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De l’autre côté du miroir par Lewis Carroll

Fiche de De l’autre côté du miroir

Titre : De l’autre côté du miroir
Auteur : Lewis Carroll
Date de parution : 1872
Traduction :
Editeur : Feedbooks

Première page de De l’autre côté du miroir

« Ce qu’il y a de sûr, c’est que la petite chatte blanche n’y fut pour rien : c’est la petite chatte noire qui fut la cause de tout. En effet, il y avait un bon quart d’heure que la chatte blanche se laissait laver la figure par la vieille chatte (et, somme toute, elle supportait cela assez bien) ; de sorte que, voyez-vous, il lui aurait été absolument impossible de tremper dans cette méchante affaire.

Voici comment Dinah s’y prenait pour laver la figure de ses enfants : d’abord, elle maintenait la pauvre bête en lui appuyant une patte sur l’oreille, puis, de l’autre patte, elle lui frottait toute la figure à rebrousse-poil en commençant par le bout du nez.  »

Extrait de : Lewis Carroll. « De l’autre côté du miroir.  »

Alice aux pays des merveilles par Lewis Carroll

Fiche de Alice aux pays des merveilles

Titre : Alice aux pays des merveilles
Auteur : Lewis Carroll
Date de parution : 1869
Traduction : H. Bué
Editeur : Bibliothèque numérique romande

Première page de Alice aux pays des merveilles

« ALICE, assise auprès de sa sœur sur le gazon, commençait à s’ennuyer de rester là à ne rien faire ; une ou deux fois elle avait jeté les yeux sur le livre que lisait sa sœur ; mais quoi ! pas d’images, pas de dialogues ! « La belle avance, » pensait Alice, « qu’un livre sans images, sans causeries ! »

Elle s’était mise à réfléchir, (tant bien que mal, car la chaleur du jour l’endormait et la rendait lourde,) se demandant si le plaisir de faire une couronne de marguerites valait bien la peine de se lever et de cueillir les fleurs, quand tout à coup un lapin blanc aux yeux roses passa près d’elle. »

Extrait de : Lewis Carroll. « Alice au pays des merveilles. »

Lewis Carroll

Présentation de Lewis Carroll :

Lewis Carroll, de son vrai nom Charles Lutwidge Dodgson, est une figure incontournable de la littérature enfantine et un personnage fascinant de l’histoire littéraire. Né le 27 janvier 1832 en Angleterre, il est surtout connu pour ses deux romans les plus célèbres : Les Aventures d’Alice au pays des merveilles et De l’autre côté du miroir.

Un mathématicien passionné

Paradoxalement, derrière l’univers onirique et absurde d’Alice se cache un homme de sciences. Carroll était en effet un mathématicien et un logicien reconnu. Il enseignait les mathématiques à l’université d’Oxford et a publié plusieurs ouvrages sur la logique et les jeux de mots. Son intérêt pour les mathématiques se ressent dans ses œuvres de fiction, où l’on retrouve de nombreuses énigmes et jeux de logique.

L’univers d’Alice : un chef-d’œuvre intemporel

C’est en racontant des histoires à trois jeunes sœurs, dont Alice Liddell, que Carroll a donné naissance à son personnage le plus célèbre. Les aventures d’Alice, qui tombe dans un terrier de lapin et se retrouve dans un monde fantastique peuplé de créatures étranges, ont rapidement conquis le cœur des lecteurs du monde entier.

  • Un mélange de fantaisie et de logique: L’univers d’Alice est à la fois absurde et cohérent. Les règles de ce monde sont propres à lui, mais elles suivent une logique interne qui fascine autant les enfants que les adultes.
  • Un miroir de la société: Bien que destiné à un public jeune, les livres d’Alice contiennent de nombreuses allusions à la société victorienne. Carroll s’amuse à parodier les institutions et les personnages de son époque.

Un photographe talentueux

Outre ses talents d’écrivain, Carroll était également un photographe passionné. Il a réalisé de nombreux portraits d’enfants, dont Alice Liddell. Ses photographies, souvent empreintes d’une certaine étrangeté, témoignent de son intérêt pour la représentation de l’enfance.

Un personnage énigmatique

La personnalité de Lewis Carroll a toujours suscité la curiosité. Certains ont vu en lui un génie excentrique, d’autres un homme solitaire et mélancolique. Sa relation avec les enfants, notamment avec Alice Liddell, a fait l’objet de nombreuses interprétations.

En résumé, Lewis Carroll est bien plus qu’un simple auteur de livres pour enfants. Son œuvre, riche et complexe, continue de fasciner les lecteurs de tous âges. À travers les aventures d’Alice, il nous invite à explorer les limites de l’imagination et à remettre en question les règles de notre monde.

Pour aller plus loin

  • Les adaptations: Les livres d’Alice ont été adaptés à de nombreuses reprises au cinéma, au théâtre et à l’animation.
  • L’influence de Carroll: Son œuvre a inspiré de nombreux artistes, écrivains et cinéastes.
  • Les mystères autour de Carroll: Les biographes continuent d’explorer les facettes les plus obscures de sa personnalité.

Livres de Lewis Carroll :

Alice au pays des merveilles (1869)
De l’autre côté du miroir (1872)

Pour en savoir plus sur Lewis Carroll :

La page Wikipédia de L. Carroll
La page Noosfere de L. Carroll
La page isfdb de L. Carroll

Os de lune par J. Carroll

Fiche de Os de lune

Titre : Os de lune
Auteur : J. Carroll
Date de parution : 1987
Traduction : D. Michel-Chich, N. Duport
Editeur : Gallimard

Première page de Os de lune

« Le « garçon à la hache » habitait à l’étage du dessous. Nous nous connaissions car il promenait toujours un horrible petit chien que je ne manquais jamais de caresser quand je la croisais dans l’entrée de l’immeuble.

Ses photos révèlent un physique passe-partout à l’exception de ses lunettes presque toujours sales, le genre brumeux et poisseux qui vous donne envie de sortir votre mouchoir pour les nettoyer.

« Un brave garçon. » Pourquoi la presse utilise-t-elle toujours ce genre d’expression ? « Toutes les connaissances du meurtrier le décrivent comme un brave garçon, attaché à ses parents, un bon scout qui passait ses loisirs à collectionner les timbres d’Asie. »

Même Danny, mon adorable mari, fut de cet avis après avoir lu les détails, pourtant horribles. « Il avait l’air d’un brave type, tu ne trouves pas, Cullen ? Le “garçon à la hache”. Mon Dieu, quel surnom ! »

Extrait de : J. Carroll. « Os de Lune. »

Ombres complices par J. Carroll

Fiche de Ombres complices

Titre : Ombres complices
Auteur : J. Carroll
Date de parution : 1983
Traduction : I. Tate
Editeur : J’ai lu

Première page de Ombres complices

« Ici, plus qu’ailleurs, mes parents hantent mes nuits. Dépourvus de tout événement remarquable, ces rêves ont pourtant sur moi un effet bienfaisant. Chaque fois, je m’éveille dispos, rasséréné. C’est la belle saison, le plus souvent. Installés sur le porche, nous sirotons du thé glacé. Jordan, notre petit terrier, gambade sur la pelouse. Les mots échangés sont rares, et comme alanguis, des petits riens pour rompre le silence. Nous n’en demandons pas davantage. Une aimable torpeur engourdit toute la famille. Même Ross, mon frère, est sous le charme.

Parfois, ma mère lance un éclat de rire. Ses bras levés décrivent de grands arcs de cercle dans un geste qui lui est familier. Mon père fume. Il inhale profondément. Quand j’étais petit, cela m’impressionnait tant que je lui demandai un jour si la fumée lui descendait dans les talons. »

Extrait de : J. Carroll. « Ombres complices. »

Le pays du fou rire par J. Carroll

Fiche de Le pays du fou rire

Titre : Le pays du fou rire
Auteur : J. Carroll
Date de parution : 1980
Traduction : I. Tate
Editeur : J’ai lu

Première page de Le pays du fou rire

« — Écoute, Thomas, je ne suis pas la première à te le demander, je m’en doute, mais c’est plus fort que moi… c’était comment, d’être le fils de…
— Le fils de Stephen Abbey ?
Ah, l’éternelle question. À ma mère, l’autre jour, je déclarai que mon nom véritable n’était pas Thomas Abbey, pas du tout ; plutôt Stephen Abbey Junior. Je poussai un soupir et reléguai vers la périphérie de mon assiette un reliquat de tartelette à la frangipane.
— Difficile à dire, murmurai-je. J’ai le souvenir d’un homme chaleureux, débordant d’affection. Cela venait peut-être de ce qu’il était défoncé, la plupart du temps.
Une petite lueur s’alluma dans son œil. Ça cliquetait sous les sinus, clic-clac, je pouvais presque entendre les rouages. »

Extrait de : J. Carroll. « Le pays du fou rire. »

Le bûcher des immortels par J. Carroll

Fiche de Le bûcher des immortels

Titre : Le bûcher des immortels
Auteur : J. Carroll
Date de parution : 1999
Traduction : H. Collon
Editeur : Flammarion

Première page de Le bûcher des immortels

« En fin de compte, on n’a jamais qu’une seule histoire à raconter. Pourtant, alors qu’on l’a vécue, cette histoire, on n’a ni le courage, ni l’art de la coucher par écrit.

Si j’ai vécu jusqu’ici, si je suis enfin à même d’évoquer ma vie, ce n’est pas pour en donner une version mensongère. À quoi bon, d’ailleurs ? Je n’ai plus personne à épater. Toutes les personnes qui m’ont aimée ou haïe ont disparu, ou bien il ne leur reste que la force de respirer. Sauf une.

Les souvenirs, c’est tout ce qui me reste. Je suis une vieille dame à la tête pleine de réminiscences fragiles comme des coquilles d’œuf. Ce qui ne les empêche pas de demeurer véhémentes, exigeantes. « Souviens-toi de moi ! » clament-elles. Quand ce n’est pas : « Rappelle-toi le chien qui parlait. » Et moi : « Je veux la vérité, souvenirs ! Vous êtes sûrs de ce que vous avancez ? Ou bien récrivez-vous l’histoire pour me réconforter ? »

Il est facile de présenter son meilleur profil au miroir de l’histoire. Seulement l’histoire, elle, elle s’en moque. Je l’ai appris à mes dépens. »

Extrait de : J. Carroll. « Le bûcher des Immortels. »

Le baiser aux abeilles par J. Carroll

Fiche de Le baiser aux abeilles

Titre : Le baiser aux abeilles
Auteur : J. Carroll
Date de parution : 1998
Traduction : N. Serval
Editeur : Flammarion

Première page de Le baiser aux abeilles

« Je déteste manger seul. C’est une des raisons qui m’ont poussé à devenir célèbre. Le spectacle d’une personne mangeant seule en public a quelque chose d’à la fois pathétique et déplaisant. Mieux vaut encore rester à la maison et dîner devant la télé d’une soupe en boîte et d’une poignée de crackers que d’attendre tout seul à table qu’on vous serve un repas solitaire et mélancolique.

Je déjeunais avec mon agent, Patricia Chase, quand j’ai fait cette réflexion. Patricia est une grande et belle femme avec des couilles en titane. Elle m’a regardé avec une expression qui m’est devenue familière depuis vingt ans que je la connais, un mélange tout à fait unique d’amusement, d’agacement et de réprobation.

« Où vas-tu chercher des idées pareilles, Sam ? Mais je ne connais rien de plus merveilleux que d’être seule à table ! »

Extrait de : J. Carroll. « Le baiser aux abeilles. »

L’aube du huitième jour par J. Carroll

Fiche de L’aube du huitième jour

Titre : L’aube du huitième jour
Auteur : J. Carroll
Date de parution : 2001
Traduction : N. Serval
Editeur : Flammarion

Première page de L’aube du huitième jour

« Ne jamais acheter de vêtements jaunes ni de cuir bon marché : tel est mon credo – un parmi d’autres. Vous savez ce qui me plaît le plus ? C’est de voir des gens se tuer. Ne vous méprenez pas ; je ne parle pas ici des pauvres cloches qui se jettent par la fenêtre ou fourrent leur tête d’abruti dans un sac plastique. Je ne parle pas non plus des tournois de « Mortal Kombat », où une bande de molosses enragés et coiffés en brosse n’arrêtent pas de se sauter à la gorge. Imaginez plutôt un type au visage plombé qui allumerait une Camel en pleine rue et vous recracherait ses poumons à la première bouffée… Bien fait pour toi, mon vieux ! Vive la nicotine, l’acharnement et l’auto-complaisance.

« Eh ! Jimmy, remets-nous ça », braille Sa Majesté Cholestérol, assis au bout du comptoir. Il a le nez rouge comme une pivoine et une tension assez élevée pour l’expédier chez Pluton avec toute sa lignée. Satisfaction, masse, texture… Une crise cardiaque le terrassera en quelques secondes. »

Extrait de : J. Carroll. « L’aube du huitième jour. »

Collection d’Automne par J. Carroll

Fiche de Collection d’Automne

Titre : Collection d’Automne
Auteur : J. Carroll
Date de parution : 1995
Traduction : H. Collon
Editeur : Pocket

Sommaire de Collection d’Automne

  • Ménage en grand
  • Collection d’automne
  • Copains comme chiens
  • La tristesse du détail
  • Signe de vie
  • Salle Jane Fonda
  • Mon Zoondel
  • Apprendre à s’en aller
  • La main-panique
  • La gueule de l’ours
  • L’examen de passage
  • L’ange las
  • L’amour des morts
  • Florian
  • La vie de mon crime
  • Une roue dans le désert, des balançoires au clair de lune
  • Coup de foudre

Première page de Ménage en grand

« Bon, présentons les choses ainsi : si elle s’était appelée Codruta, Glenyus ou Heulwen, tout aurait été plus facile. Avec un nom exotique venu droit des monts Oural ou des contrées druidiques, ces pays où
l’étrange est monnaie courante. Mais non, elle s’appelait Beenie. Beenie Rushforth.

Et ça, ça fait vraiment quinquagénaire de province qui golfe au country club du coin. En tout cas pour moi. Ça fait bonne femme qui parle trop fort, a le cuir trop tanné et se sert trop de bourbon dès onze heures du matin. Genre : Beenie Rushforth, Wellesley, promotion de 1965.

Rien que de très banal aussi dans la façon dont elle a débarqué un jour. Notre dernière femme de ménage avait décidé d’épouser son petit ami et de partir pour Chicago. »

Extrait de : J. Carroll. « Collection d’automne. »