Étiquette : Wiznitzer
La pierre des étoiles par R. Zelazny
Fiche de La pierre des étoiles
Titre : La pierre des étoiles
Auteur : R. Zelazny
Date de parution : 1976
Traduction : M. Wiznitzer
Editeur : Denoël
Première page de La pierre des étoiles
« Étendu sur le toit de tuiles, le bras gauche en guise d’oreiller, là, à l’ombre du pignon, le regard perdu dans le miroir bleu gru-melé des nuages de l’après-midi, je crus voir, entre deux battements de paupières, au-dessus du campus, au-dessus de ma tête, s’inscrire ces mots dans le ciel :
ME SENS-TU, DED ?
Le temps de réaliser la chose, il n’y avait plus rien. Je haussai les épaules et humai quand même la petite brise qui avait décidé de passer par là au même instant.
« Désolé, grommelai-je à l’intention du journaliste surnaturel. Pas d’effluves particulières. »
Je bâillai, m’étirai. Je m’étais assoupi et venais sans doute d’apercevoir les derniers lambeaux d’un rêve. C’était probablement aussi bien que je ne m’en souvienne pas. Je jetai un coup d’œil à ma montre. Elle indiquait que j’étais en retard à mon rendez-vous. Mais elle pouvait se tromper. D’ailleurs, en général, c’était le cas.
Je m’avançai à croupetons selon un angle de 45°, en posant fermement les talons sur les griffes de »
Extrait de : R. Zelazny. « La pierre des étoiles. »
Le livre d’or par M. J. Moorcock
Fiche de Le livre d’or
Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1981
Traduction : J. Bailhache, M. Wiznitzer, S. Florens, C. Plançon, J. Chambon, H. Bouboulis, F. Cartano, M. Jakubowski
Editeur : Pocket
Sommaire de Le livre d’or
- Ma vie
- Paix sur Terre
- Lee Seward contre M-A 19
- L’homme qui habitait le temps
- Fuite de nuit
- La montagne
- Le jardin d’agrément de Felipe Sagittarius
- Voici l’homme
- L’histoire du monde
- A Prague en 1968
- Nature de la catastrophe
- Roses pales
- Un chanteur mort
- La femme troubadour
- La péninsule de Cassandre
Première page de Ma vie
« Mis à part un certain émoi – à peine un frisson(1) – ressenti vers l’âge de six ou sept ans lorsque je jouais en la compagnie de petites filles, la première expérience sexuelle dont je conserve un souvenir assez précis se produisit dans un lointain royaume montagneux aux confins de l’Inde et de la Birmanie. J’avais onze ans. Je suppose que les petits Blancs devaient être chose assez rare, même en ce temps, dans les sérails de ces rajahs corrompus aujourd’hui en voie d’extinction ; car je ne me rappelle pas en avoir rencontré un autre spécimen pendant mon incarcération. Capturé dans la forêt – mon père, ingénieur, et ma mère avaient tous deux été tués par le même tigre mangeur d’hommes, et les loups furent mes seuls compagnons pendant plusieurs mois – j’étais à demi sauvage et je dus être enchaîné par les poignets, le cou et les chevilles avant d’être conduit derrière les éléphants du rajah, bêtes énormes parées de bijoux ; je faisais partie d’une longue procession triomphale par laquelle le monarque étalait aux yeux de ses sujets les nombreuses dépouilles acquises lors de sa récente conquête d’un État voisin. Je n’étais pas considéré comme le plus précieux de ces trésors, pourtant c’est »
Extrait de : M. J. Moorcock. « Le livre d’or. »