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Futurs en délire par I. Asimov
Fiche de Futurs en délire
Titre : Futurs en délire (Tome 2 sur 11 – Asimov présente)
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1990
Traduction : C. Califano, J.-P. Pugi, P. K. Rey, B. Blanc
Editeur : Presses Pocket
Sommaire de Futurs en délire :
- Le hob par J. Moffett
- Puzzle pour Kristin par J. Morrow
- Trapalanda par C. Sheffield
- Oeil pour oeil par O. Scott Card
- Comptoir commercial par N. Barrett Jr
- Un hiver pour Fermi par F. Pohl
Première page de Le hob
« CE printemps-là, Elphi fut le premier à se réveiller et, presque immédiatement, il eut la primeur d’une grande bouffée d’air fétide. Il se sentait plutôt mal, comme à chaque sortie d’hibernation, et il se traîna hors de sa couche, histoire de voir combien de vieux hobs étaient morts pendant l’hiver.
Dans l’obscurité, il fit le tour de la tanière, incapable d’obtenir de ses membres la coordination nécessaire pour faire de la lumière. Il n’en avait d’ailleurs pas besoin. Les hobs étaient des nocturnes. Et en plus, cela faisait presque cent ans que la bande passait l’hiver dans le même gîte.
Tarn Hole et Hasty Bank étaient étendus côte à côte, profondément endormis. Hodge Hob avait l’air okay… et Broxa… et Scugdale… Ah. Woof Howe Hob était mort. Elphi vérifia l’état de Hart Hall, pour s’assurer qu’un seul d’entre eux était mort, et il retourna en boitant dans son propre lit. Il réfléchit. »
Extrait de : I. Asimov. « Asimov présente – Futurs en délire. »
Futurs sans escale par I. Asimov
Fiche de Futurs sans escale
Titre : Futurs sans escale (Tome 1 sur 11 – Asimov présente)
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1990
Traduction : J.-P. Pugi, P. K. Rey, P.-P. Durastanti
Editeur : Presses Pocket
Sommaire de Futurs sans escale :
- En attendant les Olympiens par F. Pohl
- Mes nuits chez Harry par L. Watt-Evans
- Plus près de toi, mon Dieu ! par C. Sheffield
- Insignifiance par W. J. Williams
- Au revoir, Cynthia par P. Murphy
- La lune et Michel-Ange par I. Watson
- Le lupanar ambulant de Ginny Hanches-de-velours par N. Barrett Jr
Première page d’En attendant les Olympiens
« Le jour des deux humiliations »
Si j’écrivais ceci sous forme de roman, j’intitulerais le chapitre où je relate ma dernière journée à Londres : « Le jour des deux humiliations. » Cela se passait fin décembre, juste avant les vacances, et le temps était exécrable : froid, humide, et triste – mais n’ai-je pas précisé où je me trouvais ? Cependant, il régnait une atmosphère de fête ; on venait d’annoncer que les Olympiens arriveraient parmi nous en août prochain et la surexcitation avait atteint son comble. Les taxis étaient pris d’assaut et c’est pourquoi j’arrivai en retard à mon rendez-vous avec Lidia. « Comment était Manahattan ? » m’enquis-je tout en me glissant près d’elle dans le box et en lui accordant un baiser rapide. »
Extrait de : I. Asimov. « Asimov présente – Futur sans escale. »
Sans parler du chien par C. Willis
Fiche de Sans parler du chien
Titre : Sans parler du chien ou comment nous retrouvâmes enfin la potiche de l’evêque
Auteur : C. Willis
Date de parution : 1997
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de Sans parler du chien
« Ce 15 novembre, en fin d’après-midi, je cherchais la potiche de l’évêque dans les ruines de la cathédrale de Coventry pendant que la nouvelle recrue regardait bouche bée les vitraux soufflés, que M. Spivens déterrait quelque chose près des marches de la sacristie et que Carruthers tentait de convaincre le bedeau que nous appartenions au corps des pompiers volontaires.
Il me désigna.
— Le lieutenant Ned Henry est le chef de cette escouade et je suis le responsable du poste d’incendie.
— Lequel ?
— Le trente-six.
— Et lui ? »
Extrait de : C. Willis. « Sans parler du chien. »
Passage par C. Willis
Fiche de Passage
Titre : Passage
Auteur : C. Willis
Date de parution : 2001
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de Passage
« — J’ai entendu un drôle de bruit puis je me suis retrouvée dans ce tunnel, déclara Mme Davenport.
Joanna rapprocha le dictaphone.
— Pourriez-vous le décrire ?
— Le tunnel ?
Mme Davenport regarda la chambre d’hôpital, en quête d’inspiration.
— Eh bien ! je le qualifierais d’obscur…
Joanna attendit la suite. Toute question – même un simple « dans quelle mesure ? » – eût influencé les réponses des personnes qu’elle interrogeait sur leur expérience de mort imminente et, comme la plupart des gens avaient tendance à meubler les silences, se taire était presque toujours suffisant. Mme Davenport faisait toutefois exception à la règle et elle contempla interminablement la potence à perfusion avant de tourner la tête vers elle, l’expression interrogatrice.
— Vous rappelez-vous autre chose, à son sujet ?
Mme Davenport s’accorda une minute de réflexion. »
Extrait de : C. Willis. « Passage. »
Les veilleurs par C. Willis
Fiche de Les veilleurs
Titre : Les veilleurs
Auteur : C. Willis
Date de parution : 2013
Traduction : F. Jamoul, J.-P. Pugi, P. Hupp, S. Guillot
Editeur : Nouveaux Millénaires
Sommaire de Les veilleurs
- Une lettre des Cleary
- Au rialto
- Morts sur le Nil
- Les veilleurs du feu
- Infiltration
- Même sa majesté
- Les vents de Marble Arch
- Tous assis par terre
- Le dernier des Winnebago
Première page d’Une lettre des Cleary
« Il y avait une lettre des Cleary, à la poste. Après l’avoir glissée dans mon sac à dos, avec les magazines de Mme Talbot, je suis sortie détacher Stitch.
Il avait tiré sur sa laisse autant qu’il avait pu pour aller s’asseoir au coin de la rue, à demi étranglé : il guettait un rouge-gorge. Stitch n’aboie jamais, même pour un oiseau. Il n’a même pas poussé un cri quand papa lui a recousu la patte. Il est resté tranquillement assis, tout comme le jour où nous l’avions trouvé sous la véranda, devant la maison : il frissonnait légèrement, une patte tendue en direction de papa, pour attirer son attention. Mme Talbot trouve qu’il ne vaut rien comme chien de garde, mais moi je suis contente qu’il n’aboie jamais. Rusty le faisait tout le temps, lui – et voyez où ça l’a mené.
J’ai dû tirer Stitch en arrière pour détendre sa laisse et parvenir à le détacher ; tout en m’escrimant sur le nœud avec mes ongles, je lui ai soufflé : « Signe de printemps, pas vrai, mon vieux ? » Ledit nœud résistait, contrairement à l’un de mes ongles… Bravo ! Maman allait encore me demander si je connaissais quelqu’un d’autre aussi maladroit que moi. »
Extrait de : C. Willis. « Les veilleurs. »
Le grand livre par C. Willis
Fiche de Le grand livre
Titre : Le grand livre
Auteur : C. Willis
Date de parution : 1992
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de Le grand livre
« M. Dunworthy entra dans le laboratoire. Ses lunettes se couvrirent de buée et il les retira pour regarder Mary.
— Suis-je en retard ?
— Fermez la porte, lui dit-elle. Ce carillon de malheur couvre vos paroles.
Il repoussa le battant. Mais ils entendaient toujours « Mon Beau Sapin ».
— Suis-je en retard ? répéta-t-il.
Mary secoua la tête.
— Vous n’avez raté que le discours de Gilchrist.
Elle se tassa dans son siège pour qu’il pût approcher de la baie vitrée. Elle avait posé sur l’autre fauteuil son manteau et son bonnet, ainsi qu’un grand sac plein de paquets. Ses cheveux gris étaient en bataille, comme si elle avait voulu leur donner du volume après avoir retiré son chapeau. »
Extrait de : C. Willis. « Le grand livre. »
Aux confins de l’étrange par C. Willis
Fiche d’Aux confins de l’étrange
Titre : Aux confins de l’étrange
Auteur : C. Willis
Date de parution : 1993
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Sommaire d’Aux confins de l’étrange
- Le dernier des Winnebago
- Même sa majesté
- Le rayon de schwarzschild
- Ado
- Pogrom spatial
- Conte d’hiver
- Hasard
- A la fin du crétacé
- Temps mort
- Rick
- Au rialto
Première page de Le dernier des Winnebago
« J’étais sur la route de Tempe, quand j’aperçus le chacal. Je roulais sur la gauche de la Van Buren, à dix voies de là. Je n’avais pas ses longues pattes dans mon champ de vision, seulement son dos et son mufle carré aplati sur l’asphalte, et je crus un instant qu’il s’agissait d’un chien.
Je n’avais pas vu un animal écrasé depuis près de quinze ans. Ils ne pouvaient franchir les grillages qui longeaient les multivoies et seuls les inconscients laissaient vagabonder leurs animaux domestiques.
C’était sans doute la bête de compagnie d’un des habitants de ce secteur résidentiel de Phoenix. Ils étaient nombreux, ceux qui se croyaient capables d’apprivoiser des charognards. Mais ce n’était pas une circonstance atténuante pour le chauffard qui l’avait percuté puis laissé sur place. Écraser un animal était un crime et ne pas le signaler aux autorités en était un autre, et le coupable avait pris la fuite.
Je garai l’Hitori sur la bande de séparation centrale et restai assis à scruter la multivoie déserte. »
Extrait de : C. Willis. « Aux confins de l’étrange. »
Elévation – l’intégrale par D. Brin
Fiche d’Elévation – l’intégrale
Titre : Elévation – l’intégrale
Auteur : D. Brin
Date de parution : 2017
Traduction : F. Rose, G. Lebec et J.-P. Pugi
Editeur : Bragelonne
Sommaire d’Elévation – l’intégrale
- Jusqu’au coeur du soleil
- Marée stellaire
- La guerre de l’élévation
Première page de Jusqu’au coeur du soleil
« LE SONGE CÉTACÉ
— Makakai, es-tu prête ?
Jacob ne fit pas attention aux faibles ronflements des moteurs et des soupapes dans son cocon de métal. Il demeura immobile. L’eau clapotait doucement contre le museau bulbeux de sa baleine mécanique, tandis qu’il attendait une réponse.
Une fois de plus, il vérifia les minuscules indicateurs sur l’affichage de son casque. Oui, la radio fonctionnait. L’occupant du second cétacé artificiel, à demi immergé, quelques mètres plus loin, avait entendu chacun de ses mots.
L’eau était exceptionnellement claire, aujourd’hui. En regardant vers le bas, il vit passer, nonchalant, un petit requin léopard, assez inattendu dans ces eaux profondes du large.
— Makakai… es-tu prête ?
Il essaya de ne pas trahir son impatience, ni la tension qu’il sentait s’accumuler dans sa nuque, à force d’attendre. Il ferma les yeux et contraignit les muscles coupables à se détendre, l’un après l’autre. Mais il attendait toujours que son élève prenne la parole. »
Extrait de : D. Brin. « Elévation – l’intégrale. »
Rédemption 5 par D. Brin
Fiche de Rédemption 5
Titre : Rédemption 5 – Le grand défi (Tome 6 sur 6 – Cycle de l’élévation)
Auteur : D. Brin
Date de parution : 1998
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de Rédemption 5
« Harry
Les alarmes ont des chants variés.
Les beuglements des unes sont assez assourdissants pour tirer un individu du plus profond des sommeils alors que d’autres se contentent d’instiller de l’adrénaline dans ses veines. À bord de tout vaisseau spatial, on trouve des sirènes dont les plaintes annoncent une collision, une brèche ouverte sur le néant et bien d’autres tragédies imminentes.
Celle-ci était différente. Ses cliquetis à peine audibles n’agressaient que le système nerveux d’Harry Harms.
— Rien ne presse, murmurait-elle. Prends ton temps… Sans te rendormir pour autant.
Il roula sur le flanc et entrouvrit ses yeux chassieux pour lorgner la console. Il savait que ces symboles lumineux avaient une signification précise, mais les secteurs de son cerveau chargés de les décrypter n’étaient pas à la hauteur de leur tâche. Au même titre que des propulseurs, ils avaient besoin d’un préchauffage. »
Extrait de : D. Brin. « Cycle de l’élévation – Redemption-5 Le grand défi. »
Rédemption 4 par D. Brin
Fiche de Rédemption 4
Titre : Rédemption 4 – Les rives de l’infini (Tome 5 sur 6 – Cycle de l’élévation)
Auteur : D. Brin
Date de parution : 1996
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de Rédemption 4
« UNE PARABOLE
— Maître, fit le disciple. L’univers est si complexe que le Créateur n’a pu dépêcher Ses anges et les instruire de Ses projets sans l’assistance de l’informatique.
— Tu es dans l’erreur, répondit son mentor après mûre réflexion. Nulle machine n’est à même de modeler une réalité à laquelle elle appartient. Il en découle que Dieu n’en a pas utilisé pour élaborer le cosmos. Il s’est servi des mathématiques.
L’élève s’imprégna de ces sages propos.
— C’est sans doute ainsi qu’il a procédé pour le concevoir et le façonner, Maître. Mais… comment a-t-Il assuré sa maintenance ? La gestion d’un ensemble aussi vaste réclame des prises de décision innombrables, en des lieux très distants les uns des autres. Il faut faire à chaque nanoseconde des choix cruciaux. Par quel moyen Ses assistants pourraient-ils à eux seuls garantir la bonne marche de Son œuvre ? »
Extrait de : D. Brin. « Cycle de l’élévation – Redemption-4 Les rives de l’infini. »