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Svastika par A. Paris

Fiche de Svastika

Titre : Svastika (Tome 1 sur 10 – Le monde de la Terre Creuse)
Auteur : A. Paris
Date de parution : 1988
Editeur : Fleuve noir

Première page de Svastika

« Domaine de Voroniklovo, protectorat d’Ukraine.

Avec application, le jeune homme commença à tracer la première lettre de son nom. La plume crissait sur le rude papier, et ses doigts tremblaient tandis que se dessinait peu à peu la courbe du O. Il recula pour juger de l’effet obtenu, se mordilla les lèvres puis, se penchant, calligraphia un R. Il avait des problèmes avec le positionnement des jambages, et le résultat ne lui donna pas vraiment satisfaction. De plus, il avait conscience des regards posés sur lui, n’osait lever la tête, et, d’instant en instant, se sentait devenir plus maladroit.

La lettre suivante ressemblait à tout autre chose qu’à un S mais il ne s’en soucia pas. Le terme de ses épreuves approchait avec le O final qu’il traça de façon presque désinvolte.

Cette heureuse conclusion fut malheureusement gâchée par le fait que la plume lâcha un énorme pâté sur le papier. »

Extrait de : A. Paris. « Le monde de la Terre Creuse – Svastika. »

Le sceau des Antarcidès par A. Paris

Fiche de Le sceau des Antarcidès

Titre : Le sceau des Antarcidès (Tome 3 sur 3 – Chronique d’Antarcie)
Auteur : A. Paris
Date de parution : 1987
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le sceau des Antarcidès

« Mon nom est Duann et je suis né voici trente-cinq hivers en la cité du Clan Carnghill, dans la contrée des Marches du Nord-Est du royaume d’Autarcie. Donn ap Carnghill, mon père, était le chef de ce Clan, et lorsque par une nuit de tempête, un homme et un enfant se présentèrent à nos portes, il leur accorda l’hospitalité qu’ils demandaient.

L’homme se faisait appeler Sozer, et l’enfant, mais nous l’ignorions alors, n’était autre que le prince bâtard Jaemon, fils de l’Antarcide Abarugon et de la suivante Tanderine. Condamné à mort par la haine de la Première Dame Kaarla, il n’avait dû son salut qu’à l’intervention de Sozer, lequel prétendait être un Initié de Khourg.

Kaarla retrouva la trace du jeune prince, et une expédition militaire partie de Maelmordha, la capitale du royaume d’Antarcie, s’enfonça dans nos Marches du Nord-Est et s’empara de Carnghill. La cité près du lac fut rasée, et ses habitants exterminés, à l’exception d’une poignée de guerriers dont je pris la tête. »

Extrait de : A. Paris. « Chronique d’Antarcie – Le sceau des Antarcidès. »

L’ombre des Antarcidès par A. Paris

Fiche de L’ombre des Antarcidès

Titre : L’ombre des Antarcidès (Tome 2 sur 3 – Chronique d’Antarcie)
Auteur : A. Paris
Date de parution : 1986
Editeur : Fleuve noir

Première page de L’ombre des Antarcidès

« Au cœur de la cité interdite de Kaddath, au fin fond du lointain et mystérieux royaume de Leng, se dressait une haute tour de pierre noire dont les moellons semblaient comme sertis les uns aux autres par une vitrification due à une intense chaleur. Cette tour ne comportait aucune fenêtre sur aucune de ses faces, et elle se dressait comme un doigt d’ébène au-dessus des étagements plus clairs de la cité.

Kaddath n’était point un lieu de négoce, mais un endroit consacré à la méditation, à la science et à la magie des Premiers Âges. Ses rues rectilignes découpaient ses quartiers selon un plan géométrique rigoureux, voulu comme tel et conçu par des êtres d’une race depuis bien longtemps disparue. Ses maisons vides ne résonnaient pas de cris d’enfants, et ses places ignoraient le grouillement des marchés et des foules du populaire. »

Extrait de : A. Paris. « Chronique d’Antarcie – L’ombre des Antarcidès. »

La marque des Antarcidès par A. Paris

Fiche de La marque des Antarcidès

Titre : La marque des Antarcidès (Tome 1 sur 3 – Chronique d’Antarcie)
Auteur : A. Paris
Date de parution : 1985
Editeur : Fleuve noir

Première page de La marque des Antarcidès

« XIe année du règne
d’Abarugon Antarcidès

La femme était très jeune, presque une adolescente, avec un corps long et souple et un visage lisse, aux traits réguliers. Ses grands yeux bleus soulignés de khôl gris trahissaient la douceur de son caractère.

Elle était déjà femme mais encore enfant, prompte à s’extasier devant les largesses que lui prodiguait son royal amant. En cette heure avancée de la nuit, la lampe à huile qui brûlait dans sa chambre était la dernière lumière à briller dans le palais, et Tanderine, assise à une petite table basse de marbre noir veiné de coulées pourpres souriait à son miroir d’argent poli. Devant elle était ouvert un magnifique coffret à maquillage d’où elle puisait, l’un après l’autre, les pots de parfum et les flacons d’huiles.

— Abarugon, murmura-t-elle, Abarugon.

Elle ferma les yeux et tenta d’imaginer son amant. Que faisait-il, en cet instant précis ? »

Extrait de : A. Paris. « Chronique d’Antarcie – La marque des Antarcidès. »

Alain Paris

Présentation de Alain Paris :

Alain Paris était un écrivain français de science-fiction, né en 1947 et décédé en 2019. Il a marqué la littérature de l’imaginaire par son style unique et son imagination débordante.

Peu d’informations détaillées sur sa biographie sont disponibles, mais Alain Paris était connu pour sa discrétion et préférait se concentrer sur son œuvre plutôt que sur la publicité personnelle.

Tout au long de sa carrière, Paris a écrit de nombreux romans et nouvelles de science-fiction, explorant des thèmes variés tels que les mondes futuristes, les voyages spatiaux et les questions philosophiques. Son écriture était caractérisée par sa précision et son style évocateur, plongeant les lecteurs dans des univers captivants.

Sa contribution à la science-fiction française est appréciée par les amateurs du genre. Son travail a été salué pour son originalité et sa capacité à repousser les limites du possible.

Malheureusement, Alain Paris nous a quittés en 2019, laissant derrière lui un héritage littéraire apprécié par les lecteurs et la communauté littéraire de la science-fiction en France.

Sa créativité et son talent d’écrivain continuent d’inspirer et d’enchanter les passionnés de science-fiction. Alain Paris restera dans les mémoires comme un auteur talentueux dont l’œuvre continue de toucher les cœurs des amateurs du genre bien au-delà de sa disparition.

Livres de Alain Paris :

Antarcie :

La lune rouge :

Le monde de la Terre Creuse :

Les ravisseurs d’éternité :

Pangée :

Archéron (1988)
Ashermayam (1986)
Awacs (1993)
Daïren (1988)
La dame de Palerme (1998)
Le dieu de la guerre (1989)
Les bannières de Persh (1984)
Reich (1986)
Soldat chien 1 (1986)
Soldat chien 2 (1988)

Pour en savoir plus sur Alain Paris :

La page Wikipédia de A. Paris
La page Noosfere de A. Paris
La page isfdb de A. Paris

Les bannières de Persh par A. Paris et J.-P. Fontana

Fiche de Les bannières de Persh

Titre : Les bannières de Persh
Auteur : A. Paris et J.-P. Fontana
Date de parution : 1984
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les bannières de Persh

« — PANORAMIQUE EXTERIEUR, commanda Jack La Poudre.
Il leva les yeux vers l’écran de contrôle. Les étoiles tournoyaient follement dans l’espace sidéral, mais il s’agissait d’une illusion. La réalité, c’était le vaisseau spatial en perdition, qui tournoyait follement. Les étoiles, elles, restaient figées dans leur lumière glacée.
Les doigts de La Poudre pianotaient fiévreusement sur le clavier reliant le poste de contrôle à « Carol », l’ordinateur central du transport de minerai.
— APPRECIATION SITUATION, tapa l’homme. REPONSE VOCALE SVP.
Un cybernéticien un peu humoriste à ses heures avait donné à « Carol » une voix sensuelle qui, ordinairement, enchantait Jack La Poudre. Mais, en cet instant, le prospecteur ne se sentait pas d’humeur à apprécier l’attention. »

Extrait de : A. Paris et J.-P. Fontana. « Les bannières de Persh. »

Les hommes-lézards par A. Paris et J.-P. Fontana

Fiche de Les hommes-lézards

Titre : Les hommes-lézards (Tome 3 sur 3 – Les ravisseurs d’éternité)
Auteur : A. Paris et J.-P. Fontana
Date de parution : 1986
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les hommes-lézards

« L’hélicobulle tournoyait lentement au-dessus de la place déserte, ses projecteurs scrutant les moindres recoins d’ombre, à la recherche d’improbables curieux. Il se maintint ainsi un long moment, ses lasers prêts à cracher. Puis, toujours aussi lentement, il amorça une manœuvre qui l’amena au centre exact de la place. Un homme au visage masqué de cuir en descendit, côté passager. L’hélicobulle s’immobilisa, moteurs coupés.
L’homme au masque de cuir effectua quelques pas avant de s’arrêter et de parcourir toute la place d’un regard circulaire. Ce qu’il vit parut lui convenir car il hocha la tête d’un air satisfait. Il regarda sa montre, manipula un minuscule bouton qui la transforma en micro-émetteur et murmura un ordre. »

Extrait de : A. Paris et J.-P. Fontana. « Les ravisseurs d’éternité – Les hommes-lézards. »

Le syndrome Karelmann par A. Paris et J.-P. Fontana

Fiche de Le syndrome Karelmann

Titre : Le syndrome Karelmann (Tome 2 sur 3 – Les ravisseurs d’éternité)
Auteur : A. Paris et J.-P. Fontana
Date de parution : 1985
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le syndrome Karelmann

« Durant la seconde moitié du XXIe siècle, les ressources naturelles de la planète se dégradèrent à un point tel que les autorités réunies des différents États ayant survécu au Troisième Conflit mondial décidèrent les mesures suivantes :

— Les populations seraient désormais concentrées dans d’énormes cités cernées par un écran d’énergie destiné à limiter à jamais leur expansion horizontale, les campagnes se trouvant du même coup rendues à leur destination première : l’agriculture et l’élevage.

— Une infime fraction de ces mêmes populations serait chargée d’assurer cette fonction agricole et se verrait par conséquent autorisée à s’établir hors des « murs » des cités.

— Il n’y aurait plus aucun contact direct entre les villes et la campagne, l’acheminement des marchandises dans un sens comme dans l’autre s’effectuant sans la participation des humains et par le seul truchement des machines.

— Tout individu qui enfreindrait la loi et tenterait de passer de la ville à la campagne se verrait condamné à subir un traitement rééducatif dans un centre psychiatrique au même titre que les criminels et les asociaux. »

Extrait de : A. Paris et J.-P. Fontana. « Les ravisseurs d’éternité – Le syndrome Karelmann. »

Dernier étage avant la frontière par A. Paris et J.-P. Fontana

Fiche de Dernier étage avant la frontière

Titre : Dernier étage avant la frontière (Tome 1 sur 3 – Les ravisseurs d’éternité)
Auteur : A. Paris et J.-P. Fontana
Date de parution : 1984
Editeur : Fleuve noir

Première page de Dernier étage avant la frontière

« Le Nocturne pour Démiurges déments du Professeur Friedlander constituait l’événement mondain de la saison artistique à Nouvelle-Jéricho. Les premiers concerts de musique sensitive, qualifiée d’orgasmique par ses détracteurs, remontaient à un peu moins de trois ans. Très rapidement, ils avaient déplacé les foules. On avait donc escompté vingt mille spectateurs pour cette soirée exceptionnelle ; il s’en présenta en fait un peu plus de cinquante mille. Même le prix des places n’avait pas découragé les amateurs et les curieux. Fixé à huit cents talents, il assurait en tout cas au compositeur-interprète un cachet confortable puisque le Professeur Friedlander ne traitait jamais à moins de trente pour cent. En fait, on refusa du monde. Quarante-six mille huit cent treize personnes payantes, plus une petite centaine de critiques et invités, avaient tout de même pu prendre place lorsque commença le récital. »

Extrait de : A. Paris et J.-P. Fontana. « Les ravisseurs d’éternité – Dernier étage avant la frontière. »

Le désert des cendres par A. Paris et J.-P. Fontana

Fiche de Le désert des cendres

Titre : Le désert des cendres (Tome 5 sur 5 – Chroniques de la Lune rouge)
Auteur : A. Paris et J.-P. Fontana
Date de parution : 1992
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le désert des cendres

« JOURNAL DU SIEUR SENTENIEZ, ASTROLOGUE, ALCHIMISTE, ADEPTE DE LA VIEILLE SCIENCE. ÉCRIT EN LE FIEF DU SEIGNEUR-BARONNET ZAMIAGO, SIS EN LES ÎLES DITES PARADIS SITUÉES AU CREUX DE LA MER CARIBE ET AUX CONFINS DE L’OCÉAN DU LEVANT.

Les sages assurent que l’expérience fait l’homme, qu’elle le modèle. Je suis entièrement d’accord avec cette définition, quoique j’aimerais y apporter une nuance : je crois en effet que l’expérience modifie l’homme pour en faire parfois un être totalement différent de ce qu’il fut dans son passé.
L’exemple le plus frappant qui me vienne à l’esprit, pendant que j’écris ces lignes, est celui de mon ami, Sarkô le Niorkais. »

Extrait de : A. Paris et J.-P. Fontana. « Chroniques de la Lune rouge – Le désert des cendres. »