 1946
Traduction : J. Parsons
Editeur : Opta
Sommaire de La maison au bord du monde
- Les canots du « Glen Carrig »
- La maison au bord du monde
- Les pirates fantômes
Première page de Les canots du « Glen Carrig »
« La Terre de la Solitude
Cela faisait à présent cinq jours que nous nous trouvions à bord de ces canots et que nous n’apercevions aucune terre. Et puis, le matin du sixième jour, on entendit le maître d’équipage, qui commandait la chaloupe de sauvetage, crier qu’il y avait au loin, à bâbord, quelque chose qui aurait pu être une terre ; mais c’était très bas sur l’horizon et il était impossible de dire si c’était une terre ou un nuage du matin. Cependant, comme cela faisait renaître un peu d’espoir dans nos cœurs, nous avons trouvé, malgré la fatigue, la force de ramer dans cette direction et, au bout d’une heure, nous pouvions constater qu’il s’agissait bien, en effet, du rivage d’un pays plat. »
Extrait de : W. H. Hodgson. « La Maison au bord du Monde. »
Les mutants par H. Kuttner

Fiche de Les mutants
Title : Les mutants
Auteur : H. Kuttner
Date de parution : 1953
Traduction : F. Straschitz
Editeur : Opta
Sommaire de Les mutants
- Les mutants
- Le serviteur invisible par M. St Clair
- Parfums par J. Stamers
Première page de Les mutants
« Il fallait à tout prix rester vivant jusqu’à ce qu’ils me trouvent. Ils finiraient bien par découvrir les débris de l’avion. Mais l’attente était dure.
Le jour, le ciel était vide et bleu au-dessus des pics enneigés, et la nuit les étoiles étaient immenses, comme toujours à cette altitude. Mais toujours le silence. Jamais un bruit d’avion ou d’hélicoptère. J’étais complètement seul.
C’était bien là l’ennuyeux.
Il y a quelques siècles, lorsqu’il n’y avait pas encore de télépathes, les hommes avaient l’habitude d’être seuls. Mais moi, c’était la première fois que j’étais enfermé dans la prison des os de mon crâne, totalement coupé des autres hommes. J’aurais préféré être sourd ou aveugle. Pour un télépathe, cela aurait eu très, très peu d’importance. »
Extrait de : H. Kuttner. « Les mutants. »
Une heure avant le lever de la Terre par J. Blish

Fiche d’Une heure avant le lever de la Terre
Titre : Une heure avant le lever de la Terre
Auteur : J. Blish
Date de parution : 1966
Traduction : J. Polanis
Editeur : Galaxie / Opta
Première page d’Une heure avant le lever de la Terre
« LA CABANE DANS L’ARBRE
Dolph Haertel – même maintenant qu’il avait dix-huit ans, personne sauf son père ne se risquait à l’appeler Adolph – jeta rapidement un dernier coup d’œil à l’aiguille qui flottait librement au-dessus du milieu de la table. Puis il traversa l’intérieur de la caisse d’emballage et s’approcha du hublot pour contempler Mars – sa première vue rapprochée de la planète rouge.
La visibilité n’était pas particulièrement bonne. Dune part, le verre du hublot était double. Il l’avait acheté à l’origine pour en faire un miroir de télescope, mais comme les parois de la caisse d’emballage étaient doubles elles aussi, il avait été obligé d’utiliser les deux pièces pour faire un seul hublot. Le résultat était qu’il avait l’impression de contempler Mars à travers un court tunnel de quinze centimètres de diamètre, avec, à chaque extrémité, une vitre d’un pouce de crown-glass légèrement éraflé.
En outre, la réverbération était aveuglante. À soixante kilomètres à peine de la surface de la planète, Dolph était encore à l’extérieur de l’atmosphère martienne. Entre l’éclat bleu acier de l’horizon gazeux et le miroitement jaune citron nuancé de rouge du désert en plein midi, les détails étaient »
Extrait de : J. Blish. « Une heure avant le lever de la terre. »
Les prisonniers de Zandra par William Rotsler

Fiche de Les prisonniers de Zandra
Titre : Les prisonniers de Zandra
Auteur : William Rotsler
Date de parution : 1978
Traduction : R. Lathière
Editeur : Opta
Première page de Les prisonniers de Zandra
« IL est dangereux.
Mace Wilde jouait des coudes pour avancer dans le couloir central de l’avion, et la femme assise près du hublot se répéta : Oui, très dangereux.
L’homme – grand, brun, vareuse d’officier – promenait automatiquement un regard à droite et à gauche en bousculant plus ou moins les touristes et brasseurs d’affaires massés devant le bar. Il aperçut donc la femme blonde – une beauté – et cette vue interrompit le cours habituel de la reconnaissance qu’il effectuait malgré lui.
Leurs yeux se rencontrèrent ; et, tels des étrangers pris à s’observer, chacun affecta d’ignorer l’autre. Mais ce n’était plus le cas. L’homme – un capitaine – s’effaça pour laisser le passage à une hôtesse, et ce fut Eve Clayton qui mit fin à l’affrontement : détournant la tête, elle scruta les nuages dont les traînées mettaient du blanc sur l’immensité de l’Atlantique qu’on apercevait beaucoup plus bas – et cependant elle sentit se poser sur elle le regard de l’officier quand il frôla son fauteuil.
Le galonné avait quelque chose d’insolite, quelque élément devant lequel Eve se sentait à la fois perplexe et piquée au jeu. Bien qu’ayant l’air on ne peut plus détendu, calme, presque « en vacances », il faisait naître l’idée d’un danger, l’idée »
Extrait de : W. Rostler. « Les prisonniers de Zandra. »
Les aires du réel par G. Eklund

Fiche de Les aires du réel
Titre : Les aires du réel
Auteur : G. Eklund
Date de parution : 1974
Traduction : G. Lebec
Editeur : Opta
Première page de Les aires du réel
« Au cœur de la foule ondoyante de ce Quatre Juillet, jour de fête nationale, pris dans cette gangue de sueur et d’inertie, Timothy O’Mara, paradoxalement, était conscient de cette vérité unique et incontestable : il était un homme mort. À vingt-trois ans, et bien qu’en pleine possession de ses moyens – parfaitement apte à se mouvoir, respirer, parler, sourire – il n’en était pas moins mort. Aussi mort que peut l’être une vieille charogne pourrissante au fond d’une fosse. Un homme mort. Et il le savait.
Cette foule qui l’entourait, O’Mara la haïssait. Il était à ce point comprimé qu’il lui était tout juste possible de reporter le poids de son corps d’une jambe sur l’autre, assez souvent pour épargner à la plante de ses pieds des cloques au contact de la chaussée brûlante, à travers les semelles fissurées de ses chaussures usées. Il lui fallait littéralement se bagarrer avec la foule pour obtenir le simple privilège de dégager une main afin d’essuyer la sueur qui lui dégoulinait du front, des lèvres et du menton. Quant à sa chemise, elle lui collait aux épaules. Bien que ce fût une journée particulièrement chaude, il portait une lourde veste d’hiver à col de fourrure, »
Extrait de : G. Eklund. « Les aires du réel. »