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Le mariage alchimique d’Alistair Crompton par R. Sheckley

Fiche de Le mariage alchimique d’Alistair Crompton

Titre : Le mariage alchimique d’Alistair Crompton
Auteur : R. Sheckley
Date de parution : 1978
Traduction : R. Lobry
Editeur : J’ai lu

Première page de Le mariage alchimique d’Alistair Crompton

« Sur le panneau indicateur, au bord de la route 29, on pouvait lire : « Bergamot, New Jersey, Ville de Psychosmell Inc., vous souhaite la bienvenue. »
Le voyageur intrépide pouvait s’en douter rien qu’au mélange d’odeurs suaves qui émanait, malgré la distance, de l’usine principale. Même le nosologiste occasionnel pouvait distinguer la casse de la girofle, le romarin de la cannelle, le sassafras du vétiver. Tous ces parfums arrivaient à percer les odeurs plus fortes de gingembre, de citron et de limaloe.
L’usine principale s’étendait à la sortie de la ville, c’était un fouillis de bâtisses en terre cuite d’un étage construites sur quelque dix hectares de terrain accidenté entouré d’une double clôture.
Le gardien, un androïde sanguin du genre poivrot irlandais, releva la tête lorsque la Sills-Maxwell  »

Extrait de : R. Sheckley. « Le mariage alchimique d’Alistair Crompton. »

Le livre d’or par R. Sheckley

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science-fiction
Auteur : R. Sheckley
Date de parution : 1980
Traduction : J.-P. Pugi, M. Battin, D. Abonyi, R. Lathière
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • Le corps
  • La foule
  • Le mode d’emploi
  • La seule chose indispensable
  • N’y touchez pas !
  • Une race de guerriers
  • Tels que nous sommes
  • La suprême récompense
  • Fantôme V
  • La fin d’un peuple
  • Le temps des retrouvailles
  • Les spécialisés
  • Tu brules !
  • Le retour du guerrier
  • Voulez-vous parler avec moi ?
  • La foi, l’espérance et l’éternité

Première page de Le corps

« Lorsque le professeur Meyer ouvrit les yeux il vit trois des jeunes spécialistes qui avaient effectué l’opération, penchés avec inquiétude vers lui. Il fut subitement frappé par le fait qu’il fallait qu’ils fussent jeunes pour avoir osé faire ce qu’ils avaient fait ; jeunes et irrévérencieux, possédés par une connaissance encyclopédique sur le plan technique qui excluait tout le reste ; avec des nerfs d’acier, des doigts infaillibles, inhumains en fait. Ils avaient toutes les caractéristiques des automates.
Il fut tellement frappé par ce raisonnement post-anesthésique, qu’il lui fallut un certain temps pour prendre conscience que l’opération avait été réussie.
— Comment vous sentez-vous, professeur ?
— Est-ce que ça va ?
— Pouvez-vous parler ? Si ce n’est pas le cas, contentez-vous de hocher la tête, ou de fermer les yeux.
Ils l’observaient avec anxiété. »

Extrait de: R. Sheckley. « Le livre d’or de Robert Sheckley. »

La mission du Quedak par R. Sheckley

Fiche de La mission du Quedak

Titre : La mission du Quedak
Auteur : R. Sheckley
Date de parution : 1966
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Denoël

Sommaire de La mission du Quedak

  • La mission du Quedak par R. Sheckley
  • Jupiter et les centaures par P. Anderson

Première page de La mission du Quedak

« Allongé au sommet d’une petite colline, le Quedak examinait un mince trait de feu qui striait le ciel. C’était comme une plume d’or, plus brillante que le soleil. Un objet métallique étincelant, manufacturé plutôt que naturel, dont l’aspect avait quelque chose de familier au point d’en être obsédant, était en équilibre au sommet de ce sillage fulgurant. Le Quedak essayait de retrouver ce que c’était.
Il ne pouvait pas se le rappeler. Ses souvenirs s’étaient atrophiés en même temps que s’étaient atrophiées ses fonctions, ne laissant dans sa mémoire qu’une mosaïque d’images fragmentaires. Il s’efforçait de les fouiller, compulsant tour à tour les bribes de réminiscences qui peuplaient son esprit – villes en ruine, populations agonisantes, canaux où courait une eau bleue, des lunes jumelles, un astronef… »

Extrait de: R. Sheckley. « La mission du Quedak. »

L’espion du dimanche par R. Sheckley

Fiche de L’espion du dimanche

Titre : L’espion du dimanche
Auteur : R. Sheckley
Date de parution : 1965
Traduction :
Editeur : Albin Michel

Première page de L’espion du dimanche

« La journée avait été longue et pénible. Mes rendez-vous m’avaient conduit dans tout Paris ; de l’Opéra au faubourg Saint-honoré, en passant par Vanves sur la rive gauche, puis de nouveau à l’Opéra. Résultats néant.

Il était près de sept heures lorsque je m’extirpais du métro à la station Cluny. C’était avril à Paris ; une file ininterrompue de camions descendait à toute allure le boulevard Saint-Michel. Une pluie froide tombait sans arrêt. J’étais fatigué, mes pieds me faisaient mal et je me sentais frustré. Parler français à des réceptionnistes maussades m’avait écorché la langue. Je n’avais plus qu’une envie : rentrer chez moi ; mais j’avais promis à George de le rencontrer pour prendre un verre.

Il m’attendait dans un bistrot sordide près de la rue des Écoles. Un moment, nous parlâmes du temps. Finalement, il me demanda si j’avais trouvé du boulot. Comme je lui répondais négativement, il devint très pensif.

Je connais George depuis le lycée, mais nous avons très peu de points communs. Il est trapu, volontaire, excessivement pratique, alors que je suis grand, impulsif et plutôt attiré par les spéculations incertaines. George est venu en Europe pour occuper un poste technique secondaire dans l’administration d’une agence peu connue ; je n’ai pas, quant à moi, attendu d’invitation spéciale pour y venir. »

Extrait de : R. Sheckley. « L’espion du dimanche. »

Eternité société anonyme par R. Sheckley

Fiche d’Eternité société anonyme

Titre : Eternité société anonyme
Auteur : R. Sheckley
Date de parution : 1959
Traduction : D. Haas, B. Zimet
Editeur : Presses Pocket

Première page d’Eternité société anonyme

« En réfléchissant, après coup, aux circonstances de sa mort, Thomas Blaine se prit à regretter qu’elles n’aient pas été plus intéressantes. Pourquoi sa mort avait-elle été si insipide, si banale, si ordinaire ? Il n’aurait pas pu périr dans un typhon, sous les griffes d’un tigre ou sur le flanc d’une montagne battue par les vents ?
Il faut croire qu’il n’était pas destiné à mourir de façon spectaculaire mais à connaître une mort rapide, vulgaire, indolore et un peu répugnante. Tout dans sa vie avait préfiguré cette mort ; ce qui n’était qu’un vague soupçon dans l’enfance et s’était précisé pendant ses études était devenu une implacable certitude à l’âge de trente-deux ans.
Pourtant, banale ou pas, la mort de l’homme reste l’événement le plus marquant de sa vie. Blaine repensait à la sienne avec une intense curiosité. Il  »

Extrait de : R. Sheckley. « Eternité société anonyme. »

Et quand je vous fais ça, vous sentez quelque chose ? par R. Sheckley

Fiche d’Et quand je vous fais ça, vous sentez quelque chose ?

Titre : Et quand je vous fais ça, vous sentez quelque chose ?
Auteur : R. Sheckley
Date de parution : 1974
Traduction : B. Zimet
Editeur : Le livre de poche

Sommaire d’Et quand je vous fais ça, vous sentez quelque chose ?

  • Et quand je vous fais ça, vous sentez quelque chose ?
  • Au royaume des carottes, les oignons sont rois
  • Le monde pétrifié
  • Jeu : première schématique
  • Le docteur Zombi et ses copains à poil
  • Cruelles équations
  • La même chose pour toi, en double
  • Histoire de gratter
  • Le mnémone
  • Les vacances de monsieur Papazian
  • Remarques sur la perception de différences imaginaires
  • Supertrip du tube digestif au cosmos via mantra, tantra et super-cocktail maison
  • Le pas de trois du chef, du garçon et du client
  • Aperçus sur Langranak
  • Circuit pestilentiel
  • Voués au désastre

Echange standard par R. Sheckley

Fiche d’Echange standard

Titre : Echange standard
Auteur : R. Sheckley
Date de parution : 1966
Traduction : G. Abadia
Editeur : Pocket

Première page d’Echange standard

« En parcourant les petites annonces de la Stanhope Gazette, Marvin Flynn tomba en arrêt devant les lignes suivantes :
 
Mons. orig. de Mars, tranquille, soigneux, cultivé, échang. corps avec mons. de la Terre caract. équiv. 1 août-1 sept. Réf. prod. Contr. notarié.
 
Cette offre banale eut pour effet d’accélérer notablement le pouls de Flynn. Changer de corps avec un Martien… l’idée était excitante, bien qu’elle lui causât une certaine répugnance. On ne pouvait pas lui demander d’accepter de gaieté de cœur l’idée qu’un vieux Martien bouffeur de sable allait loger à l’intérieur de sa tête, actionnant ses bras et ses jambes, regardant par ses yeux et écoutant par ses oreilles. Mais en contrepartie de ces inconvénients, lui, Mar- »

Extrait de : R. Sheckley. « Echange standard. »

Dramoclès par R. Sheckley

Fiche de Dramoclès

Titre : Dramoclès
Auteur : R. Sheckley
Date de parution : 1983
Traduction : W. Desmond
Editeur : Le livre de poche

Première page de Dramoclès

« SA Majesté Dramoclès, roi de Glorm, s’éveilla, regarda autour d’elle et fut incapable de se rappeler où elle se trouvait. Ce qui lui arrivait fréquemment, étant donné son habitude de dormir, selon que la fantaisie lui en prenait, dans l’une ou l’autre des chambres de son palais.
Le palais d’Ultragnolle était la construction humaine la plus vaste de Glorm, et peut-être même de la galaxie. Il avait de telles proportions qu’il comportait un système de transport intérieur qui lui était propre. Dans les limites de cette structure colossale, Dramoclès disposait de quarante-sept chambres à coucher personnelles. Sans parler d’une soixantaine de pièces où il avait fait installer des canapés, des lits pliants, des sofas convertibles, des matelas gonflables et autres systèmes semblables, en prévision d’un besoin impulsif de sommeil. Cela étant, se coucher était l’aventure du soir et se lever le mystère du matin.
Après s’être assis et avoir promené un œil vague sur la pièce, Dramoclès découvrit qu’il avait passé la nuit sur une pile de coussins dans  »

Extrait de : R. Sheckley. « Dramoclès. »

Douces illusions par R. Sheckley

Fiche de Douces illusions

Titre : Douces illusions
Auteur : R. Sheckley
Date de parution : 1978
Traduction : M. Perrin
Editeur : Calmann-Lévy

Sommaire de Douces illusions

  • Au bazar des mondes
  • Citoyen de l’espace
  • La pêche est ouverte
  • Propriété privée
  • Bienvenue au cauchemar classique
  • L’arme absolue
  • Echec et mat à mort
  • Immunité diplomatique
  • Les démons
  • Rituel
  • Potentiel
  • En un pays aux couleurs claires

Première page d’Au bazar des mondes

« ARRIVÉ au bout du long talus de décombres grisâtres, Mr Wayne aperçut soudain la boutique « Au bazar des Mondes », exactement telle que ses amis la lui avaient décrite : une baraque faite de vieilles planches, de pièces de voiture, de morceaux de tôle ondulée et de quelques rangées de briques croulantes, le tout badigeonné d’une couche de bleu délavé.
Wayne jeta un coup d’œil en arrière sur le long chemin de gravats pour s’assurer qu’on ne l’avait pas suivi, puis, serrant très fort son paquet sous son bras, il poussa la porte et se glissa à l’intérieur, encore tout ému de sa propre audace.
— Bonjour ! dit le propriétaire, semblable en tous points lui aussi à la description de ses amis : un grand bonhomme âgé, à la mine rusée, aux yeux étrécis et à la bouche tombante, du nom de Tompkins. Il était assis dans un vieux rocking-chair sur le  »

Extrait de : R. Sheckley. « Douces illusions. »

AAA.ace par R. Sheckley

Fiche d’AAA.ace

Titre : AAA.ace
Auteur : R. Sheckley
Date de parution :
Traduction : M. Battin, J.-M. Deramat, P. Bayart, J.-P. Pugi
Editeur :

Sommaire d’AAA.ace

  • La clé laxienne
  • Fantôme V
  • Une tournée de laitier …
  • Des poux !
  • Le vieux rafiot trop zélé
  • La seule chose indispensable

Première page de La clé laxienne

« Richard Gregor était assis à sa table de travail dans le bureau poussiéreux de l’A.A.A. Ace, Service de Décontamination Interplanétaire. Bien qu’il fût presque midi, Arnold, son associé, ne s’était pas encore montré. Gregor commençait à étaler les cartes d’une réussite particulièrement compliquée lorsqu’il entendit un bruit sourd en provenance du hall.
La porte du bureau de l’A.A.A. Ace s’entrouvrit, et Arnold passa sa tête par l’ouverture.
— « Vous avez adopté l’horaire de travail des banquiers ? » demanda Gregor. 
— « Je viens d’assurer notre fortune, » répondit Arnold. Il ouvrit la porte toute grande et ajouta, avec un geste dramatique : « Amenez l’objet ici, les gars. » 
Quatre homme transpirants transportèrent jusqu’au milieu de la pièce un engin noir et cubique de la taille d’un bébé éléphant.
— « Et voilà, » dit Arnold fièrement. Il paya les transporteurs et se planta devant la machine, les mains croisées derrière le dos, les yeux mi-clos.  »

Extrait de : R. Sheckley. « AAA.Ace. »