Étiquette : Albin Michel

 

La troïka par A. et B. Strougatski

Fiche de La troïka

Titre : La troïka
Auteur : A. et B. Strougatski
Date de parution : 1972
Traduction : P. Chwat
Editeur : Albin Michel

Première page de La troïka

« L’histoire débute au beau milieu d’une journée de travail. Je suais à grosses gouttes sur la rédaction de l’habituelle réclamation à adresser à l’usine des techniques magnétiques de Kitejgrad lorsque mon ami Edik Ampériane se présenta à mon bureau. D’une exquise politesse et de parfaite éducation, il n’avait pas surgi sans crier gare, ne s’était pas brusquement emparé du siège réservé aux visiteurs, n’avait pas effrontément fait irruption à travers un mur et ne s’était pas engouffré par le vasistas ouvert à coups de lance-pierres. La plupart de mes amis sont généralement pressés d’arriver on ne sait où, sont toujours en retard, aussi jaillissent-ils avec une totale désinvolture, négligeant les voies d’accès qu’empruntent ceux du commun. Edik, lui, n’appartient pas à cette race et il était tout bonnement entré  »

Extrait de : A. et B. Strougatski. « La Troïka. »

Le voyage fantastique par I. Asimov

Fiche de Le voyage fantastique

Titre : Le voyage fantastique (Tome 1 sur 2 – Le voyage fantastique)
Auteur : I. Asimov
Date de parution : 1966
Traduction : R. Latour
Editeur : Albin Michel

Première page de Le voyage fantastique

« L’avion

C’était un vieil avion, un quadriréacteur à plasma retiré du service actif. Il avait pris une route qui n’était ni économique ni spécialement sûre : un vol de douze heures à travers des bancs de nuages, alors qu’il n’en aurait fallu que cinq pour un supersonique à fusée.
Dans un peu plus de soixante minutes, il serait arrivé à destination.
L’agent à bord savait que son rôle dans cette affaire ne serait pas terminé avant l’atterrissage ; il savait aussi que la dernière heure serait la plus longue.
Il lança un coup d’œil en direction du seul autre passager de la cabine, qui somnolait, le menton affaissé sur la poitrine.
Ce passager n’avait l’air ni remarquable ni impressionnant ; il n’en était pas moins, pour l’in- »

Extrait de : I. Asimov. « Le voyage fantastique – Le Voyage fantastique. »

L’espion du dimanche par R. Sheckley

Fiche de L’espion du dimanche

Titre : L’espion du dimanche
Auteur : R. Sheckley
Date de parution : 1965
Traduction :
Editeur : Albin Michel

Première page de L’espion du dimanche

« La journée avait été longue et pénible. Mes rendez-vous m’avaient conduit dans tout Paris ; de l’Opéra au faubourg Saint-honoré, en passant par Vanves sur la rive gauche, puis de nouveau à l’Opéra. Résultats néant.

Il était près de sept heures lorsque je m’extirpais du métro à la station Cluny. C’était avril à Paris ; une file ininterrompue de camions descendait à toute allure le boulevard Saint-Michel. Une pluie froide tombait sans arrêt. J’étais fatigué, mes pieds me faisaient mal et je me sentais frustré. Parler français à des réceptionnistes maussades m’avait écorché la langue. Je n’avais plus qu’une envie : rentrer chez moi ; mais j’avais promis à George de le rencontrer pour prendre un verre.

Il m’attendait dans un bistrot sordide près de la rue des Écoles. Un moment, nous parlâmes du temps. Finalement, il me demanda si j’avais trouvé du boulot. Comme je lui répondais négativement, il devint très pensif.

Je connais George depuis le lycée, mais nous avons très peu de points communs. Il est trapu, volontaire, excessivement pratique, alors que je suis grand, impulsif et plutôt attiré par les spéculations incertaines. George est venu en Europe pour occuper un poste technique secondaire dans l’administration d’une agence peu connue ; je n’ai pas, quant à moi, attendu d’invitation spéciale pour y venir. »

Extrait de : R. Sheckley. « L’espion du dimanche. »

Opération Atlantis par Andre Norton

Fiche d’Opération Atlantis

Titre : Opération Atlantis
Auteur : Andre Norton
Date de parution : 1967
Traduction : B. Weiner
Edition : Albin Michel

Première page d’Opération Atlantis

« « L’Atlantide ? Un conte de fées ! » L’homme près de la fenêtre fit un demi-tour. « Tu plaisantes…» Il protesta d’abord avec assurance, mais cette assurance reflua devant le visage impassible de son compagnon.

« Tu as vu les films des trois premiers essais. Était-ce là le produit de l’imagination de quelqu’un ? Tu as contrôlé toutes les mesures de sécurité prévues pour s’assurer du contraire. Un conte de fées, dis-tu ? » L’air paisible, l’homme grisonnant s’affaissa un peu plus dans son siège. « Je me demande ce qui est vraiment enfoui, à la source de certains de nos contes traditionnels. Les sagas Scandinaves, considérées autrefois comme de la pure fiction, se sont révélées depuis longtemps être les chroniques d’événements historiques. Notre folklore, le plus souvent, n’est qu’une accumulation de réminiscences dénaturées, de clan, de tribu, ou de nation. Prends les dragons : il y eut un temps où des dragons cuirassés arpentaient la planète… »

Extrait de : A. Norton. « Opération Atlantis. »

Protecteur par L. Niven

Fiche de Protecteur

Titre : Protecteur
Auteur : L. Niven
Date de parution : 1973
Traduction : R. Latour
Editeur : Albin Michel

Première page de Protecteur

« Il était assis devant un cercle de deux mètres cinquante de twing clair, sans quitter des yeux un panorama qui n’avait rien de très passionnant.
Dix ans plus tôt, ces étoiles-là avaient été un saupoudrage de points rouge mat dans son sillage. Lorsqu’il avait pu les regarder de face, elles luisaient d’un éclat bleu diabolique, assez puissant pour lui permettre de lire. Vues latéralement, les plus grosses s’étaient nettement aplaties. Mais à présent elles n’étaient plus que des points blancs éparpillés sur un ciel presque tout noir. C’était un ciel de solitude. Des nuages de poussière cachaient la splendeur flamboyante de la patrie.
La lumière au centre du panorama n’était pas une étoile. Grande comme un soleil et sombre en son centre, elle brillait avec une force capable de perforer une rétine d’homme. C’était la lueur d’un statoréacteur Bussard à une douzaine de kilomètres. À quelques années d’intervalle, Phssthpok passait un peu de temps à observer le jet du propulseur, rien que pour vérifier sa régularité. Une fois, il avait repéré une lente oscillation périodique assez tôt pour empêcher son vaisseau de devenir une minus- »

Extrait de : L. Niven. « Protecteur. »

Un monde hors du temps par L. Niven

Fiche d’Un monde hors du temps

Titre : Un monde hors du temps
Auteur : L. Niven
Date de parution : 1976
Traduction : F. Serph, G. H. Gallet
Editeur : Albin Michel

Première page d’Un monde hors du temps

« Fonceur

Il était une fois un homme mort.
Il attendait depuis deux cents ans à l’intérieur d’un cercueil convenablement étiqueté dont l’enveloppe extérieure renfermait de l’azote liquide. Il y avait des nodules cancéreux congelés un peu partout dans son corps glacé. Il avait été très atteint.
Il attendait que la science médicale découvre un traitement.
Il avait attendu en vain. Presque tous les cancers pouvaient être soignés à l’heure actuelle, mais il n’existait aucun traitement pour les billions de parois cellulaires rompues par l’augmentation volumique des cristaux de glace. Il avait été informé du risque qu’il courait. Il avait joué le jeu. Pourquoi pas ? Il allait mourir.
Les caveaux contenaient plus d’un million de ces corps congelés. Pourquoi pas ? Ils allaient mourir. »

Extrait de : L. Niven. « Un monde hors du temps. »

La poussière dans l’oeil de Dieu par L. Niven

Fiche de La poussière dans l’oeil de Dieu

Titre : La poussière dans l’oeil de Dieu
Auteur : L. Niven et J. Pournelle
Date de parution : 1974
Traduction : E. Cowen
Editeur : Albin Michel

Première page de La poussière dans l’oeil de Dieu

« Commandement 3017 après J.-C.
 
« Je vous transmets les compliments de l’amiral ; il vous attend dans son bureau. Sur-le-champ », annonça l’enseigne Staley.
Le capitaine de frégate Roderick Blaine inspecta frénétiquement la passerelle, autour de lui, où ses officiers dirigeaient les réparations, à voix basse et tendue, comme des chirurgiens assistent une opération difficile. Le compartiment d’acier gris était rempli d’activités fébriles, chacune d’entre elles précise, mais dont la somme donnait une impression de chaos. Les écrans au-dessus du poste du timonier montraient la planète en bas au-dessous et les autres vaisseaux orbitant près du Mac-Arthur, mais partout ailleurs, on avait retiré les panneaux de visite des consoles et des instruments de mesure avaient pris leur place. Les techniciens apportaient des plaquettes électroniques peintes de couleurs codées pour remplacer tout ce qui semblait endommagé. L’équipe de réparation lourde travaillait sur  »

Extrait de : L. Niven. « La poussière dans l’oeil de Dieu. »

Les maîtres de la fosse par M. J. Moorcock

Fiche de Les maîtres de la fosse

Titre : Les maîtres de la fosse (Tome 3 sur 3 – Le guerrier de Mars)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1969
Traduction : C. Wall-Romana
Editeur : Albin Michel

Première page de Les maîtres de la fosse

« L’expédition aérienne

Je fis un baiser d’adieu à Shizala, loin de me rendre compte que je ne la reverrais pas avant plusieurs mois martiens, puis j’empoignai l’échelle qui menait à la cabine de mon dirigeable, un vaisseau dont j’avais moi-même dessiné les plans.
Shizala était plus que jamais ravissante, une femme des plus féminines qui, sans l’ombre d’un doute, était le plus bel être humain de toute la planète Mars.
Les tours élancées de Varnal, la cité dont j’étais maintenant un bradhinak, ou prince, s’élevaient tout autour de nous dans la lumière du soleil matinal. On pouvait sentir le doux parfum du brouillard,  »

Extrait de : M. J. Moorcock. « Le guerrier de Mars – Les Maîtres de la Fosse. »

Le seigneur des araignées par M. J. Moorcock

Fiche de Le seigneur des araignées

Titre : Le seigneur des araignées (Tome 2 sur 3 – Le guerrier de Mars)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1968
Traduction : C. Wall-Romana
Editeur : Albin Michel

Première page de Le seigneur des araignées

« La plaine désertique

Dès que je suis entré dans le transmetteur, j’ai ressenti une certaine crainte. Je commençai juste de réaliser pleinement ce que je risquais de perdre.
Mais il était trop tard. De votre côté, vous veniez de mettre en marche le transmetteur. À nouveau je me mis à éprouver les sensations familières provoquées par la machine. La seule différence, c’était que cette fois-là, je n’avais aucune certitude sur ma destination ; vous vous souvenez sans doute que lors de mon premier voyage, je pensais que j’allais juste être envoyé au « récepteur » situé dans le même bâtiment que le laboratoire. Mais au lieu de cela, j’avais  »

Extrait de : M. J. Moorcock. « Le guerrier de Mars – Le Seigneur des Araignées. »

La cité de la bête par M. J. Moorcock

Fiche de La cité de la bête

Titre : La cité de la bête (Tome 1 sur 3 – Le guerrier de Mars)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1965
Traduction : C. Wall-Romana
Editeur : Albin Michel

Première page de La cité de la bête

« Ma dette envers M. Clarchet

Le transmetteur de matière, commença Kane, tient à la fois le rôle de héros et de vilain dans cette histoire, puisqu’il m’a emmené sur un monde où je me suis senti chez moi plus que je ne me sentirai jamais ici. Et il m’a conduit à cette jeune fille merveilleuse que j’aime et qui m’aime ; et puis, d’un seul coup, il m’a tout repris.
Mais, je ferais mieux de commencer par le commencement.
Je suis né, comme je vous l’ai dit, dans l’Ohio à Wynnsville, une petite ville charmante et sans histoire. La seule chose un peu insolite qu’on y trouvait, était la personne de M. Clarchet, un Français  »

Extrait de : M. J. Moorcock. « Le guerrier de Mars – La Cité de la Bête. »