Étiquette : Deutsch

 

Les amants étrangers par P. J. Farmer

Fiche de Les amants étrangers

Titre : Les amants étrangers
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1961
Traduction : M. Deutsch, N. Fischer
Editeur : Gallimard

Première page de Les amants étrangers

« Très loin, quelqu’un murmurait : « Il faut que je parte. Il doit bien y avoir une issue. »
Hal Yarrow se réveilla en sursaut et se rendit compte que c’était lui qui avait parlé. Pourtant, les paroles prononcées ne correspondaient pas au rêve dont il émergeait.
Qu’avait-il voulu dire en marmonnant ces mots ? Et quel était cet endroit? Avait-il véritablement voyagé dans le temps ou s’agissait-il d’un rêve subjectif? Le souvenir demeurait si vif que Hal peinait à réintégrer l’univers ambiant.
Un coup d’œil sur l’homme assis à ses côtés lui éclaircit l’esprit. Il se trouvait dans la malle de Sigmenville, en 550 apr. S. — 3050 apr. J.-C., ancien style, lui souffla son cerveau d’érudit —, non sur une planète étrangère à des années-lumière d’ici, comme dans son rêve, et encore moins face au glorieux Isaac Sigmen, le Précurseur, réel soit son nom. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Les Amants étrangers. »

Le vaisseau qui chantait par A. McCaffrey

Fiche de Le vaisseau qui chantait

Titre : Le vaisseau qui chantait (Tome 1 sur 2 – Cycle des partenaires)
Auteur : Anne McCaffrey
Date de parution : 1969
Traduction : E. Gille, B. Martin, M. Deutsch
Editeur : Pocket

Première page de Le vaisseau qui chantait

« Elle était née à l’état de « chose » et, comme telle, serait condamnée si elle ne passait avec succès le test de l’encéphalographe obligatoire pour tous les nouveau-nés. Il ne fallait pas oublier, en effet, que si les membres étaient peut-être tordus, le cerveau, lui, était bien conformé, que si les oreilles entendaient à peine, si les yeux ne voyaient que vaguement, l’esprit dissimulé derrière eux pouvait être réceptif et alerte.

L’électro-encéphalogramme se révéla tout à fait favorable, plus même qu’on ne l’espérait, et l’on alla porter la nouvelle aux parents qui attendaient, éplorés. Il leur restait à prendre une décision cruelle : soit soumettre leur enfant à l’euthanasie, soit lui permettre de devenir un « cerveau » encapsulé, un mécanisme directeur auquel on assignerait une profession parmi beaucoup d’autres. S’ils choisissaient la deuxième solution, leur progéniture ne souffrirait pas, mènerait pendant plusieurs siècles une existence confortable dans une capsule de métal, et rendrait en même temps d’incalculables services aux Mondes Centraux. »

Extrait de : A. McCaffrey. « Le Vaisseau Qui Chantait – Cycle des partenaires. »

Des rapports étranges par P. J. Farmer

Fiche de Des rapports étranges

Titre : Des rapports étranges
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1960
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu

Première page de Des rapports étranges

« — Regarde, mère ! La pendule tourne à l’envers.

Eddie Fetts désignait du doigt les aiguilles de l’horloge du tableau de commande.

— Le choc de l’accident a dû inverser le mouvement, répondit le Dr Paula Fetts.

— Comment est-ce possible ?

— Je suis incapable de te le dire. Je ne sais pas tout, mon fils.

— Oh !

— Allons ! Ne prends pas cet air déçu ! Ma spécialité, c’est la pathologie, pas l’électronique.

— Ne te mets pas en colère, mère. Je ne pourrais pas le supporter. Pas maintenant. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Des rapports étranges. »

Le faiseur d’univers par P. J. Farmer

Fiche de Le faiseur d’univers

Titre : Le faiseur d’univers (Tome 1 sur 7 – Saga des Hommes Dieux)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1965
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Presses Pocket

Première page de Le faiseur d’univers

« PLAINTIF, l’appel fantomatique d’une trompe s’éleva de l’autre côté de la double porte. Sept notes faibles et lointaines, épanchement ectoplasmique d’un spectre d’argent, eût-on dit, si le son pouvait être la matière dont sont faites les ombres.

Robert Wolff savait qu’il était impossible qu’il y eût une trompe ou quelqu’un pour souffler dans une trompe derrière les portes coulissantes. Une minute auparavant, il avait jeté un coup d’œil à l’intérieur du cagibi et il n’y avait rien vu de particulier hormis un plancher de ciment, des murs de plâtre, des tringles et des patères, une étagère et une ampoule électrique.

Pourtant, l’appel de la trompe lui avait paru assourdi, comme s’il venait de par-delà la frontière même du monde. Comme il était seul, personne ne pouvait lui confirmer la réalité matérielle de cette fanfare dont il savait qu’elle ne pouvait être qu’imaginaire.  »

Extrait de : P. J. Farmer. « Le Faiseur d’Univers – Saga des Hommes Dieux.  »

Hommes de la Lune par W. M. Miller

Fiche de Hommes de la Lune

Titre : Hommes de la Lune
Auteur : W. M. Miller
Date de parution : 1957
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Denoël

Sommaire de Hommes de la Lune

  • Le monde en feu par A. Budrys
  • Hommes de la Lune par W. M. Miller

Première page de Hommes de la Lune

« Sur la Terre, c’était le mois d’août. Les informations faisaient état d’une vague de chaleur qui ravageait le Midwest, la plus grave depuis 2065. Mike Tremeni avait reçu une lettre de sa sœur, qui demeurait à Abilene, lui annonçant que les poulets périssaient et que l’on manquait d’eau pour le bétail. C’était la seule lettre qui était parvenue aux hommes de Novotny depuis la mise en chantier du projet Copernic. Tout le monde l’avait lue, tout le monde avait compati aux malheurs du Kansas et des poulets qui crevaient.

Sur la Lune, c’était aussi le mois d’août. Les météorites des Perséides pleuvaient avec une impitoyable impartialité. Et le poseur de lignes juché au sommet du squelette d’acier, à trente mètres du sol, cessa de tourner la manivelle de son treuil. Il se pencha, maintenu par sa ceinture de sécurité, pour suivre des yeux deux hommes de l’équipe de démolition qui acheminaient un corps en direction de la crevasse sept. »

Extrait de : Walter M. Miller. « Hommes de la lune. »

Collector par W. M. Miller

Fiche de Collector

Titre : Collector
Auteur : W. M. Miller
Date de parution :
Traduction : M. Battin, B. Martin, M. Deutsch, A. Dorémieux, E. Longchamp, D. Hersant, D. Riche
Editeur :

Sommaire de Collector

  • Le gardien du savoir
  • Les ogres de l’espace
  • Légitime défense
  • Enfants sans âme
  • Bénédiction en gris
  • La cité sans âmes
  • La sentinelle
  • Moi qui rêve
  • L’intrus
  • Le retour à la Terre
  • Hommes de la Lune
  • Le testament
  • Vengeance pour Nicolaï

Première page du Le gardien du savoir

« Il allait mourir comme meurent les voleurs.

Il était suspendu par les poignets, lacé au poteau. La pâle lumière solaire faisait luire faiblement son dos nu tandis qu’il attendait, les paupières étroitement serrées, ses lèvres bougeant doucement tandis qu’il appuyait son visage contre le bois rugueux. Il se tenait dressé sur la pointe des pieds afin de calmer un peu la douleur grandissante qui lui déchirait les épaules. Quand ses chevilles à leur tour devenaient douloureuses, il se laissait pendre aux clous qui transperçaient ses avant-bras, juste au-dessus des poignets.

Il était jeune – peut-être dans sa treizième Mars-année – et sa chevelure noire frisée était coupée court à la manière des célibataires qui n’ont pas encore engendré de rejeton, ou qui ne veulent pas admettre qu’ils l’ont fait. Il était souple et éclatant de santé, avec les membres minces et rapidement bandés d’une chose sauvage mal nourrie que harcèle en permanence une faim furieuse tapie en embuscade au plus profond d’elle-même. »

Extrait de : Walter M. Miller. « Collector. »

Le pays d’esprit par R. F. Young

Fiche de Le pays d’esprit

Titre : Le pays d’esprit
Auteur : Robert F. Young
Date de parution : 1982
Traduction : M. Deutsch, R. Lathière, W. O. Desmond, M. Demuth, A. Rosenblum, N. Balfet, A. Zribi, D. Hersant
Editeur : Néo

Sommaire de Le pays d’esprit

  • La petite école rouge
  • L’ascension de l’arbre
  • Les robots aiment aussi
  • Quand la Miséricorde
  • Aux premiers âges
  • Les années
  • Spectres
  • Saint-George et la dragonmotive
  • La main
  • Sur le fleuve
  • Le pays d’esprit

Première page de La petite école rouge

« Ronnie évitait les villes. Chaque fois qu’il parvenait à l’une d’elles, il faisait un long détour, revenait sur ses pas et, des milles au-delà, reprenait la voie du chemin de fer. Aucune de ces cités n’était celle qu’il cherchait. Brillantes et toute neuves, leurs avenues étaient larges, sillonnées de voitures rapides ; et, partout, de gigantesques usines. Tandis que le village de la vallée n’était que paix, avec ses maisons rustiques, ses rues baignées d’ombre, sa petite école toute rouge. Juste à l’entrée, un petit bois d’érables dont chaque arbre était un ami. Et ce petit ruisseau qui serpentait parmi eux ! Ronnie le voyait comme s’il y était. Aux beaux jours, que de fois il y avait pataugé ! L’hiver, il y patinait. En automne, assis sur la berge, pendant des heures, il regardait les feuilles mortes dériver lentement vers la mer, comme autant de bateaux lilliputiens.

Ronnie était sûr de pouvoir reconnaître la vallée. Mais la voie de chemin de fer continuait à l’infini, franchissant des champs, des collines et des forêts, et jamais n’apparaissait la vallée familière. »

Extrait de : Robert F. Young. « Le Pays d’Esprit. »

Chronique du Peuple par Z. Henderson

Fiche de Chronique du Peuple

Titre : Chronique du Peuple
Auteur : Z. Henderson
Date de parution : 1961
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu

Première page de Chronique du Peuple

« La fenêtre de l’autocar était un rectangle noir sur fond de nuit. Lentement, Léa accommoda, son regard perdit sa fixité et son visage se matérialisa dans la vitre, estompé et fragmentaire, souligné par la blême lumière intérieure. « Eh bien, j’ai encore une figure », se dit-elle. Elle inclina la tête et la lueur pâle glissa sur le bombé de sa joue. Pas de couleurs hormis le noir de ses grands yeux. L’arrondi des courtes bouclettes dégageant les oreilles, l’arc des sourcils étaient des linéaments flous gravés dans les ténèbres. « Voilà comment les gens me voient, songea-t-elle avec détachement. Un extérieur intact. Une coquille d’œuf vidée de toute vie. »
Une silhouette remua dans le fauteuil voisin.
– Réveillée, ma chère petite ? (Un visage dodu s’épanouit de plaisir dans la pénombre). Vous avez fait un bon somme. Vous n’avez pas bougé depuis que je suis montée. Attendez que j’allume la veilleuse. (La vieille dame leva le bras, tâtonna). Je trouve ces lampes très astucieuses. Comment font-ils pour qu’elles soient toujours pointées dans la bonne direction ? »

Extrait de : Z. Henderson. « Chronique du Peuple. »

Les planètes meurent aussi par B. J. Bayley

Fiche de Les planètes meurent aussi

Titre : Les planètes meurent aussi
Auteur : B. J. Bayley
Date de parution : 1972
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Le Masque

Première page de Les planètes meurent aussi

« Si les nouvelles qu’apportait Jundrak étaient incertaines, son arrivée, elle, ne laissait nulle place au doute. Il surgit, hurlant de toutes ses tubulures, le long de la glissante à longue portée. À deux années-lumière de Smorn, il coupa les moteurs pour accomplir le reste du parcours galactique à une vitesse transcendantale. Enfin, il inversa le flux énergétique, ce qui eut pour effet de l’immobiliser brutalement.

La manœuvre avait été précise. Stabilisé au-dessus du camp que Peredan avait établi cinquante ans auparavant, il n’eut même pas besoin de modifier sa position d’un mètre. L’atmosphère avait une limpidité de cristal et il distinguait avec une netteté étonnante le minuscule empire du prince-prétendant, qui s’étalait à quelques centaines de mètres au-dessous de lui.

Le spectacle était conforme à son attente : tout était tiré au cordeau, bariolé et témoignait d’une fébrile agitation. »

Extrait de : B. J. Bayley. « Les planètes meurent aussi. »

L’amulette tibétaine par A. Derleth

Fiche de L’amulette tibétaine

Titre : L’amulette tibétaine
Auteur : A. Derleth
Date de parution : 1985
Traduction : J. Papy, P. Goffin, M. Deutsch, D. Mols, R. Lathière, M. Roth, M.-B. Endrèbe
Editeur : NEO

Sommaire de L’amulette tibétaine

  • Le tertre du gibet
  • Vignes sauvages
  • Ils ressusciteront
  • Le retour de Sarah
  • La main de gloire
  • Le vent de la rivière
  • L’obsession de McGovern
  • Trois messieurs vêtus de noir
  • Tourbillons de neige
  • L’amulette tibétaine
  • Le petit garçon perdu
  • La chambre aux volets clos
  • Mademoiselle Esperson
  • La couverture à damier
  • Dîner de têtes

Première page de Le tertre du gibet

« Sir Hilary James vit l’apparition pour la première fois au crépuscule, à son retour d’une promenade à travers les marais.
« Je dois être fatigué », dit-il à mi-voix en se passant une main sur les yeux.
Comme l’apparition ne s’évanouissait pas, il la regarda attentivement pendant quelques secondes, puis décida que c’était une illusion d’optique, un de ces mirages qui leurrent tant de voyageurs épuisés par une marche trop longue. Bien qu’il ne fût pas fatigué le moins du monde, cette explication suffit à dissiper le vague malaise qu’il venait de ressentir. Une fois rentré chez lui, il n’accorda plus la moindre pensée à l’incident.
Au milieu de la nuit, il s’éveilla soudain, en proie à une terreur inexplicable. Étouffant de chaleur, il rejeta les couvertures, puis se leva et alla soulever le châssis de la fenêtre. Alors, il vit l’apparition pour la deuxième fois : une grande ombre noire se »

Extrait de : A. Derleth. « L’amulette tibétaine. »