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Le troqueur d’âmes par A. Bester et R. Zelazny

Fiche de Le troqueur d’âmes

Titre : Le troqueur d’âmes
Auteur : A. Bester et R. Zelazny
Date de parution : 1988
Traduction : B. Emerich, P. Bayart
Editeur : J’ai lu

Première page de Le troqueur d’âmes

« LE COURTIER EN PSY

 
Affolé, je fouillais mon bureau quand mon patron pointa la tête par la porte et me demanda de son doux accent de Virginie :
— Je peux entrer, Alf ?
— Sûr, sûr, répondis-je sans interrompre mes recherches.
Le boss s’installa sur un coin de ma grande table de travail (je déteste les bureaux) et m’observa.
— T’as perdu quelque chose ?
— Mon foutu passeport.
— T’as fait les poches, l’imper, le sac de voyage ?
— Trois fois.
Il entreprit de trier le foutoir qui régnait sur ma table, s’arrêta tout à coup, puis s’approcha, nonchalant, des étagères situées sous la fenêtre. Il souleva mon casque de motard british. Le passeport était là. »

Extrait de : A. Bester et R. Zelazny. « Le Troqueur d’ames. »

A chacun son enfer par A. Bester

Fiche d’A chacun son enfer

Titre : A chacun son enfer
Auteur : A. Bester
Date de parution : 1942
Traduction : M. Battin
Editeur : Denoël

Sommaire d’A chacun son enfer

  • A chacun son enfer par A. Bester
  • Crétins en marche par C. M. Kornbluth

Première page d’A chacun son enfer

« Ils étaient six, et ils avaient tout essayé.
Ils avaient commencé par la boisson, et avaient bu jusqu’à en perdre le sens du goût. Des vins – amontillado, Beaune, bordeaux, vin du Rhin, bourgogne, médoc et chambertin ; des alcools – whisky, usquebaugh, schnaps, brandy, gin, rhum. Ils les avaient bus séparément et en mélanges ; ils avaient composé avec les alcools âpres et les vins délicats des punches prodigieux et des symphonies de saveur ; ils avaient expérimenté, créé, détruit – jusqu’à ce qu’ils en eussent assez.
Les drogues avaient suivi, les plus légères pour commencer, les plus puissantes ensuite : l’opium brun craquant chauffé en boulettes qu’ils fumèrent dans de longues pipes d’ivoire ; l’absinthe verte, amère et forte qu’ils absorbèrent sans sucre ni eau ; les microscopiques cristaux neigeux d’héroïne et de cocaïne qu’ils prisèrent ; la marijuana qu’ils fumèrent roulée dans du papier brun ; le haschisch en grumeaux d’un blanc laiteux qu’ils mangèrent, et le bhang en carottes qu’ils chiquèrent. Et vint encore le moment où ils en eurent assez. »

Extrait de : A. Bester. « A chacun son enfer. »

Les Etats-Unis de Hollywood par A. Bester

Fiche de Les Etats-Unis de Hollywood

Titre : Les Etats-Unis de Hollywood
Auteur : A. Bester
Date de parution : 1964
Traduction : J. Bonnefoy
Editeur : Denoël

Sommaire de Les Etats-Unis de Hollywood

  • Les Etats-Unis de Hollywood par A. Bester
  • Egomachine par H. Kuttner

Première page de Les Etats-Unis de Hollywood

«  Et nous conclurons ce premier semestre d’Histoire antique, annonça le Pr Paul Muni, par la reconstitution d’une journée ordinaire d’un habitant moyen des États-Unis d’Amérique (puisque tel était, il y a cinq cents ans le nom du Grand L.A.) au milieu du XXe siècle.
« Nous l’appellerons Jukes, l’un des patronymes les plus renommés de l’époque, immortalisé par les sagas contant la rivalité entre les Kallikak et les Jukes. On s’accorde en général aujourd’hui à estimer que le mystérieux indicatif JU, découvert dans les annuaires de Hollywood Est, ou ville de New York, comme on l’appelait à l’époque – par exemple : JU. 6-0600 ou JU. 2-1914 –, indiquerait en quelque sorte une relation généalogique avec la puissante dynastie des Jukes.
« Nous sommes en 1950. M. Jukes, archétype du “solitaire” (entendez : “célibataire”), vit dans un petit ranch à l’extérieur de New York. Il se lève à l’aube, chausse bottes à éperons, enfile pantalon de toile, chemise de cuir brut, gilet de flanelle grise et  »

Extrait de : A. Bester. « Les États-Unis de Hollywood. »

Terminus les étoiles par A. Bester

Fiche de Terminus les étoiles

Titre : Terminus les étoiles
Auteur : A. Bester
Date de parution : 1955
Traduction : J. Papy
Editeur : Denoël

Première page de Terminus les étoiles

« C’était un Âge d’Or, une époque d’intense aventure, de vie large, de mort pénible…, mais personne ne le pensait. C’était une époque de fortune et de vol, de pillage et de rapine, de culture et de vice…, mais personne ne l’admettait. C’était une époque d’extrêmes, un siècle fascinant de monstres…, mais personne ne l’aimait.
Tous les mondes habitables du système solaire étaient occupés. Sur trois planètes et huit satellites, onze mille milliards de créatures humaines fourmillaient, dans un des siècles les plus passionnants qui eussent jamais existé. Et malgré tout, certains esprits aspiraient à d’autres temps, comme toujours. L’univers bouillonnait d’activité… combattait, se nourrissait, se reproduisait, apprenait les nouvelles technologies qui surgissaient en masse avant même  »

Extrait de : A. Bester. « Terminus les étoiles. »

Les clowns de l’Eden par A. Bester

Fiche de Les clowns de l’Eden

Titre : Les clowns de l’Eden
Auteur : A. Bester
Date de parution : 1974
Traduction : G. Abadia
Editeur : J’ai lu

Première page de Les clowns de l’Eden

« Je m’arrachai au Rivage des Bogues et rasai le Plateau Continental tandis que le pogo faisait des sauts de périscope pour essayer de garder ma trace. Plaines sans fin de salines évoquant les steppes de la Russie centrale (musique de Borodine) ; monticules de sel où la nouvelle race de prospecteurs prospecte à la recherche de terres rares ; colonnes de vapeurs empoisonnées au levant, là où les stations de pompage vident un peu d’Atlantique en extrayant du deutérium pour les transferts d’énergie. La plupart des combustibles fossiles ont disparu ; le niveau de la mer a baissé de soixante centimètres. Le progrès.
J’essayais de gagner le repaire de Herb Wells. Il a mis au point une technique pour le recyclage de l’or (dédaigné de nos jours au profit du plastique) et passe son temps à fourguer dans le passé des tonnes de lingots avec une machine à détraquer le temps  »

Extrait de : A. Bester. « Les clowns de l’Eden. »

Le livre d’or par A. Bester

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : A. Bester
Date de parution : 1986
Traduction : J. Chambon, F. Kowacs, M. Deutsch, D. Haas,
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • Les traitrises du temps
  • Oddy et l’id
  • Journal de voyage
  • Ne quittez pas
  • Le compensateur
  • Les Etats-Unis d’Hollywood
  • Un drôle de numéro
  • Le grand huit
  • Un tiens vaut mieux…
  • Galatée galante
  • En guide postface

Première page de Les traitrises du temps

« Impossible de remonter le temps, impossible de le rattraper. Les fins heureuses sont toujours douces-amères.
Il était une fois un homme du nom de John Strapp ; l’homme le plus précieux, le plus puissant, le plus légendaire d’un monde qui comptait sept cents planètes et dix-sept cents milliards d’habitants. Il n’était prisé que pour une qualité et une seule. Il savait prendre des Décisions. Notez le D majuscule. Dans un monde d’une incroyable complexité, il était une des rares personnes à savoir prendre les Grandes Décisions, et dans 87 pour cent des cas ses Décisions étaient les bonnes. Aussi les vendait-il au prix fort.
Prenons une compagnie industrielle du nom de, disons, Bruxton Biotics, avec des usines sur Deneb Alpha, Mizar III, Terra, et son siège social sur Alcor IV. Les bénéfices bruts de la Bruxton sont de 270 millions de crédits par an. La complexité des relations commerciales de la Bruxton avec la clientèle et la concurrence exige les services spécialisés de deux économistes, chacun d’eux se trouvant être un expert d’une minuscule facette de ce vaste ensemble. Car personne n’est de taille à coordonner le tout.
Mettons que la Bruxton ait besoin de prendre une[…] »

Extrait de : A. Bester. « Le livre d’or. »

L’homme démoli par A. Bester

Fiche de L’homme démoli

Titre : L’homme démoli
Auteur : A. Bester
Date de parution : 1955
Traduction : J. Papy
Editeur : Denoël

Première page de L’homme démoli

« Explosion ! Fracas ! Ébranlement ! La porte de la chambre forte de la banque s’ouvre sous l’effet de la déflagration. Et, tout au fond, l’argent est entassé, prêt pour la rapine, le pillage, le butin… Qui est là ? Qui est dans la chambre forte ? Oh, Seigneur ! L’Homme Sans Visage ! Le regard fixe. Immense. Muet. Horrible… Cours… Mais cours donc !
Cours, ou tu vas rater le pneumatique pour Paris, et cette fille exquise au visage de fleur, au corps empreint de sensualité brûlante. Tu as le temps de te tirer d’affaire si tu cours… Mais ce n’est pas le gardien qui se trouve devant la porte. Oh, grand Dieu ! L’Homme Sans Visage. Le regard fixe. Immense. Muet. Ne crie pas. Cesse de crier…
Je ne crie pas. Je chante sur une scène de marbre étincelant, pendant que la musique monte et que les lumières brûlent. Mais il n’y a personne dans les galeries. Le parterre est un puits d’ombre vide…  »

Extrait de : A. Bester. « L’homme démoli. »

Alfred Bester

Présentation d’Alfred Bester :

Alfred Bester était un écrivain américain de science-fiction né en 1913 à New York. Il a grandi à Manhattan et a étudié à l’Université de Pennsylvanie. Il a travaillé comme rédacteur publicitaire avant de se consacrer à l’écriture à temps plein.

Bester a publié plusieurs romans et de nombreuses histoires courtes au cours de sa carrière, mais il est surtout connu pour son roman « L’homme démoli », publié en 1953. Ce roman novateur, qui a remporté le premier prix Hugo de l’histoire en 1953, est considéré comme l’un des premiers exemples de la « nouvelle vague » de la science-fiction, qui a remis en question les conventions du genre et exploré des thèmes plus complexes et psychologiques.

Bester a également travaillé dans l’industrie de la bande dessinée, écrivant pour les séries Green Lantern et Superman. Il a également écrit pour la télévision, notamment pour la série Star Trek.

Au cours de sa carrière, Bester a remporté plusieurs prix littéraires, notamment le prix Hugo pour « L’homme démoli » et le prix Hugo rétrospectif pour l’ensemble de sa carrière en 1988.

Malheureusement, la fin de la carrière de Bester a été assombrie par des problèmes de santé mentale. Il est décédé en 1987 à l’âge de 73 ans. Malgré cela, son héritage en tant que l’un des écrivains les plus influents de la science-fiction américaine est indéniable, et son travail continue d’inspirer de nombreux écrivains et artistes dans le monde entier.

Livres de Alfred Bester :

A chacun son enfer (1942)
L’homme démoli (1955)
Le livre d’or (1986)
Le troqueur d’âmes (1988)
Les clowns de l’éden (1974)
Les Etats-Unis de Hollywood (1964)
Terminus les étoiles (1955)

Pour en savoir plus sur A. Bester :

La page Wikipédia sur A. Bester
La page Noosfère sur A. Bester
La page isfdb sur A. Bester