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Le livre d’or par R. Silverberg

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1979
Traduction : D. Pemerle, P. Alpérine, M. Demuth, F. Straschitz, B. Martin, P. R. Hupp, L. Malbernard
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • Absolument inflexible
  • Le circuit Macauley
  • Eve et les vingt-trois Adams
  • Le coup du téléphone
  • Je vous donne 1000110
  • Quand les arbres ont des dents
  • La danse au soleil
  • Monade urbaine 158
  • Pousser ou grandir
  • Bon pour le service des organes
  • Voir l’homme invisible
  • Des mondes en cascades
  • Le dybbuk de Mazel Toy IV
  • Schwartz et les galaxies

Première page d’Absolument inflexible

« Le détecteur se mit à rougeoyer dans un coin du petit bureau de Mahler. D’un geste las, il le désigna au type assis légèrement effondré devant sa table de travail : un anachronique à la triste mine, empêtré dans les boursouflures du scaphandre spatial qu’il était contraint de porter.
— Comme vous le voyez, dit Mahler en tapotant sur son bureau, on vient d’en trouver un autre. Vous n’arrêtez pas de nous tomber dessus. Quand vous arriverez sur la lune, vous trouverez un plein Dôme de vos pareils. Depuis que j’ai pris mes fonctions ici, j’en ai envoyé plus de quatre mille là-bas. C’était il y a huit ans, en 2776, ce qui fait une moyenne de cinq cents par an. Il ne se passe pratiquement pas de journée sans qu’il nous en débarque un.
— Et pas un qui n’ait été laissé en liberté, dit l’anachronique. Tous les voyageurs de l’espace qui ont atterri ici ont été expédiés immédiatement sur la lune. Tous. »

Extrait de : R. Silverberg. « Le livre d’or de science fiction. »

La porte des mondes par R. Silverberg

Fiche de La porte des mondes

Titre : La porte des mondes
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1967
Traduction : A. Saumont
Editeur : Pocket

Première page de La porte des mondes

« À TRAVERS L’OCÉAN

 Bientôt, sûrement – d’ici l’année 1980, peut-être – on aura fini d’inventer les machines volantes et il faudra seulement deux jours pour traverser l’océan, à la façon des oiseaux. Mais en cet an de grâce 1963 dont je voudrais parler, un tel exploit était encore chimérique. Et c’est tout simplement en bateau que je me suis rendu au Nouveau Monde.
Ce fut, sur une mer agitée, une longue traversée, et j’en garde un fort mauvais souvenir. Mais avant de gémir et me plaindre je veux d’abord vous parler de moi. Je ne suis pas du tout certain que cet ouvrage trouve jamais un lecteur. À part moi, bien sûr. Je l’écris donc pour moi, et j’espère par là y voir plus clair dans ce qui m’est arrivé durant mon séjour aux Hespérides. Mais qui sait ? Supposons que j’écrive ici un livre qui devienne célèbre dans le monde entier, qu’on traduise en toutes les langues, même en turc et en arabe. Si cela devait arriver, il est préférable qu’on sache tout de suite qui je suis. »

Extrait de : R. Silverberg. « La Porte des Mondes. »

L’homme programmé par R. Silverberg

Fiche de L’homme programmé

Titre : L’homme programmé
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1972
Traduction : B. Martin
Editeur : Pocket

Première page de L’homme programmé

« MÊME la rue paraissait anormale sous ses pieds. Le revêtement avait quelque chose de curieusement élastique, il cédait trop. Comme si l’on avait changé la composition de l’asphalte durant ses quatre années de difficultés. Quelque chose de futuriste, le trottoir modèle 2011, souple et étrange. Mais non. Le trottoir paraissait le même. C’était lui qui était quelque chose de nouveau. Comme si en le transformant ils avaient du même coup changé sa démarche, le mouvement de ses genoux, l’articulation de ses hanches. Maintenant, il manquait de sûreté dans sa marche. Il ne savait plus s’il devait poser d’abord la pointe ou le talon. Chaque pas était une aventure, une découverte. Il se sentait maladroit et incertain dans son propre corps.
Mais était-ce bien son corps ? Jusqu’où au juste allaient les gens de la Réhab quand ils reconstruisaient votre existence ? Peut-être une transplantation mentale totale. Extraire la vieille matière grise, y faire passer une décharge de courant, la replâtrer dans un corps tout neuf en attente. »

Extrait de : R. Silverberg. « L’homme programmé. »

Le livre d’or par N. Spinrad

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : N. Spinrad
Date de parution : 1978
Traduction : P. Duvic, M. Deutsch, J. Guiod, J. Chambon, F.-M. Watkins
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • Le dernier des Romani
  • Subjectivité
  • Les anges du Cancer
  • Le dernier hurrah de la horde d’or
  • Le grand flash
  • L’herbe du temps
  • Continent perdu
  • Nulle part où aller
  • La beauté de la chose
  • Souvenir de famille
  • Tous les sons de l’arc-en-ciel
  • Black out

Première page de Le dernier des Romani

« La route fut longue et la chaleur accablante, dit l’homme à la moustache gominée. Un Collins, garçon, s’il vous plaît.
Le serveur adipeux tendit la main vers la console, pressa le bouton « Collins », et demanda :
— Gin, rhum, vodka ou grawa ?
— Gin, bien sûr, dit l’homme à la moustache gominée. Faire un Collins au grawa, non mais ! (Il alluma un grand cigare vert olive.)
Le garçon pressa le bouton « gin » et tapota le servobar. Le récipient de plastique transparent plein de liquide brumeux surgit par l’orifice de service du comptoir.
L’homme à la moustache noire et gominée regarda le verre, puis la console, puis le garçon.
— Ne me tenez pas pour impoli, l’ami, dit-il, mais je me suis toujours demandé pourquoi il y a encore des serveurs, quand n’importe qui pourrait appuyer sur ces stupides boutons. »

Extrait de : N. Spinrad. « Le livre d’or de la science-fiction. »

La grande guerre des bleus et des roses par N. Spinrad

Fiche de La grande guerre des bleus et des roses

Titre : La grande guerre des bleus et des roses
Auteur : N. Spinrad
Date de parution : 1980
Traduction : C. Canet
Editeur : Pocket

Première page de La grande guerre des bleus et des roses

« ASSIS torse nu. dans le cockpit ouvert du Père Neptune, Royce Lindblad jouait avec le vent d’ouest sur la frange du grain orageux qui approchait rapide ment, utilisant, pour gouverner le voilier, la barre, l’écoute, et le fond de son pantalon en velours vert. Les éclairs déchiraient en crépitant les nuages noirs qui s’amoncelaient derrière lui, mais pas une goutte de pluie ne tombait sur les courtes lames azurées de la Mer des Îles. Très haut à l’aplomb du mât, des olifants d’un jaune éclatant se laissaient eux aussi emporter par le vent sur leurs grandes ailes immobiles, défiant débonnairement les éléments de leur voix cuivrée. Tant que ces oiseaux restaient dans le ciel, le grain ne risquait pas de se transformer en tornade : il n’était donc pas nécessaire de rentrer le mât et la voile pour continuer au moteur. »

Extrait de : N. Spinrad. « La grande guerre des bleus et des roses. »

Chants des étoiles par N. Spinrad

Fiche de Chants des étoiles

Titre : Chants des étoiles
Auteur : N. Spinrad
Date de parution : 1980
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : Pocket

Première page de Chants des étoiles

« LOU BLEU LIMPIDE

 C’ÉTAIT un après-midi magnifique pour faire de l’aigle et Lou Bleu Limpide avait mis le cap au sud-est, laissant le monde derrière lui. Il survolait les contreforts de la Sierra, tachetés d’ombre comme une pièce froissée de velours vert, et le ciel libre de tout nuage l’emplissait d’un bonheur bleu et limpide. Tel un oiseau, il percevait les écarts et les plongeons des courants aériens au-dessus des montagnes. Il était Lou Bleu Limpide, le maître parfait de la Voie Bleue et Limpide. Dans les villes, les communautés et les fermes d’Aquaria, il lui incombait de purifier le karma des autres mais ici, seul dans le Bleu Limpide du ciel, il trouvait lui-même sa voie. Tout maître se doit de suivre la voie qu’il a tracée.
Suspendu sous son aigle bleu limpide gonflé d’hélium, Lou flottait à la fois dans le temps et dans l’espace. Vu du sol, il semblait porté par une aile uniquement composée d’air, pratiquement invisible.  »

Extrait de : N. Spinrad. « Chants des étoiles. »

Au coeur de l’orage par N. Spinrad

Fiche d’Au coeur de l’orage

Titre : Au coeur de l’orage
Auteur : N. Spinrad
Date de parution : 1979
Traduction : P. Duvic, F. Straschitz, P. Alpérine, D. Halin, M. Deutsch
Editeur : Pocket

Sommaire d’Au coeur de l’orage

  • Expansion
  • Enfant de l’esprit
  • L’égalisateur
  • Question de technique
  • Agonie
  • Thérapie
  • Chéri, recommençons !
  • Le syndrome infernal
  • Les héros ne meurent qu’une fois
  • Les portes de l’univers
  • Au coeur de l’orage
  • Sur la route de Mindalla
  • En terrain neutre
  • L’âge de l’invention
  • Impasse
  • L’entropie, bébé, quel pied d’acier !

Première page d’Expansion

« En flottant, le capitaine Peter Reed se rapprocha du grand hublot central d’observation de la sphère de commandement.
Devant lui, emplissant la moitié de son champ visuel, se trouvait la planète Maxwell, avec ses continents verdoyants et ses mers bleues qui lui rappelaient la Terre.
Il secoua sa tête chenue. La Terre était à cinquante années-lumière, autrement dit à soixante-dix ans, ou encore à quatre mois seulement. Reed haussa les épaules, ce qui n’était guère facile pour un homme de soixante-dix ans qui tombait en chute libre. Soixante-dix ans, autrement dit huit cents ans.
Il ne put s’empêcher d’éclater de rire. Cinquante années subjectives dans l’espace, pensa-t-il, huit cents ans de temps objectif, et, pour moi, cela a toujours quelque chose de surprenant.
Comme il regardait, un grain de lumière se détacha du disque de Maxwell en suivant une parabole ascendante. »

Extrait de : N. Spinrad. « Au coeur de l’orage. »

Mirage par F. P. Wilson et M. J. Costello

Fiche de Mirage

Titre : Mirage
Auteur : F. P. Wilson et M. J. Costello
Date de parution : 1996
Traduction : I. Troine
Editeur : Pocket

Première page de Mirage

« Julia pénétra en trombe dans son bureau.
— Pourriez-vous écouter mon répondeur, s’il vous plaît ?
Elle était encore en retard, mais cela n’avait rien d’étonnant : le département n’employait que six personnes pour effectuer le travail de douze.
— C’est déjà fait, répondit Cindy en lui tendant une feuille de papier.
Julia parcourut du regard les messages écrits à la main. Il n’y avait rien de très important ni de très urgent. Elle pourrait rappeler ses correspondants plus tard dans la journée, voire le lendemain.
Ses yeux se posèrent sur la dernière ligne : Téléphonez à votre oncle Ethan de toute urgence. Cindy s’était trompée en écrivant le nom d’Eathan, mais tout le monde commettait la même erreur. Julia ne reconnut pas l’indicatif international du numéro qui suivait. D’habitude, c’était le 44 de l’Angleterre. Eathan se trouvait peut-être en vacances… »

Extrait de : F. P. Wilson et M. J. Costello. « Mirage. »

Le livre d’or par C. Priest

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : C. Priest
Date de parution : 1980
Traduction : H.-L. Planchat, F.-M. Watkins, S. Florens, M. Mathieu
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • La tête et la main
  • Le monde du temps réel
  • L’été de l’infini
  • Le regard
  • La négation
  • Et j’erre solitaire et pâle

Première page de La tête et la main

« Ce matin-là, à Racine House, nous prenions de l’exercice au-dehors. Il avait gelé durant la nuit et l’herbe était blanche et cassante. Le ciel était pur et le soleil lançait de longues ombres bleues. Notre respiration laissait s’écouler derrière nous des nuages de vapeur. Il n’y avait pas de bruit, pas de vent, aucun mouvement. Le parc était à nous, et nous étions seuls.
Nos promenades matinales suivaient un chemin bien défini, et lorsque nous arrivâmes à la limite est du sentier, au bas de la longue pente recouverte de pelouse, je me préparai à tourner, tirant fortement sur les poignées de contrôle situées à l’arrière de la voiture. Je suis un homme grand, et musclé, mais le poids combiné de la voiture pour invalide et du maître dépassait presque la limite de ma force. »

Extrait de : C. Priest. « Le livre d’or. »

Le livre d’or par F. Leiber

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : F. Leiber
Date de parution : 1982
Traduction : M. Deutsch, C. Tournier, D. Riche, R. Lathière, P. Billon, P. J. Izabelle, Y. Hersant
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • Le vaisseau lève l’ancre à minuit
  • La maison d’hier
  • Le jour du professeur Kometevsky
  • Une balle à son nom
  • La vieille petite miss Macbeth
  • Essayez de changer le passé
  • Nos vacances en soucoupe
  • Le matin de la damnation
  • Créativité pour les chats
  • Les lunettes du professeur Dragonet
  • Chants secrets
  • Les corridors noirs
  • La racine carrée du cerveau
  • Amérique la belle
  • Voyage de nuit

Première page de Le vaisseau lève l’ancre à minuit

« Ceci est l’histoire d’une femme qui était belle. Et d’un monstre.
C’est aussi l’histoire de quatre habitants de la planète Terre – stupides, égoïstes, enfermés dans leur contexte social. Nous quatre : Es qui était plus ou moins une artiste, Gene qui étudiait les atomes – et qui était en révolte contre le monde et contre lui-même –, Louis qui philosophait et Larry – c’est moi – qui essayait d’écrire des livres.
C’était en août – un mois d’août étrange et étouffant – que nous avions fait la connaissance d’Helen. La date est fixée dans ma mémoire car notre petite ville venait de voir sa torpeur de bourgade du Midwest troublée par une série d’accès de panique, ce genre de grandes peurs qui suscitent une vague de faits divers insolites dans les journaux ou qui en sont le produit – il est malaisé de dire où est la cause et où est l’effet. »

Extrait de : F. Leiber. « Le livre d’or. »