Étiquette : Carissimo

 

Les menhirs de glace par K. S. Robinson

Fiche de Les menhirs de glace

Titre : Les menhirs de glace
Auteur : Kim Stanley Robinson
Date de parution : 1984
Traduction : L. Carissimo
Editeur : Gallimard

Première page de Les menhirs de glace

« Je butai sur le premier signe avant-coureur de la mutinerie alors que nous approchions de la frange intérieure de la première ceinture d’astéroïdes. Bien sûr, je ne compris pas sur le moment ce que cela signifiait ; ce n’était qu’une porte fermée.

Nous appelons cette première ceinture la Zone, parce que les astéroïdes qui la composent sont faits de basalte achondrite, sans aucune utilité pour les mineurs. Mais nous allions bientôt arriver parmi les chondrites carbonées et j’étais descendue ce jour-là à la ferme pour m’occuper des préparatifs. Je donnai un peu plus de lumière aux algues, car dans les semaines à venir, quand les barges sortiraient débiter les rochers, il y aurait une déperdition appréciable d’oxygène et nous aurions besoin de plus de chlorelles pour aider à équilibrer les échanges gazeux. »

Extrait de : K. S. Robinson. « Les menhirs de glace. »

L’honorable barbare par L. Sprague de Camp

Fiche de L’honorable barbare

Titre : L’honorable barbare (Tome 4 sur 4 – Novaria)
Auteur : L. Sprague de Camp
Date de parution : 1989
Traduction : L. Carissimo
Editeur : Denoël

Première page de L’honorable barbare

« La grange d’Eomer

« Serre-moi plus fort ! » murmura Adeliza à l’oreille de Kerin, fils d’Evor. « Mets ta main là… Qu’est-ce que c’est ?

— Qui est là ? rugit Eomer, le père d’Adeliza. Y a-t-il quelqu’un avec toi, Adeliza ? Je vais venir voir. »

Adeliza chuchota : « Sauve-toi, Kerin ! »

Kerin se remit précipitamment debout. Un coup d’œil dans la grange, sous le fenil, lui révéla, dans le clair de lune qui se déversait par la porte ouverte, le visage barbu d’Eomer qui regardait vers le haut de l’échelle, une main noueuse et musclée posée sur un échelon. »

Extrait de : L. Sprague de Camp. « Novaria – L’honorable barbare. »

Jem par F. Pohl

Fiche de Jem

Titre : Jem
Auteur : F. Pohl
Date de parution : 1979
Traduction : L. Carissimo
Editeur : Calmann-Levy

Première page de Jem

« EN arrivant à Sofia, Danny Dalehouse ne se doutait pas qu’il s’agissait de la première étape d’un bien plus long voyage, ni qu’il y rencontrerait certains de ses futurs compagnons. Il n’avait jamais entendu parler de cette lointaine destination, qui portait le nom rébarbatif de N-OA Bes-bes Geminorum 8426, pas plus que de Nan Dimitrova ni du capitaine Marge Menninger. L’occasion qui les réunit fut la dixième Assemblée générale de la conférence mondiale d’Exobiologie, et l’époque en était bien choisie. C’était le printemps, le monde entier semblait célébrer la douceur de vivre et l’amitié.

Trois mille personnes se pressaient dans le grand hall de la Culture et de la Science pour la séance d’ouverture. Parmi eux, un si grand nombre de politiciens que les cinq ou six cents scientifiques directement concernés avaient du mal à trouver un siège. Même les traducteurs avaient dû partager leurs cabines. »

Extrait de : F. Pohl. « Jem. »

Les années fléaux par N. Spinrad

Fiche de Les années fléaux

Titre : Les années fléaux
Auteur : N. Spinrad
Date de parution : 1990
Traduction : L. Carissimo
Editeur : Denoël

Sommaire de Les années fléaux

  • Chair à pavé
  • Chronique de l’âge du fléau
  • La vie continue

Première page de Chair à pavé

« La mal suerte et la bonne, ainsi va la Vida, non ? et des fois un zonard ne sait pas laquelle va mener à l’autre.
Pas de veine pour Gonzo d’avoir paumé sa karte de kroûte parce qu’un flic cipal l’avait chopé à essayer de soulever un rat rôti sur le gril d’un marchand. Vous vous rendez un peu compte, un margoulin qui a le dinero d’aligner un des plus beaux gaspards de New York ?
Un zonard un peu plus roublard que Gonzo n’aurait peut-être pas eu tant de mal à se le figurer. Manhattan grouillait de rats, nature, mais ces ratones avaient plus d’astuce que, disons, les types comme Gonzo, et la moitié d’entre eux avaient la rage ; il n’était donc pas à la portée de tout le monde de les attraper. Mais un type qui avait assez de  »

Extrait de : N. Spinrad. « Les années fléaux. »

Le printemps russe 2 par N. Spinrad

Fiche de Le printemps russe 2

Titre : Le printemps russe 2
Auteur : N. Spinrad
Date de parution : 1991
Traduction : L. Carissimo
Editeur : Denoël

Première page de Le printemps russe 2

« UN HÉROS DU PARKING SOCIALISTE
 
Lorsque la police municipale a fait enlever sa Mercedes flambant neuve pour stationnement en triple file dans la rue Iverskaya, Ivan Leonidovitch Joukovski a décidé de ne pas se laisser faire. Il a donc dérobé un laser à souder sur son lieu de travail, s’est introduit à trois heures du matin dans le garage de la police, a fait fondre la transmission de dix-sept remorqueuses municipales, s’est rendu aux autorités après s’être longuement vanté de ses exploits d’une voix avinée à la rédaction de ce journal et a fait valoir ses droits à être jugé par un jury populaire selon la loi soviétique.
« On va voir si ces tordus peuvent trouver un jury de patriotes prêts à me condamner ! a-t-il déclaré. Je ne suis coupable de rien d’autre que ce que tout bon automobiliste russe digne de ce nom souhaiterait avoir le courage de faire lui-même ! »

Extrait de : N. Spinrad. « Le printemps russe – Tome2. »

Le printemps russe 1 par N. Spinrad

Fiche de Le printemps russe 1

Titre : Le printemps russe 1
Auteur : N. Spinrad
Date de parution : 1991
Traduction : L. Carissimo
Editeur : Denoël

Première page de Le printemps russe 1

« M. Goddard, secrétaire d’État : « Tôt ou tard, Bill, nous devrons bien finir par nous rendre à l’évidence : l’Amérique latine est incapable de se défendre seule. »
Bill Blair : « Se défendre contre quoi, monsieur le ministre ? »
M. Goddard : « Se défendre dans la vie. Mettre sur pied une économie moderne avec une monnaie stable, nourrir sa population et sauvegarder les apparences d’un gouvernement démocratique. On ne peut pas dire que ce soit le cas pour le moment et les leçons de l’histoire n’incitent pas à l’optimisme. En restant passifs, nous abdiquons toute responsabilité. »
Bill Blair : « Vous voulez dire que nous devrions intervenir ouvertement dans les affaires des pays latino-américains dont la politique intérieure n’est pas à notre goût ? »
M. Goddard : « Je veux dire que nous devons faire ce qu’il faut pour mettre en place des gouver- »

Extrait de : N. Spinrad. « Le printemps russe – Tome1. »

Tempête solaire par A. C. Clarke et S. Baxter

Fiche de Tempête solaire

Titre : Tempête solaire (Tome 2 sur 3 – L’odyssée du temps)
Auteur : A. C. Clarke et S. Baxter
Date de parution : 2005
Traduction : L. Carissimo
Editeur : Bragelonne

Première page de Tempête solaire

« RETOUR

Bisesa chancela, le souffle coupé. Elle était debout. Mais où se trouvait-elle donc ?
De la musique jouait.
Elle contemplait un mur qui lui montrait l’image agrandie d’un jeune homme incroyablement beau susurrant dans un antique microphone. Incroyablement, oui : c’était une synthéstar, incarnation des rêveries confuses de jeunes préadolescentes.
Mon Dieu, il ressemble à Alexandre le Grand.
Bisesa n’arrivait pas à détacher son regard du ballet de couleurs vives sur le mur. Elle ne s’était jamais rendu compte à quel point Mir était terne. Aristote dit :
— Bonjour, Bisesa. C’est l’heure programmée de ton réveil. Le petit déjeuner t’attend en bas. Les gros titres de ce matin sont… »

Extrait de : A. C. Clarke et S. Baxter. « L’odyssée du temps – Tempête Solaire. »

L’oeil du temps par A. C. Clarke et S. Baxter

Fiche de L’oeil du temps

Titre : L’oeil du temps (Tome 1 sur 3 – L’odyssée du temps)
Auteur : A. C. Clarke et S. Baxter
Date de parution : 2003
Traduction : L. Carissimo
Editeur : Bragelonne

Première page de L’oeil du temps

« FURETEUSE

Pendant trente millions d’années, la planète s’était asséchée et refroidie au point que, dans le nord, ses continents se retrouvaient pris dans une gangue de glace. La ceinture de forêts presque ininterrompue qui recouvrait jadis l’Afrique et l’Eurasie de la côte atlantique à l’Extrême-Orient s’était émiettée en poches de plus en plus réduites. Les créatures qui habitaient autrefois cet océan de verdure avaient été contraintes de s’adapter ou de partir.
L’espèce à laquelle appartenait Fureteuse avait fait les deux.
Son enfant accroché à sa poitrine, Fureteuse était tapie dans l’ombre à l’orée d’un lambeau de forêt. Ses yeux profondément enfoncés sous ses arcades sourcilières scrutaient, par-delà les bois, la plaine baignée de lumière et de chaleur. C’était un lieu d’une terrible simplicité où la mort frappait sans  »

Extrait de : A. C. Clarke et S. Baxter. « L’odyssée du temps – L’Oeil du temps. »

L’oeil de chat par R. Zelazny

Fiche de L’oeil de chat

Titre : L’oeil de chat
Auteur : R. Zelazny
Date de parution : 1982
Traduction : L. Carissimo
Editeur : Denoël

Première page de L’oeil de chat

« La nuit, près de la limite orientale du domaine, dans ses murs, à un quart de mille, peut-être, de la maison, dans le petit bosquet, sous un ciel sans lune, il écoute, complètement silencieux.
Sous ses bottes, le sol est humide. Un vent froid lui dit que l’hiver ne cède qu’à regret au printemps les hauteurs de l’État de New York. Il tend le bras et caresse doucement sur sa droite la ligne sombre d’une branche flexible. Il sent la verdure en bouton qui rêve d’été sous sa large main sombre.
Il porte au-dessus de son jean une chemise de velours bleu, serrée à la taille par une large ceinture concha. Un lourd collier de fleurs de courge – très ancien – pend sur sa poitrine. Autour de son cou, un mince cordon d’heiche turquoise. Il a au poignet gauche un bracelet d’argent, irrégulièrement orné de morceaux de turquoise et de corail. Les boutons de sa chemise sont des pièces de dix cents martelées du début du XXe siècle. Ses longs cheveux sont retenus par une bande de tissu rouge. »

Extrait de : R. Zelazny. « L’œil de chat. »

Prince du chaos par R. Zelazny

Fiche de Prince du chaos

Titre : Prince du chaos (Tome 10 sur 10 – Cycle des princes d’Ambre)
Auteur : R. Zelazny
Date de parution : 1991
Traduction : L. Carissimo
Editeur : Denoël

Première page de Prince du chaos

« Un couronnement n’est jamais qu’un couronnement. Ça peut paraître cynique, et ça l’est probablement, surtout quand le héros du jour est votre meilleur ami et sa reine votre amante involontaire. Mais il y a toujours un cortège, avec des flots de musique solennelle, des vêtements aussi inconfortables que chatoyants, de l’encens, des discours, des prières et des volées de cloches. On s’y ennuie, on y souffre généralement de la chaleur et on doit néanmoins s’efforcer de faire bonne figure, comme lors des mariages, des distributions de prix et des initiations secrètes.
On couronnait donc Luke et Corail souverains de Kashfa, dans le temple même où, à peine quelques heures plus tôt, nous nous étions battus – presque, mais malheureusement pas tout à fait à mort – avec Jurt, mon frère dément. En tant que seul représentant d’Ambre, une place d’honneur m’avait été réservée, debout au premier rang, et les regards se portaient souvent vers moi. »

Extrait de : R. Zelazny. « Cycle des princes d’Ambre – Prince du Chaos. »