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Dangereuses visions 1 par H. Ellison

Fiche de Dangereuses visions 1

Titre : Dangereuses visions 1
Auteur : H. Ellison
Date de parution : 1967
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : J’ai lu

Sommaire de Dangereuses visions 1

  • Chant du crépuscule par L. Del Rey
  • Les mouches par R. Silverberg
  • Le lendemain du jour où les martiens sont arrivés par F. Pohl
  • Les cavaliers du fiel ou le grand gavage par P. J. Farmer
  • Le système Malley par M. A . Deford
  • Un jouet pour juliette par R. Bloch
  • Le rôdeur dans la ville au bord du monde par H. Ellison
  • La nuit où se produisit la grande fuite du temps par B. Aldiss
  • L’homme qui alla dans la lune… deux fois par H. Rodman
  • La foi de nos pères par P. K. Dick
  • L’homme-puzzle par L. Niven
  • En poussant les osselets par F. Leiber

Première page du Chant du crépuscule

« Lorsqu’il atteignit la surface de la petite planète, ses forces s’étaient épuisées jusqu’à la lie. À présent il se reposait, soutirant lentement un peu d’énergie au soleil jaune qui brillait sur les prés verts tout autour de lui. Ses sens étaient émoussés par une ultime lassitude mais la peur qu’il avait apprise des Usurpateurs les éperonnait à la recherche d’un nouveau soupçon d’asile.

Il s’aperçut que ce monde était paisible et cette découverte aviva sa peur. Dans sa jeunesse, il avait chéri une multitude de mondes où le jeu du flux et du reflux de la vie pouvait être joué à fond. Cela avait été alors un truculent univers pour y vagabonder. Mais les Usurpateurs ne supportaient pas de rivaux à leur propre convoitise sans limites. La paix et l’ordre même de ce lieu signifiaient que ce monde leur avait appartenu. »

Extrait de : H. Ellison. « Dangereuses visions Tome 1. »

Cynthia par H. Fast

Fiche de Cynthia

Titre : Cynthia
Auteur : H. Fast
Date de parution : 1968
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : Néo

Première page de Cynthia

« Alex Hunter, mon patron, admire les gens qui sont conséquents dans leurs actes et leurs paroles. Personne ne l’a jamais accusé de ne pas l’être ; il est désagréable quand il veut l’être et il est tout aussi désagréable quand il cherche à se rendre aimable. Il paraît qu’il a une femme et des enfants. Je ne les envie pas. Il est mon patron parce qu’il dirige le service des enquêtes de la troisième plus grande compagnie d’assurances du monde, et je continue de rester sous ses ordres parce que, chaque fois qu’il me renvoie, les gros bonnets lui parlent et l’amadouent, et parce que je dois payer mon loyer et ma pension alimentaire. Il frise la soixantaine, il est amer et grisonnant et il a une mentalité de flic. 
Il m’accueillit avec sa grimace habituelle en ce matin du début de mars et me révéla le fond de sa pensée quant au temps qu’il faisait. »

Extrait de : H. Fast. « Cynthia. »

Kampus par James E. Gunn

Fiche de Kampus

Titre : Kampus
Auteur : James E. Gunn
Date de parution : 1977
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : Albin Michel

Première page de Kampus

« Gavin planait dans la folie sensuelle du Kamaval comme une molécule esclave dans un des amplificateurs des Savages, vibrant avec les accords de la guitare basse, bousculé par le martèlement de la batterie, filant sur les cordes du thème dans un mouvement impitoyable, inconséquent… Boum, vroum-vroum, tica-tic, twink, plink…

Quelqu’un, quelque part, lui avait glissé un hallucinogène. Dans les recoins de son esprit, il essayait de se rappeler ce qu’il avait mangé, bu ou fumé, cherchait quel ami lui avait voulu du bien ou quel ennemi tenait à le neutraliser, et dans quel but, pendant cette journée la plus importante de l’année universitaire. Mais, délivré de tout souci, il flottait au-dessus de ce noyau central d’inquiétude, comme un ballon rouge au-dessus d’un cratère de lave, et savourait sa libération du démon assis sur ses épaules, qui le chevauchait de-ci, de-là, dont le fouet incrusté de métal flagellait ses entrailles à travers la peau, les muscles, le cœur et le foie. »

Extrait de : J. E. Gunn. « Kampus. »

La nuit du Jabberwock par F. Brown

Fiche de La nuit du Jabberwock

Titre : La nuit du Jabberwock
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1951
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : J’ai lu

Première page de La nuit du Jabberwock

« Dans mon rêve, j’étais debout au milieu d’Oak Street, par une nuit noire. Les réverbères étaient éteints ; seul un clair de lune pâle scintillait sur l’énorme épée que je faisais tournoyer au-dessus de ma tête tandis que le Jabberwock rampait vers moi. Il se traînait sur le pavé, agitant ses ailes et bandant ses muscles pour l’assaut final ; ses serres griffaient la pierre en crépitant comme le clavier d’une linotype. Alors, à ma stupéfaction, il parla :

— Doc ! Eh ! Doc ! Réveillez-vous.

Une main – pas celle d’un Jabberwock – me secouait par l’épaule.

Et c’était le crépuscule au lieu de la nuit noire et j’étais assis dans le fauteuil à pivot devant mon vieux bureau, levant les yeux vers Pete, qui me regardait en riant. »

Extrait de : F. Brown. « La nuit du Jabberwock. »

Les visiteurs par C. D. Simak

Fiche de Les visiteurs

Titre : Les visiteurs
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 1980
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : J’ai lu

Première page de Les visiteurs

« LONE PINE, MINNESOTA

George, le coiffeur, taillada l’air avec ses ciseaux, en faisant cliqueter furieusement les lames.
— Ma foi, Frank, je ne sais pas ce que vous avez, dit-il à l’homme assis dans le fauteuil. J’ai lu votre article sur ce que les types de la pêche et de la défense de la nature ont fait là-haut dans la réserve. Ça n’avait pas l’air de trop vous frapper.
— Pas tant que ça, répondit Frank Norton. Ça n’a pas grande importance. Si les gens ne veulent pas payer le permis de la réserve, ils n’ont qu’à aller pêcher ailleurs.
Norton était le propriétaire-directeur-rédacteur en chef-administrateur-distributeur-balayeur du Lotie Pine Sentinel, le journal local dont les bureaux se trouvaient en face du salon de coiffure.
— Moi, ça m’agace, déclara le coiffeur. Ce n’est pas juste de donner à ces Peaux-Rouges tous les droits sur la chasse et la pêche dans la réserve. Comme si elle ne faisait pas partie de l’Etat du Minnesota, ni même des Etats-Unis. »

Extrait de : C. D. Simak. « Les visiteurs. »

Les épaves de Tycho par C. D. Simak

Fiche de Les épaves de Tycho

Titre : Les épaves de Tycho
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 1961
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : J’ai lu

Sommaire de Les épaves de Tycho

  • Les épaves de Tycho
  • Bouillon de culture
  • La littérature des sphères

Première page de Les épaves de Tycho

« Tout allait bien. Pas beaucoup de rentrées d’argent, naturellement. On en gagne très rarement, à moins de réussir le gros coup, et il n’y en a pas beaucoup qui y arrivent. Mais assez pour que le syndicat se contente de laisser courir son investissement. Pas très satisfait, bien sûr, mais donnons sa chance au gosse. Ils me considèrent toujours comme un gosse, et pourtant j’ai vingt-sept ans.
Il faudrait peut-être que j’explique d’abord le syndicat. Ça vous a un air important, dur, mais ça ne l’est pas vraiment. C’est rien qu’une bande de gens de mon vieux petit village natal de Millville, qui ont réuni un peu de leurs économies pour qu’un gosse qui avait pris un coup de lune puisse monter là-haut et tenter sa chance. Notez que j’ai quand même dû me donner bien du mal pour les persuader, c’est compréhensible, car ce ne sont que des provinciaux, des petites gens, et conservateurs. »

Extrait de : C. D. Simak. « Les épaves de Tycho. »

Le dernier cimetière par C. D. Simak

Fiche de Le dernier cimetière

Titre : Le dernier cimetière
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 1972
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : Denoël

Première page de Le dernier cimetière

« S’étendant à perte de vue dans la lumière du matin, Terre Dernière était d’une beauté à couper le souffle. Les longues rangées de monuments dorés par le soleil s’alignaient dans la vallée et couvraient toutes les collines. L’herbe, tondue et soignée avec art, évoquait un tapis d’émeraude cachant complètement la terre où elle plongeait ses racines. Les cyprès bordant les allées entre les tombes émettaient une musique douce et gémissante.
— Ça vous prend là, déclara le commandant de bord du vaisseau funèbre.
Il se frappa la poitrine, pour me montrer exactement où cela le prenait. Ce type était un crétin.
— On se souvient de la Terre Mère, me dit-il, durant les années d’exil, le temps que l’on passe dans l’espace ou sur d’autres planètes. On la revoit comme si on y était. Et puis on atterrit, on ouvre le  »

Extrait de : C. D. Simak. « Le dernier cimetière. »

Escarmouche par C. D. Simak

Fiche d’Escarmouche

Titre : Escarmouche
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 1979
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : J’ai lu

Sommaire d’Escarmouche

  • Escarmouche
  • La chose dans la pierre
  • La terre d’automne
  • Les coccinelles d’or
  • Secours galactique
  • Le gros coup
  • Le fantôme d’une ford modèle T

Première page d’Escarmouche

« C’était une bonne montre. Il y avait plus de trente ans qu’elle était une bonne montre. D’abord, elle avait appartenu à son père et sa mère l’avait gardée pour lui à la mort du père et la lui avait donnée pour son dix-huitième anniversaire. Depuis lors et pendant de nombreuses années, elle l’avait fidèlement servi.

Mais à présent, en la comparant avec la pendule au mur de la salle de rédaction, son regard allant de son poignet au grand cadran au-dessus de la porte du vestiaire, Joe Crane devait admettre que sa montre ne marchait plus. Elle avançait d’une heure. Elle disait qu’il était 7 heures alors que la pendule murale affirmait qu’il n’en était que 6.

D’ailleurs, tout bien réfléchi, il avait fait anormalement sombre quand il était venu en voiture à son travail, les rues avaient paru singulièrement vides.

Il s’arrêta sur le seuil de la rédaction déserte, écoutant le murmure de la rangée de téléscripteurs. »

Extrait de : C. D. Simak. « Escarmouche. »

Alpha ou la mort & Le recommencement par L. Brackett

Fiche d’Alpha ou la mort & Le recommencement

Titre : Alpha ou la mort
Titre: Le recommencement
Auteur : L. Brackett
Date de parution : 1963
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : Opta

Sommaire d’Alpha ou la mort & Le recommencement

  • Alpha ou la mort
  • Le recommencement

Première page d’Alpha ou la mort

« Il n’y avait plus d’hommes dans l’espace. Les sombres vaisseaux sillonnaient les routes entre les mondes, silencieux, sans lumières, n’ayant besoin d’aucun esprit humain pour les piloter. Les vaisseaux-R, qui transportaient les marchandises et les passagers, maintenaient l’ordre, faisaient respecter la loi et imposaient la Pax Terrae jusqu’aux limites du Système solaire, où ils gardaient la frontière qui ne devait plus être franchie.

Plus d’hommes dans l’espace. Plus de mains fermes guidant les astronefs, plus d’yeux levés vers les étoiles. Il demeurait malgré tout sur les mondes éparpillés de Sol des vieillards qui se souvenaient et de jeunes hommes qui rêvaient encore.

L’ombre de la colonne de grès était noire sur le sol, Kirby s’y glissa, s’immobilisa et se retourna. Wilson s’arrêta aussi dans l’ombre et chuchota nerveusement : « Personne ne nous suit, au moins ? » Kirby secoua la tête. « Je voulais simplement jeter un dernier regard. Je ne sais pas pourquoi…»

Il n’avait pas couru. Ni Wilson ni lui ne s’étaient comportés de façon anormale, et pourtant Kirby était trempé de sueur et son cœur battait à grands coups. Il entendait la respiration oppressée de son compagnon. »

Extrait de : L. Brackett. « Alpha ou la mort. »

Renaissance par R. F. Jones

Fiche de Renaissance

Titre : Renaissance
Auteur : R. F. Jones
Date de parution : 1951
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : J’ai lu

Première page de Renaissance

« Le premier globe s’était couché et les ombres plus allongées du deuxième soleil assombrissaient la grande salle du Karildex.
La puissante machine semblait tapie dans la pénombre comme une gigantesque créature s’installant pour la nuit. L’éclat violet de ses mille facettes métalliques reflétait les éclairs flamboyants de la Terre-de-Feu qui illuminaient le ciel.
Une seule position de la machine était occupée par un homme d’un certain âge, effacé, qui appuyait sur les touches l’une après l’autre avec une indécision laborieuse.
Deux fois Ketan avait proposé de l’aider mais avait été repoussé d’un geste. Ce crétin ne partirait donc jamais ?
Ketan regarda vers le fond de la salle où une silhouette immobile se profilait sur le crépuscule filtrant par la large fenêtre multicolore. »

Extrait de : R. F. Jones. « Renaissance. »