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La forteresse de la perle par M. J. Moorcock

Fiche de La forteresse de la perle
Titre : La forteresse de la perle (Tome 2 sur 10 – Cycle d’Elric)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1989
Traduction : F. Straschitz
Editeur : Pocket
Première page de La forteresse de la perle
« Agonie d’un Seigneur perdu
C’était dans Quarzhazaat la solitaire, destination de maintes caravanes et port où bien peu touchaient, qu’Elric, Empereur héréditaire de Melniboné, dernier d’un sang plus que dix fois millénaire, gisait prêt à mourir. Les drogues et herbes qui à l’ordinaire le sustentaient, il les avait épuisées dans les derniers jours de son long voyage au travers des confins méridionaux du Désert des Soupirs, et il ne s’était pas trouvé en mesure de les remplacer dans cette cité fortifiée plus célèbre pour ses trésors que pour sa douceur de vivre.
Lentement, faiblement, le prince albinos étira ses doigts couleur d’ossements vers la lumière, suscitant les feux du sanglant joyau serti dans l’Anneau des Rois, ultime symbole traditionnel qui lui restait de ses responsabilités d’antan, puis sa main retomba. C’était comme s’il avait eu le bref espoir que l’Actorios serait en mesure de lui redonner vie, mais »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Cycle d’Elric – La forteresse de la perle. »
Elric des Dragons par M. J. Moorcock

Fiche d’Elric des Dragons
Titre : Elric des Dragons (Tome 1 sur 10 – Cycle d’Elric)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1972
Traduction : F. Straschitz
Editeur : Pocket
Première page d’Elric des Dragons
« Un roi mélancolique que sa cour s’évertue à divertir
Un teint d’une pâleur mortelle. De longs cheveux d’une blancheur laiteuse, qui tombent plus bas que les épaules. Des yeux en amande, de tristes yeux couleur de rubis, dans un beau et long visage. Deux fines mains de cette même blancheur cadavérique, qui émergent des manches vagues d’une robe jaune pour reposer sur les bras d’un fauteuil en rubis massif.
Les yeux pourpres sont inquiets. Parfois une main se lève pour palper le heaume léger qui recouvre les boucles blanches : un heaume fait d’un alliage verdâtre moulé dans l’attitude d’un dragon qui prend son envol. Cette main qui caresse distraitement la couronne impériale s’orne d’un anneau sur lequel est montée cette pierre rare d’Actorios, dont le noyau parfois s’esquisse puis s’estompe, aussi insaisissable que la volute de fumée, aussi »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Cycle d’Elric – Elric des Dragons. »
La lance et le taureau par M. J. Moorcock

Fiche de La lance et le taureau
Titre : La lance et le taureau (Tome 4 sur 6 – Corum)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1973
Traduction : P. Couton
Editeur : Pocket
Première page de La lance et le taureau
« L’AVENIR S’ASSOMBRIT, QUAND LE PASSÉ S’ESTOMPE
RHALINA, encore belle, s’était éteinte à l’âge de quatre-vingt-seize ans, et Corum l’avait pleurée. Sept années plus tard, elle lui manquait toujours et, considérant le millénaire qu’il lui restait sans doute à vivre, il enviait aux Mabdens leur brève existence, mais se tenait à l’écart de cette race qui lui rappelait sa compagne disparue.
Dans leurs châteaux isolés – dont les formes imitaient si parfaitement la roche environnante que la plupart des Mabdens passaient auprès sans n’y rien voir que des affleurements de granit, pierre à chaux et basalte – vivaient les membres de sa propre race, les Vadhaghs ; il les évitait aussi, car il en était venu, du temps de Rhalina, à préférer la compagnie des Mabdens. Une ironie du sort dont il s’inspirait, dans »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Corum – La Lance et le Taureau. »
Le roi des épées par M. J. Moorcock

Fiche de Le roi des épées
Titre : Le roi des épées (Tome 3 sur 6 – Corum)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1971
Traduction : B. Martin
Editeur : Pocket
Première page de Le roi des épées
« LA FORME SUR LA COLLINE
IL n’y avait pas longtemps, des hommes périssaient et d’autres pensaient mourir. Mais le palais du Roi Onald, réparé, repeint, s’ornait une nouvelle fois de fleurs et les remparts ressemblaient de nouveau à des balcons et à des jardins suspendus. Cependant, le Roi Onald de Lywm-an-Esh ne verrait pas renaître de ses ruines sa ville de Halwyg-nan-Vake, car la mort l’avait frappé durant le siège. Sa mère resterait régente jusqu’à la majorité de son fils. On voyait encore des échafaudages en divers endroits de la Cité des Fleurs, le Roi Lyr-a-Brode et ses barbares ayant causé de grands dommages. On érigeait des statues nouvelles, on ouvrait des fontaines et il devenait évident que la calme splendeur de Halwyg serait restaurée et encore enrichie. Ainsi en allait-il par tout le Royaume de Lywm-an-Esh. »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Corum – Le Roi des Épées. »
La reine des épées par M. J. Moorcock

Fiche de La reine des épées
Titre : La reine des épées (Tome 2 sur 6 – Corum)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1971
Traduction : B. Martin
Editeur : Pocket
Première page de La reine des épées
« CE QUE LE DIEU DE LA MER AVAIT REJETÉ
MAINTENANT, le ciel d’été était bleu pâle au-dessus du bleu plus profond de la mer ; au-dessus de la forêt continentale vert et or ; au-dessus des roches et de l’herbe du mont Moidel ainsi que des pierres blanches du château qui se dressait à son sommet. Et le dernier des Vadhaghs, le Prince Corum à la Robe Écarlate, était profondément amoureux d’une femme mabden, la Margravine Rhalina d’Allomglyl.
Corum Jhaelen Irsei, dont l’œil droit était recouvert d’un bandeau incrusté de sombres joyaux qui le faisaient ressembler à celui d’un insecte, dont l’œil gauche (le normal) était grand, en amande, jaune en son centre et violet au pourtour, était sans méprise possible un Vadhagh. Il avait le crâne étroit et long, le visage ovale, aminci au menton ; ses oreilles »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Corum – La reine des épées. »
Le chevalier des épées par M. J. Moorcock

Fiche de Le chevalier des épées
Titre : Le chevalier des épées (Tome 1 sur 6 – Corum)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1971
Traduction : B. Martin
Editeur : Pocket
Première page de Le chevalier des épées
« AU CHÂTEAU D’ÉRORN
AU château d’Erorn vivait la famille du Prince vadhagh Khlonskey. Il y avait bien des siècles que cette même famille occupait le château. Elle avait un amour excessif de la mer à l’humeur changeante qui venait lécher les murailles nord d’Erorn ainsi que de l’agréable forêt qui venait tout près du flanc sud.
Le château d’Erorn était si ancien qu’il paraissait s’être fondu entièrement dans la roche de la vaste éminence qui dominait la mer. De l’extérieur, c’était une splendeur de tourelles patinées par le temps et de pierres lissées par le sel marin. À l’intérieur, il y avait des parois mouvantes qui changeaient de forme pour s’accommoder aux éléments et de couleur quand le vent changeait de direction. Il y avait des salles remplies de dispositifs de cristaux et de jets d’eau qui jouaient à la perfection les fugues »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Corum – Le Chevalier des Épées. »
Le livre d’or par B. W. Aldiss

Fiche de Le livre d’or
Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : B. W. Aldiss
Date de parution : 1982
Traduction : M. Jakubowski
Editeur : Pocket
Sommaire de Le livre d’or
- Judas dansait
- Homme sur le pont
- Homme en son temps
- Trajectoires immobiles
- Le théorème du firmament
- Si loin de Prague
- Sobres bruits du matin dans une contrée marginale
- Un vaisseau cher et délicat
- Un dollar ça vaut combien ?
- Voyage au coeur du rêve
- Une optique chinoise
Première page de Judas dansait
« Ce n’était pas un jugement équitable.
Vous comprendrez que je n’étais pas disposé à écouter convenablement, mais ce n’était pas un jugement équitable. On sentait une hâte furtive et méfiante. Juge, avocat et jury s’appliquaient tous à être aussi brefs et explicites que possible. Je ne disais mot, mais je savais pourquoi : ils voulaient tous regagner les danses.
Le juge, donc, eut vite fait de se lever pour prononcer la sentence.
— Alexandre Abel Ybo, la cour vous déclare coupable d’avoir tué Parowen Scryban pour la seconde fois.
J’eus peine à ne pas éclater de rire.
Le juge poursuivit :
— En conséquence vous êtes condamné, pour la seconde fois, à la peine de mort par strangulation, et la sentence sera exécutoire d’ici à la fin de la semaine prochaine. »
Extrait de : B. W. Aldiss. « Le livre d’or de Brian Aldiss. »
Frankenstein délivré par B. W. Aldiss

Fiche de Frankenstein délivré
Titre : Frankenstein délivré ou le nouveau Prométhée déchaîné
Auteur : B. W. Aldiss
Date de parution : 1975
Traduction : J. Polanis
Editeur : Pocket
Première page de Frankenstein délivré
« Lettre de Joseph Bodenland à sa femme Mina.
20 août 2020
New Houston
Ma très chère Mina,
Je vais confier ceci aux bons vieux services de la poste, puisque j’ai appris que CompC, d’une perfection beaucoup plus délicate, avait été entièrement désorganisé par les récents bombardements. Qu’est-ce qui ne l’a pas été ? Le gros titre du Cliché d’aujourd’hui est : RUPTURE DE L’ESPACE-TEMPS, DISENT LES SAVANTS. Espérons seulement que la crise amènera une conclusion immédiate à cette guerre, ou qui sait où nous serons tous dans six mois d’ici !
Mais parlons de choses plus gaies. La routine s’est maintenant rétablie dans la maison, bien que »
Extrait de : B. W. Aldiss. « Frankenstein Délivré. »
Cryptozoïque par B. W. Aldiss

Fiche de Cryptozoïque
Titre : Cryptozoïque
Auteur : B. W. Aldiss
Date de parution : 1967
Traduction : D. Abonyi
Editeur : Pocket
Première page de Cryptozoïque
« Il y en avait un peu partout, entassés au hasard et pourtant d’une façon qui laissait deviner la force terrible qui les avait jetés là. Ils semblaient être d’une nature entre l’organique et l’inorganique. Ils proliféraient en marge du temps et revêtaient toutes les formes stupéfiantes que devait porter le monde ; la Terre faisait un cauchemar de pierre, plein de la progéniture qui allait pulluler à sa surface.
Ces blocs copromorphes évoquaient des éléphants, des phoques, des diplodocus, des squames et d’étranges sauropodes, des blattes, des chauves-souris, des fragments de poulpe, des pingouins, des cloportes, des hippopotames, vivants ou morts. »
Extrait de : B. W. Aldiss. « Cryptozoïque. »
Noire est la couleur par J. Brunner

Fiche de Noire est la couleur
Titre : Noire est la couleur
Auteur : J. Brunner
Date de parution : 1969
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : Pocket
Première page de Noire est la couleur
« J’EN pris conscience alors que j’effectuais une cinquième tentative pour la retrouver et je faillis exprimer mes pensées à haute voix : Bon Dieu, Mark, tu commences vraiment à te faire vieux.
Ce n’était pas la première fois que je me tenais de tels propos. Cela avait dû commencer à vingt ans, lorsque je m’étais rendu compte que je ne possédais plus la forme nécessaire pour rester éveillé trois nuits consécutives. Mais à présent de nombreuses preuves venaient étayer cette impression.
Quelle était la raison de cette hâte ? je n’effectuais pas une simple escale entre deux vols, ou autre chose de ce genre. J’étais revenu à Londres avec la ferme intention de m’y installer à nouveau. Il y aurait un lendemain, un surlendemain, d’autres jours encore, et cependant j’agissais avec précipitation, comme si la fin du monde était proche.
»
Extrait de : J. Brunner. « Noire est la couleur. »