Auteur/autrice : CH91
Les orphelins d’Almeray par Robert Alexandre

Fiche de Les orphelins d’Almeray
Titre : Les orphelins d’Almeray (Tome 5 sur 5 – Mykir)
Auteur : Robert Alexandre
Date de parution : 1981
Editeur : Alsatia
Première page de Les orphelins d’Almeray
« Ce n’était pas un astronef. Ce que les créatures qui l’avaient conçue appelaient leur Unité Mobile était en fait un univers dans l’Univers, un lieu étrange, presque magique, pareil au pays au-delà du miroir d’Alice, où le temps et l’espace perdaient toute valeur, où toutes les lois physiques étaient abolies. L’unité Mobile pouvait tout faire : Parcourir en une fraction de seconde les infinités du Cosmos, remonter le temps ou le descendre, se matérialiser à l’intérieur d’un champ de force ou derrière un blindage de plomb, s’étirer au-delà des galaxies pour permettre à ses maîtres d’observer l’agonie d’une étoile comme on examine un fruit talé que l’on tient dans la main, ou se faire minuscule, invisible, pour leur faire surprendre la vie des créatures qui peuplaient les mondes les plus inhospitaliers. L’Unité Mobile était en fait l’instrument le plus parfait qui se puisse concevoir pour des explorateurs de l’Univers. »
Extrait de : R. Alexandre. « Mykir – Les orphelins d’Almeray. »
Escale sur Mytilia par Robert Alexandre

Fiche de Escale sur Mytilia
Titre : Escale sur Mytilia (Tome 4 sur 5 – Mykir)
Auteur : Robert Alexandre
Date de parution : 1976
Editeur : Alsatia
Première page de Escale sur Mytilia
« C’était, sur le fond sombre d’un ciel piqueté d’étoiles innombrables, une sphère d’un bleu verdâtre, rugueuse comme une orange, frileusement drapée du voile vaporeux, délicatement ajouré, de ses nuages… Mykir détaillait la planète inconnue qui emplissait presque, maintenant, l’écran de vision extérieure. La main forte de son père se posa, amicale, sur son épaule.
— Eh bien, mon garçon, tu ne dis rien ? Qu’en penses-tu ?
Mykir se borna à émettre un soupir indifférent. Un pli de contrariété dessina une petite ride verticale entre les sourcils de Rolf. À vrai dire, le géant était assez inquiet : Mykir ne s’était jamais vraiment remis de la perte brutale de Céryl{1}. Il n’arrivait toujours pas à la considérer autrement que comme un être vivant. Il ne voulait penser à elle que comme une amie sincère et dévouée au point de se sacrifier pour lui. Il rejetait obstinément la trop prosaïque réalité. »
Extrait de : R. Alexandre. « Mykir – Escale sur Mytilia. »
Les gardiens de l’Univers par Robert Alexandre

Fiche de Les gardiens de l’Univers
Titre : Les gardiens de l’Univers (Tome 3 sur 5 – Mykir)
Auteur : Robert Alexandre
Date de parution : 1976
Editeur : Alsatia
Première page de Les gardiens de l’Univers
« C’était un coin secret de verdure et d’ombrages. Une rivière limpide promenait son indolence aimable entre des rives luxuriantes frangées parfois de sable blond, et reflétait en taches dansantes de lumière un bon soleil paisible, ardent sans cruauté. La brise se jouait en froissant les feuillages, et mêlait des parfums de fleurs à des senteurs de terre mouillée. Les oiseaux célébraient en parfaite harmonie la splendeur du ciel bleu et la tiédeur du jour. Une bête passa, furtive, et disparut, élégante en manteau de fourrure précieuse, vers quelque rendez-vous sous les feuillages.
Nu et sain comme un jeune animal, Kwan s’ébattait dans le courant avec l’insouciante bonne humeur d’un dauphin, s’abandonnant avec délices à la caresse de l’eau fraîche sur son corps, profitant pleinement de cet instant de félicité magique, dans la sagesse d’une simplicité qui valait tous les trésors du monde. »
Extrait de : R. Alexandre. « Mykir – Les gardiens de l’Univers. »
Les révoltés d’Aramanthe par Robert Alexandre

Fiche de Les révoltés d’Aramanthe
Titre : Les révoltés d’Aramanthe (Tome 2 sur 5 – Mykir)
Auteur : Robert Alexandre
Date de parution : 1974
Editeur : Alsatia
Première page de Les révoltés d’Aramanthe
« Celui que, de toute éternité, ses sujets de l’antique race d’Aramanthe avaient nommé « le Dieu », n’avait pas su déceler le danger en temps utile. Il est vrai qu’il ne disposait pas d’éléments suffisants pour le faire. Bien sûr, il avait enregistré l’arrivée de la machine de l’espace aux flancs bourrés d’êtres pensants, mais il était trop empreint de sagesse millénaire pour voir en tout étranger forcément un ennemi. Parce qu’il était dieu d’équilibre, de paix et d’harmonie, il n’avait pas voulu rejeter a priori ces créatures qui ressemblaient aux siennes. Comment aurait-il pu soupçonner leur aberrante mentalité ?
Il les avait laissés aborder cette planète sur laquelle il veillait depuis la nuit des temps. Il les avait laissés découvrir Aramanthe la Magnifique, au climat doux comme un soir d’été, Aramanthe la Neuve, avec ses eaux vives indomptées, ses forêts odorantes, ses rivages enchanteurs, sa nature grandiose et paisible. »
Extrait de : R. Alexandre. « Mykir – Les révoltés d’Aramanthe. »
Le survivant par Robert Alexandre

Fiche de Le survivant
Titre : Le survivant (Tome 1 sur 5 – Mykir)
Auteur : Robert Alexandre
Date de parution : 1973
Editeur : Alsatia
Première page de Le survivant
« Patiemment, Mykir tenait son affût, la flèche prête. Bien calé entre les grosses branches d’un vieil arbre touffu, il semblait figé dans une immobilité de statue, et observait entre les feuillages le marais et le point d’eau où les bêtes venaient s’abreuver. Il avait relevé des traces qui prouvaient que l’endroit était régulièrement fréquenté. Il suffisait d’attendre. Il savait s’embusquer contre le vent, et la brise qui lui soufflait au visage sa caresse parfumée, ne risquait pas d’emporter son odeur à une éventuelle proie. Depuis combien de temps était-il là ? Il n’aurait su le dire. Pour un vrai chasseur, dans ces moments-là, le temps ne compte pas. »
Extrait de : R. Alexandre. « Mykir – Le Survivant. »
Jhedin Ovoghemma par Yves Carl

Fiche de Jhedin Ovoghemma
Titre : Jhedin Ovoghemma
Auteur : Yves Carl
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir
Première page de Jhedin Ovoghemma
« Le son stéréo jaillissait des quatre transducteurs à plasma dissimulés de part et d’autre de l’immense carte murale représentant la Galaxie entière. Gost Akheb, les bras croisés sur son sous-main, écoutait avec une attention critique son propre entretien enregistré la veille. Le reporter était acquis d’avance à la cause des universistes et ses questions avaient été soigneusement préparées et triées par le Bureau Central, sous les directives éclairées d’Emst Vitan, le qualiteur attitré du gouverneur Akheb.
— Monsieur le gouverneur, bonsoir ! Si nous avons choisi d’informer notre public sur une personnalité telle que vous, c’est avant tout parce qu’il nous a semblé que trop peu de gens vous connaissent réellement. Si votre modestie n’en souffre pas trop, nous aimerions retracer brièvement votre carrière au sein même de notre chaîne vidéo…
— Oh, vous savez, ma carrière a commencé bien avant que je n’occupe certaines fonctions sur la C.V.U.
— Oui, vous êtes sorti de notre Centre Planétaire d’Histoire Politique avec le grade d’aspirant-commandeur, n’est-ce pas ?
— C’est ça. Vous êtes parfaitement renseigné. »
Extrait de : C. Yves. « Jhedin Ovoghemma. »
Panique chez les poissons solubles par Max Anthony

Fiche de Panique chez les poissons solubles
Titre : Panique chez les poissons solubles
Auteur : Max Anthony
Date de parution : 1991
Editeur : Fleuve noir
Première page de Panique chez les poissons solubles
« C’était un jour gris et venteux. Ned Lucas, agent des services secrets européens, suivait, dans la Cinquante-troisième Rue, un jeune savant de l’université de Paris. Cette filature, il la faisait pour remplacer un collègue américain, qui un jour lui avait rendu service en Europe. Surveiller et éventuellement protéger Tim Grandville, 29 ans, génie de l’informatique célèbre sur toutes les planètes colonisées, c’était là sa mission.
« Je crois qu’il ne se passera rien, songeait Ned. Tant mieux ! Ainsi, je n’aurai même pas à faire la connaissance de cet énergumène. Non mais, regardez-moi un peu l’air qu’il a, cet hurluberlu ! »
Les synthétiseurs-walkman étaient à présent à la mode. L’ultraminiaturisation avait rendu possible ces merveilles : deux claviers de type piano, parfaitement souples, très légers et qui se fixaient facilement, verticaux et parallèles, sur n’importe quel pull-over ou blouson. Tout en marchant dans la rue, on pouvait alors jouer sa propre musique – accompagnée par des rythmes automatiques – et la garder pour soi grâce aux écouteurs. »
Extrait de : M. Anthony. « Panique chez les poissons solubles. »
Les autos carnivores par Max Anthony

Fiche de Les autos carnivores
Titre : Les autos carnivores
Auteur : Max Anthony
Date de parution : 1990
Editeur : Fleuve noir
Première page de Les autos carnivores
« Cette station-service, sur le bord de l’autoroute, avait vraiment un air sinistre. Surtout avec le vent qui mugissait et les nuages sombres qui passaient à toute vitesse devant Luminoir, le soleil.
Soleil énorme, rouge, terne, comme sans vie, sans chaleur.
Non loin des pompes à essence, il y avait une petite terrasse en plein air, supportant six tables de fer toutes rouillées : la station-service faisait aussi office de café.
Assis devant deux verres de bière, Ned Lucas et Frank Milazzo, agents des services secrets européens, restaient silencieux. Ils n’en revenaient pas de l’ennui monumental qui semblait peser sur Géolonoir, cette planète.
— Je me sens un peu les idées noires, fit Ned. Tu n’aurais pas une blague à raconter, Frank ?
Frank sourit. Né de parents marseillais, il en avait hérité une bonne humeur quasi permanente. »
Extrait de : M. Anthony. « Les autos carnivores. »
Le huitième cristal du Dr. Mygale par Max Anthony

Fiche de Le huitième cristal du Dr. Mygale
Titre : Le huitième cristal du Dr. Mygale
Auteur : Max Anthony
Date de parution : 1993
Editeur : Fleuve noir
Première page de Le huitième cristal du Dr. Mygale
« Ils étaient allongés dans les broussailles au sommet de la colline. Quatre agents des services secrets européens, ainsi qu’une jeune fille qui se rongeait les ongles avec anxiété. Et ils surveillaient la ville. Le sergent mâchait du chewing-gum en observant les fenêtres avec de puissantes jumelles.
Arachnida… Une planète ex-européenne n’ayant qu’une seule ville. Ils guettaient en faisant bien attention de ne pas se faire voir.
Les petits immeubles à l’ancienne n’avaient pas plus de quatre ou cinq étages. De là-bas leur parvenait une rumeur inquiétante et pour tout dire schizophrénique. Autour de l’agglomération s’étendait une zone absolument rase, où ne poussait même pas un brin d’herbe. Ce no man’s land, large de deux ou trois cents mètres, était parsemé de statues géantes qui ressemblaient aux célèbres têtes de l’île de Pâques, sauf que leurs traits ne reflétaient pas du tout une sérénité énigmatique, mais une haine effroyable. »
Extrait de : M. Anthony. « Le huitième cristal du Dr. Mygale. »
Boulevard des miroirs fantômes par Max Anthony

Fiche de Boulevard des miroirs fantômes
Titre : Boulevard des miroirs fantômes
Auteur : Max Anthony
Date de parution : 1993
Editeur : Fleuve noir
Première page de Boulevard des miroirs fantômes
« C’était une petite ville bien tranquille, sur une planète colonisée par les Européens, tout au bord de notre galaxie, et donc face à l’abîme intergalactique. Elle s’appelait Roquelune, cette ville. Il y avait une longue rue principale, que les habitants avaient simplement baptisée : le Boulevard. Là se trouvaient beaucoup de cafés et de commerces, ainsi que trois cinémas. Les Roqueluniens déambulaient toujours très calmement sur le Boulevard, vaguement rêveurs. Jamais de bruit, à Roquelune. Pas de coups de klaxon, ni de musique tonitruante ni même des bruits de pas. Tous marchaient avec des chaussures totalement silencieuses, et parlaient à mi-voix. Comme s’ils avaient peur de réveiller quelque chose, là-bas, dans les profondeurs de l’abîme intergalactique.
À l’extrémité sud du Boulevard, il y avait un château, retranché au milieu d’un parc. On n’apercevait que le sommet des tours, par-dessus les arbres et les hauts murs d’enceinte. »
Extrait de : M. Anthony. « Boulevard des miroirs fantômes. »