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Les royaumes de Tartare par B. Stableford

Fiche de Les royaumes de Tartare

Titre : Les royaumes de Tartare
Auteur : B. Stableford
Date de parution : 1977
Traduction : J. Polanis
Editeur : Opta

Première page de Les royaumes de Tartare

« Les étoiles étaient immobiles dans le ciel, comme elles l’avaient toujours été, comme elles le seraient toujours. Elles brillaient d’une lueur nacrée régulière, et chacune d’elles était parfaitement ronde. Elles n’étaient pas également réparties dans la voûte céleste, mais s’accumulaient en grappe au-dessus des terres appelées Shairn, se faisant à peine moins denses vers l’est, où les terres des Hommes Sans Ames se déroulaient au-delà du Canal Cudal, plus loin que ne portait la vue depuis le Mont Amalek. Au nord de Shairn s’étendait la Lande Gangreneuse. Dans ces cieux, les étoiles étaient plus espacées, et se clairsemaient plus encore quand on s’éloignait vers l’ouest ou vers le nord en contournant la grande muraille de fer. Enfin, loin vers le nord-ouest, se trouvaient les terres-sombres, où ne brillait aucun astre, à l’exception d’une seule ligne qui s’incurvait vers l’obscurité comme une route étoilée. Personne ne suivait la route étoilée, non parce que personne n’était curieux de savoir où elle  »

Extrait de : B. Stableford. « Les royaumes de Tartare. »

Les portes de l’eden par B. Stableford

Fiche de Les portes de l’eden

Titre : Les portes de l’eden
Auteur : B. Stableford
Date de parution : 1983
Traduction : J. Schmitt
Editeur : Galaxie / Opta

Première page de Les portes de l’eden

« Tandis que tu avances dans le couloir, les mains jaillissent des murs, tâtonnant de leurs doigts gourds et visqueux, à la recherche de tes bras et de tes chevilles. Tes cheveux se prennent dans les toiles d’araignée qui caressent ton visage, et tu sens les yeux des grosses araignées t’épier. Elles ne bougent pas, mais ce n’est pas rassurant pour autant.
Des fantômes existent à proximité, mais tu ne les verras jamais. Ils habitent dans l’épaisseur des murs, là où préfèrent vivre les fantômes, en coexistence avec la pierre froide. Telle est ta destinée : enseveli pour l’éternité dans le roc, obligé d’errer à l’intérieur des barrières qui séparent les espaces où vivent les autres.
Les autres ?
Tu es en ce moment l’un de ces autres. Une créature éphémère ; le songe dénué de sens des acides nucléiques, un pion dans le grand jeu de la vie. Chair et sang – une chair faite pour ressentir la douleur ; un sang qui t’emplit à tel point que la moindre piqûre d’épingle te crèvera, te videra, te flétrira ; et le vampire se nourrira de toi jusqu’à ce que, desséché, consumé, tu coures te réfugier au sein glacial des murs. 
 »

Extrait de : B. Stableford. « Les portes de l’Éden. »

Le bord du monde par B. Stableford

Fiche de Le bord du monde

Titre : Le bord du monde
Auteur : B. Stableford
Date de parution : 1978
Traduction : M. Fages
Editeur : J’ai lu

Première page de Le bord du monde

« Sirion Hilversun attendait une lettre. Quand arriverait-elle ? Il l’ignorait mais il se souvenait que ce devait être pour bientôt. Cette attente l’agaçait, il avait si mauvaise mémoire ces derniers temps qu’il lui faudrait attendre l’arrivée de la missive pour en découvrir la teneur.
Sirion Hilversun était né magicien, en réalité c’était son métier : il était enchanteur. Mais il était très âgé et comme pour le reste, la magie avait subi des ans l’irréparable outrage. Dans sa jeunesse, il pouvait se rappeler tout le passé ainsi qu’une proportion non négligeable du futur. Ah, à cette époque, il savait toujours où il en était ! Mais à présent il vivait plongé dans un imbroglio inextricable d’hier et de demain. Sa fille Helen, qui tenait le calendrier à jour et qui possédait là la seule montre de Moonmansion qui ne fût pas magique – et par conséquent la seule qui fût fiable –, sa fille, donc, devait perpétuellement lui rappeler dans quelle tranche de temps il se situait. »

Extrait de : B. Stableford. « Le bord du monde. »

Le chant du cygne par B. Stableford

Fiche de Le chant du cygne

Titre : Le chant du cygne (Tome 6 sur 6 – Grainger des étoiles)
Auteur : B. Stableford
Date de parution : 1975
Traduction : D. Lemoine
Editeur : Galaxie / Opta

Première page de Le chant du cygne

« Pourchasser la liberté s’avère parfois une activité très éprouvante. C’est le genre d’activité qui domine les pensées et les projets pendant des mois, voire des années – l’endurance n’est pas un problème à partir du moment où l’on a un objectif à atteindre et une direction à suivre – ensuite, quand on est parvenu à ses fins, on se retrouve complètement et totalement à plat. Vide et épuisé. Objectifs, élan et ambition ont disparu. La première gorgée de cette liberté chèrement gagnée a inévitablement le goût amer de l’eau croupie. Peut-être est-ce la première fois que l’on n’est pas en mesure de répondre à la question : Pourquoi ? et, quand on s’est battu aussi âprement pendant aussi longtemps, l’absence de réponse a un côté terrifiant.
Un peu de temps suffit à se reprendre, mais ce temps est parfois tellement lourd et inutile qu’on sue sang et eau pour le supporter.
Au bout du compte, on s’y fait. Ce n’est pas pour rien qu’on se sent à plat, abandonné comme un ballon crevé, du moment qu’on sait que monter est la  »

Extrait de : B. Stableford. « Grainger des étoiles – Le chant du cygne. »

Le fenris par B. Stableford

Fiche de Le fenris

Titre : Le fenris (Tome 5 sur 6 – Grainger des étoiles)
Auteur : B. Stableford
Date de parution : 1974
Traduction : D. Lemoine
Editeur : Galaxie / Opta

Première page de Le fenris

« Je suis spationaute. J’aime l’espace. J’aime voyager dans l’espace et je connais toutes les ficelles qui rendent cette activité plus aisée, toutes les ficelles qui me permettent de faire face mieux qu’un autre aux excentricités de l’espace. Je suis à l’aise dans l’espace libre et je suis capable de résoudre virtuellement tous les problèmes que l’espace libre peut décider de me poser. Piloter le Cygne Capoté en espace libre était une joie et un privilège.
Mais le Cygne Capoté, de l’aveu de son architecte, avait beaucoup plus de capacités qu’un vaisseau ordinaire. Quant à son propriétaire, il n’avait aucunement l’intention, disait-il, de l’utiliser comme un simple moyen de transport lui permettant de se rendre du point A au point B – trajet que n’importe quel caboteur de bas étage pouvait effectuer presque aussi bien. Il avait toujours eu l’intention de confier au Cygne Capoté des missions qu’aucun vaisseau existant n’était en mesure de mener à bien. C’était pour cette raison qu’il m’avait engagé. En fait, les événements ne s’étaient pas déroulés exactement  »

Extrait de : B. Stableford. « Grainger des étoiles – Le fenris. »

Un petit coin de paradis par B. Stableford

Fiche d’Un petit coin de paradis

Titre : Un petit coin de paradis (Tome 4 sur 6 – Grainger des étoiles)
Auteur : B. Stableford
Date de parution : 1974
Traduction : B. Martin
Editeur : Galaxie / Opta

Première page d’Un petit coin de paradis

« Au cours de ma longue et relativement pénible carrière de parasite galactique, il m’est souvent arrivé d’avoir l’impression que tout le monde me détestait. Mais je n’ai qu’une seule et unique fois eu l’occasion de prendre un plaisir particulier à cette situation. C’était sur Pharos.
Le jour où l’on se posa, j’allai me promener dans le village de cabanes que l’équipe de la Caradoc s’était aménagé. Ce n’étaient guère que des abris en plastique accolés les uns aux autres, mais les contremaîtres, directeurs et organisateurs disposaient de demeures plus impressionnantes, en cupro-carbone, qui soulignaient leurs différences de position. En tant que villégiature, c’était décidément assez moche, mais je ne doutais pas qu’avec le temps ils finissent par en faire une pathétique imitation des agglomérations suburbaines. Bien sûr, c’était le spatioport qui avait la priorité absolue et, en ce moment, toute l’attention se concentrait à l’améliorer. »

Extrait de : B. Stableford. « Grainger des étoiles – Un petit coin de paradis. »

Terre promise par B. Stableford

Fiche de Terre promise

Titre : Terre promise (Tome 3 sur 6 – Grainger des étoiles)
Auteur : B. Stableford
Date de parution : 1974
Traduction : B. Martin
Editeur : Galaxie / Opta

Première page de Terre promise

« On ne peut pas dire que la Nouvelle-Alexandrie soit l’endroit idéal pour un pauvre mec sans culture et sur le pavé. Ce n’est pas tant que la population se compose presque entièrement de bibliophiles profondément imbibés de philosophie de la civilisation, et puritains derrière leurs lunettes, que du fait que les habitants exclus de cette catégorie se sentent en quelque sorte honteux de leur état. À la Nouvelle-Alexandrie, tout le monde est toujours en train de s’excuser. Partout où on met les pieds, on tombe sur des poids-plume de l’intellect qui jouent aux petits soldats sous un barda d’ersatz-instruction et de goût soigneusement calqué sur la mode.
Moi, ça ne me gênerait pas tellement si encore ils prenaient leur pied à se conduire ainsi, mais la morosité immédiatement sous-jacente à leur hypocrisie me hérisse littéralement le poil. Rien que d’aller boire un pot à Corinthe, ça me foutait les nerfs en boule. Fallait généralement que j’emmène Nick ou Johnny de peur que mes chagrins finissent par me noyer au lieu que ce soit le contraire. »

Extrait de : B. Stableford. « Grainger des étoiles – Terre promise. »

Rhapsodie noire par B. Stableford

Fiche de Rhapsodie noire

Titre : Rhapsodie noire (Tome 2 sur 6 – Grainger des étoiles)
Auteur : B. Stableford
Date de parution : 1973
Traduction : B. Martin
Editeur : Galaxie / Opta

Sommaire de Rhapsodie noire

  • Rhapsodie noire
  • Le grand voyage par K. Vonnegut Jr
  • Lulungomeena par G. R. Dickson

Première page de Rhapsodie noire

« J’ai passé deux longues années sur un monde sinistre gravitant autour d’un soleil froid, à la frange du Courant d’Alcyon. Il y avait de l’air, de l’eau, et une végétation tout juste suffisante pour me maintenir en vie. J’avais donc eu de la chance. Mais de la malchance aussi. Mon vaisseau était détruit, mon associé avait péri et même avec le blip qui appelait sans cesse à l’aide, la situation avait un aspect désespéré. Ces deux années m’ont fait plus de mal que la moitié d’une vie passée dans l’espace. Les probabilités d’existence d’un spationaute ne sont pas telles que deux années puissent en être perdues sans que cela compte.
Bien peu de choses pour m’occuper sur ce roc, sinon la nécessité de continuer à vivre et de relever la croix marquant la tombe de Lapthorn chaque fois que le vent la renversait ; et c’était fréquent. J’avais certes des souvenirs, mais il n’est pas dans ma nature d’y puiser grand réconfort et je les considérais comme des fantômes qui venaient me hanter.
Et puis le vent se mit à me parler. Je l’écoutais. »

Extrait de : B. Stableford. « Grainger des étoiles – Rhapsodie Noire. »

Le courant d’Alcyon par B. Stableford

Fiche de Le courant d’Alcyon

Titre : Le courant d’Alcyon (Tome 1 sur 6 – Grainger des étoiles)
Auteur : B. Stableford
Date de parution : 1972
Traduction : B. Martin
Editeur : Galaxie / Opta

Sommaire de Le courant d’Alcyon

  • Le courant d’Alcyon
  • Le belier de Judas par S. Merwin Jr

Première page de Le courant d’Alcyon

« C’est sur un monde dont j’ignore le nom, au flanc d’une grande montagne, que s’est posée la Javeline. Des rocs noirs arrondis, trop lourds pour qu’un homme puisse les déplacer, l’entourent de toutes parts. J’ai colmaté les fentes de son enveloppe métallique avec de la boue et de la glaise, mais elle n’a plus de porte. L’intérieur n’est pas trop endommagé… la chambre des machines et les ailerons de queue sont totalement démolis, mais les quartiers d’habitation restent en bon état. N’eût été le fait qu’elle gît sur le flanc, alors qu’elle a été construite pour reposer sur la queue, ce serait encore confortable. Mais qui a jamais réussi à dormir dans une couchette à la verticale ?
Une croix s’érige au-dessus du sol à trente ou quarante mètres de la nef. La tombe de Lapthorn. Pas très profonde, cette fosse, car il n’y a guère de terre entre les faces de la roche implacable. La croix est souvent à terre, comme si le vent avait la faculté de la retrouver et de l’arracher du sol. Lapthorn  »

Extrait de : B. Stableford. « Grainger des étoiles – Le Courant d’Alcyon. »

Grainger des étoiles – l’intégrale 2 par B. Stableford

Fiche de Grainger des étoiles – l’intégrale 2

Titre : Grainger des étoiles – l’intégrale 2
Auteur : B. Stableford
Date de parution : 2019
Traduction : B. Martin, D. Lemoine
Editeur : Critic

Sommaire de Grainger des étoiles – l’intégrale 2

  • Un petit coin de paradis
  • Le Fenris
  • Le chant du cygne

Première page d’Un petit coin de paradis

« Au cours de ma longue et relativement pénible carrière de parasite galactique, il m’est souvent arrivé d’avoir l’impression que tout le monde me détestait. Mais je n’ai qu’une seule et unique fois eu l’occasion de prendre un plaisir particulier à cette situation. C’était sur Pharos.
Le jour où l’on se posa, j’allai me promener dans le village de cabanes que l’équipe de la Caradoc s’était aménagé. Ce n’étaient guère que des abris en plastique accolés les uns aux autres, mais les contremaîtres, directeurs et organisateurs disposaient de demeures plus impressionnantes, en cuprocarbone, qui soulignaient leurs différences de position. En tant que villégiature, c’était décidément assez moche, mais je ne doutais pas qu’avec le temps ils finissent par en faire une pathétique imitation des agglomérations suburbaines. Bien sûr, c’était le spatioport qui avait la priorité absolue et, en ce  »

Extrait de : B. Stableford. « Grainger des Etoiles – L’intégrale 2. »