Étiquette : Fleuve noir

 

Les vikings de Sirius par Maurice Limat

Fiche de Les vikings de Sirius

Titre : Les vikings de Sirius (Tome 34 sur 39 – Bruno Coqdor)
Auteur : Maurice Limat
Date de parution : 1984
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les vikings de Sirius

« Toog-au-Masque-d’Opale se tenait, très droit, à la proue de son vaisseau, en avant de la flottille aérienne qui sillonnait le ciel de Pâkaô, le satellite de Sirius dont le disque immense brillait au zénith.

Toog avait conscience de sa puissance, de sa responsabilité aussi. Chef suprême des Vvôx, il songeait à étendre ses conquêtes, à dominer l’ensemble des terres qui s’étendaient jusqu’à l’horizon et plus loin encore, à asservir l’océan, à faire ployer le genou aux Fruuls, aux Tas, à toutes les autres tribus pour établir la suprématie des Vvôx, et glorifier sur tout un monde Toog-au-Masque-d’Opale.

Le vaisseau de feu avançait, suivi de trois autres unités de la flotte volante des Vvôx. Tout autour des navires aériens, on distinguait des vols de kreus, les terrifiants oiseaux aux becs et aux serres redoutables, qui obéissaient au Masque-d’Opale et devenaient des auxiliaires appréciables dans les combats, sans préjudice d’être également de subtils éclaireurs, grâce à leur œil acéré qui distinguait au sol les moindres détails. »

Extrait de : M. Limat. « Les Vikings de Sirius – Bruno Coqdor. »

Comme un vol de chimères par Maurice Limat

Fiche de Comme un vol de chimères

Titre : Comme un vol de chimères (Tome 33 sur 39 – Bruno Coqdor)
Auteur : Maurice Limat
Date de parution : 1983
Editeur : Fleuve noir

Première page de Comme un vol de chimères

« Les chimères étaient là. Elles y étaient comme leurs ancêtres y étaient déjà, des siècles, sans doute des millénaires auparavant. Le décor était aride. Le soleil dardait au cours des jours d’ailleurs très courts du planétoïde. La végétation était maigre et le gibier peu abondant, si l’hydrographie, en revanche, demeurait curieusement bénéfique. Les chimères vivaient sur ce massif désolé. Elles s’y plaisaient, leur race s’y était toujours complu, négligeant les vallées fertiles, tout ce monde restreint et chaotique étant hérissé de pics aigus, de monts déchiquetés, si bien qu’il y avait peu ou pas de plaines proprement dites, mais des creux verdoyants littéralement enchâssés entre ces massifs innombrables à la découpure de cauchemar, contrastant avec l’aimable aspect des vallons où la vie avait réussi à s’implanter grâce à l’atmosphère qui cernait ce petit monde.

Et, selon ses phases, quand venait la nuit et parfois aussi au cours du jour violent, l’astre géant qui dominait éternellement envahissait une vaste partie du ciel, occultant parfois le soleil lui-même, jetant les ombres titanesques de sa sphère immense et de ses extraordinaires anneaux. »

Extrait de : M. Limat. « Comme un vol de chimères – Bruno Coqdor. »

Le mécaniquosmo par Maurice Limat

Fiche de Le mécaniquosmo

Titre : Le mécaniquosmo (Tome 32 sur 39 – Bruno Coqdor)
Auteur : Maurice Limat
Date de parution : 1982
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le mécaniquosmo

« Le nez en l’air. Ils étaient tous le nez en l’air. Une population entière dans cette position. On pouvait dire que cela n’était pas surprenant. Une étoile visible en plein jour, ce n’est pas absolument chose courante et depuis que le firmament de la planète Terre présentait un pareil phénomène, tout le monde s’y intéressait.

D’autant que les renseignements concernant cet astre insolite (non pas d’ailleurs une véritable étoile mais tout bonnement une planète ou un corps analogue) présentaient certain caractère inquiétant.

Il y avait quelques jours que l’astre en question avait fait son apparition. »

Extrait de : M. Limat. « Le Mécaniquosmo – Bruno Coqdor. »

Les esclaves de Xicor par Maurice Limat

Fiche de Les esclaves de Xicor

Titre : Les esclaves de Xicor (Tome 31 sur 39 – Bruno Coqdor)
Auteur : Maurice Limat
Date de parution : 1982
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les esclaves de Xicor

« Le Prince Ritiger est mélancolique. Le Prince de Xicor est plus triste que jamais.

Ritiger, debout sur la terrasse de cet édifice austère qui constitue le palais gouvernemental,
contemple d’un œil morne le spectacle plus morne encore qui s’offre à sa vue. La ville. Ce qui fut la belle, la glorieuse, l’ardente et active cité de Xicor, principale métropole de la planète.

Xicor… un petit monde situé quelque part dans la constellation du Poisson Austral. Soumis à la tutelle de trois astres. Hélas ! ces soleils sont si lointains qu’à eux trois ils n’ont jamais, depuis l’éternité, réchauffé fortement la surface de la planète. Curieuse disposition ! Leur ballet sans début ni fin a ceci de particulier qu’ils apparaissent à tour de rôle dans le ciel de Xicor. Qu’ils ne sont guère que trois grosses étoiles sans beaucoup de lumière ni de chaleur. Mais qui répandent par ce relais une clarté incessante. Si bien que ceux de Xicor ne connaissent pas la nuit. Ils vivent perpétuellement dans ce jour relatif. Leurs organes visuels y sont adaptés. Résultat : ces humanoïdes de morphologie universelle sont des quasi nyctalopes. »

Extrait de : M. Limat. « Les esclaves de Xicor – Bruno Coqdor. »

Coup dur sur Deneb par Maurice Limat

Fiche de Coup dur sur Deneb

Titre : Coup dur sur Deneb (Tome 30 sur 39 – Bruno Coqdor)
Auteur : Maurice Limat
Date de parution : 1982
Editeur : Fleuve noir

Première page de Coup dur sur Deneb

« Deux grandes ailes membranées battent l’air, sur un rythme assez rapide. Et la bête, douée d’une envergure de près de trois mètres, fonce à travers la brume glacée qui domine le pôle Nord de Deneb VII.

La visibilité est pratiquement nulle. Il fait froid. Très froid. La créature volante progresse cependant sans dévier, comme menée par une volonté tenace et sûre. À cette altitude, la brume blanche est compacte. L’atmosphère en est ouatée et le silence est impressionnant. Le ciel s’est fondu dans cette nébulosité vague et l’étoile tutélaire, le géant Deneb, est devenu invisible.

La bête vole, vole toujours.

Ses ailes pourraient être celles d’une chauve-souris titanesque. Mais il ne s’agit pas d’une chauve-souris, même si l’animal évoque les chiroptères. Pas un vampire non plus, car en dépit de sa puissance et de ses redoutables griffes et dents, ce n’est cependant qu’un compagnon tendre et passionné. »

Extrait de : M. Limat. « Coup dur sur Deneb – Bruno Coqdor. »

Moi, le feu par Maurice Limat

Fiche de Moi, le feu

Titre : Moi, le feu (Tome 29 sur 39 – Bruno Coqdor)
Auteur : Maurice Limat
Date de parution : 1980
Editeur : Fleuve noir

Première page de Moi, le feu

« Je me demande s’il va y parvenir. À plusieurs reprises, j’ai pu croire que ce que je souhaitais allait réussir. Mais non. Chaque fois, l’allumette était éteinte en arrivant au sol.

Et pourtant, dans cette forêt de conifères, sous ce soleil éclatant, quel merveilleux champ d’action pour célébrer ma gloire !

Je ne détourne pas mon attention de ce sujet qui me paraît favorable. Ce qui ne m’interdit pas d’observer parallèlement le couple.

Ils sont jeunes, évidemment. Elle porte une robe légère, qui laisse à découvert le cou, les épaules, les bras. Et quand elle court en riant devant lui, il peut découvrir de bien jolies jambes, fines et sculptées. Moi aussi, j’admire…

Lui est un petit jeune homme vif. Il porte short et chemisette. Il est très brun, c’est un homme de cette région méditerranéenne où je suis souvent célébré. Elle est plus nordique d’aspect. D’un beau blond doré. Mais l’air brûlant de la contrée a délicieusement déposé sur son épiderme un voile à peine bronzé, accusant le relief de sa beauté. Je le comprends, ce garçon… »

Extrait de : M. Limat. « Moi, le feu – Bruno Coqdor. »

Les fontaines du ciel par Maurice Limat

Fiche de Les fontaines du ciel

Titre : Les fontaines du ciel (Tome 28 sur 39 – Bruno Coqdor)
Auteur : Maurice Limat
Date de parution : 1978
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les fontaines du ciel

« L’astronavigateur Ansen n’en croyait pas ses yeux. Le phénomène lui semblait à tel point extravagant que ce rouage important de la direction du vaisseau spatial commençait à se poser des questions, sinon sur son état mental, du moins en ce qui concernait ses facultés visuelles.

Et pourtant les écrans de visée, oculaire ou indirecte, par sidéroradar étaient formels.

L’astronavigateur hésita.

S’en référer au chef timonier ? À son coéquipier ? L’un et l’autre étaient bien capables d’en faire des gorges chaudes.

S’adresser directement au commandant de bord, à ce vieux marsouin des étoiles, comme on appelait Martinbras ? »

Extrait de : M. Limat. « Les Fontaines du ciel – Bruno Coqdor. »

Mortels horizons par Maurice Limat

Fiche de Mortels horizons

Titre : Mortels horizons (Tome 27 sur 39 – Bruno Coqdor)
Auteur : Maurice Limat
Date de parution : 1977
Editeur : Fleuve noir

Première page de Mortels horizons

« L’homme était seul. Et tout était silence.

Un monde de roches et de glace. La dernière planète d’un système, aux confins de l’irradiation
stellaire, dans la constellation du Verseau.

Atmosphère raréfiée mais cependant philohumaine. Il n’en était pas moins vrai qu’un séjour sur
Haaki VII épuisait rapidement les organismes les plus robustes et que ce désert hostile, où la végétation était pratiquement inexistante, ne recevait que de rares équipes de volontaires.

Et maintenant, tous ceux des planètes habitées (il en existait quatre à travers le système) avaient abandonné Haaki VII.

Sauf lui.

Lui, gardien du dernier phare de ce petit univers avant les gouffres vertigineux qui séparent les mondes. »

Extrait de : M. Limat. « Mortels horizons – Bruno Coqdor. »

Les incréés par Maurice Limat

Fiche de Les incréés

Titre : Les incréés (Tome 26 sur 39 – Bruno Coqdor)
Auteur : Maurice Limat
Date de parution : 1976
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les incréés

« Le gosse courait, courait comme un petit fou, dans la neige…

Il enfonçait jusqu’aux genoux, parfois plus. Et puis, repartant après un effort sur la surface gelée, plus résistante, il refaisait quelques enjambées, il glissait, s’étalait, se meurtrissait, mais vivement il se redressait et une force irrésistible l’obligeait, l’aidait même, à se relever et à repartir.

La peur…

C’était la peur qui le stimulait ainsi. Il n’avait guère plus de sept ans. Le froid très vif gelait les larmes de ses joues. Il était leste, robuste.

Il avait peur.

Il haletait, se sentant harcelé par l’inconnaissable qu’il venait de découvrir. Il n’avait qu’un espoir : rejoindre le chalet, là-bas, pas très loin au flanc du coteau, serti de grands sapins auréolés de blanc. »

Extrait de : M. Limat. « Les Incréés. »

Maelström de Kjor par Maurice Limat

Fiche de Maelström de Kjor

Titre : Maelström de Kjor (Tome 25 sur 39 – Bruno Coqdor)
Auteur : Maurice Limat
Date de parution : 1975
Editeur : Fleuve noir

Première page de Maelström de Kjor

« Le professeur Grégor ne disait rien. Et naturellement, aucun des étudiants en médecine qui l’entouraient ne se risquait au moindre commentaire.

Rangés autour du maître, ils regardaient…

Un des jeunes gens était chargé de régler l’appareil. Un cube immense, dans lequel on pouvait voir une projection en trois D. permettant un relief absolu, en véritable profondeur et non seulement en optique, de la radio d’un être humain.

À l’Institut des Hautes Études Médicales, organisme de renommée interplanétaire, un tel spectacle était évidemment chose courante. Mais, cette fois, le sujet présentait une anomalie telle qu’il fallait bien parvenir à une conclusion.

La voix sèche de Grégor s’éleva :

— Felwor… donnez-nous uniquement la cage pulmonaire…

Le préposé s’empressa d’obéir. Dans l’écran tridimensionnel, l’image évolua, se limita au thorax, grandit et les détails apparurent, dans leur précision hallucinante, montrant, avec les coloris exacts, aussi bien les éléments du squelette que le moindre petit vaisseau, le nerf le plus infime. »

Extrait de : M. Limat. « Maelström de Kjor – Bruno Coqdor. »