Étiquette : Presses de la cité
Le primitif par Edwin Charles Tubb

Fiche de Le primitif
Titre : Le primitif
Auteur : Edwin Charles Tubb
Traduction : J. Potot
Date de parution : 1977
Editeur : Presses de la cité
Première page de Le primitif
« Il s’appelait Léon Vardis et avait neuf ans lorsqu’il perdit sa mère. Il n’avait pas connu son père qui, lui avait-on laissé entendre, avait trouvé la mort au cours d’une rixe. C’était un garçon élancé, bien bâti, à la chevelure noire, épaisse, lui tombant jusqu’aux épaules, aux yeux bleus enfoncés dans leurs orbites sous la ligne horizontale des sourcils, au menton volontaire et à la bouche dont le dessin généralement doux pouvait avoir une expression cruelle sous l’emprise de la colère. Orphelin de père, il avait rapidement appris à ne compter que sur lui-même ; ses parties de chasse l’amenaient à faire de profondes incursions dans les collines du Nord, et il devint, par nécessité, adepte de la fronde, de l’arc et du couteau.
L’été avait été très chaud et sec, tandis que soufflaient des vents brûlants qui desséchaient tout, et les récoltes avaient triste mine dans les champs ; les tiges des plantes étaient cassantes, et les grains recroquevillés à l’intérieur des épis. »
Extrait de : E. C. Tubb. « Le Primitif. »
Fils de l’espace par Edwin Charles Tubb

Fiche de Fils de l’espace
Titre : Fils de l’espace
Auteur : Edwin Charles Tubb
Traduction : N. Gouyé
Date de parution : 1956
Editeur : Presses de la cité
Première page de Fils de l’espace
« JAY WEST, membre de la psych-police, arriva au quartier général juste à temps pour assister à un procès au Tribunal du Vaisseau. Comme d’habitude, c’était Gregson, son chef, qui jugeait l’affaire et mis à part Kennedy et l’officier chargé des communications, la salle était vide. Jay adressa à l’opérateur un large sourire, poussa son collègue du coude pour qu’il lui fasse place sur le banc et pointa le menton vers la glace sans tain qui les séparait de la salle d’audience.
— De quoi s’agit-il ?
— Inculpation de gaspillage. – Kennedy ne détachait pas ses yeux de la scène. – Secteur quatre. Tu le connais ?
— Non.
Jay regarda l’accusé, un jardinier d’après la couleur verte de sa tenue, encore en âge d’être marié ; il avait les membres filiformes et la peau d’un homme qui a passé le plus clair de sa vie dans la faible pesanteur des niveaux supérieurs. Il était nerveux et considérait l’austère aménagement de la pièce avec des yeux immenses. »
Extrait de : E. C. Tubb. « Fils de l’espace. »
Le piège de sable par Edwin Charles Tubb

Fiche de Le piège de sable
Titre : Le piège de sable (Tome 20 sur 33 – L’aventurier des étoiles)
Auteur : Edwin Charles Tubb
Traduction : R. D. Nolane
Date de parution : 1979
Editeur : Presses de la cité
Première page de Le piège de sable
« Dans le salon de L’Urusha, Marta Caine sortit le joyau de sa boîte pour le tenir dans la coupe formée par ses mains.
— Il vient de Necho, dit-elle, les yeux fixés sur la pierre cristalline. Je l’ai acheté quand j’étais jeune et il ne m’a plus quittée depuis. C’est-à-dire depuis longtemps.
— Il a l’air terne, dit Kemmer. Mort.
— Il est fatigué.
— Pourquoi ne pas nous l’avoir montré plus tôt ?
Debout derrière Chai Teoh, Grish Mettalus se pencha en avant. Comme la fille, il était grand et mince et ses yeux étaient légèrement bridés sous de fins sourcils. Mais, contrairement au visage délicat de Marta Caine, le sien était large et plat.
— Ce n’est pas gentil de votre part, Marta, reprit-il. Ce joyau nous aurait aidés à lutter contre l’ennui. »
Extrait de : E. C. Tubb. « L’aventurier des étoiles – Le piège de sable. »
Les naufragés de la déchirure par Edwin Charles Tubb

Fiche de Les naufragés de la déchirure
Titre : Les naufragés de la déchirure (Tome 19 sur 33 – L’aventurier des étoiles)
Auteur : Edwin Charles Tubb
Traduction : R. D. Nolane
Date de parution : 1978
Editeur : Presses de la cité
Première page de Les naufragés de la déchirure
« Un vase de porphyre aux formes élégantes et rempli de fleurs multicolores avait été posé sur une table près de la fenêtre, et tranchait sur la simplicité Spartiate de la pièce dont le décor était délibérément fonctionnel. Pas un objet, pas un bibelot sur quoi poser un regard rêveur, ou accrocher une attention distraite, un dépouillement qu’Irae appréciait tout particulièrement.
Aussi, dans ce lieu d’où toute fantaisie avait été impitoyablement bannie, ce bouquet de fleurs paraissait incongru. Irae s’en approcha, les examina une à une, se recula pour en goûter la composition, puis revint vers la fenêtre pour jeter un coup d’œil au-dehors sur un paysage sinistre et désolé. »
Extrait de : E. C. Tubb. « L’aventurier des étoiles – Les naufragés de la déchirure. »
La rébellion des Ohrms par Edwin Charles Tubb

Fiche de La rébellion des Ohrms
Titre : La rébellion des Ohrms (Tome 18 sur 33 – L’aventurier des étoiles)
Auteur : Edwin Charles Tubb
Traduction : R. D. Nolane
Date de parution : 1978
Editeur : Presses de la cité
Première page de La rébellion des Ohrms
« Une expression curieusement douloureuse se lisait sur les traits du personnage. Mécontent, Cornélius l’examina d’un air songeur et se dit pourtant que jamais un être plongé dans des tourments infernaux ne pourrait ressembler à un clown. La mâchoire était disproportionnée et il la modifia d’un coup de pinceau. Les yeux, profondément enfoncés sous des sourcils flamboyants, exprimaient quelque chose qui pouvait passer pour une ironie amusée et sur la bouche, grande ouverte, semblait flotter un fantôme de sourire. La seule chose qui satisfaisait Cornélius, c’était le corps maigre aux côtes saillantes, au ventre creux et à la musculature bien en relief. Les orteils, tout comme les doigts, étaient recourbés tels des griffes d’oiseau.
Un homme suspendu par les poignets à un portique et abandonné en plein soleil pour mourir d’insolation ou d’asphyxie. Un thème simple… Alors, qu’est-ce qui n’allait pas ? »
Extrait de : E. C. Tubb. « L’aventurier des étoiles – La rebellion des Ohrms. »
La prison de la nuit par Edwin Charles Tubb

Fiche de La prison de la nuit
Titre : La prison de la nuit (Tome 17 sur 33 – L’aventurier des étoiles)
Auteur : Edwin Charles Tubb
Traduction : R. D. Nolane
Date de parution : 1977
Editeur : Presses de la cité
Première page de La prison de la nuit
« Kars Gartok fut le dernier à quitter le vaisseau, s’attardant dans sa cabine jusqu’à ce que tous les autres soient partis, peu désireux d’entendre ressasser les mêmes propos amers et débilitants, et d’éviter toutes les habituelles conversations creuses. Il ne descendit de l’aéronef que lorsque celui-ci fut devenu silencieux. Le jour était déjà bien avancé et le soleil bas sur l’horizon. Un brouillard humide avait investi l’atmosphère et fait naître des perles sur le grillage de l’enceinte du terrain. Il conférait aussi un aspect éthéré, presque onirique, à la haute silhouette qui attendait juste. au-delà de la porte.
Mais le Frère Eldon n’avait rien d’un fantôme. Il attendait, revêtu d’une. simple robe brune dont le capuchon ramené en arrière malgré le froid révélait un visage ridé et fripé par l’âge et les privations. Il était pieds nus dans ses sandales et tenait dans ses mains noueuses un bol de plastique à bon marché usé par le temps. Il le leva en voyant s’approcher Gartok.
— La charité, mon frère. »
Extrait de : E. C. Tubb. « L’Aventurier des etoiles – La Prison de la Nuit. »
Le havre des ténèbres par Edwin Charles Tubb

Fiche de Le havre des ténèbres
Titre : Le havre des ténèbres (Tome 16 sur 33 – L’aventurier des étoiles)
Auteur : Edwin Charles Tubb
Traduction : R. D. Nolane
Date de parution : 1977
Editeur : Presses de la cité
Première page de Le havre des ténèbres
« L’illusion surgit à l’improviste alors que Lavinia poursuivait sa chevauchée vers le nord, la conversation stimulante de Charles lui ayant fait perdre toute notion du temps. L’homme avait fière allure et portait les mêmes vêtements que le jour ou il l’avait rejointe pour une chasse, peu de temps après leur première rencontre. Le tableau de chasse s’était révélé aussi négligeable que leur plaisir avait été intense. Ils avaient erré, main dans la main, parlant à bâtons rompus de tout un tas de choses. Sa timidité s’était relâchée au contact de Charles tandis que lui, peut-être amusé par la prévenance passionnée de la jeune fille, avait quelque peu abaissé sa garde habituelle.
Et aujourd’hui, elle retrouvait le même homme au charme suave qu’elle avait connue alors qu’elle n’était guère plus qu’une adolescente. C’était il y a longtemps et, à cette époque, Charles n’avait pas la même apparence physique. Des rides marquaient la douce courbe de ses joues et sa chair s’affaissait sous son menton. »
Extrait de : E. C. Tubb. « L’Aventurier des etoiles – Le havre des tenebres. »
Le spectre du soleil oublié par Edwin Charles Tubb

Fiche de Le spectre du soleil oublié
Titre : Le spectre du soleil oublié (Tome 15 sur 33 – L’aventurier des étoiles)
Auteur : Edwin Charles Tubb
Traduction : R. D. Nolane
Date de parution : 1976
Editeur : Presses de la cité
Première page de Le spectre du soleil oublié
« Un homme agonisait sur Hoghan. Il était allongé par terre, à l’abri du tronc déchiqueté d’un arbre brisé ; il perdait beaucoup de sang qui ruisselait en fines rigoles sur le sol. Son uniforme était en loques, brûlé et taché. Sa voix n’était plus qu’un murmure tourmenté au sein des ténèbres parsemés de flammes.
— Earl ?
— Je suis là. (Dumarest s’agenouilla dans la boue et posa sa main gauche sur l’épaule du mourant.) Calme-toi, Clar, ça va s’arranger.
— Inutile de me raconter des histoires, Earl, répondit l’homme d’une voix éteinte par la douleur et marquée par une impatience amère. Tu me prends pour un imbécile, ou quoi ? Je vais mourir et tu le sais aussi bien que moi. Ce coup de laser m’a traversé les tripes et, si je n’avais pas eu de cuirasse, j’aurais déjà l’arme à gauche depuis longtemps. »
Extrait de : E. C. Tubb. « L’aventurier des étoiles – Le spectre du soleil oublié. »
Les colonnes de Balhadorha par Edwin Charles Tubb

Fiche de Les colonnes de Balhadorha
Titre : Les colonnes de Balhadorha (Tome 14 sur 33 – L’aventurier des étoiles)
Auteur : Edwin Charles Tubb
Traduction : R. D. Nolane
Date de parution : 1976
Editeur : Presses de la cité
Première page de Les colonnes de Balhadorha
« Au crépuscule, le ciel de Teralde était un tableau de palpitantes bandes de couleurs brillantes ; de minuscules cristaux de poussière aérienne réfléchissaient la lumière, de telle sorte que la totalité de la coupole du firmament donnait l’impression qu’un artiste cosmique y avait répandu le contenu de sa palette dans un accès de génie inspiré. C’était un spectacle frappant mais qui, pour Dumarest, avait depuis longtemps cessé d’avoir du charme.
Dumarest déambulait dans les rues que la lumière mourante irisait de lueurs dorées, passant devant de hautes maisons en pierre, aux fenêtres étroites et aux portes épaisses et fermées à double tour. Les magasins eux-mêmes avaient l’air de petites forteresses avec leurs articles jalousement surveillés et exposés avec une évidente réticence. Le terrain, lui, était aussi désert qu’à l’accoutumée et la porte s’ouvrant dans la clôture de protection n’était pas gardée, signe évident qu’aucun vaisseau n’était attendu. »
Extrait de : E. C. Tubb. « L’aventurier des étoiles – Les colonnes de Balhadorha. »
L’oeil du zodiaque par Edwin Charles Tubb

Fiche de L’oeil du zodiaque
Titre : L’oeil du zodiaque (Tome 13 sur 33 – L’aventurier des étoiles)
Auteur : Edwin Charles Tubb
Traduction : E. C. L. Meistermann
Date de parution : 1975
Editeur : Presses de la cité
Première page de L’oeil du zodiaque
« La nuit, on eût dit le feulement d’un monstre, d’une bête sauvage, qui montait vers les cieux, emporté par le vent, un grognement de faim entrecoupé d’explosions saccadées qui emplissaient l’air et le chargeaient d’une odeur de corruption âcre. Le jour, le monstre s’avérait être une combinaison d’hommes et de machines qui perçaient le flanc d’une montagne, plongeant profondément, attaquant la pierre millénaire et pulvérisant la roche pour y trouver le métal qu’elle contenait.
Le chantier s’autofinançait : le métal permettait en effet de payer le percement du tunnel qui relierait les secteurs habités, liaison qui réduirait les transports maritimes et aériens coûteux et dangereux.
Il serait un jour achevé… mais Dumarest n’avait aucune intention d’attendre cet instant. Il était déjà resté trop longtemps sur Mercatum. »
Extrait de : E. C. Tubb. « L’aventurier des étoiles – L’oeil du zodiaque. »