Étiquette : Planchat
Les veilleurs du feu par C. Willis
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Fiche de Les veilleurs du feu
Titre : Les veilleurs du feu
Auteur : C. Willis
Date de parution : 1985
Traduction : F. Jamoul, P. Hupp, I. Tate, E. Cowen, H.-L. Planchat
Editeur : J’ai lu
Sommaire de Les veilleurs du feu
- Les veilleurs du feu
- Rituel du service des morts
- Perdu et retrouvé
- Joyeux Noël, mes chéris !
- Le père de la mariée
- Une lettre des Cleary
- Car certains sont venus de loin
- Le sidon dans le miroir
- Marguerite au soleil
- Bille de clone
- Drôle de samaritain
- La lune bleue
Première page de Les veilleurs du feu
« 20 septembre – Bien entendu, j’ai commencé par chercher la stèle commémorative. Et, bien entendu, pas de stèle. Elle n’a été scellée qu’en 1951, après un discours du Très Révérend Doyen Walter Matthews, et nous ne sommes qu’en 1940. Je le savais. Je ne suis allé voir qu’hier cette fameuse dalle célébrant le courage des veilleurs volontaires, avec le vague sentiment qu’une visite des lieux du crime m’aiderait. Il n’en a rien été.
Tout ce qui aurait pu m’aider, c’aurait été un cours intensif sur Londres à l’époque du Blitz et un délai supplémentaire. Je n’avais obtenu ni l’un ni l’autre.
— Voyager dans le temps, ça n’est pas la même chose que prendre le métro, M. Bartholomew, avait déclaré l’estimé Dunworthy en m’observant à travers ses fichus binocles antédiluviens. Ou vous faites »
Extrait de : C. Willis. « Les veilleurs du feu. »
Le chien de guerre par M. J. Moorcock
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Fiche de Le chien de guerre
Titre : Le chien de guerre et la douleur du monde (Tome 1 sur 4 – Von Bek)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1981
Traduction : H.-L. Planchat
Editeur : L’Atalante
Première page de Le chien de guerre
« C’ÉTAIT en cette année, où la vogue de la cruauté exigeait non seulement la crucifixion des jeunes paysans mais également celle de leurs animaux domestiques, que je fis la connaissance de Lucifer et que je fus conduit en enfer ; car le prince des Ténèbres souhaitait conclure un marché avec moi.
Jusqu’en mai 1631, j’avais commandé une troupe irrégulière d’infanterie, constituée principalement de Polonais, de Suédois et d’Écossais. Nous avions pris part à la destruction et au pillage de la ville de Magdebourg, car nous nous trouvions alors dans l’armée des forces catholiques sous les ordres du comte Johann Tzerclaes Tilly. La poudre à canon emportée par le vent avait transformé la ville en un énorme baril qui avait explosé d’un seul coup, ne »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Von Bek – Le Chien de Guerre et la Douleur du Monde. »
Triton par S. R. Delany
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Fiche de Triton
Titre : Triton
Auteur : S. R. Delany
Date de parution : 1976
Traduction : H.-L. Planchat
Editeur : Presses Pocket
Première page de Triton
« PROBLÈMES SUR TRITON OU DER SATZ
Il n’en est pas deux parmi nous qui apprennent notre langue de la même façon et, d’une certaine manière, il n’en est pas un seul qui achève de l’apprendre durant sa vie.
WILLARD VAN ORMAN QUINE
Word and object.
IL vivait depuis six mois dans la coop masculine (La Maison du Serpent). Et il s’était bien adapté. Aussi, à quatre heures juste, lorsqu’il quitta le vestibule du centre d’informatique pour sortir sur la Place de la Lumière où se trouvait une foule nombreuse (le trente-septième jour du quinzième paramois de la deuxième année N, précisaient les cadrans lumineux situés tout autour de la Place – sur Terre et sur Mars, cela aurait été un jour ou l’autre du printemps 2112, comme ce devait être indiqué sur un bon nombre de documents officiels, même ici, quelles que fussent les inepties politiques en vigueur), il décida de rentrer chez lui à pied.
Il pensa : Je suis un homme raisonnablement heureux. »
Extrait de : S. R. Delany. « Triton. »
L’autre côté du rêve par U. Le Guin
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Fiche de L’autre côté du rêve
Titre : L’autre côté du rêve
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 1975
Traduction : H.-L. Planchat
Editeur : Le livre de poche
Première page de L’autre côté du rêve
« Confucius et toi, vous n’êtes que des rêves ; et moi qui dis que vous êtes des rêves, je suis moi-même un rêve. C’est un paradoxe. Un sage pourra l’expliquer demain, mais ce demain ne viendra pas avant dix mille générations.
Tchouang-Tseu, II.
Portée par les courants, poussée par les vagues, entraînée irrésistiblement par toute la force de l’océan, la méduse dérive dans les fonds marins. Là où parvient la lumière et où commencent les ténèbres. Portée, poussée, entraînée de nulle part vers nulle part – car, dans les profondeurs marines, il n’y a pas d’autres repères que « plus près » et « plus loin », « plus haut » et « plus bas » –, la méduse se balance, comme suspendue ; ses pulsations sont légères et rapides, perdues dans les »
Extrait de : U. Le Guin. « L’autre côté du rêve. »
Ceux qui partent d’Omelas par U. Le Guin
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Fiche de Ceux qui partent d’Omelas
Titre : Ceux qui partent d’Omelas
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 2018
Traduction : H.-L. Planchat
Editeur : Bélial
Première page de Ceux qui partent d’Omelas
« Dans un fracas de cloches qui fit s’envoler les hirondelles, la Fête de l’Été entra dans l’éclatante cité d’Omelas, qui domine la mer de ses tours. Dans le port, les gréements des navires scintillaient de fanions. Dans les rues, entre les maisons aux toits rouges et aux murs peints, entre les vieux jardins moussus et dans les avenues bordées d’arbres, devant les grands parcs et les bâtiments publics, les processions s’avançaient. Certaines étaient solennelles : des vieillards vêtus de longues robes grises et mauves, des maîtres ouvriers au visage grave, des femmes souriantes mais calmes, qui portaient leurs enfants et bavardaient tout en marchant. Dans d’autres rues, le rythme de la musique était plus rapide, un vacarme de gongs et de tambourins ; et les gens dansaient, toute la procession n’était qu’une danse. Les enfants bondissaient de tous côtés et leurs cris aigus s’élevaient comme les vols d’hirondelles par-dessus la musique et les chants. »
Extrait de : U. Le Guin. « Ceux qui partent d’Omelas. »
Aux douze vents du monde par U. Le Guin
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Fiche d’Aux douze vents du monde
Titre : Aux douze vents du monde
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 2018
Traduction : J. Bailhache, P.-P. Durastanti, A. Le Bussy, L. Murail, H.-L. Planchat, J. Polanis, J.-P. Pugi, C. Saunier, N. Zimmermann
Editeur : Bélial
Sommaire d’Aux douze vents du monde
- Le collier de Semlé
- Avril à Paris
- Les maîtres
- La boîte d’ombre
- Le mot de déliement
- La règle des noms
- Le roi de Nivôse
- Voyage
- Neuf existences
- Les choses
- La forêt de l’oubli
- Plus qu’un vaste empire
- Etoile des profondeurs
- Le champ de vision
- Le chêne et la mort
- Ceux qui partent d’Omelas
- A la veille de la révolution
Première page de La collier de Semlé
« Comment discerner la légende de la réalité sur des mondes dont tant d’années nous séparent ? – planètes sans nom que leurs habitants appellent le Monde, planètes sans histoire dont les mythes se nourrissent du passé, à telle enseigne qu’un explorateur revenant après quelques années d’absence s’aperçoit que ses actions antérieures sont devenues des postures divines. La déraison assombrit cette brèche creusée dans le temps et annihilée par nos vaisseaux aussi rapides que la lumière, et dans les ténèbres l’incertitude et la démesure poussent comme des herbes folles.
Raconter, avec quelques années de recul, l’histoire d’un homme, simple ethnologue de la Ligue découvrant un monde de cette sorte, anonyme et mal connu, équivaut à travailler tel l’archéologue qui, parmi les ruines millénaires, tantôt lutte contre un enchevêtrement touffu de feuilles, de fleurs, de branchages et de vigne sauvage pour tomber soudain, brillante trouvaille, sur quelque objet géométrique, roue ou pierre angulaire polie, tantôt franchit une porte ensoleillée que rien ne distingue des autres pour voir jaillir dans l’obscurité le scin- »
Extrait de : U. Le Guin. « Aux douze vents du monde. »
Le nom du monde est forêt par U. Le Guin
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Fiche de Le nom du monde est forêt
Titre : Le nom du monde est forêt (Tome 2 sur 7 – Cycle de l’Ekumen)
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 1972
Traduction : H.-L. Planchat
Editeur : Pocket
Première page de Le nom du monde est forêt
« LORSQUE Davidson émergea du sommeil, deux événements de la veille étaient présents dans son esprit, et il les considéra un moment dans les ténèbres. L’un réjouissant : la nouvelle cargaison de femmes venait d’arriver. Croyez-le ou non. Elles étaient ici, dans Centralville, à vingt-sept années-lumière de la terre par NAFAL[1], et à quatre heures du Camp Smith par puce ; la deuxième fournée de femelles de reproduction pour la Colonie de la Nouvelle Tahiti, bien saines et bien propres, deux cent douze têtes de bétail humain de premier choix. Ou du moins, de qualité supérieure. L’autre événement était déprimant : le rapport de l’île du Dépotoir concernant la perte des récoltes, l’érosion massive, un vrai lessivage. La rangée des deux cent douze petites silhouettes baisables, plantureuses et mamelues, s’évanouit dans l’esprit de Davidson, laissant place à la vision d’une pluie torrentielle se déversant sur la terre labourée pour la battre en une boue »
Extrait de : U. Le Guin. « Cycle de l’Ekumen – Le nom du monde est Forêt. »
Les dépossédés par U. Le Guin
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Fiche de Les dépossédés
Titre : Les dépossédés (Tome 3 sur 7 – Cycle de l’Ekumen)
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 1974
Traduction : H.-L. Planchat
Editeur : Le livre de poche
Première page de Les dépossédés
« Il y avait un mur. Il ne semblait pas important. Il était formé de pierres non taillées cimentées sans soin. Un adulte pouvait regarder par-dessus, et même un enfant pouvait l’escalader. Là où il croisait la route, il n’y avait pas de porte, il s’estompait en une simple figure géométrique, une ligne, une idée de frontière. Mais cette idée était réelle. Elle était importante. Durant sept générations il n’y avait rien eu de plus important au monde que ce mur.
Comme tous les murs, il était ambigu, avec ses deux côtés. Ce qui se trouvait à l’intérieur et ce qui était à l’extérieur dépendait du côté du mur d’où l’on regardait.
Vu d’un côté, le mur entourait un champ stérile de soixante acres appelé le Port d’Anarres. Sur ce champ se trouvaient quelques grues flottantes, une aire de lancement et d’atterrissage, trois entrepôts, un garage pour camions et un dortoir. »
Extrait de : U. Le Guin. « Cycle de l’Ekumen – Les dépossédés. »