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Voyage avec un âne dans les Cévennes par Robert-Louis Stevenson

Fiche de Voyage avec un âne dans les Cévennes

Titre : Voyage avec un âne dans les Cévennes
Auteur : Robert-Louis Stevenson
Date de parution : 1879
Traduction : L. Bocquet
Edition : Flammarion

Première page de Voyage avec un âne dans les Cévennes

« Dans une petite localité, nommée Le Monastier, sise en une agréable vallée de la montagne, à quinze milles du Puy, j’ai passé environ un mois de journées délicieuses. Le Monastier est fameux par la fabrication des dentelles, par l’ivrognerie, par la liberté des propos et les dissensions politiques sans égales. Il y a dans cette bourgade des tenants des quatre partis qui divisent la France : légitimistes, orléanistes, impérialistes et républicains. Et tous se haïssent, détestent, dénigrent et calomnient réciproquement. Sauf, quand il s’agit de traiter ou une affaire ou de se donner les uns aux autres des démentis dans les disputes de cabaret, on y ignore jusqu’à la politesse de la parole. C’est une vraie Pologne montagnarde. Au milieu de cette Babylone, je me suis vu comme un point de ralliement. Chacun avait à cœur d’être aimable et utile pour un étranger. »

Extrait de : R.-L. Stevenson. « Voyage avec un âne dans les Cévennes. »

Boule de nuit par Jérôme Noirez

Fiche de Boule de nuit

Titre : Boule de nuit (Tome 2 sur 2 – Zoo cosmique)
Auteur : Jérôme Noirez
Date de parution : 2013
Editeur : Flammarion

Première page de Boule de nuit

« Allongée sur sa couchette, Zita regarde des tuyaux. La jeune fille, qui aura douze ans dans quelques mois et sera, selon la loi terrienne, majeure, n’a rien trouvé de mieux à faire pour s’occuper.

Il faut dire qu’il y a énormément de tuyaux sur le vaisseau de transport Grafit III. Et de toutes sortes : des mous, des rigides, des droits, des coudés, des transparents qui glougloutent et s’agitent, des froids, couverts de givre, des brûlants sur lesquels il ne faut pas poser la main, des tièdes, des « qui ont des fuites » — il y en a justement un au-dessus de la tête de Zita —, des « un peu radioactifs, mais pas trop », etc. »

Extrait de : J. Noirez. « Zoo cosmique – Boule de nuit. »

Le dernier des Babarus par Jérôme Noirez

Fiche de Le dernier des Babarus

Titre : Le dernier des Babarus (Tome 1 sur 2 – Zoo cosmique)
Auteur : Jérôme Noirez
Date de parution : 2012
Editeur : Flammarion

Première page de Le dernier des Babarus

« Maman-cristal brille d’un bel éclat, ce soir. Hier, elle n’était qu’un infi me point lumineux, et Zita avait eu toutes les peines à la distinguer parmi les autres étoiles.

Quand maman-cristal est très scintillante, plus encore que Deneb, l’étoile voisine, Zita se sent apaisée. Elle la regarde, parfois durant des heures, et lui envoie de temps en temps des impulsions lumineuses avec son laser de poche, des messages dans un ancien code terrien que plus personne ne connaît : le morse.

En langage laser, « Maman je t’aime » se dit : « – – . – – – . – – . . – – – . – .- . . – – . ». »

Extrait de : J. Noirez. « Zoo cosmique – Le dernier des Babarus. »

Le roi d’août par M. Pagel

Fiche de Le roi d’août

Titre : Le roi d’août
Auteur : Michel Pagel
Date de parution : 2002
Editeur : Flammarion

Première page de Le roi d’août

« C’était dans la forêt de Cuise, près de Compiègne, quelques jours avant l’Assomption, en l’avant-dernière année du règne de Louis VII, par la grâce de Dieu roi des Français.
Philippe, qu’on appelait aussi Dieudonné ou le Maupeigné, s’était égaré. Il avait quatorze ans.
 
Philippe ne le savait pas encore, mais la forêt était magique. Ou plutôt non : la forêt était la nature, et comme telle, elle se montrait docile à qui savait lui parler, elle refermait ses pièges sur qui les ignorait.
Lui croyait la connaître – et de fait la connaissait un peu : n’y avait-il pas maintes fois chassé avec son père ou, depuis que ce dernier n’était plus guère ingambe, avec ses oncles ? Vaste et épaisse forêt de Cuise, aux hêtres gigantesques et aux halliers enchevêtrés, qui s’assombrissait même en plein midi dès qu’on s’écartait des sentiers. Il n’en avait jamais eu peur. Il ne s’y était jamais non plus trouvé à la tombée du jour, seul, perdu, et le corps douloureux d’une chute de cheval. »

Extrait de : M. Pagel. « Le roi d’août. »

Roman et essais par C. Flammarion

Fiche de Roman et essais

Titre : Roman et essais
Auteur : Camille Flammarion
Date de parution : 2021
Editeur : BnF

Sommaire de Roman et essais

  • Dans le ciel et sur la terre
  • La nature et l’homme – une forêt vierge au milieu de Paris
  • Une mer de glace au centre de la France – épisode du grand hiver
  • Paysages
  • Impressions de voyages – en ballon
  • Le Mascaret
  • Les grandes marées – Au Mont-Saint-Michel
  • La comète
  • Les flammes du soleil
  • Les premiers jours de la terre – Et la loi du progrès
  • L’étoile du berger
  • Les étoiles, soleils de l’infini – Et le mouvement perpétuel dans l’Univers
  • Les conquêtes de l’astronomie sidérale – Histoire de Sirius
  • Voyage dans l’infini
  • La bêtise humaine
  • Dans le ciel
  • Petite astronomie descriptive
  • La fin du monde
  • Seconde partie – Dans dix millions d’années
  • Epilogue – Après la fin du monde terrestre

Lumen par C. Flammarion

Fiche de Lumen

Titre : Lumen – Histoire d’une comète dans l’infini
Auteur : Camille Flammarion
Date de parution : 1872
Editeur : BnF

Première page de Lumen

« QUÆRENS. – Vous m’avez promis, ô Lumen ! de me faire le récit de cette heure étrange, étrange entre toutes, qui suivit votre dernier soupir, et de me raconter comment, par une loi naturelle, quoique si singulière, vous revîtes le passé dans le présent, et pénétrâtes un mystère qui était resté si obscurément caché jusqu’aujourd’hui.LUMEN. – Oui, mon vieil ami, je vais tenir ma promesse, et grâce à la longue correspondance de nos âmes, j’espère que vous comprendrez ce phénomène « étrange », comme vous le qualifiez. Il est des contemplations dont l’œil mortel ne peut que difficilement soutenir la puissance. La mort qui m’a délivré des sens faibles et fatigables du corps ne vous a pas encore touché de sa main libératrice. Vous appartenez au monde des vivants.  »

Extrait de : C. Flammarion. « Lumen.  »

Les maisons hantées par C. Flammarion

Fiche de Les maisons hantées

Titre : Les maisons hantées
Auteur : Camille Flammarion
Date de parution : 1923
Editeur : J’ai lu

Première page de Les maisons hantées

« Les lecteurs sérieux et compétents, qui connaissent exactement l’état de notre problème et apprécient à leur valeur les résultats acquis sur sa solution trouveront peut-être superflu de me voir consacrer le premier chapitre de ce volume à répondre à des objections sans valeur intrinsèque adressées par des négateurs intransigeants qui ne veulent à aucun prix admettre l’existence des phénomènes métapsychiques. Mais il me semble, pour ma part, qu’une réponse précise à ces dénégations n’est pas superflue, car l’ensemble des êtres humains est inévitablement ignorant de ces phénomènes, disposé, par conséquent, à les récuser, et ne convaincrais-je qu’un lecteur sur dix, de l’erreur des négateurs aveugles, que ce serait là un service signalé à rendre au progrès de l’instruction générale.

Si nous voulons, pour notre conviction personnelle, avoir une opinion ferme et inattaquable sur la réalité, la nature et l’intérêt des phénomènes psychiques, il importe, avant tout, de savoir que les illusions de la vue, de l’ouïe, du toucher, de tous les sens, sont faciles, peuvent être produites par mille causes inattendues, et que nous devons, tout d’abord, nous défier de toutes les erreurs possibles. »

Extrait de : C. Flammarion. « Les Maisons Hantées. »

Les forces naturelles inconnues par C. Flammarion

Fiche de Les forces naturelles inconnues

Titre : Les forces naturelles inconnues
Auteur : Camille Flammarion
Date de parution : 1907
Editeur :

Première page de Les forces naturelles inconnues

« Il y a longtemps déjà, dans le cours de l’année 1865, j’ai publié, sous ce titre, un opuscule de cent cinquante pages, que l’on retrouve encore quelquefois chez les libraires, mais qui n’a pas été réimprimé. Voici ce que j’écrivais dans cette Étude critique, faite à propos des phénomènes produits à Paris par les
frères Davenport et par les médiums en général, et publiée à la Librairie Académique Didier et Cie, qui
avait déjà édité mes deux premiers ouvrages, La Pluralité des Mondes habités, ainsi que Les Mondes
Imaginaires et les Mondes réels. »

Extrait de : C. Flammarion. « Les Forces Naturelles Inconnues. »

La fin du monde par C. Flammarion

Fiche de La fin du monde

Titre : La fin du monde
Auteur : Camille Flammarion
Date de parution : 1894
Editeur : Feedbooks

Première page de La fin du monde

« Le magnifique pont de marbre qui relie la rue de Rennes à la rue du Louvre et qui, bordé par les statues des savants et des philosophes célèbres, dessine une avenue monumentale conduisant au nouveau portique de l’Institut, était absolument noir de monde. Une foule houleuse roulait, plutôt qu’elle ne marchait, le long des quais, débordant de toutes les rues et se pressant vers le portique envahi depuis longtemps par un flot tumultueux. Jamais, autrefois, avant la constitution des États-Unis d’Europe, à l’époque barbare où la force primait le droit, où le militarisme gouvernait l’humanité et où l’infamie de la guerre broyait sans arrêt l’immense bêtise humaine, jamais, dans les grandes émeutes révolutionnaires ou dans les jours de fièvre qui marquaient les déclarations de guerre, jamais les abords de la Chambre des représentants du peuple ni la place de la Concorde n’avaient présenté pareil spectacle. »

Extrait de : C. Flammarion. « La fin du monde. »

L’inconnu et les problèmes psychiques par C. Flammarion

Fiche de L’inconnu et les problèmes psychiques

Titre : L’inconnu et les problèmes psychiques
Auteur : Camille Flammarion
Date de parution : 1900
Editeur :

Première page de L’inconnu et les problèmes psychiques

« Les aspirations universelles et constantes de l’humanité pensante, le souvenir et le respect des morts, l’idée innée d’une Justice immanente, le sentiment de notre conscience et de nos facultés intellectuelles, la misérable incohérence des destinées terrestres comparée à l’ordre mathématique qui régit l’univers, l’immense vertige d’infini et d’éternité suspendu dans les hauteurs de la nuit étoilée, et, au fond de toutes nos conceptions, l’identité permanente de notre moi, malgré les variations et les transformations perpétuelles de la substance cérébrale, tout concourt à établir en nous la conviction de l’existence de notre âme comme entité individuelle, de sa survivance à la destruction de notre organisme corporel, et de son immortalité.
Toutefois, la démonstration scientifique n’est pas encore faite, et les physiologistes enseignent, au
contraire, que la pensée est une fonction du cerveau, que sans cerveau il n’y a pas de pensée, et
que tout meurt avec nous. Il y a contradiction entre les aspirations idéales de l’humanité et ce que l’on
appelle la science positive. »

Extrait de : C. Flammarion. « L’Inconnu et les Problèmes psychiques. »