Étiquette : Denoël
Je chante le corps électrique par R. Bradbury

Fiche de Je chante le corps électrique
Titre : Je chante le corps électrique
Auteur : R. Bradbury
Date de parution : 1969
Traduction : J. Fillion
Editeur : Denoël
Sommaire de Je chante le corps électrique
- Retour au Kilimandjaro
- Les farouches incendiaires
- L’enfant de demain
- Femmes
- La prophétesse de basse-cour
- La seconde mort d’Abraham Lincoln
- Oui, nous nous rassemblerons au bord du fleuve
- Du printemps dans l’air ? …
- Barton appelle Barton
- L’interdit
- Je chante le corps électrique
- Le jour de la grande exhumation
- Tous les amis de Nicolas Nickleby sont mes amis
- Le costaud
- L’homme à la chemise bariolée
- Henry IX
- A la recherche de la cité perdue
- Christus Apollo
Première page de Retour au Kilimandjaro
« J’arrivai, à l’aube, au volant du camion. J’avais conduit toute la nuit ; en effet, incapable de fermer l’œil au motel, je m’étais dit qu’autant valait poursuivre ma route. Je parvins aux chaînes montagneuses et aux collines de Ketchum et de Sun Valley à l’instant même où le soleil se levait et me félicitai d’avoir roulé sans m’arrêter.
Je pénétrai dans la ville sans lever les yeux sur la colline. Je craignais, en la regardant, de commettre une erreur. Il était de toute importance de ne pas regarder la tombe. Du moins c’est ce que je ressentais. Et il me fallait me fier à mon intuition.
Je garai le camion devant un vieux saloon, fis un tour de ville, parlai à quelques personnes et humai l’air doux et pur. Je tombai sur un jeune chasseur, mais ce n’était pas le bon ; je le compris après m’être entretenu avec lui pendant quelques minutes. Je m’entretins ensuite avec un très vieil homme, mais lui non plus n’était pas le bon. Je rencontrai ensuite un chasseur dans la cinquantaine, et celui-là, c’était le bon. Il comprit, il perçut ce qu’était ma quête. »
Extrait de : R. Bradbury. « Je chante le corps électrique. »
De la poussière à la chair par R. Bradbury

Fiche de De la poussière à la chair
Titre : De la poussière à la chair
Auteur : R. Bradbury
Date de parution : 2001
Traduction : P. Marcel
Editeur : Denoël
Première page de De la poussière à la chair
« LA BELLE EST VENUE
Dans le grenier où la pluie touchait doucement le toit, les jours de printemps, et où l’on pouvait sentir le manteau de neige dehors, à quelques centimètres de soi, les nuits de décembre, existait Mille fois Trisïeule. Elle ne vivait pas, pas plus qu’elle n’était morte à jamais, elle… existait.
Et à présent, devant la proximité du Grand Événement, l’avènement de la Grande Nuit, l’éruption imminente de la Grande Réunion, elle se devait de recevoir de la visite !
« Prête ? J’arrive ! » appela Timothy d’une petite voix, sous une trappe qui tremblait. « Oui ? »
Silence. La momie égyptienne ne broncha pas.
Elle se dressait appuyée dans un coin sombre comme un antique prunier desséché, ou une planche à repasser roussie, abandonnée, mains et poignets ligotés sur son sein tari comme le lit d’un fleuve, captive du temps, ses yeux de simples fentes »
Extrait de : R. Bradbury. « De la poussière à la chair. »
Bien après minuit par R. Bradbury

Fiche de Bien après minuit
Titre : Bien après minuit
Auteur : R. Bradbury
Date de parution : 1974
Traduction : R. Delouya
Editeur : Denoël
Sommaire de Bien après minuit
- Le flacon bleu
- Un printemps hors du temps
- Le perroquet qui avait connu papa
- L’homme brûlant
- Un morceau de bois
- Le messie
- G.B.S. modèle
- Boire en une fois : contre la fureur des foules
- Intermède au soleil
- A jamais la Terre
- Les miracles de Jamie
- Le jeu d’octobre
- Bien après minuit
- La tablette de chocolat
Première page de Le flacon bleu
« Les cadrans solaires n’étaient plus qu’un éboulis de cailloux blancs. Les oiseaux des airs volaient maintenant dans des ciels anciens de rocs et de sable, enterrés, leurs chants figés. Les fonds de la mer morte charriaient de la poussière qui inondait la terre lorsque le vent lui commandait de redonner vie à une vieille légende de déluge. Les cités étaient profondément enfouies sous des greniers de silence, de temps ensilé, de bassins et de fontaines de calme et de souvenir.
Mars était morte.
Surgissant de l’énorme quiétude, très loin, un bruit d’insecte grandit parmi les collines cannelle et se déplaça dans l’air flamboyant jusqu’à faire trembler la route et envoyer murmurer la poussière par le fond des vieilles cités. »
Extrait de : R. Bradbury. « Bien après minuit. »
A l’ouest d’octobre par R. Bradbury

Fiche d’A l’ouest d’octobre
Titre : A l’ouest d’octobre
Auteur : R. Bradbury
Date de parution : 1988
Traduction : A. Dorémieux, J. Chambon
Editeur : Denoël
Sommaire d’A l’ouest d’octobre
- A l’ouest d’octobre
- Le convecteur Toynbee
- La trappe
- Le voyageur de l’Orient-Express
- Une nuit dans la vie
- Le dernier cirque
- L’histoire d’amour de Laurel et Hardy
- Tu te demandes sans doute ce qu’on fait ici ? …
- Adieu, Lafayette
- Banshee
- J’ai fait un voeu
- Un coup pour Sa Seigneurie, et un coup pour la route !
- A minuit, au mois de juin
- Bénissez-moi, mon père, parce que j’ai péché
- Exécution !
- Un soupçon de mauvaise humeur
- Le partage
- Venez, et amenez Constance !
- Junior
- La pierre tombale
- La bête de l’escalier
- L’authentique momie égyptienne faite maison du colonel Stonesteel
Première page d’A l’ouest d’octobre
« Les quatre cousins, Tom, William, Philip et John, étaient venus rendre visite à la Famille à la fin de l’été. Comme il n’y avait pas de place dans la grande vieille maison, on les avait relégués sur de petits lits de camp dans la grange, qui brûla peu après.
Il faut dire que la Famille n’était pas une famille ordinaire. Chacun de ses membres était encore plus extraordinaire que le précédent.
Indiquer que la plupart d’entre eux dormaient le jour et exerçaient d’étranges activités la nuit ne nous avancerait en rien.
Remarquer que certains d’entre eux pouvaient lire dans les pensées et d’autres voler avec les éclairs pour toucher terre avec les feuilles serait une litote.
Ajouter que certains ne se reflétaient pas dans les miroirs tandis que d’autres pouvaient se rencontrer sous une multitude de formes, tailles et textures »
Extrait de : R. Bradbury. « À l’ouest d octobre. »
Le fantôme d’Hollywood par R. Bradbury

Fiche de Le fantôme d’Hollywood
Titre : Le fantôme d’Hollywood (Tome 2 sur 3 – Autobiographie)
Auteur : R. Bradbury
Date de parution : 1990
Traduction : A. Dorémieux
Editeur : Denoël
Première page de Le fantôme d’Hollywood
« Il y avait une fois deux cités à l’intérieur d’une cité. L’une était de lumière et l’autre d’ombre. L’une fourmillait d’activité toute la journée, l’autre n’avait jamais un frémissement. L’une était chaude et baignée d’éclairages chatoyants. L’autre était froide et immobilisée par les pierres. Et chaque soir au coucher du soleil, les studios des Films Maximus, la cité des vivants, prenaient l’apparence du cimetière de Green Glades Park, situé sur le terrain attenant, qui était la cité des morts.
À cet instant des lumières éteintes et des mouvements suspendus, où le vent soufflant dans les recoins des studios fraîchissait, une indicible mélancolie semblait franchir le portail du domaine des vivants, pour dériver le long des avenues crépusculaires vers le grand mur de brique séparant les deux cités à l’intérieur d’une cité. »
Extrait de : R. Bradbury. « Autobiographie – Le fantôme d’Hollywood. »
La solitude est un cercueil de verre par R. Bradbury

Fiche de La solitude est un cercueil de verre
Titre : La solitude est un cercueil de verre (Tome 1 sur 3 – Autobiographie)
Auteur : R. Bradbury
Date de parution : 1985
Traduction : E. Jouanne
Editeur : Denoël
Première page de La solitude est un cercueil de verre
« Venice, Californie, avait autrefois de quoi plaire à ceux qui aiment être tristes : du brouillard à peu près tous les soirs, et le grondement des installations de forage le long de la côte, et le clapotis de l’eau noire dans les canaux, et le crissement du sable contre les fenêtres quand le vent se levait et chantait sur les aires dégagées et les promenades désertes.
C’était l’époque où la jetée de Venice partait en morceaux et mourait dans la mer, et où l’on pouvait trouver là les ossements d’un énorme dinosaure, le manège des montagnes russes, que les marées fluctuantes venaient recouvrir.
Au bout d’un long canal, on voyait de vieilles voitures de cirque que l’on avait roulées dans l’eau et, à l’intérieur des cages, quand on regardait, des choses vivaient ; poissons et crustacés s’agitant avec les marées, et c’était tous les cirques de tous les temps qui, d’une certaine manière, avaient été condamnés à être mangés par la rouille. »
Extrait de : R. Bradbury. « Autobiographie – La solitude est un cercueil de verre. »
Les enfants de nos enfants par C. D. Simak

Fiche de Les enfants de nos enfants
Titre : Les enfants de nos enfants
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 1974
Traduction : C. Saunier
Editeur : Denoël
Première page de Les enfants de nos enfants
« Bentley Price, photographe de l’agence de Presse du Globe, venait de poser un steak sur le gril et en surveillait la cuisson, installé dans une chaise longue, une boîte de bière à la main, quand sous un chêne, s’ouvrit une porte, d’où sortirent des gens.
Plus rien n’étonnait Price depuis bien des années. De cruelles expériences lui avaient appris qu’il fallait s’attendre à l’exceptionnel et ne pas s’en émouvoir. Il photographiait l’extraordinaire, le bizarre, le violent, puis tournait les talons et repartait, parfois précipitamment, car avec des agences concurrentes comme l’A.P. ou l’U.P.I., un photographe de presse ambitieux ne pouvait se permettre de perdre son temps ; et si les directeurs des services photographiques n’étaient certes pas des individus redoutables, la sagesse demandait souvent qu’on évitât de les mettre de mauvaise humeur. »
Extrait de : C. D. Simak. « Les enfants de nos enfants. »
Le principe du loup-garou par C. D. Simak

Fiche de Le principe du loup-garou
Titre : Le principe du loup-garou
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 1967
Traduction : S. Hilling
Editeur : Denoël
Première page de Le principe du loup-garou
« La créature s’arrêta, tapie sur le sol, fixant devant elle les minuscules points lumineux qui brillaient doucement dans l’obscurité.
La créature gémit, effrayée et mal à l’aise.
Le monde était beaucoup trop chaud et humide, l’obscurité, trop épaisse. Les plantes étaient trop nombreuses et trop grandes. L’atmosphère était violemment agitée, et la végétation emplissait l’air de gémissements d’agonie. Au loin, il y avait comme de vagues flamboiements, ou éclatements de lumière, qui pourtant n’éclairaient pas la nuit, et, plus loin encore, quelque chose se plaignait en longs grondements sourds. Et il y avait de la vie, plus de vie qu’aucune planète n’était en droit d’avoir, – mais une vie inférieure et stupide, qui parfois ne dépassait pas un niveau d’existence purement végétative, petits amas de matière n’ayant d’autre pouvoir que celui de réagir faiblement à certains stimuli. »
Extrait de : C. D. Simak. « le principe du loup-garou. » Apple Books.
Le pèlerinage enchanté par C. D. Simak

Fiche de Le pèlerinage enchanté
Titre : Le pèlerinage enchanté
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 1975
Traduction : C. Saunier
Editeur : Denoël
Première page de Le pèlerinage enchanté
« Le lutin, domicilié sous les chevrons du toit, épiait le moine qui, de sa cachette, épiait lui-même le jeune clerc. Le lutin haïssait le moine, ayant de bonnes raisons pour cela. Le moine ne haïssait personne et n’aimait personne, étant fanatique et ambitieux. Le clerc volait ce qui semblait être un manuscrit qu’il avait trouvé caché dans la reliure d’un livre.
Il était tard. Le silence régnait dans la bibliothèque. Quelque part, une souris grattait furtivement un mur. La bougie posée sur le bureau devant lequel se tenait penché le jeune clerc, coulait, donnait une faible lumière.
Le clerc prit le manuscrit et le glissa sous sa chemise. Puis il referma le livre et le remit sur le rayon. Il éteignit la bougie avec le pouce et l’index. Un pâle clair de lune brillant à travers les hautes fenêtres qui atteignaient presque les grosses poutres du plafond éclaira l’intérieur de la bibliothèque de sa lumière spectrale. »
Extrait de : C. D. Simak. « Le Pélerinage Enchanté. »