Étiquette : Farmer

 

Le soleil obscur par P. J. Farmer

Fiche de Le soleil obscur

Titre : Le soleil obscur
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1979
Traduction : I. Tate
Editeur : J’ai lu

Première page de Le soleil obscur

« Le soleil se détachait, noir, sur le ciel blafard. Sous la voûte céleste saturée d’astres morts et vivants, de nuages gazeux sombres ou flamboyants et de galaxies, sur la Terre dont le sol recelait les os de sept cent cinquante-quatre millions de générations quand leur poussière n’en balayait pas la surface… Deyv marchait vers son destin.

« On se cherche une compagne et on trouve un dragon », philosophait un proverbe de la tribu, de bon ou de mauvais augure selon que l’on était optimiste ou pessimiste. Les dragons, après tout, n’étaient pas tous antipathiques ; c’était du moins ce qu’espérait le jeune Deyv qui n’en avait jamais vu un seul. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Le soleil obscur. »

Le réveil du dieu de pierre par P. J. Farmer

Fiche de Le réveil du dieu de pierre

Titre : Le réveil du dieu de pierre
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1970
Traduction : M. Lodigiani
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le réveil du dieu de pierre

« Il s’éveilla… Aucune idée de l’endroit où il se trouvait !…

À une quinzaine de mètres crépitait un rideau de flammes. La fumée, l’odeur de bois brûlé lui emplissaient les narines et ses yeux se noyèrent de larmes. Quelque part, on échangeait des cris, des hurlements de douleur et de rage.

À l’instant précis où ses yeux s’étaient rouverts, il avait entrevu un morceau de plastique tomber de sous ses bras tendus droits devant lui.

Il sentit un choc léger sur ses genoux et quelque chose glissa le long de ses jambes avant d’atterrir sur le disque de pierre où il était juché.

Il était assis dans un fauteuil… le fauteuil de son bureau ! Le siège reposait sur un énorme trône taillé dans le granit et planté au centre d’une plate-forme ronde en pierre également. La roche portait de larges taches brun-rougeâtre. L’objet qui venait de tomber, c’était une partie du pupitre sur lequel il se penchait précisément au moment de… sa mort ? »

Extrait de : P. J. Farmer. « Le réveil du dieu de pierre. »

Le privé du cosmos par P. J. Farmer (Kilgore Trout)

Fiche de Le privé du cosmos

Titre : Le privé du cosmos
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1974
Traduction : I. Tate
Editeur : Jean-Claude Lattès

Première page de Le privé du cosmos

« L’univers, voyageur…

Cite-moi une chose, une seule, qui soit aussi vaste. Non, ne cherche pas. Parcours-le en tous sens. À chaque escale, dans chaque port que tu toucheras, la légende de Simon Wagstaff, le Pèlerin de l’Espace, sera au rendez-vous.

Même sur les sols lointains qu’il n’a jamais foulés, on célèbre sa mémoire, et, dans l’ombre des tavernes, on fredonne sa ballade. Tradition et folklore ont enflé ce mythe aux dimensions des dix milliards de mondes habitables. Au dernier recensement, les feuilletons télévisés colportaient ses aventures dans les chaumières d’un million de planètes, et peut-être davantage… »

Extrait de : P. J. Farmer. « Le privé du cosmos. »

Le masque vide par P. J. Farmer

Fiche de Le masque vide

Titre : Le masque vide
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1981
Traduction : D. Haas
Editeur : Presses Pocket

Première page de Le masque vide

«  Le Bolg les tue tous, sauf un ! »

C’était à peine un murmure ; un souffle, un chuintement. Une ombre sous-marine dotée d’une voix aurait pu avoir ce timbre.

Puis la voix se mit à tonitruer, telle celle d’un géant hurlant dans le ciel, ou comme une fusée qui aurait détoné à son oreille. Une fusée qui l’aurait propulsé loin, très loin dans la grisaille. Il était précipité dans les profondeurs d’un puits dont les parois miroitantes fuyaient obliquement, loin de lui, sans pour autant disparaître à sa vue.

Ramstan n’avait jamais connu pareille épouvante.

Il s’abîmait dans une lumière crépusculaire, bousculant au passage deux géants nus, deux corps masculins mais asexués, pendus la tête en bas à des chaînes fixées à leurs chevilles par des bracelets. Harut et Marut ? Les anges déchus, ainsi condamnés au supplice éternel pour n’avoir pas eu pitié des enfants d’Adam et Ève ? »

Extrait de : P. J. Farmer. « Le masque vide. »

Le livre d’or par P. J. Farmer

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science-fiction
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1980
Traduction : R. Lathière, P. Billon, A. Rosenblum, J.-P. Pugi, B. Martin, J. Chambon
Editeur : Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • Totem et tabou
  • L’homme des allées
  • Prométhée
  • L’ombre de l’espace
  • Du fond de la chauffe
  • La voix du sonar dans mon appendice vermiforme
  • Chassé-croisé dans le monde du mardi
  • Papa travaille …
  • Après la chute de King Kong
  • Fragments sauvés des ruines de mon esprit

Première page de Totem et tabou

« Ce jour-là, Minou Phelynn en vint à l’ultimatum. « Tu as le choix, Jay, » dit-elle à son fiancé. « Ce sera l’alcool ou moi. »

Jay Martiney comprit tout de suite qu’elle parlait sérieusement. Il n’y avait qu’à voir l’expression durcie de son visage triangulaire et l’éclat de ses yeux verts fendus en amandes. Il tenta pourtant une dernière justification. « Voyons, ma chatte, je ne suis tout de même pas un alcoolique ! Un buveur poids léger, tout au plus. Poids moyen, si tu veux. »

Minou eut un rictus ironique qui découvrit de petites dents très pointues et deux canines extraordinairement longues. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Le livre d’or de la science-fiction. »

Le fleuve de l’éternité par P. J. Farmer

Fiche de Le fleuve de l’éternité

Titre : Le fleuve de l’éternité (l’intégrale)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1971
Traduction :
Editeur : Robert Laffont

Sommaire de Le fleuve de l’éternité

  • Le monde du fleuve
  • Le bateau fabuleux

Première page de Le monde du fleuve

« Sa femme l’avait tenu dans ses bras comme si cela pouvait empêcher la mort d’approcher. Il s’était écrié : « Mon Dieu, c’est la fin ! »

La porte de la chambre s’était entrouverte. Il avait vu à l’extérieur un dromadaire géant, noir, et entendu le tintement des grelots que le vent brûlant du désert agitait contre le harnais. Un énorme visage noir surmonté d’un turban était apparu dans l’encadrement de la porte. L’eunuque avait franchi le seuil, un gigantesque cimeterre à la main, en se déplaçant comme sur un nuage. La Mort, qui détruit les plaisirs et extermine les sociétés, était enfin venue le prendre.

Vide et obscurité. Il ne savait même pas que son cœur avait cessé de battre pour l’éternité. Ténèbres et néant. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Le fleuve de l’éternité. »

Le dernier cadeau du temps par P. J. Farmer

Fiche de Le dernier cadeau du temps

Titre : Le dernier cadeau du temps
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1972
Traduction : M.-C. Ferrer
Editeur : Presses de la cité

Première page de Le dernier cadeau du temps

« La violence de la déflagration ébranla la colline.
Une onde de choc terrifiante dévala la pente, déferlant sur la vallée et la rivière avant de revenir frapper de plein fouet la forme oblongue qui achevait de se matérialiser.
Tout en restant parfaitement immobile dans l’espace, le H.G.Wells I venait d’effectuer un formidable bond dans le temps, passant de l’année 2070 de notre ère à l’année 12 000 avant Jésus-Christ.
Après s’être immobilisé à environ soixante centimètres au-dessus du bord de la falaise, l’appareil s’écrasa brusquement sur le sol spongieux et se mit à descendre le coteau en roulant doucement sur lui-même. Prenant rapidement de la vitesse, il fit exploser des blocs de calcaire et décapita un bosquet de pins nains avant d’arrêter sa course folle cent mètres plus bas. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Le dernier cadeau du temps. »

La porte du temps par P. J. Farmer

Fiche de La porte du temps

Titre : La porte du temps
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1966
Traduction : M. Lodigiani
Editeur : Fleuve noir

Première page de La porte du temps

« La guerre était terminée depuis un an lorsque mon éditeur m’envoya en Norvège pour y rencontrer Roger Two Hawks. J’avais carte blanche pour négocier avec lui les termes d’un contrat particulièrement alléchant, surtout si l’on se rappelle les incroyables difficultés que rencontrait alors un auteur pour se faire publier et distribuer. C’était sur ma requête que cette mission m’avait été confiée : j’avais entendu raconter toutes sortes de fables sur Roger Two Hawks, invraisemblables pour la plupart, parfois même contradictoires. Mes informateurs m’avaient pourtant tous juré la véracité de leurs témoignages.

J’étais tellement dévoré de curiosité que si mon employeur avait repoussé ma demande, j’aurais été capable de démissionner sur-le-champ pour me rendre en Norvège de mon propre chef. Et pourtant, dans ma partie, les boulots ne couraient pas les rues, à cette époque !… Objectif primordial : rebâtir un monde, une civilisation, réduits à néant. »

Extrait de : P. J. Farmer. « La porte du temps. »

La nuit de la lumière par P. J. Farmer

Fiche de La nuit de la lumière

Titre : La nuit de la lumière
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1966
Traduction : F.-M. Watkins
Editeur : J’ai lu

Première page de La nuit de la lumière

« Sur la terre, ce serait effroyable de voir un homme courir dans la rue après la peau d’un visage humain – fine pellicule de tissu chassée par le vent comme un bout de papier.

Sur la planète de la Joie de Dante, ce spectacle retenait à peine l’attention des passants. Et s’ils s’y intéressaient, c’était uniquement parce que l’homme qui courait était un Terrien et, par conséquent, une curiosité en soi.

John Carmody courait dans la longue rue droite, passant devant les vertigineuses façades des tours construites d’énormes blocs de granit striés de quartz, ornées de gargouilles et de formes de cauchemar ricanant au fond des nombreuses niches obscures, ou de dieux et déesses penchés aux innombrables balcons.

Petit, et plus encore rapetissé par les murailles élevées et les arcs-boutants, il galopait fébrilement à la poursuite de la peau translucide voletant au vent, sans cesse retournée, exposant tour à tour les trous des yeux, des oreilles, de la bouche béante, traînant quelques longs cheveux blonds de la ligne du front, le cuir chevelu lui-même étant absent. »

Extrait de : P. J. Farmer. « La nuit de la lumière. »

L’univers à l’envers par P. J. Farmer

Fiche de L’univers à l’envers

Titre : L’univers à l’envers
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1964
Traduction : D. Hersant
Editeur : J’ai lu

Première page de L’univers à l’envers

« Ils étaient deux à flotter dans le vide crépusculaire.
Enlacés, le menton de chacun appuyé sur l’épaule de l’autre, ils pivotaient autour d’un axe commun, dans un interminable tournoiement.
Autour d’eux (il n’existait ni haut ni bas), il n’y avait rien. Rien que l’air invisible qui les poussait vers le centre de la sphère, vers le soleil occulté par un nuage de poussière.
Jack Cull serrait étroitement contre lui Phyllis Nilstrom, tout en regardant fixement par-dessus l’épaule de celle-ci. Au bout d’un certain temps, impossible à déterminer avec précision en ce monde où le soleil restait toujours à la même place dans le ciel, il vit apparaître une petite tache. Son cœur se mit à battre à coups redoublés. Puis la tache grossit. Cull comprit qu’elle ne se dirigeait pas droit sur eux. »

Extrait de : P. J. Farmer. « L’univers à l’envers. »