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Talisman par S. King et P. Straub

Fiche de Talisman

Titre : Talisman (Tome 1 sur 2 – Le talisman des territoires)
Auteur : Stephen King et Peter Straub
Date de parution : 1984
Traduction : I. Delord, B. Gartenberg
Editeur : Pocket

Première page de Talisman

« Le 15 septembre 1981, le jeune Jack Sawyer, debout à l’endroit où les vagues viennent mourir sur le sable, contemplait l’immuable océan Atlantique, les mains enfoncées dans les poches de son jean. C’était un garçon de douze ans, grand pour son âge. Le vent du large ébouriffant ses cheveux châtains, probablement trop longs, dégageait son grand front pur. Il était immobile, en proie à des sentiments contradictoires et douloureux qui le taraudaient depuis trois mois – depuis le jour où sa mère avait fermé leur maison de Rodeo Drive à Los Angeles et que dans un chambardement de meubles, de chèques et d’agents immobiliers, ils étaient venus à New York où ils avaient loué un appartement à l’ouest de Central Park. De là, ils avaient pris l’avion pour cette calme station balnéaire située quelque part sur la minuscule côte du New Hampshire. L’univers de Jack était dépourvu d’ordre et de régularité. Sa vie semblait aussi instable et mouvante que l’océan houleux qu’il avait devant les yeux. Sa mère lui faisait traverser le pays, le trimbalant d’un endroit à l’autre ; mais qu’est-ce qui faisait courir sa mère ?
Car elle n’arrêtait pas de courir, de courir. »

Extrait de : S. King et P. Straub. « Talisman – Le Talisman des territoires. »

Les dieux du grand loin par M. Coney

Fiche de Les dieux du grand loin

Titre : Les dieux du grand loin (Tome 3 sur 5 – Le chant de la Terre)
Auteur : Michael Coney
Date de parution : 1984
Traduction : I. Delord
Editeur : Robert Laffont

Première page de Les dieux du grand loin

« Starquin le Tout-Puissant.

Il y a des millénaires, Starquin visita le Système Solaire. Parce qu’il est immense – certains disent plus grand que le Système Solaire lui-même –, il ne put poser personnellement le pied sur Terre. Cependant, les événements ici-bas commençaient à l’intéresser, et il avait envie de les surveiller de plus près.

Aussi y envoya-t-il des extensions de lui-même, des êtres créés d’après la forme de vie dominante sur Terre. Dans une des langues terriennes, celles-ci reçurent le nom de Didons ou Doigts de Starquin. Ainsi travesties, elles se confondirent avec l’Humanité.

Nous savons cela aujourd’hui, au terme de l’histoire terrienne. Toutes ces informations sont stockées dans le grand ordinateur terrien, l’Arc-en-Ciel. L’Arc-en-Ciel durera tant que la Terre existe, à observer, écouter, enregistrer et tirer ses conclusions. »

Extrait de : M. Coney. « Les dieux du grand loin – Le chant de la Terre. »

La locomotive à vapeur céleste par M. Coney

Fiche de La locomotive à vapeur céleste

Titre : La locomotive à vapeur céleste (Tome 2 sur 5 – Le chant de la Terre)
Auteur : Michael Coney
Date de parution : 1983
Traduction : I. Delord
Editeur : Robert Laffont

Première page de La locomotive à vapeur céleste

« Un lieu-dit, la Terre !

On m’appelle Alain-Nuage-Bleu.

C’est ainsi qu’ils m’appellent quand ils se réunissent pour entendre mes histoires, quand les Didons (filles de Starquin), les Essences de Rêve et les ex-Gardiens s’assemblent, en personne ou en esprit, sur le versant aride où je demeure. Parfois, des créatures anthropoïdes viennent aussi s’asseoir au bord du ruisseau qui longe la colline, les bras serrés autour des genoux et le regard levé vers moi. J’ignore ce à quoi elles pensent en écoutant. Elles s’assoient et observent, quelquefois pas moins d’une cinquantaine, trapues et hirsutes, tandis que les formes harmonieuses des êtres supérieurs volètent au milieu ou planent au-dessus, ou bien simplement sont.

Je leur narre des récits de l’Ancienne Terre. »

Extrait de : M. Coney. « La locomotive à vapeur céleste – Le chant de la Terre. »

La grande course de chars à voiles par M. Coney

Fiche de La grande course de chars à voiles

Titre : La grande course de chars à voiles (Tome 1 sur 5 – Le chant de la Terre)
Auteur : Michael Coney
Date de parution : 1982
Traduction : I. Delord
Editeur : Robert Laffont

Première page de La grande course de chars à voiles

« Quand tout s’est tari, il nous reste encore les légendes de la Vieille Terre.

Il existe un ordinateur géant qui chevauche le monde. Il plonge ses racines dans le Cinquante-deuxième Millénaire, ce passé si reculé où l’Homme découvrit l’électricité. Il a traversé l’histoire main dans la main avec l’Homme ; il a vu l’édification des premiers Dômes, survécu à l’inversion du champ magnétique terrestre, assisté à l’Ère du Renouveau, fait la guerre au nom de l’Homme et même régenté sa vie sous les Dômes. Il acquit une puissance telle qu’il pouvait contrôler presque tout ce qui se passait sur Terre et ainsi extrapoler ce qui allait arriver dans le futur – ou le Silong, qui est un terme plus exact. Aujourd’hui, en ces Années de Mort, l’ordinateur est toujours là en train d’effectuer ses contrôles, ses déductions et ses calculs dans d’innombrables centrales solaires répandues d’un bout à l’autre de la Terre. »

Extrait de : M. Coney. « La grande course de chars à voiles – Le chant de la Terre. »

Le prisme du néant par P. K. Dick

Fiche de Le prisme du néant

Titre : Le prisme du néant
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1974
Traduction : M. Deutsch, I. Delord
Edition : Le Masque

Première page de Le prisme du néant

« Le mardi 11 octobre 1988, le show Jason Taverner fut trop court de trente secondes. Le technicien posté derrière la vitre de plastique de la régie stoppa le générique de fin sur l’écran vidéo, puis fit signe à Jason Taverner qui, déjà, se préparait à quitter le plateau. Il tapota son poignet et montra sa bouche.
— Continuez à nous envoyer vos cartes et vos lettres d’encouragement, les amis, dit mielleusement Jason dans le micro. Et maintenant restez à l’antenne pour Les aventures de Scotty, le chien extraordinaire.
Le technicien sourit, Jason lui rendit son sourire. Après un déclic, l’image et le son furent coupés. Leur programme d’une heure de variétés, qui arrivait en deuxième position à l’indice d’écoute des meilleures émissions télévisées de l’année, était achevé. Tout s’était bien passé.
— Où avons-nous perdu une demi-minute ? demanda Jason à son invitée spéciale de la soirée, Heather Hart.
Cela l’intriguait. Il aimait chronométrer lui-même ses shows.
— Minou, ce n’est pas grave. »

Extrait de : P. K Dick. « Le prisme du néant. »

Coulez mes larmes, dit le policier par P. K. Dick

Fiche de Coulez mes larmes, dit le policier

Titre : Coulez mes larmes, dit le policier
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1974
Traduction : M. Deutsch, I. Delord
Editeur : J’ai lu

Première page de Coulez mes larmes, dit le policier

« Le mardi 11 octobre 1988, le show Jason Taverner fut trop court de trente secondes. Le technicien posté derrière la vitre de plastique de la régie stoppa le générique de fin sur l’écran vidéo, puis fit signe à Jason Taverner qui, déjà, se préparait à quitter le plateau. Il tapota son poignet et montra sa bouche.
— Continuez à nous envoyer vos cartes et vos lettres d’encouragement, les amis, dit mielleusement Jason dans le micro. Et maintenant restez à l’antenne pour Les aventures de Scotty, le chien extraordinaire.
Le technicien sourit, Jason lui rendit son sourire. Après un déclic, l’image et le son furent coupés. Leur programme d’une heure de variétés, qui arrivait en deuxième position à l’indice d’écoute des meilleures émissions télévisées de l’année, était achevé. Tout s’était bien passé.
— Où avons-nous perdu une demi-minute ? demanda Jason à son invitée spéciale de la soirée, Heather Hart.
Cela l’intriguait. Il aimait chronométrer lui-même ses shows. »

Extrait de : P. K. Dick. « Coulez mes larmes, dit le policier. »

L’oeil du héron par U. Le Guin

Fiche de L’oeil du héron

Titre : L’oeil du héron
Auteur : U. Le Guin
Date de parution : 1978
Traduction : I. Delord
Editeur : Presses de la cité

Première page de L’oeil du héron

« Le nez penché au-dessus de ses mains, Lev était assis jambes croisées en plein soleil, au centre d’un anneau d’arbres. Une minuscule créature se blottissait dans la coupe tiède de ses paumes. Il ne l’y retenait pas de force ; elle avait décidé ou accepté de rester là. On aurait dit un crapaud ailé miniature. Les élytres, repliés en pointe sur son dos, étaient marron clair avec des stries noires, tandis que le corps était plus foncé. Trois yeux d’or en forme de têtes d’épingle ornaient sa tête, un de chaque côté et le troisième au milieu du crâne. Cette prunelle centrale, dirigée vers le haut, épiait le moindre geste de Lev, qui finit par cligner des paupières. La créature changea aussitôt d’aspect. Des frondes roses, comme poudrées, se déroulèrent de dessous les ailes ramassées : en un instant apparut une boule de peluche, difficile à distinguer nettement, car les  »

Extrait de : U. Le Guin. « L’œil du héron. »

La planète des damnés par J. Vance

Fiche de La planète des damnés

Titre : La planète des damnés
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1983
Traduction : I. Delord
Editeur : Presses de la cité

Première page de La planète des damnés

« Markel, le Lekthwan, occupait, sur le plus haut piton du Mont Whitney, une résidence aussi belle qu’étrange, comprenant six dômes, trois minarets et une vaste terrasse. Les dômes étaient formés d’un cristal presque transparent, les minarets d’une espèce de porcelaine blanche, tandis que la galerie circulaire, taillée dans un verre bleu, exhibait une balustrade rococo avec des colonnettes en volute bleues et blanches.
Aux yeux des Terriens, Markel était à l’image de sa demeure : beau, inintelligible, déroutant. Sa peau satinée brillait comme de l’or ; ses traits fins et ciselés avaient quelque chose d’exotique dans leur écartement. Il portait des vêtements sombres et soyeux : un pantalon collant, des sandales reposant à cinq centimètres du sol et une cape qui tombait naturellement en plis romantiques.
Quoiqu’il n’invitât pas d’étranger ni ne prit aucun rendez-vous, Markel s’arrangeait pour gérer un énorme volume d’affaires avec le minimum d’ef- »

Extrait de : J. Vance. « La planète des damnés. »