Étiquette : Albin Michel

 

Les enfants de la Lune par J. Williamson

Fiche de Les enfants de la Lune

Titre : Les enfants de la Lune
Auteur : J. Williamson
Date de parution : 1972
Traduction : R. Latour
Editeur : Albin Michel

Première page de Les enfants de la Lune

« En ce jour épique où l’homme, pour la première fois, posa le pied sur la lune, nous étions étalés, mon frère Tom et moi, sur le plancher de notre deux pièces au-dessus du magasin paternel à Newark, et nous nous grisions du spectacle extraordinaire que nous offrait notre vieille télévision en noir et blanc.

« Pour un homme, un petit pas ; pour l’humanité, un bond de géant… »

Ces mots électrisants d’Armstrong résonnent encore dans ma mémoire. Le tapis usé sentait le tabac turc de notre père et la poudre de lavande dont se parfumait notre mère ; je ne peux pas séparer ces odeurs fortes de l’inoubliable bouffée d’orgueil qui faillit m’étouffer quand sa botte tâtonnante foula le sol lunaire.

« Leur fortune est faite ! s’écria Tom avec un accent d’envie qui me gâcha presque ce moment historique. Et moi, je suis toujours coincé à Hotzenplotz !  »

Extrait de : J. Williamson. « Les enfants de la Lune. »

Le pouvoir noir par J. Williamson

Fiche de Le pouvoir noir

Titre : Le pouvoir noir
Auteur : J. Williamson
Date de parution : 1976
Traduction : F. Serph, G. H. Gallet
Editeur : Albin Michel

Première page de Le pouvoir noir

« Le guide était un Noir nggonggan desséché par l’âge qui sautillait avec une agilité étourdissante sur son unique jambe, en agitant sa béquille peinte en jaune, pour rallier ses touristes. C’était un groupe bariolé d’étrangers nantis de coups de soleil, de shorts de couleurs vives et de lunettes noires. Nggongga était trop chaude pour eux et beaucoup s’étaient muni de réfrigérants qui les enveloppaient dans de minuscules nuages individuels dus à la condensation.

« Suivez ma béquille ! »

Il descendait en bondissant la rampe qui menait aux sièges réservés du côté de l’ombre, juste au-dessus de la barrière. Son troupeau suivait en haletant, souriant de ses cabrioles, clignant des yeux devant l’embrasement douloureux de l’arène inondée de soleil, contemplant bouche bée les indigènes nggongan qui s’entassaient aux places »

Extrait de : J. Williamson. « Le pouvoir noir. »

Frère de démons, frère de dieux par J. Williamson

Fiche de Frère de démons, frère de dieux

Titre : Frère de démons, frère de dieux
Auteur : J. Williamson
Date de parution : 1979
Traduction : G. H. Gallet
Editeur : Albin Michel

Première page de Frère de démons, frère de dieux

« BÂTARD DE LA CRÉATION

Le multivers se crée lui-même.
Il n’a pas eu de commencement ; ni n’aura de fin.
Chaque nouvel univers est engendré sous la forme d’un œuf de feu, hors d’un trou noir en contraction. Il se dilate dans l’espace-temps, produit de nouveaux trous noirs, et ensemence ainsi l’éternel infini de nouveaux œufs de feu. En se refroidissant, chaque nouveau cosmos donne naissance à des galaxies et des soleils, à des mondes de vie et de changement, parfois à l’intelligence.
Venant du chaos, le multivers est aveugle. Le hasard est sa loi. Il n’a ni plan ni volonté. Ses créatures sont des atomes que le destin a lancés ensemble dans le flot de forces indifférentes. Tels »

Extrait de : J. Williamson. « Frère de démon, frère de dieux. »

Seul contre la légion par J. Williamson

Fiche de Seul contre la légion

Titre : Seul contre la légion (Tome 3 sur 3 – Ceux de la légion)
Auteur : J. Williamson
Date de parution : 1967
Traduction : G.-H. Gallet
Editeur : Albin Michel

Sommaire de Seul contre la légion

  • Seul contre la légion
  • Loin de nulle part

Première page de Seul contre la légion

« L’invention fatale

« Insolite. Important. Incontestablement dangereux. »
Imperturbablement calme, la voix grave du commandant Kalam avait mis l’accent sur chaque mot. « Vous avez été désigné pour cette tâche, capitaine Derron, car la légion estime que vous avez mérité toute sa confiance. »

Après quatre années sinistres, cette scène était toujours présente dans l’esprit de Chan Derron, comme si elle y avait été imprimée au fer rouge. Car cette étrange mission avait changé le cours de sa vie, et, alors qu’elle lui ouvrait un avenir plein de promesses, l’avait enserré dans une sombre toile de mystère, de terreur et de désespoir.

« Oui, commandant.  »

Extrait de : J. Williamson. « Ceux de la légion – Seul contre la légion  »

Les cométaires par J. Williamson

Fiche de Les cométaires

Titre : Les cométaires (Tome 2 sur 3 – Ceux de la légion)
Auteur : J. Williamson
Date de parution : 1936
Traduction : A. Tranchant
Editeur : Albin Michel

Première page de Les cométaires

« Prisonnier de Phobos

Phobos tournait au rythme de la Terre – car les anciens conquérants de cette petite lune de Mars avaient réglé son mouvement selon leur impériale convenance. Ils avaient couvert ses roches stériles de verdure, l’avaient enveloppée d’un air artificiel et, de ses palais, ils avaient gouverné les planètes telles des îles captives.

Mais leurs orgueilleuses flottes spatiales avaient été vaincues et étaient tombées dans l’oubli bien avant le milieu de ce trentième siècle. Autour du soleil, les îles humaines étaient de nouveau libres, et dans le Hall Pourpre humilié, le plus jeune héritier de cet empire perdu n’était plus qu’un prisonnier impatient. »

Extrait de : J. Williamson. « Ceux de la légion – Les cométaires »

Eterna par C. D. Simak

Fiche d’Eterna

Titre : Eterna
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 1967
Traduction : F. Lourbet
Editeur : Albin Michel

Première page d’Eterna

« Le « jury » cliquetait allègrement en dactylographiant à toute allure le verdict. La feuille de papier se couvrait de lettres qui formaient des mots. Ils devenaient à leur tour des phrases.
La machine s’arrêta et le juge fit un signe de tête au greffier. Celui-ci s’avança vers le jury, dégagea la feuille de papier portant la sentence, la prit à deux mains et se tourna vers le magistrat :
— Accusé, levez-vous, dit celui-ci.
Franklin Chapman se dressa sur ses pieds. Ann Harrison, assise à ses côtés, l’imita et lui posa la main sur le bras. À travers le mince tissu de la chemise, elle sentait les muscles de l’homme se contracter. »

Extrait de : C. D. Simak. « Eterna. »

Les prairies bleues par A. C. Clarke

Fiche de Les prairies bleues

Titre : Les prairies bleues
Auteur : A. C. Clarke
Date de parution : 1957
Traduction : R. Albeck
Editeur : Albin Michel

Première page de Les prairies bleues

« L’apprenti

Un tueur en liberté dans le pâturage !
 
La patrouille aérienne du Pacifique Sud avait aperçu le grand cadavre ballotté par les vagues qu’il teignait de cramoisi. En quelques secondes, l’alerte s’était étendue à tout le dispositif complexe de surveillance. De San Francisco à Brisbane, les ordinateurs cliquetaient et des hommes traçaient des cercles de délimitation sur des cartes. Et Don Burley, se frottant encore les yeux, se trouva installé devant le tableau de bord du minuscule patrouilleur N°5 qui gagnait déjà ses vingt brasses de fond.
Enfin ! Avec cette alerte dans son secteur, c’était la première sensation forte depuis des mois. Les yeux fixés sur les instruments dont dépendait sa vie, il tenta de prévoir la suite. Que s’était-il passé ? Rien de plus qu’un message très bref rendant compte  »

Extrait de : A. C. Clarke. « Les prairies bleus. »

Le monde obscur par H. Kuttner

Fiche de Le monde obscur

Title : Le monde obscur
Auteur : H. Kuttner
Date de parution : 1946
Traduction : A. Modlinger
Editeur : Albin Michel

Première page de Le monde obscur

« Des feux dans la nuit

Au nord, sur la face sombre du ciel, on pouvait apercevoir un mince filet de fumée. Je me sentis à nouveau envahi d’une peur irrésistible. J’eus le sentiment de sombrer dans un cauchemar sans fond, mais, en même temps, un sentiment contraire, celui de la futilité de mes craintes. Il ne s’agissait en fin de compte que d’une colonne de fumée s’élevant des marécages de Limberlost, à cinquante lieues de Chicago, d’où, me disais-je, toute trace de superstition a été depuis bien longtemps extirpée, à coups d’acier et de béton armé. »

Extrait de : H. Kuttner. « Le Monde Obscur. »

Le siècle de l’éternel été par J. Blish

Fiche de Le siècle de l’éternel été

Titre : Le siècle de l’éternel été
Auteur : J. Blish
Date de parution : 1972
Traduction : A. Baronian
Editeur : Albin Michel

Première page de Le siècle de l’éternel été

« Il n’y avait qu’une seule ombre dans tout le tableau qu’offrait le monde pour la consécration de John Martels, docteur ès sciences, F.R.A.S., etc. : son télescope ne marchait pas très bien.
Célibataire de trente ans, Martels était à la fois statisticien et bénéficiaire de ce que ses compatriotes britanniques appellent amèrement la fuite des cerveaux. Les États-Unis séduisaient les cerveaux anglais les plus capables, par un salaire élevé, une fiscalité moins pesante et l’absence apparente d’un quelconque système de classes. Et Martels ne voyait pas de raison de le regretter ou même davantage de se sentir coupable. Son père et sa mère étaient décédés et, en ce qui le concernait, il ne devait plus rien au Royaume-Uni.
Bien entendu, les avantages de la vie américaine n’étaient pas aussi merveilleux qu’on les lui avait présentés, mais il ne s’était jamais attendu à autre chose. Par exemple, l’absence apparente de système de classes : tout le monde savait que les Noirs, les Mexicains et les pauvres en général sont l’objet d’une discrimination féroce aux États-Unis et que  »

Extrait de : J. Blish. « Le siècle de l’éternel été. »

Les mutants du brouillard par A. et B. Strougatski

Fiche de Les mutants du brouillard

Titre : Les mutants du brouillard
Auteur : A. et B. Strougatski
Date de parution : 1972
Traduction : P. Chwat
Editeur : Albin Michel

Première page de Les mutants du brouillard

« Lorsque Irma sortit en refermant soigneusement la porte derrière elle, maigre, de longues jambes, souriant avec courtoisie de sa grande bouche aux lèvres éclatantes comme celles de sa mère, Victor s’appliqua à rallumer sa cigarette à demi éteinte. (Ce n’est pas du tout une enfant, pensa-t-il, abasourdi. Les enfants ne parlent pas de la sorte. Ce n’est même pas de la grossièreté, c’est… de la dureté, pas même de la dureté, tout simplement de l’indifférence. C’est comme si elle nous avait démontré un théorème – ayant tout calculé, tout analysé, et ayant gravement annoncé le résultat, elle s’est éloignée en laissant balancer ses nattes et avec une parfaite sérénité.)
Combattant un sentiment de gêne, Victor porta son regard sur Lola. Le visage de celle-ci était couvert de plaques rouges, ses lèvres tremblaient, don- »

Extrait de : A. et B. Strougatski. « Les mutants du brouillard. »