Étiquette : Planchat
One-eyed jacks par G. R. R. Martin
Fiche de One-eyed jacks
Titre : One-eyed jacks (Tome 8 sur 9 – Wild cards)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 1991
Traduction : H.-L. Planchat
Editeur : Nouveaux Millénaires
Sommaire de One-eyed jacks
- Solitaire par W. Simons
- La chance d’être une femme par C. Claremont
- Personne ne me connaît aussi bien par W. Simons
- Les chevaux par L. Shiner
- Monsieur Personne vient en ville par W. Simons
- Dragon de neige par W. F. Wu
- Personne ne connaît mes tourments par W. Simons
- Clancy ne peut même plus chanter par V. Milan
- Tu n’es rien tant que personne ne t’aime par W. Simons
- Seize bougies par S. Leigh
- Mon nom est Personne par W. Simons
- Le triangle du diable par M. Snodgrass
- Personne à la maison par W. Simons
- Les battements d’un coeur mort par J. J. Miller
- Personne ne s’en sort vivant par W. Simons
Première page de Solitaire
« La lumière du soir les réchauffait. Elle était allongée nue sur le lit, les mains jointes sur son ventre, les yeux clos. Il suivit du regard le contour de son corps, cherchant à retenir le moment d’extase et de plaisir qu’il avait ressenti avec elle quelques instants plus tôt – mais celui-ci s’évanouissait déjà. Les femmes le conservaient plus longtemps. Une sensation de bien-être. Qui finissait aussi par disparaître.
« Tu pourrais rester un moment », dit Jerry. Par le ton de sa voix, il voulait laisser entendre que le meilleur était encore à venir – pas difficile, au vu de leurs récentes réjouissances.
« Non. » Veronica ouvrit les yeux, se redressa. Sa chevelure brune était plaquée par la sueur sur son visage et son cou. Grâce à ses talents, espéra Jerry, plutôt qu’à cause de la chaleur du mois d’août. Elle patienta quelques secondes, puis se leva, se dirigea vers la salle de bains et referma la porte derrière elle. « Appelle-moi un taxi. »
Extrait de : G. R. R. Martin. « One-Eyed Jacks – Wild cards. »
Down and dirty par G. R. R. Martin
Fiche de Down and dirty
Titre : Down and dirty (Tome 5 sur 9 – Wild cards)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 1988
Traduction : H.-L. Planchat, A. Mousnier-Lompré
Editeur : Nouveaux Millénaires
Sommaire de Down and dirty
- Seuls les morts connaissent Jokertown par J. J. Miller
- Tous les chevaux du roi par G. R. R. Martin
- Concerto pour sirène et sérotonine par R. Zelazny
- Effondrement par L. C. Harper
- Jésus était un as par A. B. Cover
- Liens du sang par M. Snodgrass
- Le second avènement de Buddy Holley par E. Bryant
- La couleur d’un esprit par S. Leigh
- Accro à l’amour par P. Cadigan
- Décrochage par L. C. Harper
- Mortalité par W. J. Williams
- Quelle bête féroce … par L. C. Harper
Première page de Seuls les morts connaissent Jokertown
« Brennan marchait dans la nuit d’automne comme s’il ne s’en distinguait pas, ou comme si elle ne se distinguait pas de lui.
La saison avait amené un fond d’air frais qui lui rappelait vaguement les Castkills ; ces montagnes lui manquaient plus que tout, mais, tant que Kien était libre, elles étaient aussi intouchables que les fantômes des amis et amants disparus qui venaient hanter ses rêves depuis peu. Il aimait ses montagnes autant qu’il aimait tous ceux qu’il avait laissés tomber au cours des années, mais qui pouvait s’éprendre de l’étalement crasseux de la ville ? Qui pouvait même la connaître, connaître Jokertown ? Pas lui, en tout cas, mais la présence de Kien l’y retenait comme une chaîne d’acier. »
Extrait de : G. R. R. Martin. « Down and dirty – Wild cards. »
Aces abroad par G. R. R. Martin
Fiche de Aces abroad
Titre : Aces abroad (Tome 4 sur 9 – Wild cards)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 2015
Traduction : H.-L. Planchat
Editeur : Nouveaux Millénaires
Sommaire de Aces abroad
- La couleur de la haine par S. Leigh
- Extrait du journal de Xavier Desmond par G. R. R. Martin
- Bêtes de somme par J. J. Miller
- Le droit du sang par L. C. Harper
- Verrues et compagnie par K. A. Murphy
- Au long du Nil par G. Gerstner-Miller
- Les larmes de l’Inde par W. Simons
- Dans le temps du rêve par E. Bryant
- Heure zéro par L. Shiner
- C’est toujours le printemps à Prague par C. Vaughn
- Marionnettes par V. Milan
- Les miroirs de l’âme par M. Snodgrass
- Légendes par M. Cassutt
Première page de La couleur de la haine
« Le Sony éclairait d’une lumière vacillante le festin de Thanksgiving que Sara s’était préparé : posée sur la table basse, une dinde toute fumante dans son plateau-repas Swanson en aluminium. L’écran de télévision montrait une foule de jokers difformes qui marchaient dans New York par un après-midi d’été caniculaire. Leurs lèvres remuaient en silence pour exprimer des cris et des jurons. L’image granuleuse et saccadée de la scène avait l’aspect des vieilles actualités cinématographiques. Soudain, la caméra glissa vers un bel homme qui devait avoir dans les trente-cinq ans, les manches retroussées, la veste rejetée sur l’épaule, la cravate défaite – le sénateur Hartmann, tel qu’il était en 1976. Il traversa les rangs des policiers qui bloquaient les jokers, repoussa les gardes du corps qui tentaient de le retenir, cria lui-même en direction de la police. Se planta, seul, entre les forces de l’ordre et les manifestants, et leur fit signe à tous de reculer. »
Extrait de : G. R. R. Martin. « Aces abroad – Wild cards. »
Jokers wild par G. R. R. Martin
Fiche de Jokers wild
Titre : Jokers wild (Tome 3 sur 9 – Wild cards)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 1987
Traduction : H.-L. Planchat
Editeur : Nouveaux Millénaires
Première page de Jokers wild
« Il y a le Mardi gras de La Nouvelle-Orléans, le Carnaval de Rio, des centaines de fiestas, de festivals et de commémorations du fondateur de telle ou telle ville. Les Irlandais célèbrent le Jour de la Saint-Patrick, les Italiens la Fête de Christophe Colomb, les États-Unis leur fête nationale du 4 Juillet. L’histoire a connu une succession de défilés de mimes, de mascarades et d’orgies, de reconstitutions religieuses et de spectacles patriotiques.
Le Jour de la Donne est un petit mélange de tout cela, et aussi quelque chose de plus.
Durant l’après-midi du 15 septembre 1946, Jetboy mourut dans le ciel froid de Manhattan et le xénovirus takisien – connu plus familièrement sous le nom de Wild Card – fut répandu sur le monde.
On ne sait pas trop à quel moment eurent lieu les premières célébrations. Cependant, vers la fin des années soixante, cette date fut adoptée par ceux qui, ayant éprouvé les effets du virus, avaient survécu pour en parler – c’est-à-dire les jokers et les as de New York City. »
Extrait de : G. R. R. Martin. « Jokers wild – Wild cards. »
Aces high par G. R. R. Martin
Fiche de Aces high
Titre : Aces high (Tome 2 sur 9 – Wild cards)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 1987
Traduction : P. Richard, H.-L. Planchat
Editeur : Nouveaux Millénaires
Sommaire de Aces high
- Pièces de sang par L. Shiner
- Jube : un par G. R. R. Martin
- Jusqu’à la sixième génération : prologue par W. J. Williams
- Jube : deux par G. R. R. Martin
- Et tu retourneras à la poussière par R. Zelazny
- Jusqu’à la sixième génération : 1 par W. J. Williams
- Jusqu’à la sixième génération : 2 par W. J. Williams
- Jube : trois par G. R. R. Martin
- Le regard qui tue par W. Simons
- Jube : quatre par G. R. R. Martin
- Jusqu’à la sixième génération : épilogue par W. J. Williams
- Un hiver bien long par G. R. R. Martin
- Jube : cinq par G. R. R. Martin
- Différends familiaux par M. Snodgrass
- Des amis bien utiles par V. Milan
- Jube : six par G. R. R. Martin
- Fausse route par P. Cadigan
- La comète de M. Koyama par W. J. Williams
- Le seuil de la mort par J. J. Miller
- Jube : sept par G. R. R. Martin
Première page de Pièces de sang
« Ils étaient peut-être une douzaine. Fortunato n’aurait su le dire avec certitude, car ils n’arrêtaient pas de se déplacer pour tenter de l’encercler, par-derrière. Deux ou trois avaient des couteaux, les autres des queues de billard sciées, des antennes de voiture, tout ce qui pouvait faire office d’arme. Ils étaient difficiles à différencier. Jeans, blousons de cuir noirs, cheveux longs lissés en arrière. Au moins trois d’entre eux correspondaient à la description approximative que lui avait fournie Chrysalide.
« Je cherche quelqu’un qui s’appelle Gizmo », annonça Fortunato. Ils cherchaient à l’éloigner du pont, mais sans pour l’instant aller au contact. À sa gauche, l’allée de brique qui montait aux Cloîtres. Le parc du musée était désert depuis deux bonnes semaines, depuis le jour où les gangs l’avaient investi.
« Hé, Gizmo, fit l’un des jeunes. Tu lui réponds quoi, à ce mec ? »
Extrait de : G. R. R. Martin. « Aces high – Wild cards. »
Wild cards par G. R. R. Martin
Fiche de Wild cards
Titre : Wild cards (Tome 1 sur 9 – Wild cards)
Auteur : G. R. R. Martin
Date de parution : 1987
Traduction : P.-P. Durastanti, H.-L. Planchat
Editeur : Nouveaux Millénaires
Sommaire de Wild cards
- Trente minutes sur Broadway ! par H. Waldrop
- Le dormeur par R. Zelazny
- Le témoin par W. J. Williams
- Rites de dégradation par M. Snodgrass
- Premier interlude par G. R. R. Martin
- Capitaine cathode et l’as clandestin par M. Cassutt
- Powers par D. D. Levine
- Partir à point par G. R. R. Martin
- Deuxième interlude par G. R. R. Martin
- La sombre nuit de Fortunato par L. Shiner
- Transfigurations par V. Milan
- Troisième interlude par G. R. R. Martin
- Au tréfonds par E. Bryant et L. C. Harper
- Quatrième interlude par G. R. R. Martin
- Ficelles par S. Leigh
- Cinquième interlude par G. R. R. Martin
- La fille fantôme à Manhattan par C. Vaughn
- La venue du chasseur par J. J. Miller
- Epilogue : troisième génération par L. Shiner
- Science du xénovirus par V. Milan
Première page de Trente minutes sur Broadway !
« A Shanlak, New Jersey, la grisaille noyait la Maintenance aéronautique Bonham. Le petit projecteur au sommet de la tour de contrôle peinait à percer le brouillard tourbillonnant.
Le bruit de pneus sur la chaussée mouillée cessa devant le Hangar 23. Une portière de voiture grinça, puis claqua. Des pas s’approchèrent de la porte Réservé au personnel autorisé, qui s’ouvrit. Scoop Swanson entra, trimbalant son Kodak Autograph Mark II ainsi que sa sacoche de flashs et de pellicules.
Lincoln Traynor sortit la tête du compartiment moteur d’un Curtiss P-40 Warhawk de surplus qu’il révisait pour un pilote de ligne l’ayant acheté 293 dollars lors d’une vente aux enchères. Vu l’état de l’engin, les Tigres volants devaient s’en servir en 1940. Le poste de radio juché sur le porte-outils diffusait un match de baseball ; le mécano baissa le volume. »
Extrait de : G. R. R. Martin. « Wild Cards – Wild cards. »
Mensonges et Cie par P. K. Dick
Fiche de Mensonges et Cie
Titre : Mensonges et Cie
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1984
Traduction : H.-L. Planchat
Editeur : Robert Laffont
Première page de Mensonges et Cie
« Un ballon-jet créancier flottait au-dessus de Rachmael ben Applebaum ; de ses circuits vocaux jaillit une voix monocorde mais agréable et masculine – bien qu’artificielle – tellement amplifiée qu’elle fut entendue non seulement par Rachmael, mais également par tous les gens qui se pressaient sur les trottoirs roulants. L’amplification était bien destinée à cela ; vous étiez simultanément dénoncé et exposé à la raillerie publique, aux ricanements de la foule toujours présente qui devenait alors une force agissant contre vous… et gratuitement pour le créancier, songea Rachmael.
— Mr. Applebaum !
La grosse voix cordiale mais synthétique se répercuta, roula et tonna tandis qu’un millier de visages humains se tournaient d’un air attentif, levaient les yeux avec amusement pour voir le ballon-jet créancier, et observaient sa cible : Rachmael ben Applebaum qui s’efforçait de sortir du parking où il venait de laisser son papillon, pour gagner les bureaux de l’Arnac, à peine à deux kilomètres de là – une distance néanmoins suffisante pour être reconnu et devenir la cible du ballon-jet créancier. »
Extrait de : P. K. Dick. « Mensonges et Cie. »
Glissement de temps sur Mars par P. K. Dick
Fiche de Glissement de temps sur Mars
Titre : Glissement de temps sur Mars
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1964
Traduction : H.-L. Planchat
Editeur : Pocket
Première page de Glissement de temps sur Mars
« Des profondeurs du sommeil provoqué par le phénobarbital, Silvia Bohlen entendit quelque chose qui l’appelait. La voix aiguë dissipa les limbes dans lesquelles elle avait sombré, détruisant ainsi son parfait état de non-être.
— M’man.
De l’extérieur, son fils l’appela une fois de plus.
Se redressant, elle prit le verre posé près du lit pour avaler une gorgée d’eau ; puis elle appuya ses pieds nus sur le sol et se leva péniblement. D’après la pendule, il était neuf heures et demie. Elle ramassa son peignoir et marcha jusqu’à la fenêtre.
Je ne dois plus en prendre, pensa-t-elle. Mieux vaut encore se laisser gagner par la schizophrénie et rejoindre le reste du monde. Silvia releva le store ; la lumière du soleil, avec son familier reflet rougeâtre et poussiéreux, l’aveugla aussitôt ; elle leva une main pour se protéger, en demandant :
— Qu’y a-t-il, David ?
— M’man, le canalier est là ! »
Extrait de : P. K. Dick. « Glissement de temps sur mars. »
Le livre d’or par C. Priest
Fiche de Le livre d’or
Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : C. Priest
Date de parution : 1980
Traduction : H.-L. Planchat, F.-M. Watkins, S. Florens, M. Mathieu
Editeur : Pocket
Sommaire de Le livre d’or
- La tête et la main
- Le monde du temps réel
- L’été de l’infini
- Le regard
- La négation
- Et j’erre solitaire et pâle
Première page de La tête et la main
« Ce matin-là, à Racine House, nous prenions de l’exercice au-dehors. Il avait gelé durant la nuit et l’herbe était blanche et cassante. Le ciel était pur et le soleil lançait de longues ombres bleues. Notre respiration laissait s’écouler derrière nous des nuages de vapeur. Il n’y avait pas de bruit, pas de vent, aucun mouvement. Le parc était à nous, et nous étions seuls.
Nos promenades matinales suivaient un chemin bien défini, et lorsque nous arrivâmes à la limite est du sentier, au bas de la longue pente recouverte de pelouse, je me préparai à tourner, tirant fortement sur les poignées de contrôle situées à l’arrière de la voiture. Je suis un homme grand, et musclé, mais le poids combiné de la voiture pour invalide et du maître dépassait presque la limite de ma force. »
Extrait de : C. Priest. « Le livre d’or. »
L’été de l’infini par C. Priest
Fiche de L’été de l’infini
Titre : L’été de l’infini
Auteur : C. Priest
Date de parution : 1970
Traduction : H.-L. Planchat, M. Leconte, M. Charrier, F.-M. Watkins, M. Mathieu, P.-P. Durastanti
Editeur : Bélial
Sommaire de L’été de l’infini
- L’été de l’infini
- La tête et la main
- La femme dénudée
- Rien de l’éclat du soleil
- Finale
- La cage de chrome
- Le monde du temps réel
- Transplantation
- Haruspice
- Le baron
- Les effets du deuil
- Errant solitaire et pâle
- Magie, histoire d’un film
Première page de L’été de l’infini
« Août 1940
La guerre faisait rage et Thomas James Lloyd n’en avait cure. Si elle constituait une gêne et restreignait sa liberté de mouvement, elle représentait somme toute le cadet de ses soucis. La malchance l’avait amené en cette époque violente dont il refusait les crises. Il se tenait donc à l’écart – dans un coin d’ombre.
Debout sur le pont qui enjambait la Tamise à Richmond, les mains sur le parapet, il regardait vers le sud, en aval du fleuve. Le soleil se reflétait sur l’eau ; il tira ses lunettes de soleil de l’étui métallique dans sa poche et les chaussa.
Seule la nuit adoucissait les tableaux de temps gelé ; les lunettes noires offraient l’approximation de ce soulagement. »
Extrait de : C. Priest. « L’été de l’infini. »