Auteur/autrice : CH91
Opération désespoir par Georges Murcie

Fiche de Opération désespoir
Titre : Opération désespoir
Auteur : Georges Murcie
Date de parution : 1975
Editeur : Fleuve noir
Première page de Opération désespoir
« Rien ne distinguait vraiment cet immeuble de tous ceux qui bordaient la rue de San Pablo.
C’était une maison de cinq étages, dont la façade lépreuse s’agrémentait de balcons étroits où les locataires, comme la plupart de leurs voisins, s’ingéniaient à cultiver en pots quelques géraniums rachitiques et des plantes vertes que le manque de soleil et de lumière rendait pâles, maladives, anémiques. Le jour coulait avec parcimonie dans cette venelle qui ressemblait à une profonde tranchée ouverte dans l’ancien quartier chinois de Barcelone.
Au troisième étage, une longue palme jaunie était accrochée à la rambarde de fer forgé de l’un des balcons, vestige de la cérémonie des Rameaux.
Les Rameaux de quelle année ?… On n’aurait su le dire ! »
Extrait de : G. Murcie. « Opération désespoir. »
Jean-Louis Le May
Présentation de Jean-Louis Le May :
Jean-Louis Le May, né Jean-Louis Cauderon le 20 juin 1917 à Paris et décédé le 10 novembre 2009 à Saint-Cyr-sur-Loire, fut un écrivain prolifique de science-fiction français. Il est principalement connu pour ses nombreuses contributions à la collection « Anticipation » de Fleuve Noir.
Durant une période marquante de sa carrière, de 1966 à 1978, il collabora étroitement avec son épouse, Doris Le May (née en 1942). Ensemble, ils signèrent leurs œuvres sous le pseudonyme commun de J. et D. Le May. Cette collaboration donna naissance à une quarantaine de romans de science-fiction, explorant principalement le genre du space opera et de l’aventure spatiale. Leurs récits se distinguaient par une prose classique et efficace, riche en descriptions imaginatives de mondes lointains, de créatures variées et de peuples aux motivations profondément humaines. Contrairement à certains space operas de l’époque, Le May privilégiait les relations interpersonnelles et l’interaction de l’humain avec des environnements extraterrestres, avec un usage mesuré des détails technologiques.
À partir de 1979, Jean-Louis Le May poursuivit sa carrière littéraire en solo. Il publia alors une douzaine de romans post-apocalyptiques regroupés sous le titre « Chroniques des temps à venir », dont deux furent réédités en 2012. Son œuvre en solo explora également d’autres thèmes de science-fiction, avec une dizaine d’autres titres parus jusqu’en 1987.
L’œuvre de Jean-Louis Le May, tant en collaboration qu’en solo, a marqué le paysage de la science-fiction populaire française, offrant aux lecteurs des évasions imaginatives et des réflexions sur la condition humaine dans des contextes futuristes et souvent périlleux. Son style narratif et sa capacité à créer des univers cohérents et peuplés ont fait de lui une figure notable du genre.
Livres de Jean-Louis Le May :
Chroniques des temps à venir :
- L’ombre dans la vallée (1979)
- Le viaduc perdu (1979)
- Safari pour un virus (1979)
- Le verbe et la pensée (1979)
- Deux souris pour un concorde (1980)
- Les volcans de Mars (1981)
- La révolte des Boudragues (1981)
- Lacunes dans l’espace (1981)
- Un peu de vin d’antan (1983)
- Le calumet de l’oncle Chok (1984)
- Sur qui veillent les Achachilas (1985)
- L’hérésie magicienne (1987)
Claine :
- Un pilote a disparu (1975)
- Claine et les Solandres (1975)
Contes et légendes du futur :
- Les gardiens de l’Almucantar (1974)
- Ce monde qui n’est plus nôtre (1976)
- Plus jamais le « France » (1976)
- Dal’Nim (1977)
- L’alizé pargélide (1980)
- Illa et son étoile (1984)
- Sahra (1986)
- O Tuha’d et les chasseurs (1986)
Enquêtes Galactiques :
- L’hypothèse tétracérat (1978)
- L’épaisse fourrure des quadricornes (1978)
Hortans :
- Livradoch le fou (1982)
- Reflets d’entre-temps (1984)
- Ehecatl, Seigneur le vent (1985)
Le metaxylia :
- Les fruits du Metaxylia (1972)
- Echec à la raison (1975)
Shark Ergan :
- L’empreinte de Shark Ergan (1973)
- Dame Lueen (1973)
- Stellan (1974)
Shtar :
- Il était une voile parmi les étoiles (1976)
- L’étoile régatonne (1977)
- Défi dans l’uniformité (1977)
- Inu Shivan, dame de Shtar (1977)
Ald’Hai (1982)
Arel d’Adamante (1968)
Demain le froid (1969)
Dérive sur Kimelunga (1983)
Enigme aux confins (1976)
Entre Perlame et Santarène (1974)
Heyoka Wakan (1980)
Irimanthe (1970)
L’odyssée du delta (1968)
L’Oenips d’Orlon (1967)
L’Ophrys et les protistes (1976)
La chasse à l’impondérable (1966)
La mission d’Eno Granger (1970)
La planète des Optyrox (1968)
La plongée des corsaires d’Hermos (1970)
La quête du Frohle d’Esylée (1969)
Les créateurs d’Ulnar (1972)
Les cristaux de Sigel Alpha (1971)
Les drogfans de Gersande (1967)
Les Hydnes de Loriscamp (1972)
Les landes d’Achernar (1971)
Les montagnes mouvantes (1971)
Les trésors de Chrysoreade (1973)
Les trophées de la cité morte (1971)
Message pour l’avenir (1968)
Quelques lingots d’Iridium (1978)
Sept soleils dans la licorne (1982)
Solution de continuité (1969)
Vacances spatiales (1972)
Yetig de la nef monde (1974)
Pour en savoir plus sur Jean-Louis Le May :
La page Wikipédia sur J.-L. Le May
La page Noosfere sur J.-L. Le May
La page isfdb de J.-L. Le May
Omega 5 par Georges Murcie

Fiche de Omega 5
Titre : Omega 5
Auteur : Georges Murcie
Date de parution : 1974
Editeur : Fleuve noir
Première page de Omega 5
« Mélodieux, le timbre d’appel égrena ses notes brèves.
Mouralhia soupira.
Un autre visiteur, à n’en pas douter. Une nouvelle entrevue. Elle ne les comptait plus ! Qu’allait-on encore lui apprendre, ou lui demander, ou quémander ? De quel problème, grave, bénin, insoluble, allait-on maintenant l’entretenir ?
Mouralhia fit un effort pour se ressaisir. Dans un souci d’élégance, peut-être de coquetterie (mais savait-on encore vraiment ici ce qu’était la coquetterie ?), elle porta la main à sa chevelure, dompta rapidement en la laissant entre ses doigts une longue mèche blonde qui venait lui barrer la joue et la rejeta doucement derrière son épaule. Elle devait afficher un visage serein, se montrer aimable, accueillante, compréhensive. Un devoir impératif envers ses sujets. Un rôle qu’il lui fallait jouer, coûte que coûte.
Elle était, en effet, au service de son peuple et ne pouvait l’oublier. Tout un chacun pouvait venir, les jours d’audience. On sonnait. Elle répondait toujours et recevait tout le monde, en personne ou par
l’intermédiaire des écrans. Elle écoutait, réconfortait, aidait. Ici, régner comportait plus de servitudes que de prérogatives. »
Extrait de : G. Murcie. « Omega 5. »
Objectif : la Terre ! par Georges Murcie

Fiche de Objectif : la Terre !
Titre : Objectif : la Terre !
Auteur : Georges Murcie
Date de parution : 1972
Editeur : Fleuve noir
Première page de Objectif : la Terre !
« Je me réveille en sursaut, avec la mauvaise conscience de quelqu’un qui sait, d’instinct, qu’il a laissé passer l’heure.
Les idées tardent quelques secondes à s’ordonner dans mon esprit tandis que, dépaysé, je parcours la chambre des yeux.
Il fait grand jour. De lourds rideaux de velours vert sont tirés devant ce qui doit être une haute porte-fenêtre, dont j’aperçois l’un des montants de métal chromé. Le soleil se glisse timidement par l’intervalle que ces tentures laissent entre elles. L’ensemble forme un décor un peu vieillot qui procure pourtant une sensation de confort.
Dissipées les dernières brumes du sommeil, je me souviens enfin que je ne suis pas à mon domicile. Cette chambre est celle d’un hôtel de Paris. J’y suis arrivé hier. C’est vrai que je suis en vacances !
Je ne sais pas encore que ces vacances vont être beaucoup plus longues que prévu. »
Extrait de : G. Murcie. « Objectif la Terre !. »
Motel 113 par Georges Murcie

Fiche de Motel 113
Titre : Motel 113
Auteur : Georges Murcie
Date de parution : 1971
Editeur : Fleuve noir
Première page de Motel 113
« Dans sa hâte, il prit le virage un peu trop vite.
La « Capricieuse 18 » amorça un dérapage.
Le gémissement aigu des pneus sur le macadam…
Chris Welch vit la colonne de pierre de l’entrée et le vantail de fer se rapprocher dangereusement sur sa gauche.
Dans la même fraction de seconde, commandé par les multiples cellules photo-électriques et les télémètres incorporés sur tout le pourtour du petit véhicule, le système automatique de répulsion magnétique emplit son office. À la perfection ; sans que Chris Welch ait eu besoin d’effectuer la moindre correction de sa trajectoire par le volant. Un fonctionnement à la fois simple et extraordinaire, qui avait fait ses preuves ! En dépit des vitesses sans cesse plus élevées qu’atteignaient les véhicules terrestres, on ne comptait plus les accidents que ce procédé avait permis d’éviter.
« Une si belle entrée, pensa Welch, il aurait été regrettable de l’endommager ! »
Extrait de : G. Murcie. « Motel 113. »
Mission au futur antérieur par Georges Murcie

Fiche de Mission au futur antérieur
Titre : Mission au futur antérieur
Auteur : Georges Murcie
Date de parution : 1973
Editeur : Fleuve noir
Première page de Mission au futur antérieur
« Olof Svensel abattit lourdement son énorme poing sur la table.
— Non, s’emporta-t-il, non !
Le coup avait résonné sourdement, et fait vibrer l’abat-jour métallique de la lampe de bureau. Il tintait encore sur une note aiguë, de plus en plus faible.
Son interlocuteur ne se départit pas de son calme. Il se contenta de sourire en regardant Svensel, l’air à la fois gêné et moqueur.
Sous le front haut constamment barré par une mèche blonde, les yeux clairs du Suédois luisaient d’un reflet froid.
— Rien ne justifie tous ces atermoiements, reprit Olof. Rien, sauf un sentimentalisme suranné qui ne nous mène à rien. Au contraire ! Il ne fait que freiner notre…
Le professeur Cardenas Perez le coupa d’un geste.
— Je sais tout cela, Olof, murmura-t-il. Vous me l’avez répété cent fois ! Et, dans le fond, je crois que vous avez raison. »
Extrait de : G. Murcie. « Mission au futur antérieur. »
Marga par Georges Murcie

Fiche de Marga
Titre : Marga
Auteur : Georges Murcie
Date de parution : 1978
Editeur : Fleuve noir
Première page de Marga
« — Lâchez-moi !
Pour toute réponse, l’homme ricana de façon vulgaire. Marga sentit son souffle tiède et saccadé courir sur sa peau, à la naissance de sa gorge, et elle se débattit plus violemment pour tenter d’échapper à son étreinte. L’effort lui arrachait de courts gémissements. Elle réussit à le saisir par les cheveux, qu’il portait assez longs, et elle tira fortement en arrière pour l’écarter d’elle.
— Garce !
L’insulte avait sifflé entre ses dents serrées. Une lumière lointaine, qui provenait sans doute de la route, jeta un reflet fugace dans ses yeux soudain plus luisants. Marga en éprouva une joie intense et cruelle. Ces larmes involontaires que la douleur faisait naître la vengeaient d’avance et, en satisfaisant son orgueil, lui apportaient une sorte de compensation. »
Extrait de : G. Murcie. « Marga. »
Mâa par Georges Murcie

Fiche de Mâa
Titre : Mâa
Auteur : Georges Murcie
Date de parution : 1976
Editeur : Fleuve noir
Première page de Mâa
« Il se réveilla en sursaut.
Il se sentait oppressé. Dans sa gorge, une boule d’angoisse faisait curieusement naître un volume dur et douloureux. Il essaya machinalement d’avaler sa salive, eut l’impression d’ingurgiter quelque chose de consistant et râpeux.
Il ne constata pas tout de suite qu’il était trempé de sueur. À vrai dire, cela ne le surprit pas. Il commençait même à en prendre l’habitude.
L’habitude…
Pour autant qu’on puisse s’accoutumer à ces désagréables réveils qui survenaient en pleine nuit. Il en ignorait la cause. C’était déjà la cinquième fois que le phénomène se produisait. Comme chaque fois, il conservait l’impression vague d’avoir été la proie d’un cauchemar, dont il ne gardait cependant aucun souvenir précis.
Il résista pendant quelques instants à l’envie impérieuse qu’il éprouvait d’allumer sa lampe de chevet. Il trouvait ce geste ridicule, et il en avait aussi un peu honte. »
Extrait de : G. Murcie. « Mâa. »
Michael Wolfitt

Présentation de Michael Wolfitt :
D’après les informations disponibles, Michael Wolffit est le pseudonyme d’un écrivain anglais d’horreur qui est également connu sous le nom de Mike Fredman.
Il est principalement connu pour son roman d’horreur « Night Shriek ». Le livre est décrit comme étant dans la veine de James Herbert, un autre écrivain d’horreur britannique populaire. « Night Shriek » raconte l’histoire d’un couple dont la grossesse prend une tournure étrange et terrifiante.
Les détails biographiques spécifiques sur Michael Wolffit/Mike Fredman sont rares.
Livres de Michael Wolfitt :
Les griffes de la mort (1983)
Pour en savoir plus sur Michael Wolfitt :
La page Wikipédia sur M. Wolfitt
La page Noosfere sur M. Wolfitt
La page isfdb de M. Wolfitt
Guy N. Smith

Présentation de Guy N. Smith :
Guy Newman Smith (21 novembre 1939 – 24 décembre 2020) était un écrivain anglais, principalement connu pour ses romans d’horreur pulp, bien qu’il ait également écrit des ouvrages non romanesques, de la pornographie softcore et de la littérature pour enfants.
Né à Hopwas, dans le Staffordshire, Smith a fait ses études à la Lichfield Cathedral School et au Wrekin College. Sa mère, E. M. Weale, était une romancière historique d’avant-guerre, qui l’a encouragé à écrire dès son plus jeune âge. Il a été publié pour la première fois à l’âge de 12 ans dans le journal local The Tettenhall Observer.
Après avoir envisagé une carrière dans la banque, Smith s’est finalement tourné vers l’écriture à plein temps. Son premier roman d’horreur, Werewolf by Moonlight, a été publié en 1974, mais c’est Night of the Crabs (1976) qui a véritablement lancé sa carrière d’écrivain. Ce roman est devenu le premier d’une longue série mettant en scène des crabes tueurs.
Smith était un auteur prolifique, ayant écrit plus de 120 livres et environ 4 000 articles. Ses œuvres se caractérisent par leur style direct, leur violence graphique et leurs thèmes sensationnels, impliquant souvent des créatures monstrueuses et des scénarios apocalyptiques.
Outre ses romans d’horreur, Smith a également publié sous les pseudonymes de Jonathon Guy (pour les livres pour enfants) et Gavin Newman (pour les thrillers). Il a également écrit des livres non romanesques sur divers sujets liés à la campagne.
Smith est décédé le 24 décembre 2020, à l’âge de 81 ans. Il reste une figure populaire du genre de l’horreur pulp, et ses œuvres continuent d’être lues et appréciées par les fans du monde entier.
Livres de Guy N. Smith :
Le spectre insatiable (1983)
Sabat n°1 (1982)
Pour en savoir plus sur Guy N. Smith :
La page Wikipédia sur G. N. Smith
La page Noosfere sur G. N. Smith
La page isfdb de G. N. Smith